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Egon
L'Arabe du futur est une bande dessinée de Riad Sattouf qui compte aujourd'hui 5 tomes (l'auteur avait annoncé qu'il y aurait en tout six tomes).
Elle conte l'histoire autobiographique de l'auteur de son enfance au Moyen-Orient (Libye et Syrie) jusqu'à son adolescence en Bretagne.
Avec beaucoup d'humour Riad Sattouf nous raconte la vie d'un enfant de double culture (mère bretonne, père syrien), les différences et décalages que cela produit lorsque les cultures s'entrechoquent et cela par les yeux d'un enfant.
C'est vraiment excellent, on se marre du début à la fin même lorsque le ton devient plus dramatique (les deux derniers tomes montrent des pans difficiles de la vie de famille de l'auteur), malgré les thématiques abordées, il y a beaucoup de légèreté. Puis, c'est aussi l'occasion d'en apprendre un peu plus sur les conflits au Moyen-Orient et la perception que chaque culture a de l'autre.Quelques planches pour vous faire une idée :
Avez-vous déjà lu cette BD ? Qu'en pensez-vous ? Si vous ne l'avez jamais encore lu, c'est plus que temps d'aller la commander !
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Egon
Je m'étonne de ma remontée spectaculaire et remercie mes fans mais surtout ceux qui ont fini par se retirer du classement pour me laisser une chance de faire autre chose que des matchs nuls.
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Egon
Ouh pité, je bosse pas ce soir finalement (parce qu'on fait pas assez de tables). J'ai sauté de joie.
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Egon
@Barbouille a dit dans HPI - la vérité :
C'est pourquoi pour être déclaré HPI la seule condition requise est d'avoir un score supérieur a 130 à un test basé sur le Quotient Intellectuel auprès d'un psychologue ou d'un neuropsychologue.
C'est justement le problème : qu'est-ce que ça évalue ? Qu'est-ce que c'est censé révéler ? Bah globalement pas grand chose et aujourd'hui à part les neuropsys qui en font une partie de leur beurre, on commence clairement à caler ça dans un coin parce que ça ne mène nulle part (en dehors des stratégies dans le milieu scolaire).
Je conseille toujours de jeter un œil aux dernières études sur la question et notamment à celles menées par Wilfried Lignier en sociologie.
Et c'est pas trop tôt de remettre ça en question, on nous fait quand même chier depuis plus d'un siècle alors que ce n'est pas la panacée.
Je rappelle qu'à la base, le test de Binet servait à détecter le retard mental à l'école et à agir en conséquence (mais ça a vite fait un flop sauf aux États-Unis). Ensuite, les ricains en ont fait un test sur l'intelligence pour évaluer qui a la plus grosse et surtout permettre de légitimer des politique racistes, xénophobes et eugénistes, miam miam.
Je résume évidemment grossièrement (vu que j'ai pas le temps de me lancer dans un pavé pendant ma pause).
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Egon
Je remercie les gens qui ont eu pitié de mon extrait. Les choix les plus proches de nos goûts ne payent pas en général. é_è
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Egon
J'ai froid... je vois de la lumière au bout du tunnel...
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Egon
À 1h du mat, j'ai appris que je ne bossais finalement pas ce soir (oui c'est pas un horaire intrusif pour envoyer un message déjà), ce qui fait donc un petit week-end de 5 jours. °_°
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Egon
Evergreen ou les dérives du progressisme est un documentaire sorti sur Youtube en 2019. Il se concentre sur les événements qui se sont déroulés à l'Evergreen State College en 2017 et qui ont une couverture médiatique nationale aux États-Unis. De quoi il s'agit ? Comme chaque année, l'université organise un jour appelé "Day of Absence" qui propose aux étudiants appartenant aux minorités de ne pas être présents sur le campus pour montrer que leur absence reflète l'importance que leurs membres jouent au sein de l'université et de la société en général. Or, en 2017 l'administration de l'université propose aux étudiants, au corps enseignant et au personnel d'inverser les rôles en demandant aux personnes "non racisées" de ne pas venir sur le campus et de laisser la place uniquement aux étudiants et personnel issus des minorités.
L'idée ne plaît pas et certaines voix s'élèvent au sein du corps enseignant car elles y voient une forme de racisme à l'égard des blancs. Brett Weinstein, un prof de bio écrira même une lettre à l'administration pour dénoncer la situation et montrer son désaccord vis-à-vis des positions idéologiques que prend l'université depuis quelques années.
