Excellent documentaire sur ces événements. Et j'apprécie particulièrement les deux interventions qui le clôturent, dans ce qu'elles disent de la production de la science, plus particulièrement à notre époque. Le fonctionnement des attributions de budgets dans la recherche, la spécialisation et le domaine réel de compétence, les aspirations et l'Ego de certain-e-s (beaucoup de) scientifiques, de la logique dangereuse de la course à la publication (très encouragée par les éditeurs de revues, très concentrées).

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RE: Le Pr Didier Raoult
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RE: La population mondiale s'emballe
@Kallindra
@Martin Je ne dis pas qu'il ne faut pas d'aides de l'état, et je ne parle pas d'assistanat car je trouve cette notion problématique et orientée. On peut certes différencier devoir et responsabilité. Mais il y a une tendance déresponsabilisante vis-à-vis du corps social par l'exigence assez régulière de droits, dont le droit à avoir des enfants sur lequel je réagissais.
Je ne vais pas continuer sur le RE ou le salaire à vie ici, mais les allocations familiales actuelles sont natalistes, pas ciblées sur les difficultés occasionnelles individualisées. Deux amies ont d'ailleurs, pour l'une fait un 3e enfant "puisqu'il y a des allocations" (clairement, nous en avons discuté et elle m'a dit que sans cela elle se serait arrêté à deux), et pour l'autre... ben aux dernières nouvelles ... bah je m'y perd, 4 ou 5...La France mais aussi la plupart des pays 'européens' sont natalistes, à mon sens pour des raisons purement économiques. Il y a une vraie doxa nataliste. Tous les médias sont natalistes (bon pas la feuille de chou hyper spécialisée là-dessus bien sûr). Si vous trouvez un article, une émission qui parle de démographie, ce sera pour ... Au final... vous expliquer que non, en fin de compte, le nombre ne pose et ne posera jamais aucun problème !
Et jamais ils ne s'interrogeront non plus sur le sens de la quantité d'être humain... Seule l'envie individuelle doit être valorisée, comme dans un supermarché.
Le Tabou est total, et totalitaire.
Mais alors 15, 20, 30 milliards ? Non, bien sûr, aucun risque !
Mais des questions sur ce qui se passera lorsque baisse réelle il y aura ? Non plus, étonnant non ? -
RE: Sommes-nous dans une simulation ?
Oui, je ne détaillais pas mais la distance entre les valeurs morales telles qu'enseignées, et telles que pratiquées en fait partie. Ce sont bien des contraintes qui nous sont données par des adultes qui ne les respectent pas... D'où l'impossibilité de ne pas s'interroger dessus, et donc sur le reste.
Les religions sont excellentes pour ça. Mais elles sont tellement massacrantes de l'esprit critique, qu'il a le plus souvent été difficile de briser le carcan qu'elles avaient installé. Les gens se contentaient de "s'arranger" entre idéal et réel : demander pardon, faire des sacrifices expiatoires, etc. Dont profitaient celles et ceux qui, souvent les plus rusés, avaient bien compris (voir appris, eux, de leurs parents) le leurre et l'outil de domination que cet endoctrinement représentaient (pour leur profit tout justement).
C'est bien depuis les lumières et la démocratisation progressive de la critique qu'il est de plus en plus possible, voire aisé, de s'affranchir, plus ou moins rapidement, plus ou moins jeune, des différents carcans qu'on nous a "posé" durant les plus jeune années. Et encore est-il bien difficile de les attaquer tous ou de les attaquer complètement. D'autant que certaines limites utiles sont astucieusement mélangées à d'autres profitables aux seul-e-s exploiteurs et exploiteuses des faiblesses humaines. Il s'agit donc de faire un tri, très complexe, et ... peu avantageux pour celles et ceux qui dominent, mais pas seulement...
... Ainsi beaucoup choisiront de prendre la pilule bleue ! Ou même de revenir à la simulation... Car les avantages y sont importants lorsque tout a été si bien verrouillé qu'il est très coûteux de vivre en dehors de celle-ci.Mais au final, non, Musk a tort, et il le sait. Il n'y a qu'un monde, un seul. Et ce n'est pas une simulation. OU... Si c'en est une, elle reproduit si intégralement le réel qu'elle est le réel, ou plutôt que ce réel est en soi une simulation, qu'il n'y a rien d'autre que du simulacre dans le fait d'être... Ce qui confine l'idée a une tautologie.
