Hello !
Les débuts internautiques, vingt ans de moins, les mahousses bécanes sous 98 puis direct Seven (Vista et Millenium dûment zappés au profit de ce qui reste à mes yeux de geek autodidatcte l'OS Crosoft indépassable), les box ADSL un peu craignos suspendues aux caprices du répartiteur campagnard sensible aux intempéries...
J'étais alors en couple et ma compagne, d'un naturel extrêmement jaloux, voyait d'un mauvais oeil mes escapades sur MSN et MySpace où je postais des mixtapes. Je communiquais sur MSN avec un groupe de bohèmes québécois, vivant en mobilhomes vers Chicoutimi, qui produisaient un blues de facture artisanale dont les pistes étaient disponibles au téléchargement - déjà en format .mp3. Et avec un chauffeur de camion américain, pasteur et poète à ses heures, et avec un chauffeur de taxi newyorkais. Ceci pour les tous débuts.
J'ai connu ma seconde ex sous Live, l'évoluton "réseau social" de MSN, là on était 5 ans plus loin, ailleurs, et je me rappelle que les jours de pluie on s'écrivait in-extenso en temps réel. Son couple battait de l'aile, le mien idem. Mais on discutait surtout bouquins (on était tous les deux dans Paul Auster, DeLillo), philo, histoire de l'art. Confrontation d'autodidactes.
J'ai fréquenté un temps un forum appelé Le Village, ou quelque chose du genre, où sévissait un connard de troll qui m'avait pris en grippe et prenait systématiquement le contre-pied de ce que je postais. Cela s'est terminé en torrents d'insultes mutuels. On m'avait averti que cela faisait partie du jeu. Une sorte de bizutage.
Fesses-de-Bouc était à ses débuts et on ne parlait que de ça, que perso j'observais de loin, à la jumelle. J'y suis venu bien plus tard et j'y ai passé quelques mois sur lesquels je reviendrai peut-être sur un autre post, plus tard, encore qu'il n'y ait pas grand chose à en dire si ce n'est que j'en ai été vacciné des réseaux dits sociaux.
Donc, on résume. Aux tous débuts, MSN puis Live, MySpace pour communiquer, et la blogosphère avec les grands anciens, Maître Eolas, Monolecte, Bastamag, Boîtier rouge, certains disparus, d'autres mal vieillis, d'autres encore entrés dans le rang des réseaux asociaux (pas envie d'adhérer pour pouvoir les lire), et évidemment YouTube et les sites plus ou moins clandos qui permettaient d'écouter la-zique-qui-ne-passe-pas-à-la-radio et éventuellement la télécharger pour se constituer ses playlists lisibles sur l'officiel Windows Media Player, Winamp, Realplayer, la bécane dûment connectée à un ampli hi-fi.
Bref, les temps héroïques.