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Lissilma
Que la nouvelle année qui débute puisse voir chacun d'entre vous réaliser ses rêves. Que l'amour, l'amitié et la tendresse soit au rendez-vous de 2021. Je vous envoie à tous une brassée de pensées positives. Cordialement
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Lissilma
Bonjour,
Le premier changement pour moi a été le jour ou lors d'une conversation avec ma mère elle m'a tranquillement annoncé que je n'étais pas une enfant désirée plutôt un "accident de la nature et une grosse épine dans sa vie". Paf à 15 ans recevoir en pleine face cette révélation fait très mal. C'est douloureux et modifie la personne que vous êtes. La fille naïve et crédule de cette période a complètement perdue confiance en elle et elle s'est enfermée dans une coquille protectrice qui avec le temps s'est transformée en tour puis en forteresse. Encore aujourd'hui je ne fais pas facilement confiance aux gens. Il me faut un certain temps d'adaptation.
Le deuxième changement la naissance de mes huit enfants. La j'ai kiffé grave ! Me construire une famille , désirer chacun de mes "petits", pas d'accident, juste des choix d'amour.
Le troisième changement. Le jour de mes cinquante ans car j'ai décidé à ce moment la de reprendre le travail. Ce ne fut pas aisé car mes connaissances étaient obsolètes. Je suis repartie de la base: femme de ménage, repasseuse puis j'ai passé mon BAFA avec des "tout jeunes" et je suis devenue animatrice. Ensuite j'ai passé mon BPJEPS et suis devenue directrice adjointe puis directrice d'un centre de loisirs.
Maintenant depuis une petite semaine je suis en retraite. Un nouveau chapitre s'ouvre devant moi. Je vais pouvoir m'adonner à ma passion l'écriture même si je ne suis pas très douée. En effet je ne possède qu'un certificat d'études mais quand tu aimes...Tu gare des épaules en arrière, tu relève le menton, tu souris à la vie et tu avances. La vie n'est pas toujours cool avec toi mais elle mérite d'être vécue! -
Lissilma
Belle journée pleine de soleil et de bonne humeur à tous tel est mon souhait.
Derrière son ordinateur, Loulou ne put s'empêcher de sourire, un sourire narquois, expression physique d'une jubilation intérieure. Ben quoi ce mec la prenait vraiment pour une idiote? Une gourde sans cervelle? Hélas pour lui, le manque de discernement ne faisait pas partie de la longue liste des défauts de la dame. Il voulait jouer et bien soit, elle serait de la partie.
Tout avait débuter quelques semaines plus tôt par une invitation sur Facebook et un "Hello" laconique. Intriguée elle avait cliquer sur accepter. L'apparence de son interlocuteur était plutôt agréable. La cinquantaine, beau gosse , un petit air intello derrière de petites lunettes rondes... bref tout ce qui la faisait rêver. Rêver oui mais pas perdre la tête, Loulou n'était pas du genre à prendre des melons pour des pastèques. Il y avait de nombreuses petites choses sur lui qu'il lui avait confié mais qui étrangement lui avait mit la puce à l'oreille.
Monsieur se prétendait médecin orthopédiste oeuvrant dans le cadre d'une mission humanitaire. Soit cela était fort possible, n'étant pas une férue du système hospitalier d'urgence elle ne pouvait juger de la véracité de la chose. Néanmoins Loulou songeait qu'un médecin quelque puisse être sa spécialité se devait d'avoir une orthographe irréprochable à défaut d'avoir une écriture déchiffrable. Ors cela n'était pas le cas loin de la, quand elle s'en était ouverte à son correspondant celui ci avait targué que la faute en revenait au traducteur de langues qui était sans doute peu fiable. Mais oui bien sur et les plaquettes de chocolat c'est les marmottes qui les enveloppent dans le papier d'alu?
Loulou n'était pas dupe de cette supercherie et se la jouait "naïve".
Croyant avoir harponner une brave âme innocente, le manipulateur du bout du monde donna libre court à ses fantasmes. Il fit monter sa victime dans un ascenseur émotionnelle intense. Après quelques jours d'échange, son interlocuteur masqué lui avoua être tombé fou amoureux d'elle. Waouh! Plus forte que Cupidon et Meetic la plate forme Facebook songea Loulou hilare. Quand il lui déclara être veuf depuis de longues années et que son fils malade, pensionnaire d'un collège en Angleterre nécessitait des soins particuliers Loulou sentit que l'arnaque se profilait à l'horizon!
Il pensait qu'elle était prête à être roulée dans la farine, , une crêpe prête à être déguster? C'est alors que Loulou lui envoya son ultime et dernier message.
"Parfois le dindon de la farce n'est pas celui que l'on croit!"
Sur ce, elle renvoya d'un clic l'inélégant personnage dans le néant des conversations virtuelles. -
Lissilma
Hello, contente de vous retrouver car depuis plusieurs semaines impossible de me connecter au forum. Grrrr . Je ne suis pas du tout douée question technologie alors j'ai du attendre qu'une âme bienveillante (ma fille en l'occurence) règle mon problème. Ouf juste à temps pour vous souhaiter à tous une merveilleuse année 2021 en espérant que cette dernière nous permette de retrouver les personnes que l'on aime. Cordialement
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Lissilma
Second texte pour vous!
La cinquantaine bien entamée, elle avait enfin décidé de vivre. Vivre pour elle même, vivre pour ne pas mourir. Pour ne pas s'étioler dans une vie qui ne lui convenait plus depuis belle lurette. L'inconnu qui s'ouvrait devant elle, l'effrayait grandement. Cependant il était essentiel pour elle de préserver aussi bien son intégrité physique que son esprit. Elle avait renié si longtemps ses émotions que celles ci avaient faillit mourir, disparaitre derrière le masque impassible qu'elle s'était auto-infliger. Car dans son "milieu" , on ne divorce pas, on ne se sépare pas... on joue la comédie du bonheur. Sur les photos de famille on sourit, on est aimable même si le coeur à l'intérieur pleure et l'angoisse vous donne le vertige.