La vraie simulation est la culture. C'est à dire cet épais brouillard entre nous et le réel, la nature, dans laquelle nous pourrions construire nos propres vies, nos propres règles (mais ce serait bien des règles), notre propre jeu. Et plus nous sommes avancés dans l'histoire et la technologie, plus la culture est pesante. Et plus, en en ayant justement acquis récemment les outils critiques depuis les lumières, nous avons envie, légitimement, d'y échapper.
Rien d'autres aussi dans les descriptions de plus en plus courantes depuis le début du 20e siècle de dystopies... En gros depuis le meilleur des mondes d'Huxley, le Château de Kafka, 1984 d'Orwell, etc. Au 19e encore, c'était des utopies, du merveilleux scientifique. Marie Shelley avec Frankenstein pense moins à la société finalement qu'à la froideur scientifique et au danger de la perte morale et donc religieuse justement.
La réalité est que nous sommes dans cette simulation produite par nos ascendants, la foule de ceux-ci. Vouloir briser le patriarcat, les genres, les racismes, etc. beau programme, certes, mais à mon sens surtout indiciel de l'impuissance à faire mieux, sur les changements les plus importants : structure du travail, de l'argent, du politique... Et je ne pense pas que ce soit un préalable, ni nécessaire, ni même utile, plutôt une façon plus hypocrite encore de jouer le jeu...
Plus intéressant serait à mon sens, le questionnement sur les extra-terrestres
et sur leur impact passé ou actuel sur notre monde.
D'ailleurs le corona virus, a-t-on soulevé l'hypothèse qu'il soit d'origine E.T. ? Voire....... Qu'il soit les E.T. !!!!!!!!!!!! INVASION !!!!!!!!!
D.V.
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RE: La Bible et ses lectures
@Peri a dit dans La Bible et ses lectures :
Entre nous, à moins de recevoir la visite des témoins de Jehovah tous les 3 jours, j'ai pas l'impression d'être à ce point harcelé par les croyants, dans ma vie de tous les jours. Globalement on a la chance de vivre dans un pays et à une époque qui ne nous soumet pas tant que ça au prosélytisme religieux.
Il y a le prosélytisme actif des évangélisateurs, tels Paul ou Patrick, mais il y a aussi le prosélytisme pseudo passif, qui consiste à chercher à reproduire l'espace public tel que le religieux l'a défini, avec la distribution de l'espace autour des lieux de cultes, les fêtes, l'espace sonore, appels à la prière ou cloches, le temps, du travail, des loisirs, les aliments, etc.
Et le fait d'endoctriner les enfants pour reproduire cette 'occupation' du terrain, au point de leur faire refuser les autres idées, les autres possibles...et ça, c'est le monde réel actuel !
@ayamé a dit dans La Bible et ses lectures :
Tu sais, c'est vrai dans les 2 sens : les croyants sont aussi sujets de moqueries de la part des athées.
Ceci dit : je suis contre les signes ostentatoires religieux dans la sphère publique, ce sont eux que je trouve dangereux.
Tout ce qui concerne la religion, tout, doit rester dans la sphère privée.CF. Ci-dessus
décoloniser l'espace public et les imaginaires...
Comme tu le dis et je suis dacodac avec toi, cette" tolérance" est une porte ouverte par laquelle entrent les intégristes.
Ceux qui sont croyants ont bien le droit de nourrir leur réflexion avec des textes dits sacrés, ça, je le comprends.Mais le meilleur moyen pour dés-inté-griser les pires, est de dé-sacraliser les textes. Et de manière générale de préférer l'éthique à la morale... Et de ce fait, pourquoi le sacré, quel qu'il soit serait-il nécessaire ?
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RE: Paris, grandiose ou morose ?
@Doc-Cranium a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :
J'ai pas mal voyagé, j'ai vu des villes impressionnantes, mais Paris est la plus belle, et de loin.