De tout cela découleront des comportements excessifs du côté des étudiants anti-racistes qui vont manifester contre "l'oppression des personnes blanches", prendre à parti Weinstein notamment et réclamer auprès de l'administration son renvoi. Tout au long du documentaire, son créateur va nous démontrer par A+B que l'idéologie d'une certaine gauche progressiste (qu'il range dans la catégorie "de l'extrême gauche") "politiquement correcte", pro-équité, en vidant de son contenu toutes les luttes intergroupes (racisme, de genre, de sexe...) conduit à une nouvelle forme d'oppression qui empêche tout avis contraire ou différent de s'exprimer et rejette toute forme d'argumentation qui ne va pas dans son sens. Beaucoup la compareront d'ailleurs à une structure sectaire.Bref, ce documentaire met en avant les défaillances d'un progressisme qui, sous-couvert d'une volonté d'équité et de réduction des discriminations de tout bord au sein de la société, dérive petit à petit vers une autre forme d'oppression, qui, cette fois-ci, se dirige vers ceux qui sont historiquement considérés comme des "privilégiés" et des "oppresseurs" : les hommes blancs cisgenre hétéros.
Mais pourquoi je vous propose de regarder ce documentaire ? Serais-je devenue bête et de droite ? Est-ce que je déteste les SJW au point de me tourner vers les kheys de JVC pour nourrir mon refus de cette vision des choses trop extrême ? Non, du tout. Cela tient en quelques raisons : je souhaite pointer du doigt quelques fondamentaux.
Le premier élément est le suivant : Les SJW, les féminazies, les pro-équités, bref toutes les personnes qui versent dans le "trop politiquement correct" et rejettent en bloc tout ce qui ne va pas dans leur sens, ça pue.
C'est notamment ce que dénonce South Park dans ses dernières saisons avec le personnage du Principal PC (les initiales de "PC" correspondant justement à l'expression "politiquement correct"). C'est un discours vide de toute substance qui ne lutte pas contre les discriminations mais les exacerbe en cherchant le diable dans les moindres détails et en niant toute possibilité de remettre en question sa vision orientée. À mon sens, ce courant de pensée est nocif car il ne conduit pas à un changement sociétal vers plus d'égalité et de cohésion entre les individus et les groupes sociaux mais s'attache à des chimères tout en inventant des problèmes qui n'existent pas. Je trouve cela dangereux car ça éloigne le débat public des principaux problèmes sociaux (à tout hasard les inégalités entre classes sociales ?).Le second élément : la partialité du documentaire (euphémisme, mon ami). L'auteur a une vision très orientée des événements qu'il relate ainsi que des idées véhiculées au sein de l'université. Le vocabulaire qu'il emploie dès le départ n'est pas anodin, il fait partie des mots clefs qui reviennent couramment dans le langage de droite (pour ne pas dire très à droite), cf. les "bien-pensance", "politiquement correct", "idéologie" qui reviennent régulièrement au cours des 50 minutes de vidéo.
Aussi, il présente uniquement les témoignages qui vont dans son sens, il n'y en a aucun venant du mouvement étudiant ni des personnes les ayant soutenu et chaque vidéo diffusée est suffisamment tronquée pour se concentrer sur ce qui peut paraître abusif tout en ôtant le contexte (cf. l'exemple des 2h de vidéo de la réunion du président de l'université avec les élèves noirs qui se plaignent du manque de réaction du personnel. Il ne montre que 5 minutes sur 2h en se concentrant sur l'agressivité des étudiants et de leurs sarcasmes à l'égard du président. Qui du reste des 2h où il s'y est sûrement dit autre chose ?).
De plus, d'entrée de jeu il nie l'existence d'un racisme institutionnel (qu'il appelle d'ailleurs "racisme systémique", terme qui n'existe pas vraiment dans le milieu scientifique. Il est soit question de racisme institutionnel/d'Etat, soit de discrimination systémique, si vous voulez en savoir plus sur la question et une approche critique de ces notions, je vous renvoie à cet article) et l'associe à une simple construction idéologique de la part de "l'extrême gauche" et ses vilains gourous "sociologues". Car oui, selon lui la faute de cette "dérive sectaire" est notamment due aux sciences humaines, aux études menées sur le genre, les discriminations ainsi qu'à la pensée post-modernisme§ (vous savez cette qui émerge lors de la seconde moitié du XXe siècle et qui a été véhiculée par des philosophes comme Deleuze, Foucault ou Derrida).
