Amitié/doute/rupture
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Salut les gens, j'écris pas très souvent ici, mais je suis genre giga égaré en ce moment, et il fallait que ça sorte, alors je me suis dis que internet + format texte, ça pouvais être un bon combo.
Pour rentrer direct dans le sujet : ça vous est déjà arrivé d'avoir l'impression de vous éloigner de vos amis, au point de ne plus vraiment savoir si ce sont encore vos amis ?
J'imagine que oui, que c'est "naturel". J'attends pas vraiment de "solution", ou de remède miracle. C'est plus une manière pour moi de vider mon sac quelque part, et peut être d'avoir l'expérience/le ressenti de gens qui sont passé par là.
J'ai 24 ans, donc mes amis actuels sont ceux que j'ai rencontré au lycée en gros (voire au collège), et depuis un petit moment (quelques années en vrai), après plusieurs "ruptures", galères, engueulades, changements de vie, etc, ben j'ai de plus en plus l'impression que ça ne colle plus, que ces personnes ne me comprennent plus (et vice versa). Les centres d'intérêt s'éloignent à mesure que le temps passe, la communication se fait plus difficile. Les attentes, et besoins des uns et des autres sont, au mieux, questionnés par moment, sinon ignorés et absolument pas respectés.
Et en essayant de prendre du recul, je sais que je reste profondément attaché à ces gens. Mais j'ai quand même l'impression que la vie m'emmène irrémédiablement autre part, et ça, ça m'attriste et ça me terrifie. BREF, situation de bad existentiel intense lol, j'imagine qu'il faut laisser le temps au temps, et se laisser porter par les évènements, avant de rencontrer peut être d'autres personnes, et se lier à elles.
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@barrage_detruit Hello
il me reste 2 potes de fac et 0 de tous les trucs avant.
Dans la vie on évolue et on change donc c'est pas grave. Tu trouveras d'autres amis -
@barrage_detruit on évolue et des fois nos amis avec.
Pas facile.
Tu sauras naturellement si "ils" vont rester tes amis ou pas. -
C'est normal... J'ai gardé aucune amitié du collège/lycée. 2 des études supérieures uniquement. Tu auras d'autres occasions de t'en faire. Formation, boulot, rencontres dans des circonstances inattendues ou entre amis d'amis et ainsi de suite. Bon après, plus tu as d'amis, plus c'est difficile d'entretenir la relation. ️
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tout change avec le temps ! même les amis
il y à quand m^me des exceptions !! c'est pas mon cas -
@barrage_detruit j'ai plus aucun ami de ma vie scolaire.
J'ai fais mon petit trou dans mon bourg et aujourd'hui j'ai des amis parents d'élèves eux aussi et un ancien collegue de travail. Sans compté le copain de ma belle sœur.
Ça évoluera encore, s'éloigner c'est normal, tu peux voir chaque relation comme une echarpe tenu par chacun des partie, ça peut varier, tirailler etc. Mais si l'un des deux lâche, la relation s'évanouit, c'est un effort de chacun que de maintenir une relation quelquelle soit.
Puis en grandissant les objectifs changent, les occupations et les centres d'intérêt aussi donc pas étonnant que les amis d'hier détiennent les inconnus d'aujourd'hui.
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Quelque chose que j'ai remarqué c'est que quand on est avec un groupe d'amis, il y a un peu une mécanique de groupe qui se met en place. Ça peut être qu'on se lance des piques parfois un peu méchantes, ou bien qu'on est dans la déconne et impossible d'être sérieux une minute, … et ça fonctionne très bien quand on est ado, mais quand on devient adulte, on n'est plus satisfait de cette relation qu'on a avec le groupe. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut plus avoir de relation amicale avec les membres du groupe. Parfois, passer du temps en tête à tête avec un seul ami, ça permet de parler de choses plus profondes, de partager des moments uniques avec la personne. Et parfois on transforme un pote en un ami.
Je ne dis pas que ça marche à tous les coups, parfois on n'a rien à se dire en dehors de la mécanique du groupe, ou parfois la personne n'est pas intéressé par un changement dans la relation. Mais c'est aussi comme ça qu'on fait du tri, les vrais bons amis sont ceux qu'on garde malgré les changements dans notre vie.
