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leo
@vampilou J'ai vu la saison une, uniquement, ça ne m'a pas incité à en voir plus. Mais je réagis surtout sur le fait que certain-e-s y voient du réel... Vous voyez la société américaine actuelle comme ça ?
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leo
Oui, Bourguignon et sa femme sont toujours passionnant et vifs
Et de fait je leur poserai d'ailleurs la question telle que je l'ai évoqué pour voir ce qu'ils en pensent... Car le problème est bien de savoir non pas si une agriculture biologique est meilleure, c'est une évidence, nous en étions déjà d'accord. Mais si une agriculture chimique pourrait nourrir des hommes.
Tu remarqueras qu'il parle à un moment donné de la démographie, car justement il souligne que le problème serait de laisser des sols se revivifier pour nourrir une population nombreuse !!Je n'avais pas compris à l'origine que lorsque tu parlais de biodiversité tu ne parlais que des sols. La biodiversité impliquait également pour moi les plantes et animaux ayant peu de rapport avec notre alimentation. Ceci dit, les sols, pour se recomposer, n'ont pas besoin de notre activité mais plutôt de notre moindre activité, c'est tout le principe du labourage à éviter par exemple et cela rejoint ce que j'indiquais par la préservation.
Mais, donc selon toi, serait-il, à partir de là, impossible à l'être humain de survivre si la biodiversité continuait de baisser, et donc envisages-tu en ce cas une extinction humaine totale ?
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leo
@peri a dit dans Éric Zemmour en roue libre :
@leo a dit dans Éric Zemmour en roue libre :
@peri A vrai dire, non ! homo sapiens pourrait dorénavant vivre (avec un peu de pertes entre temps, certes) sans biodiversité.
C'est faux. Nul besoin pour moi de chercher à démontrer cette évidence.
Même le pire des élevages de poulet en batterie dépend des apports de l'agriculture céréalière, laquelle peut tout à fait s'effondrer dans le futur du fait de l'appauvrissement des sols.
Tu tues la biodiversité, tu tues la racine de tout.
Si tu crois pouvoir l'affirmer sans le démontrer... alors c'est une croyance...
Je l'ai dit ailleurs tout se joue sur la démographie. Ce que je te dis, c'est que certes une humanité moindre survivrait mais elle pourrait survivre avec une agriculture uniquement chimique. Et je le redis, ce n'est évidemment pas ce que je veux mais ça reste néanmoins possible.
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leo
@peri A vrai dire, non ! homo sapiens pourrait dorénavant vivre (avec un peu de pertes entre temps, certes) sans biodiversité. Ce ne serait simplement pas folichon, surtout pour le plus grand nombre : manger du poulet de batterie, des légumes en culture hors sol, et tout cela même possiblement dans une base lunaire. Je pense même que certain-e-s n'y verraient en fait aucun inconvénient, voire aucun changement...
La verdure, telle que nous la connaissons n'est de toute façon déjà plus primaire, ou rarement. C'est une nature humanisée, donc re-naturalisée par des cultures, même après leur disparition, aussi bien dans le sens de production historique d'organisation et de sens collectif, dont le paysage, que vivrières avec l'agriculture et l'élevage !Nous n'avons donc pas besoin de reconstruire une faune et une flore dont nous accélérons les disparitions mais aussi les apparitions (les mutations virales par exemple ). Mais plutôt de préserver, et possiblement de moins la travailler aussi pour éviter de créer trop de nouvelles variétés trop dominantes.
Les civilisations sont en fait de la nature qui a modifié, depuis longtemps et massivement cette même nature. Et elles sont aussi à préserver à mon sens, dans les orientations les plus favorables à la survie de l'espèce, avec, pour ma part, une vie agréable à vivre.
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leo
@peri L'être humain "est" de la nature. Ses formes culturelles sont des évolutions qui ont du sens par leur parcours. Nous n'avons pas à reconstruire de la faune et de la flore, mais à coévoluer pour notre survie, au moins autant en tant que cultures qu'en tant qu'individu. Notre survie passe par celle de nos cultures, de nos histoires. C'est notre singularité. En deçà, nous n'avons aucun sens.