D'autre part, le contexte posé par l'auteur de la vidéo est simpliste car celui-ci ne s'attache à ce qui peut aller dans son sens (le politiquement correct mène à des dérives autoritaristes). En effet, après le visionnage de son documentaire, j'étais pas mal sceptique par rapport à ce qu'il pouvait raconter et j'ai voulu en savoir plus pour avoir une idée plus précise de ce qui a pu pousser des élèves à péter des câbles, se balader avec des battes sur le campus, refuser la parole à certains professeurs, réclamer à corps et à cri des changements rapides et notables à l'administration, leurs réactions excessives à l'égard de la police du campus, bref le pourquoi de tant de tensions. J'ai vite constaté que le contexte donné dans la vidéo omettait des détails notables : en effet, j'ai pu apprendre que seulement dix jours avant le Day of Absence, deux étudiants noirs de l'université sont arrêtés abusivement sur le campus et sont gardés à vue dans des conditions peu clémentes, ce qui va forcément créer des tensions avec les étudiants noirs. Ainsi, la réaction des élèves à l'égard des policiers du campus au moins où Weinstein est pris à parti, est une réaction défensive à l'égard de cet événement.
À cela, on peut ajouter qu'au même moment se déroule le nouveau procès de l'affaire Samuel DuBose (un jeune black qui s'est fait tuer par un policier du campus de Cincinnati pendant un contrôle en voiture), ainsi que les tensions exacerbées entre les différentes parties de la population depuis l'arrivée de Trump à la Maison Blanche.§ (c'est pas un astérisque parce que sinon ça me met un gros point) "La philosophie postmoderne désigne un ensemble d'études critiques menées entre les années 1950 et les années 1970 voire 1980, qui rejettent en partie les tendances universalistes et rationalistes de la philosophie des modernes, ou cherchent à s'en distancer pour mieux les analyser. " (cf. Wikipedia).
Que pensez-vous de cette vidéo ? Le politiquement correct est-il l'apanage d'une extrême gauche outrancière ? Cette lutte qui se déroule notamment sur les réseaux sociaux, à qui profite-t-elle au juste ? Est-ce que la généralisation de l'écriture inclusive, la mise en avant des "privilèges" de chacun est vraiment une défense de l'égalité et des droits des individus ? Pourquoi les conservateurs s'attachent particulièrement à rejeter ce type de discours en le ridiculisant ?
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Egon
Ça faisait un petit moment que je n'avais pas mentionné mes lectures récentes ayant un lien avec certaines thématiques du challenge.
J'ai lu Emma de Jane Austen qui entre dans la catégorie "un roman publié avant 1900".Ensuite, j'ai aussi lu Le couple et l'argent de Titiou Lecoq qui a toute sa place dans la catégorie "un livre avec une couverture très moche". Je vous en laisse juger par vous-mêmes :
Et je valide aussi la catégorie "un livre qui passe le test de Bechdel" avec la BD Impossible People de Julia Wertz.
6 items validés. Le chemin est encore long et sera certainement incomplet d'ici la fin de l'année.
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Egon
On a encore mieux ici. La ville a mis en place depuis quelques années des urinoirs "écologiques" dans certaines rues du centre ville qui sont à côté des rues les plus fréquentées par les piétons.
Voilà le bousin :
Je vous dis pas comme ça embaume dans les périodes les plus chaudes de l'année. Et ça incite justement à continuer de pisser dehors comme ça au lieu d'apprendre à se retenir (je suis désolée mais si un gros pourcentage de la population le fait, c'est que c'est à la portée de tous ceux qui n'ont aucun problème de vessie).
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Egon
@Shanna a dit dans Blind Test des popcorners qui chantent - en live Jeudi 25 février à 20h :
Vous voulez savoir qui mène ou c'est limpide ?
D'abord, j'ai cru que tu parlais de ton passage aux toilettes. Il est tard, messieurs dames.
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Egon
Bon, bah perso je vais plutôt partie sur une anecdote débile vu que c'est plus dans mes cordes que de vendre de l'extraordinaire qui en met plein la vue. °_°
Contexte : à cette époque, je suis au collège. Ça se passe pendant deux heures de pause avant de reprendre les cours et comme on est externes, on a le droit de sortir de l'établissement et de retourner chez nous. Petite précision sur ma personne, je suis évidemment déjà extrêmement maladroite.
Donc, je suis avec une pote qui est externe aussi et on a du temps à tuer avant d'aller manger puis de retourner en cours. Notre occupation phare du moment c'est de faire du skate dès qu'on a un peu de temps libre.
Petite aparté, il est bon de signaler qu'on fait ça en général dans la rue du bled où vivent nos parents et que c'est assez... comment dire... peu plat ? Le bled se situe sur une colline donc pas mal de côtes et de descentes assez raides. Comme on est des ados, on s'en balec sévère et on décide ce matin-là de prendre nos skates et de se taper une descente bien raide qui se trouve juste à côté de là où habite la grand-mère de ma pote (qui est notre QG la plupart du temps).