De toute les villes que j'ai connu, oui, c'est la plus belle. J'hésite cependant avant de l'écrire car les changements depuis un quinzaine d'année sont très problématiques. La pollution pourrait faire comprendre une politique drastique de circulation alternée, de quartiers sans voitures, etc. Mais c'est une capitale, avec des gens aisés, très aisés, qui n'ont pas la moindre envie de devoir circuler autrement qu'en voiture pour aller dans le moindre recoin. Le choix a donc été fait de rendre la circulation pénible et coûteuse, pour que certain-e-s plus d'autres soient invité-e-s à se déplacer moins, ou moins en voiture. Ce qui n'est pas toujours possible. Les embouteillages et la pollution y sont donc pires encore. Et loin de s'embellir de parcs, de verdure etc. (mise à part le tram des maréchaux - boulevards faisant tout le tour de Paris - ) qui a déjà une bonne décennie, on y a surtout vu de nouvelles constructions, souvent osées mais sans aucune cohérence esthétique. Cette si belle ville oscille maintenant entre ville-musée pour touristes, et petits ghettos bobo, valorisant la continuité de l'inflation immobilière.
Mais c'est une ville où il y a tout ou presque... difficile donc à quitter, outre l'attachement au paysage, car oui, la ville est un paysage, des paysages... Beaucoup de parisien-n-e-s ont pu songer, voir commencer, à migrer vers la verdure et l'air des provinces (surtout avec les confinements) mais il faudrait voir en détail ce qu'il en est.
A mon sens, pour y habiter du moins, c'est une ville moins passionnante et enthousiasmante qu'il y a quelques décennies.
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RE: Les célébrités qu'on consommerait bien
@Guizmo a dit dans Les célébrités qu'on consommerait bien :
Sachez que je ne consomme personne.
... Ô tempora, Ô Mores !
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RE: Régimes, diététique, contrôle du poids
Le surpoids est un problème d'alimentation, il ne faut jamais même essayer de le minimiser (je ne dis ça que par rapport à d'autres discussions). Il peut en revanche être aggravé par un handicap, une forte sédentarité physique, des médicaments.
Je pense qu'il faut d'abord le voir comme une addiction. Nous sommes des êtres d'addiction, le fil sur l'arrêt de la cigarette, assez actuel sur le site, le montre bien.
Lorsqu' @Egon parle de grignotage et d'exutoires, je crois qu'elle exprime un peu de ça. Le grignotage est, à mon sens, un exutoire à des insatisfactions, ou tout du moins des 'errements', des moments d'errance, peut être d'ennui parfois, de mal aise, de stress, de préoccupations parfois, etc.
Ce sont donc, le plus souvent, des éléments de vie, relationnels, professionnels, existentiels, etc. qu'il faut peut-être interroger, travailler...
Evidemment, @Egon a raison sur l'équilibre alimentaire à retravailler également. Le grignotage se tourne rarement vers une carotte, une tomate ou même une pomme (pourtant très efficace comme coupe faim), mais plutôt vers un gâteau (allez un seul... bon, deux max... un dernier et j'arrête !), une crème, des fruits secs, etc. du sucre et du sel, très présent et de ce fait très satisfaisant, et très problématique car renforçant l'addiction. Et l'industrie alimentaire maîtrise parfaitement ces mignardises en or !
Et je plussoie également l'activité physique, la plus régulière possible, sans en faire trop pour ne pas se décourager et en faire, à la fois un petit dérivatif, et un entretien physique.
Mais donc surtout, analyser le contexte, les causalités !!! -
RE: 11/09/2001 : recherche de la vérité
@heidi
Nous en avons parlé dans le fil sur l'Afghanistan, et également sur un fil à propos du Sahel. Le terrorisme est un mot qui désigne des actes mais dont les contenus idéologiques ne peuvent pas être mis sur le même plan. Les actes de résistances en France durant la seconde guerre mondiale étaient des actes de terrorisme pour l'occupant Nazi/Allemand. Rien à voir avec le terrorisme des anarchistes à la fin du 19e s. en Europe ou de la bande à Baader dans les années 70.