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leo
@allezsavoir Quelle suppression ? L'ISP (Institut du Service Public) me paraît surtout une modification de façade, une politique d'affichage. Un recrutement un peu plus ouvert, un accès ralenti à certains corps... oui, bon... Sociologiquement ça ne va pas être un séisme ! Et le pantouflage pourra continuer allègrement. Donc il s'agit plutôt de tout changer pour que rien ne change... As usual !
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leo
@peri a dit dans Éric Zemmour en roue libre :
Notre déclin est environnemental avant d'être civilisationnel.
Entre nous, à quoi bon vouloir sauver l'occident si c'est pour voir la biodiversité continuer de s'effondrer et les sols mourir ?
C'est comme vouloir sauver le papier-peint quand les briques partent en poussière.
Les déclins civilisationnels et environnementaux sont aussi coextensifs l'un à l'autre...
Une fragmentation générationnelle, politique, sociétale, culturelle, rend très difficile une perception claire des priorités et même parfois des enjeux.
Et quel intérêt de sauver des briques s'il ne doit en rester qu'un entassement ? La nature saura bien reconstruire une faune et une flore après l'homme, comme elle l'a fait avant...
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leo
Cela pourrait d'ailleurs poser le problème viral autrement... N'y-a-t-il pas un virus du pouvoir, de l'amour de la domination, de la volonté de leadership ? Si bien sûr métaphoriquement... Mais physiologiquement ? Un rétrovirus endogène, dont l'inhibition serait levée lors d'une variabilité épigénétique... très facile à produire dans les cultures à état hiérarchisé... ?
Le pouvoir gagnerait ainsi une "naturalité", quoique pathologique (au sens ou elle produit plus de souffrance, mais chez les autres surtout, que de bénéfice pour l'espèce).
L'instinct de survie qui pousse à se reproduire sans limite... bien plus qu'à revenir à la perception éco-logique de la plupart de sociétés traditionnelles qui utilisaient parfaitement la nature pour ajuster leur nombre à leurs ressources.
Il y a un double délire, au sens le plus pathologique du terme, dans la vision biblique de l'expansion indéfinie et de la domination"et Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre. ". Mikhaïl Gorbatchev dans un entretien en 1992 si ma mémoire est bonne, indiquait qu'il y avait là le point de départ de la catastrophe [pour l'humanité].... L'erreur fondatrice.
Un écologiste qui ne dénonce pas la démographie n'est pas un écologiste. C'est un pseudo-écologiste, un politicien. Et dorénavant, un intellectuel ou un politique qui n'est pas écologiste, au moins de ce point de vue, est prisonnier d'une idéologie ultra libérale, soit très à gauche (liberté, voire droit à l'enfant, respect des surpopulations du sud), soit à droite, voire très à droite (même liberté et droit à l'enfant, croissance économique infinie reposant en grande partie sur la croissance de marché par la démographie). Et dans les deux cas, il y a une sorte de posture, dont je veux bien comprendre qu'en sortir est des plus difficile car elle implique des mesures (contrôle des naissances, suppression des allocations natalistes, soutien économique à ces mesures dans les pays du sud, et surtout en Afrique, en plus d'une obligation d'éducation des femmes) presque inapplicables en régime républicain, plus encore lorsqu'il a besoin de se dire démocratique pour justifier ses contradictions et maquiller son élitisme.
Mars... est inatteignable, du moins pour être colonisée avant 2 ou 3 siècles. Nous pourrons en parler en référence à l'excellente trilogie de Hard SF de Kim Stanley Robinson (Mars la rouge, la verte, la bleue). L'idée actuelle des politiciens et économistes est surtout d'aller chercher des ressources, mais aussi sur des astéroïdes.
