• leo leo

    @Hornet a dit dans Le poids des apparences :

    @leo a dit dans Le poids des apparences :

    Je t'en serais gré.

    Saurais. Quand on veut jouer à l'intello ça fait partie de ce qu'il est intéressant de connaitre.

    J'ai déjà dit que je faisais des fautes. Je ne veux pas jouer à l'intello. J'ai des connaissances et du plaisir parfois à en discuter. et "connaître" prend un accent circonflexe. donc on s'en fout !

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  • leo leo

    @Wolfen a dit dans Les Aventures de Tintin (série de BD) :

    Fan de Tintin, je les ai tous lus et même je les avais tous, y compris le "Pays des soviets", ce qui n'est malheureusement plus le cas aujourd'hui. Je trouve passablement ridicule que Tintin au Congo soit exclu de la série alors qu'il n'a rien de raciste, il a juste été écrit à une époque coloniale.

    Cela semble difficile de n'en citer qu'un seul comme préféré, ils ont tous des scénarios palpitants. Si vraiment je dois me forcer à n'en citer qu'un, alors je choisirais "Vol 714 pour Sydney".
    text alternatif

    Tout à fait, les anachronismes ne font pas assez peur à la plupart !

    Vol 714 est le plus complexe, très étrange

    De fait il est assez à part à mon sens dans le journalisme plutôt réaliste et rationaliste de Tintin. Lorsque j’étais plus jeune, j'avais eu du mal à le relier au reste. Ça me donnait une impression de grande bizarrerie...

    Mais mes préférés sont les séries de Rakham le rouge et de Rascar Capac, et évidemment Objectif lune et on a marché dedans !

    Tintin, reste pour moi un monument de la culture européenne du 20e. Un témoignage aussi de l'évolution de la perception de l'autre, des évolutions techniques, des changements sociaux... Savoureux !

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  • leo leo

    Quels auteurs ont développé cette notion de "sidération morale" ?

    Le tabou est normalement relatif, si ce n'est au religieux en tant que tel, du moins au sacré. Sont tabous des êtres, des objets, parfois pour une catégorie d'être (ou d'objets aussi) particulière. Il est interdit par exemple aux hommes Guayakis de toucher le panier des femmes et aux femmes de toucher l'arc des hommes. Braver cet interdit implique d'attirer la malchance, plus dans le cas de l'arc que celui du panier d'ailleurs... ( 😉 ).

    Là, on a plutôt l'impression, effectivement, de jugements de goûts et dégoûts. Le drapeau éventuellement pourrait relever du tabou, mais dans une société avancée c'est assez mince. Surtout pour un vieux drapeau, dont on ne sait pas trop ce qu'il représente pour la femme. Le chien et la femme mourante ?! Je ne vois pas bien. Pour le chien ça fait assez provocation car on ne voit pas bien qui ferait ça... surtout pour la raison invoquée. Mais aucune de ces deux propositions ne semble relever réellement d'un "tabou". La sexualité nourrit toujours des tabous mais là il n'y a que celui de l'inceste, et entre frère et sœur, c'est un tabou effectivement relatif en fonction des cultures, dans l'Histoire. Les égyptiens le pratiquait du fait de leur cosmogonie et de la relation Isis / Osiris. Mais sinon c'est tout de même un tabou assez général, pour les raisons de parentés structurantes des liens et rapports sociaux (Levi strauss) plus que pour une prohibition psychique (Freud). Mais là, le frère et la sœur s'embrassent comme le souligne @JL. Vont-ils plus loin ? Pour le dernier cas, comme l'ont relevé la plupart, ça ne relève pas du tabou mais plutôt du désordre psychique probable (sauf à imaginer une société où cela serait rituel, pour des raisons d'ailleurs assez difficiles à concevoir pour nous).

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  • leo leo

    @apis-32 Je vois ce que tu veux dire... Trop souvent l'éducation, effectivement, passe par une discipline assez rigoureuse. Et qui ne s'y plie pas doit être contraint, voire brisé. Je pensais à des enseignements de rhétorique au moyen age, ou au préceptorat de l'âge classique. L'apprentissage de la politesse depuis la révolution passe plus par une école le plus souvent modélisée sur la caserne.
    Mais tu as raison.
    Et d'ailleurs cela me fait penser à Conan le barbare. Howard lui fait dire quelque part, alors qu'un marchand le bouscule dans une ville, ne s'en excuse pas et en plus l'insulte plus ou moins en le traitant de barbare, qu'il n'y a que des civilisés pour se conduire aussi mal. Car dans les sociétés barbares la politesse est une nécessité. Un comportement comme celui du marchand impliquerait sinon trop rapidement la mort.
    Mais si je pensais à l'âge classique, c'est que la civilisation n'élimine pas d'ailleurs totalement cette nécessité de la politesse. On voit combien d'Artagnan collecte de duels en une matinée pour son comportement un peu trop fier et des mots mal choisis...

