• ytica ytica

    Le silence règne dans ce lieu étrange. Oui, étrange est vraiment le mot, cet endroit n’a ni queue ni tête, ni début ni fin mais une chose est sure, c’est une cage d’escalier, chaque palier étant indépendant des autres. Aucune ombre, que de la lumière, malgré qu’on soit en pleine nuit et que mes yeux voient alors qu’ils sont clos. Je suis tout en haut, et je dois descendre, oui il le faut. Pourquoi, je n’en sais rien. Je n’ai pas peur, mais l’angoisse m’étreint, c’est curieux.

    Je ne peux pas descendre ces marches qui vont dans tous les sens, alors je saute sur le palier qui est juste en dessous, puis encore, une fois, deux fois. Rien n’a changé. Il faut encore descendre. Le temps semble suspendu, tout ceci semble ne jamais devoir finir.

    Comment diable suis-je arrivée là ? Apparemment la montée s’est faite sans encombre, et voilà que la descente est très problématique. Je ne peux pas rester là, et cette attente est stressante.

    Je saute encore un palier, sans aucun mal, et malgré le vide qui règne tout autour je ne tombe pas. Descendre, encore et encore… les escaliers cessent tout à coup. Voilà que je me trouve au-dessus de nuages bancs et cotonneux. Je regarde et je décide de sauter, car de toute façon je dois le faire. Et là… c’est merveilleux. Jamais je n’ai ressenti de chose pareille, c’est incroyable, je vole, c’est tellement réel que j’étends les bras, comme un oiseau, et je descends doucement vers ce tapis de nuages que je survole. Je ressens tout, le déplacement de l’air, mon corps qui bouge et change de direction, c’est un enchantement, je voudrais que ça ne s’arrête jamais. Et puis soudain… plus rien. Je suis dans mon lit, et la lumière du jour qui se lève se dessine sur le plafond de ma chambre à travers les persiennes.

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  • ytica ytica

    @wawa007 oui mais ce n'est qu'un dessin, moi ça me rappelle qu'un jour en rentrant j'avais trouvé un de mes poissons rouges par terre, il avait sauté hors du bocal. Il a survécu.

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  • ytica ytica

    Bonjour !

    Oui bonjour toi, toi qui me lis, enfin qui te lis, oui je t’écris et m’écris une lettre, ce n’est pas banal, c’est même étrange comme démarche. Un saut dans le passé, à la rencontre de l’enfant que j’ai été à 10 ans.

    Tu te rappelles la maison où tu habitais quand tu étais enfant, petite fille unique et parfois solitaire, toujours en observation des choses, ces moments que tu passais à la fenêtre à regarder la mer et les garçons intrépides qui sautaient et plongeaient depuis les rochers, le reflets du soleil sur l’eau avec tous ces points dorés qui dansent, et les barques des pêcheurs à la nuit tombée qui pèchaient au lamparo...

    Tu te rappelles aussi ces vacances au village, où tu observais les fleurs, les plantes, les insectes, tu apprenais directement la nature sans te plonger dans les livres, tu savais que de telle chenille sortirait tel papillon, et que les ailes des criquets gris sont rouges ou bleues. Tu savais comment faire éclater les pétales des coquelicots dans tes mains et grimper pour cueillir les oeillets sauvages. Tout ceci est toujours présent dans ma mémoire, grâce à toi qui a tout enregistré car cela te passionnait déjà.

    Le temps a passé, mais ton âme d’enfant est toujours là, dans mon cœur d’adulte. Ce que je suis maintenant, c’est toi qui l’as fait tout au long de ton enfance aventureuse, observatrice et curieuse. Alors je tenais, par l’intermédiaire de cette lettre que tu tiens dans tes mains, à te dire merci, merci d’avoir fait cette personne qui aujourd’hui pense encore à ces jours heureux.