Le "terrorisme" islamique n'est pas même homogène dans le temps depuis les attentats en Palestine ou en Égypte sous occupation anglaise du début du 20e s. à ceux contre Israël avec les intifadas des années 90 - 2000, et plus encore avec l'embrasement progressif d'une large bande géographique qui va de la Mauritanie jusqu'à l'Afghanistan, du Yémen à la Tchétchénie bien qu'il s'agisse du même long processus d'affrontement entre l'occident (surtout anglais, mais aussi français, parfois russe) et les pays disons arabo-musulmans. Avec beaucoup d'affrontements internes pour être calife à la place du calife, à divers niveaux, mais aussi contre des soutiens des occidentaux ou des occidentalisés (les pires aux yeux des plus extrémistes).
Alors, certes les ressources sont, dès l'origine une motivation importante, pétrole, minerais, transit du commerce international (Suez), mais il s'agit autant si ce n'est plus de ce que Kipling appelait, selon l'expression d'un officier de renseignement anglais, le Grand Jeu, géopolitique et géostratégique, d'influence pour défendre non seulement des intérêts, actifs ou potentiels, mais aussi des positionnements géographiques face à des amis/ennemis selon des jeux d'alliances plus ou moins complexes, plus ou moins mouvants avec le temps.
Le 11 septembre n'est pas une vérité à rechercher, ou un attentat parmi d'autres.
C'est un palier historique, un "Lieu de mémoire" ou une "Date de mémoire", dans une confrontation de longue durée. Une confrontation qui ne s'est jamais réellement que ralentie ou apaisée partiellement de temps à autre depuis 14 siècles et en réactivation forte depuis plus d'un siècle.
Et si @ayamé a raison en remarquant que chaque agression de chaque camp ne fait que renforcer l'opposition, il reste que l'humanité n'a jamais fonctionné autrement (pour des raisons anthropologiques : lenteur des apprentissages individuels, désir d'affirmation de soi et des siens, de sa culture, mémoire collective faible ou déformée, mauvaise foi dû à des objectifs individuels contradictoires aux objectifs collectifs, conflit permanent entre les générations - les jeunes voulant les places et sachant toujours 'mieux' que les anciens du fait de leur ignorance et de leur manque d'expérience -, etc, etc. La liste est très longue.).
Un Islam des lumières tente, depuis quelques décennies de percer, mais avec quel succès ?
Sans la Bible, et ses suites, l'Histoire humaine nous aurait-elle offert de meilleures chances ?
Le nouveau testament, malgré ses défauts, ouvrait des perspectives. Et je pense que le meilleur de ce que la pensée occidentale a produit, pour l'humanité entière d'ailleurs en provient en partie et continue de produire de l'espoir, par delà les manipulations qui en ont été faites (surtout en conservant insidieusement l'ancien testament qui est un livre de guerre, d'exclusion, de dictature théocratique, de massacre et de génocide).
Mais le Coran doit subir un traitement historique et de distanciation incomparablement plus complexe, car c'est un texte bien plus proche de l'ancien testament, voir pire parfois. Et il doit subir ce traitement, cette relecture allégorique et spiritualiste dans un contexte qui n'a pas de précédent historique du fait de la mondialisation qui rend à la fois si proche et rapide la confrontation de populations si confuses dans leurs mobilités géographiques, sociales, culturelles, mentales...Je sais que l'optimisme de la fraternité l'emporte chez beaucoup, un optimisme justement issu de ce que j'exprime plus haut sur le christianisme (celui qui a produit les lumières et la théologie de la libération). Dans l'idéal, il faudrait que vous ayez raison. Mais dans l'histoire humaine l'idéal n'a jamais fonctionné, sauf pour quelques uns, à quelques moments, dans quelques lieux... Ce qui peut toujours permettre de croire à celles et ceux qui le veulent, à toutes forces, que les lendemains chanteront, ou que l'humanité a déjà triomphé de tant de chose que ce n'est qu'une étape de plus...
Oui, peut-être...
Mais si ce n'est pas le cas ? Et même alors.... Entre-temps ?