Pourtant elle était là, seule sur une route inondée de soleil. Seule avec pour tout bagage une petite valise noire qui contenait quelques souvenirs précieux: un album photos de ses enfants qui maintenant la reniaient, un flacon d'eau de rose qui lui rappelait sa tendre grand-mère, la seule femme qui l'avait vraiment compris ainsi que quelques cahiers d'écolier. Ces précieux carnets contenaient ses états d'âme passé et si par lassitude elle regretterait un jour son choix, il lui suffirait de se replonger dans leur lecture pour retrouver un souffle nouveau. Elle était libre et devant elle s'ouvrait un nouveau chemin! -
Lissilma
J'avais en premier lieu un papillon (normal non!) puis je viens de le compléter avec une branche de cerisier. Les 2 tatouages ont des symboliques fortes pour moi! Cordialement -
Lissilma
BOnjour à toutes et tous, désolée de ne pas vous avoir rejoint sur le navire ces derniers jours mais j'étais quelques peu occupée (ma petite fille ayant fait à nouveau une rechute, elle à de nouveau été hospitalisée et donc j'ai fait la nounou pour son frère et comme on a plus 20 ans et que c'est remuant ces petites bêtes là, je me suis octroyée un peu de temps tranquille) Désolée.
Donc mots à caser: phare, infini, oublier, frontière sur le thème "Au bout du monde" et ... thème "Rencontre" avec émotion, improbable, hasard et déception.
Situé à la frontière du Monde des Vivants et celui des Morts, le phare des âmes égarées brillait dans l'obscurité. Sa lumière clignotante attirait à lui tous ceux qui étaient perdus dans les limbes. Certains avaient par peur renoncé à emprunter le tunnel du Destin que chacun se doit d'arpenté à la fin de son existence terrestre. Effrayés, perdus ils s'étaient attardés trop longtemps dans cet entre-deux dépourvu de chaleur et d'espérance et ils accueillerait en avec gratitude l'oublie que leur proposerait avec compassion le gardien du lieu. Un verre de liqueur de l'oublie occulterait à jamais leurs souvenirs dans le néant et leurs permettraient ainsi de renaitre en paix! D'autres encore ne pouvaient se résoudre en cet instant ultime à quitter l'être qu'il chérissait plus que tout. C'étaient surtout le fait de très vieux esprits, des âmes soeurs souvent réincarnés dont la profondeur des liens les unissant perduraient bien au de-la de leurs existences. Pour ces essences spirituelles remplient d'amour un accord temporaire pouvait être conclut avec les "Faucheuses", cela était rare mais possible, ils devenaient de ce fait l'ange protecteur du survivant. Quand enfin réunis, leurs auras scintillantes se présentaient à la porte du Grand Passage, ces entités chaleureuses rechargeait d'amour la balise d'Entre les Mondes et par ricochet la lumière éclatante de celle ci illuminait plus intensément la noirceur du néant. Elle attirait alors comme un aimant les arpenteurs perdus de l'infini.
Le gardien improbable de ce lieu situé en dehors du temps et l'espace était une créature si ancienne que son origine se perdait dans la nuit des temps. Cela faisait des millions d'années qu'il était fidèle au poste, les émotions, sentiments absurdes, ne faisaient plus battre les trois coeurs qui palpitaient dans sa vaste poitrine depuis belle lurette. Imperturbable, il triait, aiguillait les nouveaux venus vers leurs directions respectives : l'Enfer ou le Paradis. Rien de plus, rien de moins! Ses décisions étaient murement réfléchies rien n'était laisser au hasard. D'ailleurs les membres de sa race n'était pas connu pour leur sensiblerie mais pour leur logique imparable et leur connaissance parfaite des rouages du comportement: fut il humains, ou extra terrestre. Car nombreux était ceux qui cherchaient à ruser pour échapper à la sanction du Vénérable Gardien. Mais rien ni faisait et il les déchiffrait si bien ces petits être, il savait lire sur leur face tant de sentiments contradictoires: la colère, le doute, la déception, la peur ou parfois la joie.
Oui Maltherothe, le passeur d'âmes veillait encore et toujours. Perdu dans l'immensité obscure du néant l'ancestrale dragon, le voyageur d'entre les Mondes, attendait l' heure de la relève. -
Lissilma
Incrédule, Prune regardait autour d'elle sans comprendre ce qui lui arrivait vraiment. Comment et pourquoi se trouvait elle dans ce lieu étrange et lugubre, propre à faire frissonner les plus courageux?
Tout avait commencé à cause d'un pari. Une stupide proposition que son orgueil mal placé avait refusé de décliner. D'ailleurs ce n'était pas la première fois qu'une telle chose se produisait. Son caractère de cochon, son entêtement et sa grande bouche la mettait toujours dans le pétrin. Elle le savait! Mais rien ni faisait, elle succombait toujours à la provocation et relevait fièrement tous les défis. Mais là! Soit elle avait mal joué ses cartes, soit les dés étaient pipés d'avances, car pas un seul instant, elle n'aurait songé se retrouver dans... l'antichambre de l'enfer.