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  • ytica ytica

    • Ah mais quel abruti ! La phrase avait fusé presque automatiquement car la bousculade avait été forte et Émilie avait failli tomber. L’homme qui l’avait heurtée leva ses yeux de son smartphone, la regarda comme on regarde une ombre, lui lança un « excusez-moi » arraché au forceps et à peine audible, puis reprit son chemin, laissant la jeune femme décontenancée.

    Emilie ramassa son sac tombé à terre et marmonna un « quel macho celui-là » en regardant l’inconnu s’éloigner comme si de rien était. Elégant, costume gris et cravate bleu marine, la trentaine, cheveux frisés blond pâle et yeux bleus… elle avait eu le temps de noter tout cela en quelques secondes.

    Après avoir digéré l’incident, elle reprit son chemin, bien décidée à oublier tout cela et à continuer ses achats car on était en pleine période de soldes. Quelques minutes plus tard, elle entra dans un magasin, direction la section des chaussures femme. Un vendeur lui apporta 3 paires de ballerines et posa les boites à ses pieds.

    • Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des ballerines, et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.

    Emilie leva les yeux vers le vendeur et se retrouva face à face avec… l’inconnu.

    • Je vous demande pardon pour tout à l’heure, mais depuis ce malheureux incident je n’ai pas cessé de penser à vous, et voici que vous entrez dans ce magasin. Je vous prie de m’excuser.
    • Euh… oui je vous pardonne... vous ne l’avez pas fait exprès après tout
    • Oui mais je me suis sauvé comme un voleur. Je n’aurais pas du, c’est vraiment incorrect de ma part.
    • C’est oublié
    • Je pense que quelque part cette rencontre quelque peu brutale était programmée dit-il en souriant. Emilie, sous le charme, sentait son coeur battre fort dans sa poitrine.
    • Je m’appelle Sébastien
    • Et moi Emilie
    • Emilie, joli prénom, Emilie et Sébastien, ça va très bien ensemble, vous ne trouvez pas ?

    Emilie se sentit fondre, et de son côté Sébastien n’avait d’yeux que pour cette belle fille brune aux yeux verts.

    Deux mois plus tard, sur la place Saint Marc, au milieu d’une nuée de pigeons, un jeune homme s’agenouilla aux pieds d’une jolie femme, ouvrit un petit écrin dans lequel brillait une bague, et fit sa demande en mariage tandis qu’un photographe immortalisait la scène.

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  • ytica ytica

    Il faisait vraiment chaud en cet après-midi de Juillet, surtout sur ce promontoire où le seul abri était la tour qui y avait été érigée pour guetter d’éventuelles attaques.

    Au bout de deux heures, n’importe qui n’aurait pu tenir davantage sous le rayons du soleil. Antoine était donc allé s’asseoir à l’ombre de cette construction de pierres, tout en gardant ses sens en éveil. Mais ce qui devait arriver arriva, Antoine s’endormit. Oh, pas longtemps, juste une petite heure, mais cela avait suffi pour que la chose se produise. En effet, Antoine, soldat de son état, et n’étant plus apte au combat vu son âge, avait pour mission de surveiller la mer et d’avertir la garnison en cas d’arrivée d’un navire suspect.

    Nous sommes en 1493, et la région est sujette aux attaques de pirates qui viennent piller les villages. Antoine est inquiet : un navire à voiles a jeté l’ancre en bas de la montagne, et il aperçoit des hommes qui montent par le petit chemin qui mène vers le village. Affolé, il sonne dans son clairon pour avertir du danger, et quelques minutes plus tard, les soldats commencent à monter vers la tour, armes en mains.

    Très rapidement, ils sont sur place et Antoine, qui espère ne pas être pris en faute, montre les formes qui montent inexorablement vers le village, dissimulées par le maquis dense à cet endroit. Sans perdre de temps, ils se précipitent vers l’envahisseur, prêts à en découdre pour défendre les gens et les biens. Mais bientôt, les cris font place à des rires. Antoine regarde, et ne comprend pas. C’est vrai que sa vue est devenue un peu trouble avec l’âge, chose qu’il n’a pas avouée de peur d’être réformé et de perdre sa solde.