Accepter la violence ? Tendre l'autre joue ? Attendre 'raisonnablement' avec 'modération' et voir ? Accepter des différences qui font frémir et qui peuvent faire tâche d'huile ? Espérer que le "doux commerce" l'emportera ? Au moment où il est devenu un élément central du problème ?Tenir des politiques anciennes, dans l'Histoire, pour responsables de problèmes actuels ne doit pas, à mon sens, tant faire craindre de les reproduire que d'en faire de nouvelles, qui ne seront pas moins graves parce que symétriquement inverses. Il n'y a rien de pire que de passer de Charybde en Scylla... fussent avec les plus naïves et meilleures intentions du monde,
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RE: Paris, grandiose ou morose ?
@Astyanax a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :
Je tiens Paris en estime, quand la ville s'attache à mes souvenirs d'enfant. J'y suis restée 8 ans, dans le 1er et 2e arrondissement.
Petite, mon père m'emmenait dans les cafés, tôt le matin, avant d'aller travailler. Je finissais les tasses. Je voyais les marchands s'activer. La rue semblait nette, les gens joyeux. J'étais trop petite pour cerner une accélération. Il y avait une grosse tête en pierre, tout au bout, j'y faisais du skate avec ma sœur. Un parc, qui nous semblait grandiose. Il était payant, on y allait rarement : c'était notre Elysée.
Je faisais des tours en scooter, derrière mon père, et j'entendais ses discours sur les grands monuments.À 21 ans, je suis revenue en Ile-de-France. En Seine-et-Marne. J'allais à Paris, de temps en temps, perdue. L'impression de sentir l'urine partout, de donner mes piécettes partout, d'être piétinée ; en vérité, je n'ai connu que le RER, encore et toujours, vers différentes écoles et/ou boulots. Parfois, un moment de grâce, un café, sur une place assez silencieuse. Je suis retournée, il y a deux ans, dans la rue de mon enfance. J'ai pleuré. Tout semblait laid, rapide, la grosse tête était grise, crasseuse.
Puis, emmenant quelques élèves visiter la ville, j'ai vu l'émerveillement de la Tour Eiffel dans leurs yeux. Et j'ai accepté que les grands symboles perdurent ; moins les petits, les intimes, l'odeur de ma rue.
Je rebondis là-dessus car le salissement progressif de Paris est devenu depuis de nombreuses années récurrent dans les discussions de parisien-n-e-s. Il y en a probablement pour s'en accommoder mais beaucoup en font une des raisons de leurs envies d'ailleurs. Les clopes abondent sur les trottoirs, les papiers et petits emballages sont courants, les bordures intérieures du périphérique sont parfois jonchées de détritus, les poubelles publiques débordent dans plusieurs quartiers (pas ou peu dans l'hyper centre évidemment car la voirie est sélective). La pression démographique a également augmenté l'agressivité, la civilité a quasiment disparu. Plus personne ou presque ne cède le passage, la place, l'entrée ou, surtout, la sortie. Bousculer est re-devenu un standard. Ceci à pied comme en véhicule car avec la multiplication des deux roues, des vélos, des trottinettes, des gyroroues, etc., ça déboule de partout. les voies ne sont pas respectées car mal conçues, discontinues, trop chargées à certaines heures...
@Martin a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :
par contre j'ai souvenir d'une amie à moi qui y a vécu qui me disait "on différencie un parisien d'un touriste à sa vitesse de marché". Effectivement moi je prenais mon temps bien comme il faut là où la foule locale semblait vouloir aller toujours plus vite.
Tu ne le croirais pas peut-être, depuis un mois que je suis ici, je n'y ai encore vu marcher personne. Il n'y a pas de gens au monde qui tirent mieux partie de leur machine que les Français ; ils courent, ils volent : les voitures lentes d'Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber en syncope. Pour moi, qui ne suis point fait à ce train, et qui vais souvent à pied sans changer d'allure, j'enrage quelquefois comme un chrétien : car encore passe qu'on m'éclabousse depuis les pieds jusqu'à la tête ; mais je ne puis pardonner les coups de coude que je reçois régulièrement et périodiquement. Un homme qui vient après moi et qui me passe me fait faire un demi-tour; et un autre qui me croise de l'autre côté me remet soudain où le premier m'avait pris ; et je n'ai pas fait cent pas, que je suis plus brisé que si j'avais fait dix lieues.