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leo
@sylareen
Les traces géologiques, nous donnent 5 extinctions de masse bien connues :
445 M (millions) d'années Volcanisme et glaciation 85 % des espèces disparaissent
370 M Anoxie océanique 75 % des espèces
252 M Tectonique et volcanisme 95 % ...
200 M Volcanisme 20 % des animaux marins et 40 % des terrestres
65 M Volcanisme ou météorite 75 %Et de nombreuses autres crises ont provoqué de plus petites extinctions... Homo Sapiens n'a effectivement aucune chance de faire disparaître la vie sur terre...
En revanche le Covid est effectivement intéressant en reprenant l'idée de Grand Filtre de Robin Hanson...
Reprenons :
La vie est apparue sur terre presque au début de celle-ci, il y a près de 4 MM d'année, dans les conditions les pires de l'Hadéen (un enfer, une surface de magma). Cette vie n'est donc pas si fragile, ni probablement très rare dans l'univers. Sa chimie de base poursuit très probablement le processus chimique stellaire et interstellaire. De l'eau, du méthane, de l’ammoniac, de l'hydrogène... et hop ! Et quand ça prend le bouillon, ça repart de plus belle.
On devrait donc avoir de la vie partout sur les presque 300 M de planètes habitables de notre seule galaxie. Se pose alors une question, depuis assez longtemps en fait... En 1950 Enrico Fermi fait l'hypothèse que si des E.T. existaient alors ils auraient déjà dû se répandre dans toute la galaxie... Or... à part quelques nuages et autres illusions d'optiques pris pour des ovnis, pas de Vulcains ou de Mandaloriens en vue !
Et pourtant notre soleil, tout beau, tout neuf, qu'on a à nous, est jeune en comparaison de nombreuses étoiles. Surtout de plus petites étoiles jaune-orangé à la vie plus longue et favorable à une zone d'habitabilité stable (je ne parle pas des naines rouges).
Depuis la découverte d'exoplanètes en grand nombre (près de 5000 à l'heure actuelle), dont plusieurs centaines de telluriques potentiellement habitables, on est en droit de ré-examiner l'équation de Franck Drake lorsqu'il tentait de déterminer les variables en jeu face au paradoxe de Fermi en 1961, un an avant la publication du Printemps Silencieux de Rachel Carson... (Puisque nous parlons d'extinction...).Si donc, la vie est relativement courante et les paramètres astronomiques de l'équation donnent tant de planètes habitables... reste alors la possibilité que la vie intelligente ne soit, elle, pas si aisée à atteindre. Et si tel est le cas, Et bien, nous sommes potentiellement les premiers conquérants de l'univers, enfin au moins de notre galaxie !
Mais au vu des nombreuses claques que s'est prise la vie sur terre, et puisque malgré tout nous sommes là. On peut légitimement se dire que ce n'est pas si compliqué d'avoir de temps à autre un bipède bavard qui se piquera d'être génial en entassant des pierres, gribouillant des dessins et ses bavardages, pour finir par en inonder compulsivement ses semblables devenus innombrables.
Il y aurait donc encore une bonne probabilité de revenir à la question de Fermi... Mais où sont-ils et que font-ils ?
Trois possibilités, ou plutôt tendances, finissent alors par se dessiner, dont une seule qui répond en fait à ce fil (ce sera la 3e et dernière bien sûr...)
1 - (drôle et inquiétante) L'écrivain Chinois de SF Liu Cixin a commencé à publier en 2006 une trilogie intitulée le problème à trois corps. Dans le second tome, il propose une raison à ce silence des E.T.
2 - (vertigineuse et reposante) Peter Hamilton, autre écrivain de SF, anglais, propose lui dans Dragon Déchu un long et beau détour
pour dépeindre une autre explication au paradoxe de Fermi (déjà proposée dès les années 50).3 - Le Grand Filtre ! L'idée est simple, la vie intelligente rencontre un filtre majeur à un moment donné qui l'empêche, soit d'apparaître, soit de perdurer... Et puisque nous sommes là, et que nous faisons l'hypothèse jusqu'ici que ce n'est pas si difficile, ni rare, alors ce Grand Filtre est devant nous...
