@biquette mais non c'était une blagounette.... J'avais envoyé une photo de moi à ma mère le lendemain de l'opération des dents de sagesse avec Mon dieu un hamster géant a mangé ma fille... J'ai juste reprise la trame..
Ça te donne un petit côté punk
@jabba-the-hutt et tu l'as surtout déjà dit, la mémoire ne semble donc pas proportionnelle à la taille (je te charrie un peu, désolée pour l'humeur taquine)
Petit roman autobiographique ne concernant seulement que des portraits, souvenirs, témoignages et annecdotes sur le plaisir et la jalousie, Le pur et l'impur de Colette a été écrit en 1931.
Dans sa première version, le volume était intitulé Ces plaisirs
Une citation précisait le sens des points de suspension : « ces plaisirs qu'on nomme, à la légère, physiques
» où les virgules mettaient en valeur l'expression « à la légère ». (Par la suite, Colette modifiera le titre pour Le pur et l'impur en raison selon ses dires de la sonorité de ces mots)
Loin de toute théorie, ce dont elle s'est toujours bien gardée, Colette évoque les différentes formes du plaisir, qu'elle a parfois expérimentées, le plus souvent observées.
Ce récit, comme elle qualifie le volume, touche aux sujets les plus périlleux : la tentation des paradis artificiels, la simulation du plaisir par la femme pour rassurer son amant, les « travaux forcés » auxquels ses amantes soumettent un don Juan, l'homosexualité vue de Sodome puis de Gomorrhe
On ne trouvera pas la moindre trivialité, aucune complaisance, ni, à l'opposé, le plus petit soupçon de condescendance, pas même un jugement de valeur dans ces pages, seulement une chaleur, une attention, une sensibilité, une délicatesse, comme seule Colette, qui sut toujours se tenir hors des préjugés dans ces domaines, pouvait en manifester.
Colette a 59 ans lorsqu'elle publie, en 1932, Ces plaisirs dont le titre deviendra, en 1941, Le pur et l'impur. Elle atteint alors la perfection de sa sensibilité et de son style, si intense dans ce libre recueil de souvenirs attachés à quelques figures de femmes ou d'hommes "monstrueux". Souvenirs moraux pourrait-on- dire, puisque Colette y traque les instants de beauté ou de grâce qui font croire en une certaine pureté de la vie. Souvenirs de "spectateur" ou de "témoin translucide"; elle y écoute et nous fait entendre la musique d'une voix, d'un regard, d'une présence. Entre deux parfums, on y discernera l'odeur subtile de l'amour et de la jalousie.
Colette exerce ici, sur trente années de sa vie parisienne, la clairvoyance secrète qu'elle partage avec les chats qui l'accompagnent. Voici un livre qui commence par les vibrations intimes des corps, par ces désirs et ces plaisirs qui ne suffisent jamais, et qui finit par l'aveu d'une "soif optique de pureté".
Colette espérait que l'on s'apercevrait un jour que c'est là son meilleur livre.
Mon premier livre de Colette et si le sujet est intéressant, et sa vision assez particulière pour aiguiser ma curiosité sur ce personnage haut en couleur, ce que j'en retiens, c'est la poésie des mots. Des phrases longues mais fluides. Des jeux des mots, des insinuations, des sous entendus d'une finesse véritablement étonnante. Je n'ai pas eu l'impression de lire à mon rythme cet essaie. J'ai eu l'impression que les mots, leurs enchaînements me donnaient le rythme. Comme une partition... C'est assez spectaculaire... Je retournerai donc vers cette auteure rapidement je pense.
Sur le fonds, j'ai lu des avis bons moins bons. Certains essayant d'analyser les propos, d'autres recherchant des sens, ou voulant y voir des arguments ou contre arguments .. Mon avis personnel sera donc beaucoup moins élaboré. Pour moi, dans ce récit on croise des personnages ayant des conceptions particulières et personnelles du plaisirs, du donner et du recevoir, du prendre, laisser, garder... Mais aussi des visions singulières de leurs partenaires, de l'amour, de l'amitié... En cela, pour moi ce récit ne finit donc que par nous faire nous interroger sur notre propre conception, en nous donnant plusieurs pistes de réflexion. Mais n'oublions pas que ce texte a presque un siècle.... En même temps, les hommes sont toujours des hommes et les femmes des femmes .