Lettres persannes, XXIV, Rica à Ibben -
RE: Les célébrités qu'on consommerait bien
@Mai-Tai a dit dans Les célébrités qu'on consommerait bien :
@leo Et si tu créais un topic exprès? Ici c'est pas vraiment le sujet adéquat qui est très basique et primaire.
Un peu d'organisation que diable !Ca en revanche, c'est plus que vrai ! Tu es un ange ! (sans familiarité mais pour ta diablement bonne idée
).
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Le poids des apparences
Suite au fil sur la drague, nous continuerons à deux, ou plus, la discussion autour, principalement mais pas que, du poids des apparences, en fonction du genre (ou pas), dans les relations sexualisées.
Car on le sait la beauté intérieure, même si beaucoup l'ont peut-être relativisé dans leurs justifications depuis quelques décennies, est encore facilement invoquée. A mon sens, il s'agit d'une hypocrisie qui masque un rapport de pouvoir. Le physique (formes du corps, traits du visage) est certainement limitatif dans l'analyse de ce qui créé l'attrait, ou pas, ou moins ; de ce qui permet / facilite / restreint l'accès à des relations sexualisées. L'apparence, prenant en compte les mouvements, les expressions faciales, les vêtements, l'attitude, expose mieux ce à quoi se réfère l'utilisation de la vue uniquement ou prioritairement dans l'évaluation des partenaires potentiels chez l'être humain comme chez de très nombreux autres animaux.
Commençons cependant par une question, comme le souhaitait ma discutante : Quel poids ont, à votre estimation, les apparences dans vos choix et dans les choix dont vous avez été l'objet ?
Avec autant d'objectivité que possible !!!
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RE: L'hygiène au fil du temps
A.G. Le Bègue de Presle, médecin et ami de Rousseau, indique déjà en 1763 dans son conservateur de la santé, ou avis sur les dangers qu'il faut se laver régulièrement les mains et ne pas consommer d'eau coulant des canalisations en plomb...
Et lorsqu'il l'écrit, il n'est probablement pas le premier à l'observer et à le pratiquer au 18e s.De fait la pratique des ablutions, en particulier du lavage des mains, par hygiène autant que par pureté vis à vis du divin est également de longue date dans plusieurs cultes. Le judaïsme et l'islam par exemple l'ont repris, comme nombre de leur rites (la quasi totalité pour l'Islam) au zoroastrisme perse, ce qui fait donc remonter cette pratique à plus de 3000 ans... Et elle est certainement bien plus ancienne et liée à la connaissance des empoisonnements dans les sociétés premières.
Il est possible, probable même, que ce type de 'connaissance' va et vient au grès des évolutions symboliques et des croyances, jusqu'à la connaissance scientifique, rationnelle et "définitive".
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RE: Paris, grandiose ou morose ?
Tous ces gens sans masques... quelle étrange époque !!!
J'aurais aimé connaître ces bruits de sabots, ces odeurs de crottin, mais aussi l'élégance des tenues, les cris des vendeurs de journaux. Bon, c'est aussi une nostalgie imaginaire mais ... tout de même... -
RE: Les célébrités qu'on consommerait bien
@Dirty-Cop a dit dans Les célébrités qu'on consommerait bien :
Sophie Marceau
Là, effectivement, si on joue aussi sur les sentiments... Je me rends !
Mais je refuse toujours le terme consommation !!!
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RE: Le poids des apparences
@ayamé a dit dans Le poids des apparences :
@Astyanax : ce n'est pas que de l'apparence. Certains regards disent ce que les mots n'osent pas ;).
Les yeux sont les fenêtres de l'âme...euh, c'est cliché, ça ? Mince, Léo va m'épingler, mdr.Hop, hop, hop !!!! (sifflet !) Mais on elle croit aller comme ça la p'tite dame ! (oui, je sais ... mais j'aime bien les films français des années 50 / 60)
Vos photos !
Bon allez, circulez ! (on va oublier !)
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RE: Paris, grandiose ou morose ?
Tous les jeunes que j'ai connu aiment Paris pour ça (bon avec de rares exceptions), la fête, le foisonnement, et surtout les rencontres... Bien sûr !