Et possiblement juste en face de nous !
Parmi nos moyens de nous détruire tout seul, un virus serait l'option probablement la plus radicale, laissant le moins de chance à notre espèce (A part peut-être un nouvel astéroïde hyper massif).Le Covid est donc intéressant de ce point de vue, d'autant qu'il relève très certainement de notre expansion, aussi bien démographique qu'économique, invasive et destructrice de notre environnement. Mais il n'est tout aussi certainement qu'une mise en bouche...
Faites des enfants qu'ils disaient !
Pourquoi changer nos comportements s'il est inacceptable de limiter les populations en croissance incontrôlée ? Aucun de ces changements n'aura d'effet probant en face d'une explosion démographique qui n'aura, elle, de cesse de rejoindre les pratiques les plus dévorantes.
Pour conjurer ce sort, beaucoup choisiront en plus ou à la place de prier la sainte technologie qui nous sauvera... S'agit-il d'éviter les idées anxiogènes, de faire l'autruche ?Je ne crois pas que cette humanité puissent sortir de ce type de contradictions pour agir. Le Grand Filtre n'est pas un virus, ni un apocalypse nucléaire, ni un astéroïde. Il est dans la fiction de l'intelligence humaine, son mélange brumeux de rationalité partielle, d'affects et de sentimentalisme, de fixations idéologique, politique, ou économique, d'espoirs irrationnels, etc.
Il y a peut-être des êtres intelligents dans cette galaxie, très probablement même. Mais nous n'en faisons pas vraiment partie. Nous sommes des êtres émotifs, et nous y tenons, probablement plus qu'à la survie de l'espèce.
Il se peut alors qu'il n'y ait pas de Grand Filtre, mais plutôt, et seulement, le nécessaire passage à l'intelligence, artificielle à nos yeux craintifs et/ou fascinés, une véritable Intelligence...
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leo
@peri Depuis Tolkien (les langues elfiques et un peu de khuzdul), mais aussi Star Trek (le Klingon), le cinéma aime faire appel à des linguistes pour créer des langues. David J. Peterson par exemple pour le Dothraki et Le Haut Valyrien (Game of Throne). Il y en a d'autres mais je ne les ai plus en tête...
Qui les parleraient ? Mais justement, ceulxles qui veulent une novlangue bien à eulxles !!! Pour être une humanité débarrassée de l'immonde passé !
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leo
Les livres ont pour moi cet aspect vivant. En eux s'incorporent des manières d'être, des façons de toucher, de sentir... Plus encore, souvent, que pour d'autres objets usuels, à nous chers car si connus, si présents, si marqués de nos souvenirs.
Comment voyez-vous vos livres ? Comment les traitez-vous ?
1 - Vous mettez des gants blancs pour les sortir d'étagères protégées par des vitres fumées dans des pièces pas trop éclairées... Puis les disposez sur un support de velours avant de tourner les pages par le haut, avec délicatesse et excitation, mais sans les trop ouvrir pour ne pas casser le dos.
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x - Vous baladez les résidus de vos bouquins dans vos divers sacs de transit, pages volantes graisseuses, morceaux déchirés aux milieux de miettes de... barres de céréales et autres croissants au beurre, couvertures solitaires gondolées par des liquides variés... ou avariés...Faites donc vos propres catégories !
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leo
@allezsavoir a dit dans Liseuse ou Objet livre ? :
@egon
Je tenterai de dévoiler au fur et à mesure de mes interventions ce que j’ai tirer de mes lectures. Une bibliothèque ça reste un meuble rempli de papiers...Un seul meuble ?
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leo
Je prends ton post Hornet mais je n'y trouve pas tout ce qui suit, seulement le fond diffus de ce qui en anime beaucoup, et peut-être parfois moi-même un peu qui sait...