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  • leo leo

    @riad a dit dans Le théorème du singe :

    Il y a beaucoup d'expériences de psychologie sociale de ce genre ;). On pense à celle, célèbre (trop peut-être) de Milgram dans les années 70, sur les chocs électriques délivrés sur ordre à des inconnus (très souvent citée mais dont le protocole a toutefois été fortement remis en cause..).
    Et la Vague est effectivement un bon exemple. Ionesco dans le Rhinocéros montrait également par l'absurde, l'absurdité de ce processus, mais dans son mécanisme plus contagieux (on pense alors aussi à La Peste de Camus).
    On pourrait remonter très loin sur la compréhension du conformisme, plus ou moins moqué traditionnellement.
    Que pensez-vous du bourgeois gentilhomme qui se conforme au point de l'absurde également, mais d'une façon qui semble plus drôle et où la majorité des personnages gardent eux leur esprit critique... ?
    Ce qui montre la finesse et la complexité de ces conformismes du quotidien. Mais aussi de la critique par l'art.
    Les pressions sociales chez un animal social sont assez normales, normatives de fait. Car elles sont liées à la coopération et à la cohésion du groupe. Et les interroger est plus que sensible...( sur la religion, l'égalité, les représentations du corps et la sexualité, la famille, la mort volontaire, la procréation, le travail, etc. ).

    Le XXe siècle est peut-être devenu plus sensible à certains automatismes d'imitation, de conformisme, avec l'expérience violente des totalitarismes. La démocratisation et les remises en cause des inégalités peuvent avoir également joué pour augmenter l'indépendance des individus... Mais le libéralisme est très formateur de conformisme pour favoriser la consommation...
    La publicité a hérité de la réclame, mais aussi des "relations publiques" (avec les premiers leaders d'opinion) développées par Edward Bernays (un neveu de Freud...), pour fortement renforcer ces mécanismes de conformation.
    A l'inverse l'individualisme et l'éducation ont permis une diffusion (peut-être plus qu'un développement) de l'esprit critique.

    On a ainsi aussi plus d'individus en situation d'indépendance, qui peuvent cependant rentrer parfois dans des postures anti-conformistes, c'est à dire d'opposition par contradiction, qui peuvent aller jusqu'au complotisme parfois (celle ou celui qui voit plus de complots qu'il y en a, ce qui ne veut donc pas dire qu'il n'y en a pas, bien au contraire 😉 ).

    Mais au final qui est résistant alors à cela ? Ou peut-être plutôt quand ? Comment, et pourquoi ? Qui reste totalement et toujours seulement "indépendant" ?
    Avez-vous déjà vécu des résistances ?
    Pensez-vous que l'âge fait évoluer la résistance aux pressions sociales ?
    La lecture ? Les forums ? 😉

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  • leo leo

    @la-passagère

    Un test intéressant avait été réalisé sur l'effet Pygmalion et le genre :
    2 groupes d'élèves ont effectué un exercice de maths : dans le premier groupe, il était présenté comme du dessin et dans le second comme de la géométrie. Les filles du 1er groupe (dessin) ont mieux réussi l’exercice que les garçons alors que ce sont les garçons qui ont mieux réussi dans le 2ème groupe (géométrie). Ce serait donc la simple idée de « faire des maths » qui bloquerait les performances des jeunes filles testées.
    Source : Huguet, P., & Régner, I. (2007). Stereotype threat among schoolgirls in quasi-ordinary classroom circumstances. Journal of Educational Psychology, 99, 545-560.

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  • leo leo

    Où, chez qui, de nos jours, est valorisée l'humilité ?

    Le grand basculement du 20e siècle, accompagnant la montée de l'individualisme, me paraît être la démocratisation de l'orgueil, ou tout du moins de la nécessité à démontrer sa supériorité.
    Dans des sociétés anciennes ou beaucoup des places étaient attribuées presque à la naissance, la supériorité était dévolue de même.
    Dans les sociétés modernes, s'impose progressivement l'obligation de se "faire sa place". Même si le jeu de dupe entretenu par les élites pour favoriser ses rejetons est plus hypocrite mais non moins actif...

    Il faut se vendre, et progressivement en tout : travail, couple, relations éphémères, amitiés, il faut faire montre de sa supériorité sur d'autres, plus intéressant, plus beau, plus travailleuse, plus disponible, plus drôle, plus tatouée, plus volcanique, plus responsable, plus engagée, etc.

    Les sujets sur le racisme me font penser aussi à cela. Le racisme est un sentiment de supériorité, ancien, toujours socialisé, ethnicisé. La victimisation en son envers m'y fait également songer, en particulier dans la compétition victimaire qui est devenu un sport : Etre plus persécuté, plus souffrante, plus méritant, plus fragile, etc.

    Chacun, chacune, se définit le plus souvent par ses supériorités sur d'autres.

    Les surdoués avaient déjà eu leur côte, mais, dorénavant, modernisés, il y a les hpi (haut potentiel intellectuel), souvent Asperger, mais version light, super cool dans un certain imaginaire glamourisé du génie incompris avec un côté marginal médicalisé, donc victimaire qui plus est (la totale).

    Pensez-vous que cette extension du travail de supériorité existe bien ? Pour quels effets, actuels et à venir ?

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  • leo leo

    @icescream a dit dans La transidentité, qu'en penser ? :

    @leo pas besoin de tf1 pour ça, l actu locale du quotidien régional suffit

    Comprends moi bien. Je ne dis pas que ça n'existe pas, mais, comme je l'ai indiqué, il faut regarder où, quand comment par qui, à quelle fréquence... Sinon, on reste dans la confusion et on ne distingue pas ce qui fait sens. Ou alors, le premier qui a emporté l'émotion a simplement raison et point n'est besoin de s'interroger... Ni donc de discuter de quoique ce soit.

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