Avant de répondre à la question de base, petits rappels d'usage :
Les apps de rencontre sont bourrées de biais qui ont des effets assez négatifs.
Premier exemple, il y a un déséquilibre énorme entre les hommes et les femmes. Les dernières statistiques sont de 25% d'utilisatrices (femmes) et 75% d'utilisateurs (hommes). C'est la foire à la saucisse par là, et c'est globalement la même réalité sur les autres apps.
Autre souci, les taux de match sont très différents en fonction du genre. Les femmes ont plus de chance de matcher que les hommes, ce qui est évidemment partiellement lié au problème précédent. Un femme n'a pas 2x plus de chance de matcher qu'un homme. Pas même 10x plus, non. Une femme a 25 fois plus de chance de matcher qu'un homme. Source ici.. On est sur 1 chance sur 2 qu'un like soit suivi d'un match pour une femme, contre 1 chance sur 50 pour un homme.
Alors pour une femme c'est une bonne nouvelle, non ?
Bah en fait pas vraiment, ce déséquilibre se nourrit de lui-même parce que les hommes auront tendance à liker tout ce qui bouge et certains ne font pas ça très bien ... Le cyberharcèlement est plus fort sur les apps de rencontre que partout ailleurs pour les femmes. Et il y a tellement de tri à faire que ça devient difficile et épuisant de trouver une personne qui est réellement compatible ou ne serait-ce que décente.
Bref on pourrait en parler des heures mais les apps ce n'est pas folichon. C'est un miroir déformant de la vraie vie, ça a été mentionné plus haut mais c'est un endroit où on ment plus que sur son CV, photos retouchées, catfish, exagération, ...
Alors, pour répondre à la question, elles sont toutes pourries les apps de rencontre ?
Bah il y en a de meilleures que d'autres on va dire.
Fruitz : A peine mieux que Tinder, très similaire sur le principe, mais le fait de pouvoir trier les gens en fonction de ce qu'ils attendent de l'app est plutôt sympa.
Bumble : Seules les femmes peuvent faire le premier pas. Impossible d'envoyer un message privé si on est un homme et que la femme n'a pas envoyé de message d'abord. C'est vraiment cool pour limiter le harcèlement, les femmes ne reçoivent plus 40 messages par jours de queutards en chien. Mais ça veut aussi dire que c'est à la femme d'agir la première, ce qui n'est pas toujours évident dans notre société
OkCupid : Pas de grandes différences avec Tinder, à part la communauté. Dans l'ensemble elle est plus bienveillante, et on y retrouve aussi beaucoup plus de personnes LGBT et non-monogame.
Feeld : Pour les coquinous. C'est principalement pour du sexe, avec le focus mis sur les fantasmes et préférences sexuelles. Mais ce qui est assez chouette, c'est que c'est la seule app à ma connaissance où on peut passer d'un profil à l'autre sans devoir obligatoirement prendre une décision. Est-ce que Billy me plait ou pas ? Je ne sais pas trop, je passe au suivant, et je peux toujours revenir en arrière plus tard pour me décider. Pas de swipe à gauche ou à droite si tu veux voir la personne suivante.
HiMoon : Pas très connue mais intéressante, toutes les photos sont floutées. Il faudra prendre une décision en se basant uniquement sur les infos écrites. Et c'est seulement en discutant avec les personnes que les photos se dévoilent, bout par bout, jusqu'à ce qu'on puisse enfin voir à quoi ressemble Bobby avec qui on parle depuis un mois. Ce système en fait une app très utilisée chez les personnes trans, donc à savoir si c'est un problème pour vous.
Boo : moitié app et moitié réseau social, on peut y poster comme sur Facebook et Instagram, y faire des amis ou y trouver l'amour. Beaucoup de critères possibles comme par exemple le profil MBTI (les 16 personnalités, INFP, ESTJ, tout ça, il y a un topic sur le forum à ce propos). Par contre énorme défaut, la possibilité de filtrer sur la localisation est une option payante, ce qui fait que vous matcherez probablement plutôt avec des brésiliens ou canadiens qu'avec des gens vivant à moins de 30km de chez vous.
The only thing I do know is that we have to be kind. Please, be kind. Especially when we don't know what's going on.