Tout avait débuter par une soirée pyjama chez Laurie. Laurie la pom-pom girl géniale du lycée, la fille la plus populaire et la plus courtisée du bahut qui l'avait invité chez elle! Bon sang de bois, rien que cela aurai du lui mettre la puce à l'oreille. On ne joue pas quand on a une mauvaise main. Le jeu était truqué, il fallait si attendre, très tôt dans la soirée, Miss Popularité avait remis les pendules à l'heure: c'étaient les talents de rédaction innés de la jeune invitée qui étaient sollicités, sa présence physique était tolérée. Mais diable une lettre de motivation pour l'université valait bien ce sacrifice et cette entorse au bon goût. Ecrire n'était pas un exercice que la donzelle avait l'habitude de pratiqué, son terrain de jeu de prédilection était plutôt le flirt avec de beaux garçons ou des filles... c'était selon son humeur ou son appétit. Quand à perdre son temps un samedi soir à rédiger une telle missive, l'idée l'avait profondément ennuyé jusqu'à ce qu'elle se souvienne de sa misérable souffre douleur, qui malgré les couleuvres qu'elle tentait régulièrement de lui faire avaler ne baissait jamais la tête, ni ne courbait l'échine.
C'est pourquoi alors que Prune rédigeait la quatrième et dernière lettre de voeux, les filles présentes à la soirée et sous l'injonction de Laurie décidèrent de jouer à un jeux "à faire peur". La maîtresse des lieux sortit de son placard, une tablette en bois ancien. Des lettres et des chiffres peintes à l'encre noire se trouvaient sur la face visible de l'objet. A sa vue Prune fut prise d'un tremblement... une planche de divination. Ce genre d'objet ne devait pas être prit à la légère, surtout par des filles saoules. Les quelques verres de vodka qu'elle avaient ingurgitées au cours de la nuit, les avaient rendues téméraires et imprudentes.- "Non, il ne faut pas jouer avec cet artefact, cela pourrait être dangereux! s'écria Prune qui s'était approché doucement du groupe, si seulement à cet instant elle avait fermé son clapet?
- Dangereux... mais ce n'est qu'un jeux. Couina Constance qui malgré son prénom en avait très peu.
- Et si danger il y a, offrir une victime sacrificielle devrait résoudre le problème." Murmura Laurie en regardant dans la direction de Prune.
Mus par un instinct de prédateur collectif, les quatre filles présentes se jetèrent à l'unisson sur la brebis égarée. Illico presto, Prune se retrouva agenouillée sur le plancher de la chambre, les bras entravés dans le dos, le bas d'un pyjama faisant office de corde.
Enivrée, Laurie rampa vers sa proie immobilisée. Les yeux brillant sous l'effet de l'alcool, les cheveux plaqués sur son front humide, la reine des apparences était méconnaissable. Elle avait jeté le masque! Toute trace d'amabilité et de compassion avaient désertés ses traits fins, ne restaient plus que le visage d'une fille avide et dévergondée. - Mademoiselle Chasteté, pucelle de son état et reine des premières places si tu savais comme je te hais. Excellente dans toutes les matières, la fille coincée du cul mais que toute les mères citent en exemple, tu nous débecque Prune on ne peut plus de supporter et d'ailleurs Prune c'est quoi ce prénom ridicule?
Tout en vomissant ses insultes Laurie s'était rapproché près, très près, trop près de son jouet. Une main hasardeuse se glissa sous le chemisier blanc et remonta lentement tout le long du ventre plat, rampa vers les balconnets de dentelle blanche qui dissimulaient de petits seins ronds et fermes. Un sourire narquois illumina le visage de la prédatrice quand sa victime eut un mouvement de recul précipité. Des flammes infernales semblaient briller dans ses prunelles devenus enflammées. - " Ne t'inquiète pas pour ta vertu en cette instant Prunette, là où je vais t'envoyer celle ci sera plus précieuse que l'eau dans le désert. Ta virginité sera une pépite que tous voudront posséder, tu seras convoiter tel un trésor mais une fois déflorer ta vie n'aura plus aucune valeur... alors si je puis te donner un conseil ma chérie, n'accorde ta confiance à personne, n'aime personne ainsi tu vivra plus longtemps." Un rire cynique conclu les propos acerbes de Laurie, puis avec une gloutonnerie presque animal elle embrassa les lèvres de la jeune fille. Féroce, ardente, impétueuse Laurie menait une bataille pour prendre possession de cette bouche si tendre.
Derrière elles, les autres participantes de la soirée pyjama semblaient comme envoutées, un chant sauvage s'échappait de leur gorge et leur litanie montaient crescendo dans les aigues.
Soudain, les lumières de la chambre vacillèrent et... une odeur épouvantable de souffre empesta la pièce. Le passage vers l'Enfer venait de s'ouvrir et Prune disparut dans un tourbillon apocalyptique d'où émanait des cris de douleurs et de souffrance. Puis tout aussi soudainement qu'il était apparu le maelstrom démoniaque disparut. Ne restait plus dans la petite chambre que cinq filles hébétées et tremblantes qui se regardaient pétrifiées.
Bien loin de là, Prune retrouvait ses esprits. Le coin n'était pas des plus accueillant. Sous un ciel enflammé, des gibets se dressaient au loin où des corps décharnés pendaient comme autant de décorations macabres.
En elle même Prune maudit pour la première fois de sa vie, les filles qui l'avait amené dans cet immonde endroit. Elle se jura que si jamais elle parvenait à se sortir d'une quelconque manière de ce lieux de désolation et bien sa vengeance risquait d'être à l'aulne de ses souffrances. Incommensurable!
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Lissilma
Wojtek Siudmak
Un artiste que j'adore. Ses peintures me font rêver!Il y a aussi
MinhwaLa beauté, la douceur et la poésie de la représentation de la nature ,m'enchante
Cordialement
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Lissilma
TOC, TOC, TOC...
Bonjour, Je viens tout juste de m'inscrire sur ce forum de discussion et je dois bien avouer de but en blanc que la technologie et moi sommes aussi compatible que l'eau et l'huile. Aussi je risque de galérer quelque peu. Je m'en excuse par avance.
