Edito du Figaro de ce soir...
Les grandes peurs auront-elles raison des démocraties libérales? Une épidémie a mis en sommeil la délibération collective et réduit au strict minimum deux scrutins importants -municipal et régional - de notre calendrier électoral ; les bombes russes qui tombent sur l’Ukraine emportent dans leur souffle la campagne présidentielle. Le point de fixation unique dénature la politique, qui n’est plus la recherche de la vie bonne mais l’instrument de la survie. Survivre au Covid, survivre à Poutine,mais aussi, selon la couleur de votre inquiétude, survivre au réchauffement climatique, survivre au basculement démographique provoqué par l’immigration de masse. Toutes ces craintes sont légitimes, mais, à chaque fois, c’est la peur qui commande, comme si nous avions basculé dans un régime d’«anxiocratie». Les candidats aiment à disqualifier leurs adversaires (en général de droite) en soulignant qu’ils «jouent sur les peurs», mais, en vérité, tout le monde joue cette partition de l’angoisse.
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Mais n'y a -t-il pas eu de quoi avoir peur bien avant 2022....
Aucun président ne réglera tous les plus graves problèmes,ni ceux qu'on connait,ni ceux qui sont imprévisibles!