Mais, toutes et tous ou presque sont partis au bout de 4 à 12 ans, pour retrouver leur campagne, souvent en vue d'une famille, pour l'aide des parents et le calme, mais aussi par lassitude... Point trop ne leur en fallait. Pour les parisien-n-e-s qui le restent, c'est différent, il y a un peu de tout ça aussi avec l'attachement en plus. Et vivre loin de Paris, c'est rapidement "tourner en rond" pour certain-e-s, et même pas mal de celles ou ceux qui ont essayé.
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RE: Connaissez vous Aurélien Barrau ?
J'ai beaucoup d'affection pour Aurélien, c'est un astrophysicien quanticien et philosophe plus que brillant ! Un génie. Mais je dois rejoindre un peu Pascou. Il est proche de la tendance Rabhi, sur la sobriété mais aussi sur une dynamique spirituelle modérée (mais avec ce fond de new age parfois sympathique, parfois K.Dickien...). Une écologie bien comprise, qui comprend, très très progressivement, qu'il faut aller plus loin... Non, encore plus loin... allez encore !!
Et qui prends ses sources, sans remonter à Husserl ou Heidegger (on pourrait même préférer des français du 19e tel qu'Eugène Huzard ou Elisé Reclus), dans des penseurs précis de cette tendance à savoir Ivan Illitch et André Gortz. Une critique radicale de la technique et surtout concrète, tel sur que la voiture, le gaspillage, la fin du travail et l'emploi pour l'emploi, ou la condition animale déshumanisante...
Aurélien en a lu une bonne part, il est aussi proche de penseurs allemands tel que Hans Jonas et Jurgen Habermas évidemment, même s'il perçoit les difficultés, voire les limites, que pose la démocratie participative de ce dernier à l'action énergique et volontaire qui devient de plus en plus urgente et de moins en moins envisageable dans ce régime organisationnel.Etre un génie peut permettre d'envisager des théories géniales en sciences dures, sur des phénomènes objectifs. Mais l'écologie politique traite de l'humain et de sa subjectivité, de son intersubjectivité extrêmement inertielle (la relativité générale à côté, c'est du pipi de chat - de Schrodinger bien sûr -
, une solution, un peu stressé... un peu plus, un peu plus... Les remarques aux autres deviennent moins amènes, plus acides, plus vives.) et beaucoup a déjà été dit et imaginé. Depuis Illitch et Gortz, repris par Rabhi et de si nombreux autres, dont même des libertaires comme Onfray, l'action des petites fourmis que nous sommes pour changer chacun le monde à son échelle est devenue un leitmotiv. Mais également un aveu d'impuissance face à la complexité de la civilisation-monde.
L'agacement, la colère, le ton commence à monter car les masques, nombreux, de la 'nature' humaine ne tiennent plus. Le roi est nu. Oh ! ils étaient tombés depuis longtemps ces masques, certes ! mais dans la conscience de quelques minutes, de quelques heures. Or ils en viennent à être grimaçant comme celui de sganarelle, en permanence. Leur présence devient obsédante, et c'est là que l'être humain se tend, déglutis, sent le roussi, cherche, tout en faisant mine de continuer à sourire, à manger,Et Aurélien le perçoit, comme de très nombreux écologistes, mais bien d'autres également d'ailleurs.
Un des responsables hollandais des négociations sur l'arrêt de la pêche électrique que pratique massivement les pays bas, expliquait, décomplexé, qu'il savait que le poisson se raréfiait à cause, en partie de ce mode génocidaire de pêche, et que "justement" les pêcheurs hollandais voulaient en profiter avant qu'il n'y en ait plus ! ....
La notion de non humain trouve ses sources dans les travaux de Jonas et Habermas sur la nécessité d'une fin de l'humanisme, mais plus précisément et spécifiquement au spécisme de Peter Singer : https://ethiquepratique.wordpress.com/2011/11/15/peter-singer-et-lethique-des-non-humains/
Et oui, essentiellement, il s'agit des animaux non-humains. Les plantes sont à interroger, voire les minéraux mais dans un second temps et en fonction des avancées, non seulement des travaux scientifiques sur les notions de vie et de sens, de sensation, mais également en fonction des évolutions éthiques et de leur rythme. -
RE: Les hommes ont-ils une pression sociale?