    C’est alors qu’Antoine se rend compte de sa méprise : ce qu’il avait pris pour des pirates n’étaient qu’une vingtaine de chèvres sorties de leur enclos et parties en exploration. Quant au bateau, il ne faisait que passer et avait disparu entre-temps…

    Antoine fut réformé et se reconvertit en berger, et encore aujourd’hui on raconte l’histoire des chèvres pirates qui un jour attaquèrent le village qui fut sauvé par le valeureux soldat.

    Ce récit est purement fictif mais aurait très bien pu se dérouler dans cet endroit.

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  • ytica ytica

    J'adore, c'est beau et original

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  • ytica ytica

    Le mari, la quarantaine, et la femme, 35 ans, sont dans la chambre.

    • Mais où as-tu mis le dossier jaune qui était sur la commode ? dit monsieur d’une voix légèrement agacée
    • Un dossier sur la commode ? tu laisses traîner tout partout, c’est invivable, et puis cette manie de ramener des dossiers à la maison, tu crois que ton patron va te remercier ? Tu as passé le week-end sans me dire un mot pour t’occuper de tes dossiers, on n’est pas sortis, à part moi pour promener TON chien…
      Il la regarde, l’air outré. Ouvre les tiroirs, cherche partout ce fameux dossier jaune introuvable. Il est tellement énervé que ses oreilles sont toutes rouges.
    • Tu es sure que tu ne l’as pas vu ? Allez cherche, aide-moi !
    • Non mais tu as vu comment tu me parles ? Cherche, cherche, je ne suis pas ton chien, et ton dossier je ne l’ai pas vu, point barre !
      Il arrache le deuxième tiroir de la commode, slips et chaussettes se retrouvent au sol.
    • Mais tu es fou ! Regarde ce que tu as fait !
    • Aide-moi à trouver ce dossier ou je fais un malheur, hurle-t-il les yeux exorbités.
    • Tu veux que je te dise ? Ton dossier tu peux te le mettre où je pense !!!
    • Espèce de bonne à rien, tu ne fais rien pour m’aider, je me demande pourquoi je t’ai épousée, j’aurais mieux fait de me casser une jambe ce jour là !
      Et voilà, madame pleure et monsieur ne sait pas quoi faire, d’autant plus qu’il vient de se rappeler qu’il a mis le fameux dossier dans son attaché case hier soir. Il vient s’asseoir aux côtés de madame qui sanglote, assise sur le lit.
    • Je suis désolé, je n’aurais pas du m’énerver, je t’assure, je vais changer, je te le jure.
    • C’est trop tard, tu me l’as dit tellement de fois, et aujourd’hui c’est la fois de trop. Tu m’as encore insultée, humiliée, je suis ta femme, pas ton pantin. Tu m'as épousée pour le meilleur et pour le pire, tu ne m'as offert que le pire. Mais cette fois c'est décidé. Je te quitte et je vais demander le divorce. C’est fini. Je te laisse, ton égoïsme te tiendra compagnie.
    • Mais ma chérie…
    • Il n’y a plus de chérie.

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  • ytica ytica

    Etonnant, l'imagination des artistes pour créer leurs oeuvres n'a décidément pas de limites

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  • ytica ytica

    Je suis une femme heureuse. Mon fils est là, devant moi, et si je ne savais pas qui il est je ne le croirais pas. Je prends ses mains dans les miennes, ses mains dont les blessures sont encore visibles. Et les souvenirs me reviennent…

    Je revois mon enfant au jour de sa naissance, qui s’agite et vagit dans ce berceau improvisé avec des couvertures posées sur une mangeoire à bétail. Je me penche vers lui, je lui caresse le front, puis je regarde mon fiancé qui veille sur nous avec bienveillance. Certes, l’endroit n’était pas idéal pour abriter un couple et leur enfant mais c’est tout ce que nous avions pu trouver dans l’urgence, une petite pièce dans une étable que nous avait louée un vieux paysan. Dehors il faisait froid et le lendemain nous devrons partir vers la ville, dans la famille de mon fiancé qui, nous l’espérions, nous accueillerait.