Sinon je suis une personne d'un certain âge et pas d'un âge certain car dans ma tête c'est un peu plus compliqué. D'ailleurs je dois être une chimère... bourrée de contradictions et de complexités. Pas simple!
Entre autres j'aime Chateaubriant, la musique Celte, le Moyen-Age mais aussi le fantastique, les dramas Coréenne, les peintures de Siudmack. Bref un grand fourre-tout.
Aussi j'espère pouvoir rencontrer et discuter avec des personnes aussi éparpiller que moi.
Cordialement -
Lissilma
Bonjour et bon week-end à tous. J'espère que cette histoire ne sera pas trop longue. Cordialement
Juin 2021.
Dans les rues de la capitale désertées par les fêtard, seuls les bruit de leur pas troublait le silence qu'imposait le couvre-feu. Quelle fichue époque, un virus venue d'Asie avait obligé les gens de son monde à changer leurs habitudes de vie. Mais cette péripétie n'était pas pour leur déplaire, elle apportait un peu de piment à leur existence monotone et ce n'est pas son compagnon de beuverie Lord Tylon qui le contredirait. Entre le vampire et l'incube l'amitié remontait si loin dans le passé qu'ils avaient du mal à s'en souvenir. Que se soit à Rome dans les gynécées réservés aux praticiens, où dans les lupanars sordides de Macao, où encore les bastringues discrets du siècle dernier, ces deux la avaient toujours trouvé de quoi assouvir leurs besoins. A toutes les époques, les gens de leurs espèces avaient dans les maisons de plaisirs régénérer leur énergie vitale. Cette nuit encore ne ferait pas exception à la règle!
Ce soir d'une démarche alerte, les deux amis se rendaient dans un club très privé situé dans le Marais. Une boite très sélecte réservée aux créatures de la nuit. Une maison close privée ou la nourriture humaine était abondante et se vouait à satisfaire les moindres besoins de leurs invités. Quand les compères arrivèrent dans le saint des saints la fête battait son plein. Sagement alignés au bar, comme des poupées dans la vitrine d'un magasin de jouets, quelques "en-cas" attendaient leur propriétaire de la nuit. Lord Tylon repéra immédiatement une jolie personne en bikini rose qui se trémoussait sur le tabouret bien trop haut pour elle. Des jambes fines, fuselées gainées de soie noire et un cul à le faire saliver d'envie, le vampire se dépêcha de retrouver la belle. Décidément tout lui plaisait chez elle, sa poitrine généreuse mais surtout sa gorge blanche sur laquelle il voyait palpiter une adorable veine bleutée.
La nuit sera agréable songea le vampire. Avant de commencer à profiter comme il se doit de la demoiselle, il chercha du regard son compagnon de soirée. Celui trouverait il chaussure à son pied? L'incube était très sélectif et ses goût s en matière d'alimentation très particulier. Un sourire éclaira le visage de Nosfératu, l'heureuse élue risquait de passer une merveilleuse soirée même si au petit jour ses souvenirs s'évanouiraient comme neige au soleil. D'ailleurs toutes les personnes présentes ici ce soir subiraient le même sort. C'était un prix dérisoire à payer pour sauvegarder l'existence des créatures secrètes!
De son côté Fern avait juger, jauger et observer les personnes présentes dans la salle enfumée. Comme attendue il y avait là, la population habituelle à ce genre de rassemblement: quelques vampires des deux sexes, des loups garous, un dragon et de nombreuses fées et une cohorte d'humains males et femelles. Fern détourna le regard de la gente masculine, que les hommes soient musclés et virils ou fragiles comme de jeune éphèbes, ils ne convenaient pas à son régime alimentaire. Les femmes par contre ! Mais celles qui se trouvaient présentes ne l'attiraient guère! Toujours le même style: sophistiqué et superficielle. Pourtant une aura attira son attention. C'était un doux scintillement bleuté, la fragile expression d'une pureté intérieure. Que diable faisait une telle personne dans ce lieu de débauche. Fern focalisa toute son attention sur la mystérieuse créature. Fragile, menue toute de noire vêtue et portant un minuscule tablier blanc, la belle était une serveuse. Une employée chargée de servir les invités mais hélas pour lui, elle n'était pas au menu! Cependant en cet instant Fern sut qu'il ne désirait qu'elle, plus il la regardait, plus il la frôlait de façon intentionnelle. plus son appétit grandissait et plus il bandait. Son sexe se dressait maintenant comme une obélisque dans son pantalon. C'était douloureux mais jouissif cela faisait une bonne centaine d'années qu'il n'avait plus ressentit une telle excitation. Mais pour l'instant ce dont il avait un besoin primordial c'était de s'abreuver à sa source de vie. La cyprine des femelles était pour un incube aussi vitale que le sang pour un Vampire et Fern se promettait de faire jouir la petite serveuse. Il était un amant accomplit, ses doigts étaient habiles, sa dextérité à nulle autre pareille amènerait sans coup férir, la jeune personne à lui accorder le privilège de glisser son visage entre ses cuisses. Mordiller, lécher son petit bouton décuplerait son plaisir et l'amènerait à lui offrir encore plus de sa sève divine. Fern saliva à cette troublante perspective. Sans bruit l'incube quitta le club trop bruyant pour lui et il alla se positionner sous une porte cochère non loin de là. Il avait tout son temps, Fern était un prédateur et sa proie passerait dans peu de temps à sa porter. La nuit serait chaude et sensuelle! Il n'en doutait pas! -
Lissilma
Belle arpenteuse des mondes, tu vas et tu viens dans les limbes remplies de brumes. Sans impatience ni violence tu conduis vers la lumière les âmes en détresse. Elles sont pour toi des étincelles d'espérance et de divinité et en cet ultime instant de leur trépas, tu les accompagne avec amour vers un au-dela remplit de félicité. Accompagnatrice discrète de ces émanations subtiles, tu les guides à travers les méandres de la mort.