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Je ne vois que ce magnifique poème ‘le train de la vie’ de Jean d’Ormesson, métaphore de nos amitiés, pour décrire ce qui est notre lot à tous et avec lequel nous devons composer.
" A la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage…
Au fur et à mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train.
Et ils seront importants : notre fratrie, amis, enfants, même l’amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même l’amour de notre vie) et laisseront un vide plus ou moins grand.
D’autres seront si discrets qu’on ne réalisera pas qu’ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’au-revoir et d’adieux.
Le succès est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mêmes.
On ne sait pas à quelle station nous descendrons. Donc vivons heureux, aimons et pardonnons !
Il est important de le faire, car lorsque nous descendrons du train, nous devrions ne laisser que des beaux souvenirs a ceux qui continuent leur voyage…
Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
Aussi, merci d’être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous ! . " -
Quand on y pense, ça peut faire mal mais je dirais que malheureusement, ça fait partie des choses courantes de la vie. Il y a 1000 raisons qui peuvent expliquer la perte / l'éloignement d'un ami. Dans certains cas, tu peux essayer de relancer le contact. Il arrive que des amis se retrouvent des années après. Dans d'autres cas non malheureusement. Mais le principal est d'essayer d'être heureux dans ses relations amicales actuelles.
Si tu ne te sens pas ou plus bien dans une relation amicale malgré des tentatives de changement ou de communication, il ne faut pas se forcer à maintenir cette relation si ça te fait plus de mal qu'autre chose. Il peut y avoir la peur d'avoir moins d'amis ou d'avoir moins l'occasion de sortir en réduisant son cercle social. Mais rien ne vaut la paix de l'esprit en arrêtant de ressentir une sorte de mal-être en continuant de fréquenter des personnes avec qui tu n'as plus grand chose en commun. D'autant plus que ça te fera + de temps libre pour faire d'autres activités avec d'autres personnes et ainsi potentiellement faire de nouvelles rencontres. Après pas besoin forcément de quitter par la grande porte, tu peux aussi t'en éloigner au fur à mesure en donnant moins de nouvelles.
Personnellement, ça m'est déjà arrivé une fois de continuer à fréquenter des "potes" toxiques simplement par habitude de se voir car ils m'invitaient souvent même si je voyais qu'on avait finalement pas grand chose en commun. Et c'était un cercle vicieux car plus je venais, plus on m'invitait. M'en éloigner a au final été une très bonne chose car j'ai pu me recentrer sur moi-même et me concentrer sur mes relations amicales positives. Quand on reste dans des relations négatives, ça bouffe notre temps et on a tendance à ne plus voir les relations positives qu'on pourrait étoffer en y donnant plus de temps.
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@barrage_detruit J'ai vécu ça vers la vingtaine (j'ai l'impression d'être vieux en disant ça, mais c'était y'a bien 11ans), à force d'avancer je me suis rendu compte que mes amis de lycée, collège et surtout de l'époque du quartier et de la primaire, bah ça passait plus.
Bien que je passais mes journées avec eux, les mentalités étaient à des années lumières sur des points qui étaient trop importants pour moi, et pour diverses raisons y'a eu un gros clash et je me suis retrouvé seul.J'ai eu un gros moment de doute, à me demander si j'étais pas le problème, mais non, j'avais mes idées, mon éducation, et c'était ainsi.
Finalement dans les MMORPG j'ai rencontré des gens avec qui ça collait, et avec qui j'ai fait plusieurs guildes, plusieurs jeux. Et aujourd'hui on a un groupe whatsapp où on discute très souvent et on se réunit très souvent, 1 fois au mieux, 2 quand c'est possible chaque année.
J'ai une théorie (naze) sur le sujet, en tout cas elle fonctionne pour moi.
Avec l'école j'ai rencontré des gens par la force des choses avec qui je restais par défaut, mais avec les jeux vidéos j'ai choisi les gens par centres d'intérêts commun etc avec qui j'ai choisi de continuer l'aventure dans d'autres groupes etc. -
Je rejoins tout le monde ici. Plus on grandit, plus on évolue et plus nos penchants, nos inclinations changent. Les amis d'hier ne sont pas forcément de demain. Personnellement je n'aime pas trop quand des amis que j'ai eu longtemps après le lycée me contactent parce qu'ils sont nostalgiques de cette époque où on sortait etc...