Mais pourquoi vouloir modifier radicalement la langue française ? Pourquoi ne pas en créer une autre en ce cas ?
Nous sommes considérablement fait par la langue. Celle-ci est un fait social qui produit une grande partie de nos conditionnements. Mais le signe (un mot par exemple) est essentiellement un tout dont signifiant ( c h a t ) et signifié (le truc tout mignon avec des poils qui miaule et griffe) entretiennent un rapport dialectique. La construction d'une langue est (normalement) un long processus historique. Celle-ci porte donc cette histoire, ces vécus, ces racines (dans ses étymologies), une culture, des sous-cultures... J'utiliserai même la notion de rhizome pour parler d'une langue (sous le contrôle de nos linguistes), puisant dans un terreau enrichi de l'humus de ses morts... Auguste Contes, le père de la sociologie, le disait, l'humanité est composée de plus de morts que de vivants...
La novation de langue n'est-elle pas le signe de ce temps qui voudrait faire fi des cultures et de l'Histoire ? Du passé faire table rase pour accélérer le passage à un forme déshumanisée car déracinée de transhumanisme ? (il existe d'autres formes possibles).La haine du passé ? Au point d'un désir de destruction plus que de mutation ? Le méchant patriarcat, indéfini, caricaturé, voldemort / palpatine de la nouvelle humanité ? La méchante colonisation... des méchants blancs face aux belles civilisations de tous les autres peuples de la terre qui sans cela se seraient unis avec amour et sérénité dans un avenir radieux ? La fin du sens et des réalités, suite hydriforme du déconstructivisme, du surréalisme et de l'absurde dans lesquels a nagé le 20e siècle... a moins qu'il ne s'y soit perdu...
N'y-a-t-il pas un désir anomique, de destructuration du social... Au simple et banal profit de l'individu roi, et des collectivités, communautés qu'il se choisit au gré de ses besoins, affectifs, financiers, statutaires, idéologiques, etc. Un enfant trépignant, hystérique à l'idée d'être contraint par le réel, le poids de l'Histoire, du passé... Se débarrasser des morts pour ne vivre que ses désirs et ses plaisirs... S'accumule alors les contradictions, les confusions intellectuelles, les envies de simplification, de ... ??? retour aux sources ? à l'état de nature ? De fuite vers l'avant ?
Et dans ce qui semble se dessiner depuis quelques décennies, c'est bien Durkheim qui a raison sur Guyau et certains anarchistes libertaires. L'anomie n'ouvre pas tant sur de la créativité que sur une absurdie, obsédée par l'innovation socio-culturelle, coextensive de l'économique... Et oui... car se retrouvent ainsi libertaires (ultra gauchistes communautaristes pour le dire trop vite) et libertariens (vrais ultra libéraux), sans le comprendre réellement d'ailleurs la plupart du temps (du moins pour les premiers, car les seconds en font, eux, leur miel), à mon sens.
Je suis désolé d'écrire de façon aussi serrée, mais les idées se dérouleront peut-être avec d'autres intervenants. Je ne veux toutefois pas écarter ce qui peut donner du sens et faire réagir certain-e-s...
Et cette inclusion, que je viens d'utiliser, je la préfère, traditionnellement, avec des tirets plutôt que des points. C'est ainsi une inclusion moins exclusive que fermée ou piquetée par des points. Et surtout elle n'a de sens qu'à l'écrit, pour des lecteurs avertis (on pourra me le reprocher, je le comprendrais, mais j'écris ici plus pour certain-e-s lectures que pour d'autres, même si je tente de rester à peu près accessible dans la forme).
Une certaine dose d'inclusion me paraît parfois utile (et elle n'est pas si nouvelle), en fonction de la forme, du support, et du contexte. Mais je la vois comme un registre, peu approprié à des apprenants. Et certainement pas à visées novlanguesque ! -
leo
@mpn Je trouve toujours très lâche de frapper un animal, surtout plus petit que soi (oui mettre une fessée à un ours blanc, à main nue, là ça m'amuserait plutôt ! A voir bien sûr !). Blesser une petite chatte, l'éborgner... C'est simplement méprisable.