Belle faucheuse aux milles visages, te souviens tu de ta vie d'autrefois? Te rappelles tu de des désirs humains, de la passion charnelle qui faisait vibrer tes sens? Te remémores tu parfois les blessures profondes et les écorchures qui ont meurtris le coeur et l'âme?
Que nenni belle Dame tu n'est plus aujourd'hui que la figure désincarnée de l'ange de la mort. -
Lissilma
AVec un "peu" de retard. Désolée!
Par tous les diables de l'enfer, quelque chose clochait, jamais de toute sa très longue existence elle n'avait ressentit une telle frayeur. QUE SE PASSAIT IL? Comment pouvait elle ressentir une telle épouvante? La peur... elle connaissait! C'était une liaison de longue date, pas une amie certes mais une compagne qu'elle avait apprit à déchiffrer au cours des longues années passées à la cotoyer. Alors pourquoi ressentait elle maintenant ce sentiment de détresse absolue? Se pouvait il qu'elle se soit éveiller trop tôt? Cela était fort possible et expliquerait ce sentiment de malaise mais pourquoi maintenant? Une bouffée d'angoisse la saisit à la gorge et elle ressentit une tristesse infinie l'envahir. Oh ce n'était pas bon, pas bon du tout! Toutes ces émotions violentes ne lui plaisaient guère. C'étaient des sentiments immatures, infantiles... des perceptions qui ne lui appartenaient pas. Elle devait réagir mais avant d'envisager toute action, elle devait vérifier si son hypothèse était la bonne. A savoir le réveil prématuré de sa conscience. Si cela s'avérait juste cela induisait que son hôte avait un problème... un grave problème et que leur survie commune était menacée. Doucement, elle glissa dans le labyrinthe de sa psyché. L'occupant des lieux devait être un enfant...un très jeune enfant car le couloir de souvenirs gravé au coeur de sa mémoire se trouvaient des instants de bonheur préservés pour l'éternité: La première tétée de ce nourrisson, le doux sourire de sa mère, la voix grave de son père lui chantant une berceuse, les premiers pas de ce petit humain dans un champs de coquelicots écarlates. Une pensée affleura brusquement à l'esprit de l'entité, elle murmura .
- Ne soit pas si pressé de découvrir ce monde, petit d'homme, tu t'apercevras bien trop tôt sa cruauté!"
Pour elle c'était un fait, une évidence. S'ils étaient appariés, l'avenir de cet... cette fille n'allait pas être agréable. D'ailleurs le fait d'avoir été tiré de son profond sommeil bien avant l'heure prouvait amplement ces affirmations.
Cependant , ELLE poursuivit sa déambulations dans les souvenirs fragiles de l'enfant, inexorablement les pas de la promeneuse la menèrent devant une lourde porte sombre. Le portail de l'oubli se dressait déjà dans une si jeune mémoire et derrière se trouvait....
-" Ne rentre pas dedans , un méchant homme si trouve et il a fait beaucoup de mal à mon papa et à ma maman!. "
Interloquée, ELLE se retourna prestement. A ses côtés, agrippant le bas de sa robe de soie blanche comme un linceul se tenait une fillette menue de quatre ou cinq ans. Sur son petit visage constellé de taches de rousseur ruisselaient d'abondantes larmes. La petite secouait la tête, apeurée. Cependant elle essayait de prévenir labelle dame du danger qui rodait, tapit derrière la noirceur du portail. - " N'ai aucune crainte petite, les méchants ne me font pas peur, bien au contraire, je dirai qu'ils aiguisent mon appétit!. Quel est ton nom fillette?"
- Angèle Paradis madame, et vous?"
Un rire tonitruant et très peu féminin secoua le corps de la femme. Etait ce une blague? Comment le grand inquisiteur avait il put lui faire un tel affront. Angèle et Paradis en plus! Lui offrir comme hôte le corps d'une gamine angélique. ELLE se jura intérieurement de remonter les bretelles du grand manitou dès qu'elle le verrait... dans une cinquantaine d'années au plus tôt sauf... sauf si le taré qui en avait après la famille de la gamine la trouvait et cela Elle ne pouvait y consentir. Doucement, Elle enveloppa le corps fragile de l'enfant de ses voiles et posa sur les lèvres vermeilles un baiser léger et délicat. Aussitôt la fillette perdit connaissance, la femme se pencha vers le petit visage si pale et si triste et lui murmura à l'oreille.
_- " Dors petit ange, ce qui va se dérouler maintenant ne doit pas s'imprimer dans ta mémoire. Nous aurons fort à faire dans l'avenir toi et moi...mais pour l'instant présent je dois préserver ta vie et pour ce faire je prends le commande. " Par le biais des souvenirs de l'enfant inconsciente, ELLe avait vu tout se qui concernait la tragédie qui s'était jouée dans la ferme isolée. L'attaque violente d'un maraudeur en quête de mauvais coup facile, le meurtre du mari, le viole de son épouse et sa mise à mort et maintenant le salopard recherchait une petite fille en chemise de de nuit rose qui avait brusquement réveillé ses appétits. - "Petite, petite viens voir ton tonton Jack, il sera très gentil avec toi ma puce, viens vite petite!"
Cachée tout au fond de son placard, celle qui n'avait que le corps d'une gamine tremblante feula de rage.
-" Espèce d'immonde ordure, je vais t'envoyer en enfer!"
