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ytica
Une cloche se mit à sonner, à sonner sans s'arrêter, on ne s'entendait plus parler.
-faites taire cette maudite cloche s'écria quelqu'un
- impossible, car justement elle est maudite et personne n'arrive à...
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ytica
@Cygoris c'est une vidéo et je ne l'ai plus. C'était la même blague avec une variante et bien plus drôle mais si je la mets ici je vais me faire ban
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ytica
@apis-32 c'est du provençal et j'ai compris J'ai la même en corse
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ytica
@Kachina ah enfin contente de te revoir, je croyais que c'en était fini de notre petit coin d'écriture...
Alors je propose le mot : rappeler
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ytica
C'est curieux comme on est gêné pour mettre des appareils auditifs, qui sont notamment de plus en plus discrets, et pas les lunettes, quoi qu'il suffise d'avoir des cheveux longs et ça résout le problème, enfin surtout pour les femmes...
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ytica
J’ai choisi l’option numéro 3
Tipitipitipitip…Tipitipitipitiiiip... Rien à droite, rien à gauche… Tipitipitipitippp…
Ah le shopping ce n’est pas évident en ce moment, on ne trouve rien. J’ai beau agiter mes antennes dans tous les sens, c’est le désert, rien, nada de nada. Décidément, c’est pénible, cette coquille n’est pas pratique, ronde et trop serrée, je peux à peine respirer, et la couleur n’est pas top, pfff c’est pas terrible d’être une Bernard-l’hermite.
Marre, j’ai beau chercher, il n’y a pas beaucoup de choix, celle ci, trop grande, celle là, il y a un trou…
- Alors, tu trouves quelque chose ?
Antoine le homard me salue avec la pince et se moque ouvertement de moi, ce qu’il fait d’ailleurs en toutes occasions. Je le snobe et fais semblant de ne pas le voir, surtout qu’il grignote un reste de poisson, beurk… pas très appétissant. Allez, c’est reparti.
Tiens, kécèkça ? Je m’approche de quelque chose de rose à moitié enterré dans le sable. Une coquille ! Je m’approche encore mais je m’arrête brusquement : un gros crabe gris est là, en plein repas d’une petite palourde et ne semble pas décidé à bouger. Les pinces menaçantes, il me fixe méchamment de ses yeux mobiles situés au bout de deux sortes d’antennes. Ok… je ne suis pas une bagarreuse et je préfère prendre la tengeante, tandis que le crabe se remet à manger tranquillement. Ouf, je l’ai échappé belle.
Vraiment je commence à désespérer. Soudain, une ombre géante passe tout près dans une tornade de sable. Un oiseau marin en plongée vient de happer le crabe dans son bec et remonte vers la surface. La voie est libre et surtout le sable déplacé par l’oiseau a dégagé la coquille qui est à présent accessible. Je m’approche de la chose et je la scrute sous toutes les coutures, enfin si on peut dire. Elle est parfaite et semble tout à fait à ma taille. Je regarde autour de moi, personne en vue. En effet je suis très pudique et il n’y a pas de cabine d’essayage ici. Je vais pouvoir sortir discrètement de ma coquille étroite pour me glisser dans la nouvelle qui, ô joie, me va à merveille et surtout j’adore sa couleur, orangée et blanche. Dommage, pas de miroir ici pour que je puisse m’admirer en prenant des poses, mais peu importe, je suis à l’aise dans mon nouvel habitacle et je décide d’aller me promener du côté du grand rocher gris où se réunissent généralement mes copines.
En chemin j’ai retrouvé Antoine et finalement me voilà partie, pince dessus pince dessous avec le beau homard qui me fait les doux yeux. Quel dragueur celui-là !
- Alors, comment me trouves-tu ?
- Tu es très belle Cannelle. Allez, je t’invite, on va fêter ta nouvelle maison au resto !
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ytica
@Coyotito Merci, pourtant je n'étais pas inspirée là alors je me suis transformée en arbre
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ytica
Ailleurs, quelque part, une plaine désolée au pied des montagnes… Cela fait longtemps que je vis dans cet endroit auquel aucune route ne mène. Je suis là. C’est ainsi.
Le temps passe… Petit à petit le ciel s’éclaire de couleurs fugitives et mouvantes, d’abord très pâles puis de plus en plus fortes. Le versant le plus proche se découpe dans ce ciel irisé et le spectacle est magnifique, mais je ne peux le voir. Non, cela ne m’est pas possible. Je peux juste ressentir les choses. Comme cette présence, tout près de moi… Le temps s’écoule...
Il n’y a plus personne. Je suis de nouveau seul. Le jour va bientôt se lever et la nature s’éveiller.
Quelque part dans la grande ville, un photographe contemple son travail sur l’écran de son ordinateur. Cette photo d’aurore boréale avec cet arbre au premier plan est la plus belle qu’il ait jamais faite.
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ytica
Quelque part dans la forêt.
- Pfffff
- Qu’est ce qu’il y a ?
- J’ai une mouche sur la tête… mais elle se croit où celle là ?
- La girolle éclate de rire
- Eh bien moi hier j’ai eu un beau papillon
Silence… - Alors moi avec ma mouche ça veut dire que je pue ? Râle la morille
- Mais non, ne te fâche pas
A quelques centimètres de là, un brin de muguet écoute la conversation. Une feuille vient à tomber d'un grand hêtre. Elle se met à pleurer.
- Qu’y a-t-il petite feuille ?
- Sniffff… ma famille vient de me larguer. Paraît que je trouble tout le monde.
- Pourquoi ? Demande le muguet.
- Parce que je chante. J’aime chanter c’est pas ma faute si je suis comme ça… mais ça gêne mes sœurs. Elles se sont toutes plaintes, je n’ai eu que six voix pour moi, les autres ont voté mon bannissement. Et cerise sur le gâteau soixante douze chenilles processionnaires les ont soutenues.