En revanche, il ne faut pas favoriser la reproduction des chats. La population d'oiseau baisse constamment à cause de leur prolifération. Réguler les chats, aussi mignons soient-ils, est important. Donc, effectivement, il faut faire stériliser tous les chats et chattes que vous avez maintenant accumulé. Je pense que si des assos ne veulent pas se déplacer, un-e véto peut probablement le faire gratuitement pour des enfants, ou leur faire un prix de groupe ! Et ensuite ne pas hésiter à en donner quelques uns à droite à gauche ! -
leo
Mais... qu'en penses-tu ton mari ? Quels sont ses réactions ? Que te conseille-t-il ?
Je suis plutôt d'accord avec Marie-Thérèse sur le porc. D'autant qu'en ce cas il ne faut pas non plus qu'ils mangent de boudin noir ou de viande saignante... Et les enfants (enfin les adultes aussi n'est-ce pas ) ne rechignent pas à manger des bonbons acidulés... donc beaucoup utilisent encore du E441 (gélatine de porc)... hum ! bref !
Couper les ponts est un choix radical. En diplomatie tout est toujours fait pour l'éviter, car les dissensions peuvent alors devenir des postures, favorables à la radicalisation de chaque partie. C'est certes une solution de facilité tentante mais elle est à mon sens très certainement contre-productive.
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leo
La transcendance si vite atteinte, qui a, plus modestement, utilisé une plume de verre par exemple, et / ou des encres colorées, pour des lettres sur des papiers grainés ?
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leo
@egon a dit dans Ecrire à la main :
Et les rares fois où j'écris, je préfère aussi le pc parce que, vous me croirez ou non, mais mes pensées se calent sur le rythme du clavier ou alors est-ce le fait de taper sur le clavier qui rejoint la vitesse de ce qui tourne dans ma tête ?
Je comprends très bien ce ressenti. Je me demande si ce n'est pas aussi lié à la vitesse de correction. A la main je ne sais si c'est l'écriture qui est lente ou la pensée qui accélère... Peut-être cette dernière option... Difficile à déterminer.
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leo
@ayamé a dit dans Droit au blasphème en France :
Mon cher Léo, un plaisir de te retrouver dans l'arène où nous, vaillants gladiateurs, bataillons avec nos idées, mais sans intention de nuire, cela va de soi ;).
Je choisis le filet et le trident, acceptes-tu le secutor ? Et nous verrons chère Mirmillone qui à la fin de l'envoi touche
Pour les lieux de culte : les chrétiens ont les leurs, normal que les musulmans ( 2e religion de France ) aient aussi les leurs.
Je préfère largement une mosquée dont l'imam est " surveillé " que des réunions clandestines dans des caves où prêchent des fanatiques.
Que leurs différences ne l'emportent pas sur d'autres, je suis bien d'accord avec toi puisque j'ai dit :
" Le bien vivre ensemble, pour eux dans le respect de nos valeurs laïques et pour nous,
dans le respect de leur foi qui doit rester dans la sphère privée me paraît important ".Ah mais je ne me restreignais nullement aux musulmans... Je songeais plutôt aux athées d'un côté et aux religieux de l'autre. Puisque lorsque je parle d'Histoire, toutes les religions sont concernées.
"l'intérêt de la satire, de la critique, et même des caricatures est de faire reculer des pratiques (sociales et culturelles), des limites à la pensée, etc. qui sont liées, le plus souvent, aux croyances religieuse".
Je ne pense pas que ce soit par les blasphèmes, lesquels à mon avis ne font que durcir les positions, que l'on arrivera à protéger nos valeurs laïques. Je ne suis pas contre le droit au blasphème : la liberté d'expression est un droit.