Quand l'homme ouvrit à la volée les portes du placard, il découvrit les yeux innocents de l'enfant qui le regardait fixement. Un sourire carnassier éclaira sa face un instant ... Un très court instant car se détendant comme un ressort trop longtemps comprimé la gamine décolla dans les airs pour atterir sur les épaules de l'homme. Là bien perché, elle arracha de ses ongles devenus plus recourbés et acérées que les serres d'un oiseau de proie la gorge du meurtrier. Incrédule, ce dernier regardait l'enfant et gargouilla. - "Putain qui es tu?
- Annabelle, fille de l'enfer et pourfendeur de démons!"
Puis sans un regard pour l'homme qui se vidait de son sang, la femme-enfant se dirigea vers le téléphone posé sur le guéridon. Dans quelques instants la gendarmerie et les secours seraient la. L'enquête pourrait commencée tandis qu'une ambulance emporterait vers l'hôpital le plus proche une gamine endormie qui au petit jour ne se rappellerai de rien.
Bon comme mon texte était en retard c'est juste pour le plaisir. Je prends note pour le suivant.
- Ne soit pas si pressé de découvrir ce monde, petit d'homme, tu t'apercevras bien trop tôt sa cruauté!"
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Lissilma
La suite du précédent texte, outch je me suis creusée les méninges car pas facile de rebondir avec les mots choisit. mais bon j'ai essayé, soyez indulgent..
Treize ans plus tard...
Le petit groupe d'amis venait de planter leurs tentes au camping "Des Eglantines". L'endroit était modeste et seulement connu des initiés, ici pas de piscine azuréenne, pas de superette et encore moins de gentils animateurs. Non le point d'eau propice à la baignade était un étang recouvert de nénuphares roses et blancs. Quand aux courses, la ferme toute proche offrait un large éventail de produits frais. Seuls les habitués venaient ici passés d'agréables vacances loin de la foule des touristes parqués plus au Sud, sur la côte. Dans ce lieu enchanteur et bucolique, les jeunes pensaient prendre quelques moments de bon temps avant de passé le fichu B.A.C qui clôturerait avec gloire leur années lycée, enfin tous l'espéraient! La conjoncture n'était pas favorable à plusieurs d'entre eux: la pandémie du covid les avaient perturbé et sapé leur motivation à étudier. Dur de se remettre dans le bain quand votre seul contact avec le monde extérieur avait été les jeux disponible sur la Playstation. Pour eux tous cette parenthèse était la bienvenue. Dans quelques semaines chacun d'entres eux diraient adieu à leur adolescence, à l'insouciance... ils avaient tant de choses à accomplir! A n'en pas douter les forts en mathématique se dirigeraient logiguement vers les carrières de prestiges: certains seraient docteurs, archéologues ou chercheurs. Les rêveurs ou les altruistes se voyaient bien avocat, cinéaste, instituteurs. C'était encore pour un instant, le temps des rêves et de la douceur, la réalité les rattraperai bien assez tôt! L'existence se chargerai de réveiller les songeurs et les confronterai à l'évidence, le monde était une jungle où les plus gros prédateurs se taillaient la part du lion au détriment des plus fragiles. De cela la jolie rousse au regard clair en était intimement convaincu. Depuis plusieurs semaines, ces étranges pensées parasitaient son esprit. Elles avaient tout d'abord été fugaces, légères puis elles s'étaient imposées avec force. Dans son sommeil tout d'abord, ses rêves étaient devenus des cauchemars peuplés d'horreurs sans noms qui la laissaient au petit matin pantelante et trempée de sueur. Ces visions oniriques étaient si perturbantes que la jeune fille tentait de repousser l'heure de l'endormissement le plus tard possible, car dés qu'elle fermait les paupières les racines des hallucinations s'ancraient plus profondément en elle. Elle rêvait non voyait la fin de ses amis. L'un après l'autre ils succombaient sous les coups d'un mystérieux meurtrier. C'était flippant, inquiétant et tout ce sang, tout ce sang! Angèle se redressa sur sa couche, un cri d'horreur muet coincé dans sa gorge. Elle passa une main fébrile dans ses lourdes boucles rousses, cela avait recommencé! Une fois de plus elle avait vu sa meilleure amie périr sous les coups d'une brute immonde. Le corps presque dénudé de sa camarade et le caleçon descendu sur les chevilles de l'agresseur ne laissait place à aucun doute sur les tourments infligés à la jeune fille morte, mais plus que les images imprimées sur sa rétine c'était l'odeur d'urine et de sueur qui avait retourné le coeur de la dormeuse. Elle devait sortir le plus rapidement possible de cette tente, il lui fallait de l'air frais c'était impératif presque vital.
Dehors il pleuvait averse, mais que lui importait le déluge! L'absence de parapluie ne serait pas un problème, non , non il lui fallait enlever cette atroce odeur qui lui collait à la peau. Agenouillée, le visage caché entre ses mains, Angèle pleurait toutes les larmes de son corps, toute son âme se révulsait à l'idée qu'une telle atrocité puisse être commise, elle murmura doucement.- "Comment puis je stopper ces visions! Qu'est ce que cela veut dire? Je deviens folle?"
C'est alors qu'une voix se projeta avec force dans sa tête. - "Non tu n'es point aux portes de la folie petite, tu viens juste d'avoir une vision du futur, ta destiné est en marche et moi seule peux t'aider.
Cette voix... Angèle l'entendait depuis des jours, elle ne lui était pas totalement inconnue, à bout de force la jeune fille capitula et demanda d'une voix suppliante. - Qui es tu, pourquoi me harcèles tu?
- Je suis juste là pour te protéger comme je l'ai fait dans le passé gamine et mon nom est ANNABELLE.
- "Comment puis je stopper ces visions! Qu'est ce que cela veut dire? Je deviens folle?"