Petits extraits pour vous donner une idée
Je ne revis pas tout de suite Charlotte. Je ne la cherchais pas, du moins dans les endroits où j’imaginais pouvoir la rencontrer, par exemple une messe de mariage sur la rive gauche, ou dans un vieil appartement, au sein de ces familles qui conservent fortement leur province dans Paris. J’imagine qu’autour d’un guéridon hexagone, couronné de gâteaux secs, sa présence m’eût semblé toute naturelle. Assise dans son manteau vert olive, son petit chapeau incliné sur les yeux, la voilette remontée en jalousie sur le nez et la tasse de thé fade entre deux doigts, je la voyais, je l’inventais, j’entendais son accent de modestie et de vérité, habile à convaincre les vieilles hôtesses revêches : « Moi, n’est-ce pas, pour vous dire ma façon de penser... »
Je ne la cherchais pas, car j’avais peur de détruire cette idée de mystère que nous attachons aux êtres dont nous ne connaissons que la simplicité.
"Mais qu’est-ce que c’est que le cœur, madame ? Il vaut moins que sa réputation. Il est bien commode, il accepte tout. On le meuble avec ce qu’on a, il est si peu difficile... Le corps, lui... À la bonne heure ! il a comme on dit la gueule fine, il sait ce qu’il veut. Un cœur, ça ne choisit pas. On finit toujours par aimer. J’en suis bien une preuve. "
Mais un jour, la marée de 6 heures, qui, vidant les ateliers de métallurgie et d’électricité, verse sur Paris le myosotis avec le bleuet, l’aconit, la gentiane et la scille, mit Pepe en face d’un bleu qui n’avait pas de nom, et d’un poil d’or aveuglant, en banderole au travers d’un visage...
« Ah ! balbutia Pepe... Vercingétorix !... »
Il appuya ses deux mains sur son cœur enfin déchiré, et referma la bouche. Car un homme a le droit de soupirer haut : « Adèle !... » ou « Rose !... » et de baiser publiquement le portrait d’une dame, mais il faut étouffer les noms de Daphnis ou d’Ernest.
Pâle, ailé comme ceux qui marchent à la mort, Pepe suivit Vercingétorix. Sur le col de sa veste, dans les plis du coude et jusque sur ses galoches, le Gaulois étincelait d’une limaille toute fraîche, et parfois ses moustaches démesurées, obéissant au vent du soir, lui cravataient presque la nuque. Il entra au tabac proche, d’un pas si brusque qu’il heurta Pepe. Touché par la pointe d’une moustache en mèche de fouet, Pepe chancela.
« Pardon, monsieur... », dit Vercingétorix.
« Je rêve, se dit Pepe. Ou bien c’est que je vais mourir. Il s’est excusé. Il m’a regardé. Il vient de me regarder encore une fois... Qu’ai-je à la place des genoux ? Mes genoux ne savent pas ce qu’ils font, et pourtant j’avance, je le suis, je le... »
Il cessa de penser, parce que Vercingétorix, en se retournant d’une manière gamine et pétulante, venait de lui sourire...
« Je ressentis, me conta Pepe, cette douleur traversante qui vous avertit, dans le sommeil, qu’un songe heureux va finir. Mais je n’aurais pas pu m’arrêter de marcher. Et une demi-heure plus tard je montais, derrière Vercingétorix, une échelle-escalier, et je m’asseyais dans une petite chambre très propre, très silencieuse, où il y avait sans doute des rideaux de mousseline, car tout me paraissait blanc. Vercingétorix m’avait dit : “Asseyez-vous”, et il était parti derrière une porte vitrée. Je crois que je suis resté seul longtemps. Jamais rien de pareil ne m’était arrivé. Je me dissais : “Mon Dieu, s’il pouvait me tuer !... Mon Dieu, s’il pouvait me tuer !...” parce que je pensais déjà que c’était ce qui pouvait m’arriver de mieux... Enfin la porte s’est rouverte et Vercingétorix... »
Il ferma ses poings d’enfant, les frappa l’un contre l’autre :
« Non, pas Vercingétorix ! Plus de Vercingétorix ! Une horreur ! Il avait mis une chemisse à faveur, décolletée... Et savez-vous quoi sur la tête ? Une... une... J’osse à peine dire... »
Il avala sa salive, fit la mimique de la nausée :
« Une couronne de rosses pompon... De rosses pompon... avec le feuillage... Et les belles douces moustaches là-dessous... La beauté désshonorée, la honteusse mascarade... »
Comme il se taisait amèrement, je le questionnai :
« Et puis, Pepe ? Après ?