@Trichemire
Il y a dans l'ironie une base de vérité en ce qu'il faut partir d'une possibilité de vraie pour que l'ironie fonctionne. Sinon,sans aucune relation à son objet, elle tomberait complètement à plat, ...
L'humour dit toujours quelque chose du réel ! Et d'ailleurs le meilleur humour anglais, des débuts, était savoureux pour cela justement. Comme un clin d’œil aiguisé sur le réel mais allégé, non pesant comme le sérieux d'un LeoNous sommes complètement d'accord sur les stéréotypes de genre. Mais le fil a un sens. Une amie m'expliquait abondamment la pression sur les femmes. Elle rejoignait la tendance du féminisme ultra en expliquant que le "patriarcat totalitaire depuis les origines" faisait que les hommes n'avaient jamais, eux, connu aucune pression... bon, évidemment, pour celles et ceux qui m'ont lu vous vous doutez que ça n'allait faire ni une ni deux...
Je lui ai objecté calmement que les hommes avaient nombre de pressions sur la virilité, le vêtement, le sport, l'affirmation de soi, la parole, etc. etc. pressions un peu en perte de vitesse mais très loin de l'affirmation théorique sur une base personnelle, soit réelle, soit désirée et en construction...
J'ai eu le droit à de la fureur et des noms d'oiseaux, qui, plus encore avec des excuses très modérées ensuite, montraient s'il en est besoin l'état de la possibilité du débat sur ce sujet (mais pas que sur celui-ci, à notre époque malheureusement).
Ceux qui s'en accommodent, de chaque genre, sont la majorité, la norme donc... Et même si évolution il y a, il ne faut pas oublier (bon allez je suis obligé), le vieillissement social. C'est à dire le fait que, jeune, l'envie de changement par exemple va nourrir de nouveaux comportements, mais que ceux-ci vont pouvoir, parfois lentement, parfois très vite, laisser revenir le culturel au galop, c'est à dire les comportements acquis par les parents, in-corporés, bien plus pesant que chacun le voudrait croire et surtout le voudrait faire.
J'ai l'impression, pour ma part, que les femmes se sont bien plus emmancipée de ce point de vue que les hommes. Ce qu'on pourrait trouver normal vu l'enjeu supérieur à première vue... Mais à première vue seulement à mon sens. Me trompe-je en ayant le sentiment (enfin pas que en fait) que les femmes ont masculinisé une bonne partie de leurs comportements pour plus de liberté entre comportements sur l'échelle allant du plus féminin au plus masculin, plus de choix. Mais je crois que cela est moins simple pour les hommes car la structure sociale en est probablement plus dépendante de part la longue histoire de sa construction.
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RE: "La France, tu l'aimes ou tu la quittes"... D'accord !
@Delnis a dit dans "La France, tu l'aimes ou tu la quittes"... D'accord ! :
...abandonner 400 fromages, des milliers de cépages, du pain extraordinaire, la pâtisserie, la seule la vraie, la notre, les millions de restaurants, etc...
@WatchTheCat a dit dans "La France, tu l'aimes ou tu la quittes"... D'accord ! :
Je pense que si un jour mon conjoint me propose de partir de la France, je dirais oui sans même réfléchir, peu importe vraiment où on ira.
Pourquoi si lui te propose ?
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RE: Le topic défouloir (quand t'as envie de rager)
Bon, ça m'a coupé la chique...
Moins important bien sûr, mais ... Est-il si difficile de faire attention aux autres quand on conduit ? Doubler n'importe comment, par la droite, ralentir, voire s'arrêter sans regarder derrière soi, avancer dans un croisement bouché pour le boucher plus encore, voire s'arrêter sur le passage clouté pour gagner quoi 3 m ? Et je ne parle pas des deux roues... Dont je suis étonné qu'il ne rentre pas dans des magasins avec une entrée dans une rue et une sortie dans une autre pour aller plus vite !
Menace de crise sur l'emploi ? Multiplions les auto-écoles et créons un permis valable 3 ans max !