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Lissilma
Bonjour me revoila parmi vous. Prête à reprendre le voyage au long cours capitaine.
Telle une ombre, la silhouette sombre déambulait dans les ruelles obscures de la vieille cité. Les rares passants étonnés qui la croisaient se signaient apeurés. Ce n'était pas un bon présage de la rencontrer à la tombée de la nuit. Dans les bouges infames du vieux port où dans les boudoirs enfiévrés des maisons closes, les spéculations allaient bon train. Voleurs, truands, brigands, catins ou putains tous tremblaient.... mais ils n'étaient pas les seuls car dans les maisons cossues et bourgeoises, les langues se déliaient, on se susurrait à l'oreille des secrets inavouables.
Sa présence n'augurait rien de bon, tous le savait! Dans son sillage la mort rodait. Chacun pouvait être sa victime: homme, femme, enfant. Rien, ni personne n'échappait au regard de l'inquisiteur. Sur le parvis de la cathédrale, le serviteur zélé de Dieu réduisait en morceaux votre vie, il déchiquetait en lambeaux votre honneur, avant de vous condamner au flammes éternelles sur un bucher. Gare à vous si vous étiez Cathare.
Oui chacun avait peur en ce jour de grâce de l'an 1235. -
Lissilma
Bonne semaine à vous, que celle ci vous soit agréable et douce et non étouffante.
Cela faisait des années que Marcus Maximus savait que les victoires n'apportaient pas le bonheur. Sa candeur, le jeune centurion l'avait laissé sur le bas côté d'un fossé avec le contenu de son estomac lors de sa première campagne. La violence de la guerre était une réalité et que l'on nomme celle-ci mission de pacification ou de civilisation, le message final était toujours le même: Rome était le centre de la civilisation et en tant que tel l'empire se devait de transporter dans les contrées barbares les bienfaits de sa grandeur. La soif de domination de l'empire était insatiable et qu'importait la souffrances des peuples conquis! Seul Rome comptait!
Envoyée en Gaule, un jeune homme valeureux mais crédule avait crut l'espace d'un instant voir un signe des Dieux quand une nuée de corbeaux avait survolé le camps. Fort de cette conviction à laquelle il voulait éperdument croire, il s'était montrer féroce au combat. Tous les sens aux aguets, il avait fait des ravages. Son épée avait tranché les chairs, pourfendu les têtes dans un ballet macabre. Enivré par le sang, les cris et la fureur de vaincre, il avait atteint les sommets dans la férocité. Cependant alors que la nuit tombait sur une campagne désolée, dont le sol imbibé par le sang des combattant, demandait grâce, sa conscience lentement émergeait du néant... et il avait été horrifié par ses actes. Cependant à l'issu de ce premier combat il avait été promus.
Bien des années plus tard, Marcus Maximus se souvenait encore des regards implorants de ses premières victimes. L'officier subalterne d'une centurie, les cheveux blanchis sous le harnais ne trouvait pas au crépuscule de sa vie le repos de l"âme. -
Lissilma
Bon weekend à tous et toutes.
Il y a quelques années de cela j'ai eut une révélation fulgurante! Que dis je un éclair de lucidité foudroyante qui à sonné le glas de toutes mes espérances. Cette amère constatation emporta au vent tous mes repères et brouilla sur le papier mes projets d'avenir si bien dessiner.
En ce temps là je me voyais bien en Indianna Jones parcourant la jungle à la recherche de temple Incas si bien décris autrefois par Delnis. Prête affronter moultes coupeurs de têtes, trafiquants d'oeuvres d'art anciennes ou bandits en col blanc des organismes officiels de protection du patrimoine. Oui de tous ces dangers aucun dans ma fièvre de découvertes et d'aventures ne m'impressionnait mais hélas ce si beau rêve fut un jour brisé net par la rencontre fortuite d'un indésirable. Oh par n'importe quel nuisible! Que nenni gente dame et beaux messieurs, non non non ce fut lors d'un voyage au Vietnam que je rencontrais LA chose en question. Un cafard version XXXL, voyez vous nos petits insectes européen ? Cette petite chose noire, se faufilant rapidement et sournoisement soudain dans les recoins sombres de vos logements. Multipliez donc sa taille par trois et vous aurez une vue parfaite de l'insecte qui me fixait en agitant ses antennes sur le carrelage blanc de la salle de bain. En un instant comme une baudruche se dégonfle mon envie d'aventures exotiques s'évanouit aussitôt et le couinement qui s'échappa de mes poumons n'avait rien à envier au cri d'une souris prise dans une tapette du même nom.
La vie est parfois cruelle et un insecte peut briser vos rêves à jamais. -
Lissilma
De bon matin ma muse est noire j'espère ne pas refroidir le week end.
Un disciple, comment osaient ils affirmer qu'il avait un disciple! Ces maudits gratte-papier n'avaient ils donc rien à se mettre sous la dent pour raconter de telle ineptie! Il était fou de rage. Mais d'une rage froide, contenue qui vous glaçait le sang. Le détenu matricule 727 n'était pas du genre à gesticuler et donner de la voix à tort et à travers. Non l'individu incarcéré à la prison de Mortemarre ressemblait plus par son caractère à un reptile qu'a un homme. Glacial, détaché, il offrait à tous un visage impassible alors que les crimes dont on l'accusait défiait par leur atrocité l'entendement commun. Comment un tel individu pouvait il exister? Le mal s'était il réincarné un beau matin dans la peau de cet être abject, était ce la noirceur de son âme qui avait appelé un démon des enfers afin de faire vivre mille tourments aux humains? Nul n'aurait su le dire et la psychologie science nouvelle pour ce début de siècle tentait sans y parvenir à apporter un regard neuf sur le sujet.