Je pense juste qu'il n'apporte rien à l'indispensable sortie de l'obscurantisme et comme dit @AllezSavoir :
" que cela permet à la société de s’élever ".Je pense que cela contribue au délitement du religieux non spirituel, à débarrasser les questionnements théologiques et téléologiques de leurs attachements et donc limites pratiques et matérielles. Le blasphème s'attaque en effet le plus souvent à des éléments tangibles, livres, personnage conceptuel fictif mais identifié matériellement par le croyant, symbole, rituel, geste ou vêtement, etc. Qui n'ont rien à voir en réalité avec la proposition théorétique de la spiritualité religieuse. Mais qui s'y trouvent imbriqués par la culture dans laquelle cette proposition s'est constituée.
La question peut alors se poser de la valeur d'une spiritualité hors sol, débarrassée / privée de son ancrage identitaire, culturel...
Tu me diras ce que tu en penses, mais je vois cela comme une mutation, historique, peut-être trop positiviste, mais nécessaire. Un progrès de la maîtrise par l'être humain de son environnement, de son univers, des processus de pensée qui le permette, de mieux en mieux, par delà les fébriles erreurs.
Le blasphème, en ce sens est un assainissement progressif de la spiritualité. Un accompagnement de son individualisation également, car nous avons vu ailleurs que les religions ont perdu leur monopole des "valeurs", de la valorisation sociale, pour ne plus conserver, socialement, que leurs aspects négatifs de contraintes formelles, vectrices d'oppositions, de conflits, de sécession.Alors, oui, cette individualisation ne peut pas être facilement acceptée par tous, et il y a des raidissements compréhensibles, voire même admissibles tant qu'ils ne sont pas violents. Mais il faut bien comprendre les intérêts d'une communauté, le plus souvent matériels si on creuse, qui vont contre l'intérêt commun plus global ; et les affaiblir.
" Le but n'est donc pas tant de choquer ou de blesser que de lutter contre les nombreux à côtés particulièrement nocifs de la pensée religieuse ". En es-tu si sûr ?
Beaucoup ne blasphèment que par pure arrogance et refusent toute tentative de dialogue pour trouver un consensus qui permettrait aux uns comme aux autres de se supporter.La possibilité du consensus est faible sur ce terrain. Les impasses consensuelles existent, car le consensus est une aspiration théorique qui sous estime presque toujours le réel, concret.
" Il existe des envies et des intérêts de coopération dans une société humaine. Mais en moins grand nombre que des besoins et des intérêts d'affrontements, pour des ressources, des places, des pratiques, des lieux, etc."
Oui, je suis d'accord avec toi : c'est bien l'éternel problème depuis le début de l'humanité, non ?Et donc indépassable, souvent (et là en l'occurrence), quelque soit la bonne intention consensuelle...
Le problème est effectivement que souvent, le blasphème dérive jusqu'au mépris envers les croyants et non pas seulement envers leur religion : c'est bien là que le bât blesse.
Il ne faudrait jamais oublier : " ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse ".
A ouvrir grand la boîte de Pandorre, il ne faut pas s'étonner d'en voir sortir de méchants mots-maux.On peut situer l'ouverture de la boite, dans ce registre, à la naissance du vivant ! Ou la déplacer à celle du langage articulé ?
Pour ma part, que l'on blasphème contre les sciences, pas de soucis, on luttera, avec des mots !Et oui, si on attaque mes convictions, je sais parfaitement qu'on m'attaque aussi, un peu, même si très peu dès lors que je ne suis pas essentialisé à celles-ci. Mais c'est tout le principe des relations humaines. Et si il n'y a pas d'intérêt particulier à jouer les don Quichotte en attaquant tous les moulins ! Il n'y en a pas plus à marcher sur des œufs en permanence pour ne blesser personne...
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leo
@ayamé a dit dans Droit au blasphème en France :
Ahlala, le vivre ensemble ressemble fort à un château de cartes que le moindre vent menace.
Non, ça s'écrit "Allah là !" Humm, pardon... difficile de résister dans un tel fil ! Rire !