Pour moi je suis ravie d'avoir vécu ce que j'ai vécu mais je n'ai pas envie de recommencer. Mes envies ont changé. Et mes fréquentations aussi. J'ai aucune nostalgie. Et je sais très bien que si je me remettais à côtoyer ces personnes qui comptaient beaucoup pour moi à l'époque non seulement on aurait rien en commun mais en plus je m'ennuierais profondément. Ca ne m'apporterait que de la déception.
Je préfère rester sur cette belle image de bande de potes qui s'éclataient.
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Merci pour toutes vos réponses les gens, vous lire m'a fait du bien et m'a apaisé
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Loin de moi l'idée de prétendre pouvoir tirer une quelconque analyse psychologique après avoir lu ton texte. Simplement, je pense que j'aurais également pu écrire la même chose, à peu de choses prés. Je suis naturellement réceptive à ta problématique, qui n'en n'est pas fatalement une pour autant. Je connais un peu le même problème en ce sens où je suis solitaire par nature, mais très sociable. Cela peut, et à juste titre, parfois paraître paradoxal pour beaucoup, mais cela n'est pas incompatible. Tout comme j'ai tendance à être une pessimiste heureuse, heureuse car souvent surprise de l'évolution de certaines situations en dépit de mon pessimisme.
Tu éprouves peut-être tout simplement un besoin naturel de te retrouver avec toi-même, sans pour autant être happé par une solitude déprimante et coupé de tes relations amicales. Pour ma part et je vais être sincère, non pas tant dans le but de te rassurer mais plus car j'apprécie ta démarche saine et courageuse consistant à te livrer plus personnellement. Je n'ai qu'une seule véritable amie pour laquelle j'éprouve une considération irrécusable. Par ailleurs, j'ai de nombreuses connaissances, au delà même du cadre universitaire, sauf que cela n'a rien comparable, ça reste justement des connaissances.
J'ai également tendance à avoir un grand mal à faire confiance aux gens, même sur le long terme, pour autant cela ne m'empêche pas de profiter des bons moments en leur compagnie. Je fais juste preuve de discernement, je pense que je ressens aussi un besoin de m'affirmer, d'affirmer ma personnalité, non pas tant dans un esprit compétitif, simplement pour être respectée. J'ajouterai que je te comprends parfaitement bien quand tu as dis :
Et en essayant de prendre du recul, je sais que je reste profondément attaché à ces gens. Mais j'ai quand même l'impression que la vie m'emmène irrémédiablement autre part,
En fait, ce n'est pas qu'une simple impression, cette sensation que tu ressens concernant le décalage avec le reste dans ta vie, c'est parce que tout n'est que mobilisme. En tout cas, c'est ce que je pense (théorie qui ne vient pas de moi hein ^^).Tout change, tout évolue, que ce soit en bien ou en mal, ça cela reste subjectif et n'est pas la question, Il est un fait indéniable que le mouvement reste continuel. Donc ce que tu évoques là, absolument tout le monde y'est confronté.
Le fait de ressentir de l'attachement n'y change rien, les affects sont naturels, c'est humain, mais ça n'est pas une source de contrôle. Je dirais même que c'est précisément l'extrême opposé, ça ne se contrôle pas. En revanche, ton propre rapport à l'attachement et le fait de mieux appréhender ce rapport, par la prise de recul comme tu l'as bien évoqué, ça reste en ton possible. -
@Thilde je capte carrément ce que tu veux dire sur le solitaire/social, je suis un peu pareil
Je suis aussi passé par la phase de n'avoir réellement plus qu'un ami, en ayant une relation très deep et fusionnelle avec cette personne. Après, j'ai toujours plus ou moins été entouré du même cercle de gens, et comme le disait @Lapin plus haut, y a plein de petites dynamiques de groupe pas très saines qui se traînent depuis l'adolescence, et qui sont restées au fil du temps. Et être entouré d'un groupe sain et équilibré c'est +/- ce dont je ressens le manque en ce moment.
Après yes c'est clair, tout bouge tout le temps, les choses changent, et les gens ne nous appartiennent pas, on doit composer avec ça, mais c'est dur des fois mdr