Ors en cette matinée d'hiver, il muselait sa colère et se mordait les lèvres de frustration. La nuit avait été une bonne conseillère, il devait se maitriser, attendre et choisir le moment opportun pour se faire la belle. Son orgueil exigeait réparation, il ne pouvait laisser un imitateur copier ses chefs d'oeuvres. Ses crimes étaient une partie de lui, la plus belle peut être? Il avait planifié chacun d'eux avec minutie, avait exécuté ses victimes, hommes ou femmes que lui importait avec méthode et application puis il les avait mis en scène avec tant de passion. Oui dans le fond de son âme, il était un artiste du crime, un Giotto de la torture, un Titien de la douleur, rien ne pouvait égaler son génie créatif et voila que des journaliste en mal de copie lui trouvait un disciple! Il ne pouvait le concevoir. A partir de ce jour il attendit que l'étau autour de lui se relâche.
Bien des années s'écoulèrent, les informations papiers furent supplantées par les informations télévisées, le monde changeait! L'aventure humaine poursuivait sa route effrénée et l'homme oubliait ses anciens démons. Tout les hommes? Ho non cela aurait été si simple, trop simple voyez vous! Perdu dans un coin de campagne, isolée du monde, la clinique Psychiatrique "Des bouleaux blancs" accueillait les personnes atteintes de maladies dégénératives et parmi ces pauvres hères que cachaient là le reste de la population bien pensante, se trouvait un individu étrange, distend et muet qui vous interpelait par sa froideur. Solitaire, il passait de longues heures à répéter des mélodies anciennes sur les claviers de l'orgue de la chapelle et quelque part dans un coin de sa mémoire une petite voix sirupeuse lui disait d'attendre et que bientôt le grand moment arriverait! Il retrouverait son fichu disciple et lui ferait payer son infamie. -
Lissilma
Le cycle des saisons poursuivait sa ronde implacable, l'automne succédait à l'été et bientôt les frimas de l'hiver prendraient la relève. Cependant cela ne perturbait pas la douce Perséphone, la belle nymphe des bois appréciait plus que tout cette saison féconde riche en promesses. Le pied léger, la déesse arpentait de bon matin les vignobles alors que les brumes vaporeuses du petit jours s'accrochaient encore ça et là. Les ceps chargées de raisins murs à souhait n'attendaient plus que le bon vouloir des hommes. Les vendanges s'annonçaient prometteuses et les grappes gorgées de soleil se languissaient des ciseaux des travailleurs de la terre.
Lentement, la rousse divinité s'éloigna des lieux exploités par les humains et pénétra dans son royaume: la forêt.
Les hautes frondaisons des grands arbres se ployaient sous les caresses amoureuse du vent de septembre. Facétieux Eole emportait les feuilles jaunes, orangées ou dorées dans des farandoles endiablées. Partout nature se révélait généreuse pour qui savait rechercher ses bienfaits. Les muriers bardés d'épines attendaient que l'on ramassent leurs fruits. Sucrées et goûteuses les petites baies sombres deviendraient de délicieuses gelées. Plus hauts sur le versant de la montagne les châtaigniers laissaient choir les bogues généreusement garnies.
L'automne était une douce période d'abondance, cadeau rituel de la tendre déesse avant son retour aux enfers. -
Lissilma
Un mouvement imperceptible lui fit ouvrir les yeux. Pourquoi diable cette fichue planète l'empêchait elle de dormir? Cette petite étoile perdue au confin de la galaxie avait depuis quelques temps déjà des soubresauts inquiétants. Ce n'est pas qu'il s'en inquiétait, la mort ou la vie d'un astre lui importait peu mais voilà cette planète depuis des millions d'années lui servait de lieu de résidence. Enfin pour être plus précis, ce qu'il détestait, ici se trouvait sa prison. Il avait beau avoir vu cet univers se créer à partir du néant et présider à l'éclosion de divers mondes, il n'avait put éviter la défaite. Ses adversaires? Des envahisseurs venus de mondes parallèles. Sans vergogne, des créatures issus de mondes disparates mais tous oeuvrant sous la même bannière avaient franchis la frontière des réalités. Leur maître à tous? Une race belliqueuse et expansionniste qui forte de sa technologie hautement avancée s'attaquait à tous les univers connus. Selon un plan mille fois éprouvé, elle avait contraint le jeune Dieu de cet univers à plier l'échine et accepter leur suggestion sadique afin de sauver son monde nouvellement créer.
Lors d'un rituel barbare, des prêtres fanatisés couvert du sang de victimes sacrificielles avaient psalmodié de longues litanies dans une langue gutturale. Alors dans un tourbillon de particules incandescentes, le corp de la déité avait été absorbé par un sarcophage de lumière.
Peu de temps après les conquérants se délestèrent de leur fardeau en l'abandonnant tout près d'une petite étoile bleue. Aimanté par l'attraction de cette planète, le cercueil d'énergie s'écrasa au sol et s'enfonça dans les entrailles brulantes de la planète. La conséquence néfaste de cet impact fut la disparition des grands animaux qui arpentaient ce monde.
Mais ici bas ,rien ne disparait totalement, les grands événements se transmettent sous forme de légendes, d'histoires ou de contes copiés maints et maints fois au cours des siècles sur des tablettes d'argiles, des papyrus, des parchemins ou des livres. Comme les cailloux blancs du Petit Poucet ces histoires sont les indices qui peuvent mener les plus téméraires des chercheurs sur les vestiges du passé. C'est ainsi alors qu'elle prenait une douche bien méritée, après une longue et éreintante journée de fouille sur le chantier archéologique qui occupait toutes ses journées et perturbait ses nuit que Zoé entendit l'appel silencieux d'un Dieu ancien résonner dans sa tête.