Silence…
- Donc tu as du accepter et ramper sous le nombre ! Renchérit la girolle qui adore plaisanter
- ha ha ha… maugrée la feuille. Mais au moins maintenant je suis libre de chanter, là-haut on est vraiment trop serré avec toutes les autres, on peut à peine respirer.
- Oui mais tu vas mourir !
- …………..
Soudain on entend du bruit, comme un bruissement d’ailes. Un petit être arrive et se pose sur un coquelicot. Ses oreilles pointues et ses ailes irisées ne laissent aucun doute : c’est un elfe. Il a tout entendu et s’approche de la feuille qui pleure toujours. Délicatement il pose sa petite main dessus et la caresse. A l’un de ses doigts se trouve un minuscule anneau d’or. C’est un anneau magique. Et soudain la feuille s’envole tout là-haut rejoindre ses sœurs et bientôt un doux chant se répand dans l’air, porté au loin par le vent.
Quelque part dans la forêt se trouve un univers magique, fantasmagorique, que nous ne pouvons voir...
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ytica
L’homme était âgé, son manteau gris était usé. Son visage buriné et sa barbe blanche imposaient le respect. L’orage s’était calmé, la nature était soudain comme figée, seuls demeuraient les nuages menaçants. Le silence régnait à présent et une sorte de douceur apaisante envahissait les coeurs. Mais en même temps le personnage était impressionnant, et son regard inquisiteur transperçait jusqu’au plus profond de l’âme.
La jeune femme prit le livre dans ses bras, se redressa et fit face à l’arrivant.
- Qui sont ces femmes ? Demanda-t-il d’une voix puissante.
- Elles sont avec moi répondit-elle sans hésiter.
- L’une d’elles n’a rien à faire ici, dit-il de nouveau
- Peu importe, je suis ici pour récupérer le Dom-Kahaal
L’homme esquissa un sourire mais reprit son air grave et légèrement courroucé. Qui était donc cette jeune femme qui lui tenait tête ? Cela l’agaçait mais elle était en possession du livre secret des sorts et cela était incompréhensible car ce livre lui appartenait.
Après quelques secondes de silence et de réflexion, l’homme fit signe aux trois femmes de le suivre. Et, tournant les talons, il se dirigea sans hésiter vers le grand mur qui, du haut du promontoire, surplombait toute la vallée et la mer qui se confondait presque avec les nuages gris. Et soudain le mur l’engloutit. Rebecca prit les mains de sa jeune sœur et de son amie et avant qu’elles aient pu réagir, les entraîna avec elle à la suite du seigneur de Perbeck. Elles passèrent à travers le mur qui offrit juste une légère et étrange résistance. Jupiter s’y engouffra à leur suite sans hésiter.
L’endroit était sombre et sinistre. Le ciel gris et couvert semblait hermétique à tout rayon de soleil et le sol pavé était humide et luisant. Sur leur droite se dressait une haute et longue muraille, et sur leur gauche s’étalait une plaine infinie où l’on distinguait des champs à perte de vue. Des lampadaires éclairaient cet endroit angoissant. Le seul bruit qu’on entendait était celui de leurs pas. Ursula, résignée, et Myriam, remplie de curiosité, marchaient en silence derrière Rebecca et le vieil homme taciturne. Arrivées au bout de cette ruelle, elles purent voir enfin la ville, une ville immense légèrement en contrebas et sur laquelle planait un étrange brouillard légèrement rosé.
Le vieil homme tourna à droite et se dirigea vers une large entrée percée entre les murailles et bordée de chaque côté par deux tourelles rondes. Le domaine du seigneur de Perbeck s’ouvrit alors à leur regard, avec un impressionnant château aux murs de pierres grises et aux innombrables tours. L’endroit était désert. Toujours à la suite du vieil homme, elles entrèrent dans une grande cour et enfin pénétrèrent dans le château par une petite porte.
Les trois femmes étaient arrivées à Am Rakar, domaine du seigneur de Perbeck dans le monde interdit.
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ytica
Encore quelques minutes… Le train n’allait plus tarder maintenant, juste quelques minutes de retard. A la fois impatiente et inquiète, elle attendait sur ce quai de gare, regardant là-bas tout au bout lumière du soleil comme une promesse, comme un appel. Dans environ deux heures, elle serait loin, sur un autre quai, où l’attendra un bateau. Loin… Loin du tumulte qu’avait été sa vie depuis quelques années, 5 ans exactement. 5 années d’enfer.
Le temps s’écoulait lentement. Elle pensait, elle imaginait. Elle le voyait ouvrir la porte, entrer dans l’appartement, l’appeler de sa grosse voix, la chercher partout, crier, hurler sa rage. Cette rage et cette colère qui avaient rythmé sa vie depuis qu’elle l’avait rencontré.
Le soleil levant éblouissait ses yeux, là-bas au bout du quai. Ce trajet, elle allait le faire dans l’autre sens, celui de la liberté, de sa nouvelle vie. Une autre existence dans un autre pays, quoi de plus normal lorsqu’on veut oublier et repartir de zéro. Quelques voyageurs étaient arrivés, mais son esprit était ailleurs, peu lui importait ce qui se passait autour d’elle, seules comptaient les heures qui allaient suivre. Certes, c’était un peu un saut dans l’inconnu qui l’attendait, mais elle ne reculera pas, elle ira jusqu’au bout.
Le train entra dans la gare silencieusement, puis le bruit de ses roues sur les rails se firent entendre au fur et à mesure qu’il approchait. Il stoppa dans un crissement métallique. Traînant sa valise, elle s’approcha de la porte et monta sans se retourner.