— Après ? Rien, dit-il étonné. Sans doute vous trouvez mon histoire pas assez amussante. Après je suis parti... Je lui ai donné quelque chosse, sur la table.
— Vous l’avez revu ?
— Merci beaucoup, dit Pepe en agitant la main. Je le revois bien assez dans mon imagination – avec les rosses pompon. De ma vie qu’on ne me reparle de rosses pompon...
Pour finir, je dirais que ce roman est aussi l'occasion de rencontrer des personnages ayant existé et de les voir un peu autrement à travers les yeux de Colette. Ainsi j'ai découvert Renée Vivien, poétesse, amie de Colette et parce que je suis un peu curieuse je suis allée chercher un ou deux poèmes de cette jeune femme.
A la Femme aimée , Renée Vivien
Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.
Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.
Le soir d’été semblait un rêve oriental
De rose et de santal.
Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
Leurs parfums expirants s’échappaient de tes doigts
En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
De tes clairs vêtements s’exhalaient tour à tour
L’agonie et l’amour.
Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l’effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m’apparus.
Et l’esprit assoiffé d’éternel, d’impossible,
D’infini, je voulus moduler largement
Un hymne de magie et d’émerveillement.
Mais la strophe monta bégayante et pénible,
Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
Vers ta Divinité.
Renée Vivien, Etudes et préludes
Amour, toi le larron, Renée Vivien
Amour, toi, le larron éternel, qui dérobes
Les lourds trésors des cœurs et le secret des robes !
Tu te glisses et te dissimules la nuit,
Et ton pas est le pas du traître qui s’enfuit…
Ton pas est plus léger que le doux pas du Songe !
Et l’on n’entend jamais ce bruit sournois qui ronge.
N’as-tu point d’amitié ? N’as-tu point de raison ?
Voici que s’insinue en mon cœur ton poison.
Épargne-moi ! Vois mon visage et mon front blême…
Mon ennemi, l’Amour, je te hais et je t’aime.
Renée Vivien, Dans un coin de violettes, 1910
Voilà pour moi et vous vous connaissez ? Vous avez apprécié ce livre? Peut être détesté ? Dites nous pourquoi ?
@orabig super joli et ça a l'air très bon! Pour l'histoire du moule, tu prends ton plat à lasagne, des feuilles de papier cuisson et soit tu réduis la taille avec des ramequins soit tu en fais deux ou trois suivants la taille de ton plat. Je le fais pour les brioches ça marche bien.
@elenwey j'ai vu les 2 premières saisons à un la suite sans coupure, et j'avais vraiment apprécié. Mais les coupures trop longues et voilà, tout intérêt s'est envolé. Du coup, je ne pense pas regardé la 3ieme avant qu'ils aient sorti la 4ieme
@music joli c'est vrai, et délicat. Tout en douceur. J'aime Saez !!
On change de registre, c'est ce que j'aime avec lui, mais toujours un peu de politique en musique (bon sur celle là beaucoup) mais elle est entêtante
@sylareen Au regard de ta sensibilité à certaines images attention, la lecture sur certains passages peut être difficile. Le fait que cela soit de la SF m'a permis de passer outre mais je préfère te prévenir quand même.
@hornet et bien je suis contente que tu ais créé ce topic.. j'ai eu envie de te poser la question de ton avis sur l'abécédaire parce que ça fait un bout de temps que je l'ai dans mon téléphone et je ne l'ai pas encore lu. Je vais donc certainement le lire et en faire un retour ici. Merci