    J’ai dû faire face à la réprobation, car tout le monde pensait que cet enfant était illégitime. Celui que j’appelle mon fiancé n’est pas son père, ni aucun autre homme d’ailleurs. Il aura, m’avait promis ce messager vêtu de blanc, une grande destinée et c’est pour cela que j’ai été choisie entre toutes les femmes pour accomplir cette mission. Puis nous avons du fuir, nous cacher…

    Mon fils a grandi dans l’amour de sa famille. Il a étudié, puis il est devenu un prêcheur écouté, et a rallié beaucoup de monde à sa cause, mais il s’est fait aussi des ennemis, et il a été trahi. Il a poussé son amour pour autrui jusqu’à accepter la souffrance et la mort. Mais j’ai toujours été à ses cotés, comme je le suis maintenant. Nous sommes liés par quelque chose d’extraordinaire qui fera bientôt de moi le modèle de la mère aimante, représentée par des milliers d’artistes dans le monde.

    Je m’appelle Marie, celui qui est devenu mon époux Joseph, et mon fils Jésus.

    Nous devons partir. Notre famille est là pour nous dire adieu. La porte s’ouvre, nous la franchissons, le livre se referme sur l’inconnu.

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  • ytica ytica

    Je viens également de voir ce film ce soir à la tv, excellent de bout en bout. Alexandre Wetter est étonnant dans ce rôle difficile.

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  • ytica ytica

    L’hiver touche à sa fin, déjà le printemps s’annonce et montre le bout de son nez. Le passage va se faire en douceur, cette douceur printanière qui pousse les bourgeons à s’ouvrir, puis les fleurs à éclore. Sous terre, les fourmis commencent à s’agiter, car les provisions s’amenuisent et bientôt elles montreront leurs antennes à l’entrée de la fourmilière, prêtes pour des semaines de travail afin de se réapprovisionner en nourriture. Les abeilles sauvages font de même dans leur habitation, tandis que les graines de fleurs germent en silence parmi les herbes folles. Ah quelle belle aventure, tout ce petit monde qui s’éveille, s’agite, prêt pour la grande sortie au soleil, tandis que, tapies dans les buissons, les araignées tissent leur toile en silence, attachant soigneusement chaque fil avec la patte, sans que personne leur ait appris à tisser.
    Le soleil commence à rayonner plus fort, la Terre se rapproche de l’astre solaire, et les jours s’étirent comme un chat qui s’éveille.
    Ah le beau mystère de la nature ! Tout se fait sans que personne n’ait rien à préparer, et quel bonheur de contempler ce miracle qui se produit tout autour de nous, nous qui sommes là et n’avons qu’à regarder, avec toutefois une petite frustration lorsque nous nous demandons qui a bien pu mettre tout cela au point avec tant de minutie, les taches sur les ailes des papillons, le chant des oiseaux, la beauté d’un coucher de soleil sur la mer. Nous détruisons, polluons, abîmons cet univers merveilleux à qui nous devons d’exister. Sans doute n’avons-nous pas encore atteint la sagesse nécessaire pour que certaines choses nous soient révélées...
    Par notre indifférence, nous prenons le risque de détruire tout ceci pour ne laisser qu’une planète vide...

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  • ytica ytica

    J'ai lu déjà un article sur ce café bizarroïde et sa méthode de "fabrication" mais j'avais complètement oublié.

    Quoi qu'il en soit, je ne bois plus de café depuis des années, et de toute façon il y a peu de chances que je boive celui-là. 😁

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  • ytica ytica

    @ayamé S'il le fait ça sera très dur pour lui, il est prétentieux et fier comme un pou, il a toujours raison, et surtout il se fiche un peu de son "boulot", ce qui l'intéresse ce n'est pas la France et les français, mais l'Europe.

    posté dans France En lire plus
  • ytica ytica

    @Kachina c'est dur la défaite pour un pervers narcissique, 9 voix, il s'en est fallu de peu, pfff

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