Il serait de bon ton de préciser un élément fondamental avant de partir sur l'action de se lancer dans la descente sur une planche à roulettes qu'on maîtrise moyennement : j'ai toujours eu du mal à freiner en skate (je crois d'ailleurs que ça pourrait être le titre de l'anecdote ).On y va chacun notre tour histoire d'éviter un carambolage (et aussi parce que même si on est dans une petite ville de la campagne profonde, c'est une rue où les voitures ont le droit de circuler, donc ce serait ballot de se manger la seule qui aurait décidé de passer dans cette rue hein). La première à s'élancer est ma pote qui, bien que moyennement à l'aise, parvient tout de même à ne pas se vautrer comme un caca dans le virage (oui parce qu'en plus d'une descente y a un virage sinon c'est pas drôle) et qui peinant à freiner pour s'arrêter au bas de la pente saute plus ou moins du skate et ce sans aucun heurt.
Voyant que ma pote a brillamment réussi, je me dis : "allez pour toi aussi ça va être dans la poche, c'est qu'une pente de rien du tout. Tu la niques en vélo, tu vas aussi la bouffer en skate parce que ton destin est d'être la Tony Hawk féminine".
Après quelques hésitations du style ("mais rappelle touah que t'as quand même déjà réussi à glisser d'une échelle alors que t'avais grimpé que 3 ou 4 barreaux" ou le fameux "mais t'as déjà du mal à marcher sur du plat sans manquer tomber, t'es sûre de ton coup ?"), mon esprit balaye toutes ces fadaises, je monte sur ma planche et c'est parti mon kiki !
La sensation passe rapidement du "yeah c'est trop bien la vitesse" à "ah euh ça va vite quand même hein, ils sont où les freins ?". Et comme je l'ai précisé plus haut, je n'ai jamais su décemment freiner avec un skate (même si en théorie je sais le faire et que par erreur il m'arrive d'y parvenir). L'idée était donc de sauter du skate quand il aurait pris trop de vitesse histoire d'éviter de se prendre un mur après le virage. J'ai donc essayé le saut... et en fait je n'ai pas fait un vrai bond, ce qui fait que mes chaussures ont rippé sur le skate et que donc j'ai basculé et me suis vautrée comme une merde à pleine vitesse. En bonne habituée des chutes, j'ai eu le réflexe de tomber essentiellement sur le bras mais le dos a pas mal pris aussi. Ce qui fait que j'ai eu le souffle coupé, je n'arrivais plus à respirer correctement pendant plusieurs minutes. Comble de malchance, y avait une nana qui avait assisté à la scène et qui a accouru en me voyant tomber. Elle voulait absolument contacter le médecin surtout quand elle a vu que j'étais incapable de répondre puisque je n'arrivais pas à avoir de souffle (normal vu la chute, ça fait le même effet que quand on passe d'une lente montée et une descente très rapide en grand huit, pour donner une idée).
Aujourd'hui, encore j'ai une fragilité à ce bras qui a pris une bonne partie de la chute. J'ai convaincu la nana de pas aller chez le médecin quand j'ai réussi à retrouver l'usage de la parole parce que je me sentais un peu con mais je pense qu'en vrai il aurait fallu passer une petit visite médicale après parce que j'ai certainement eu une fracture.
C'est fou de se dire que j'ai toujours une anecdote de maladresse sous le coude. Ma vie ne serait-elle qu'une longue suites de gaffes ? é_è -
Egon
@jool Putain, il est "jeune" ton grand-père. Le mien, si il était encore vivant aujourd'hui, il aurait 96 ans.
Vieillir implique surtout de perdre un statut social : avec l'arrivée de la retraite et l'absence d'un travail comme activité régulière pour maintenir les individus dans le rythme qu'impose la société ainsi que pour leur octroyer un statut social qui leur permet d'être considérés et d'avoir un rôle actif en son sein, les conséquences ne se font pas attendre. Ne plus être actif, ne plus avoir une "utilité" sociale implique une détérioration cognitive et organique plus rapide que pour les individus qui maintiennent des activités et des contacts sociaux réguliers au cours de leur vieillesse.
Autre chose, nous sommes dans une société qui a une vision très négative du vieillissement (Simone de Beauvoir montrera d'ailleurs que la plupart des sociétés existantes ont une vision négative de la vieillesse*), où l'on fait tout pour mettre en avant la jeunesse et conserver le plus longtemps possible l'illusion de celle-ci. On perçoit les personnages dites âgées comme des personnes "fragiles", qui coûtent beaucoup à l’État du fait qu'elles sont inactives (elles ne produisent plus de richesses puisqu'à la retraite) et qu'elles induisent beaucoup de dépenses au niveau des soins puisqu'elles consultent plus fréquemment des médecins et consomment beaucoup plus de médicaments et on besoin d'assistance au quotidien.
En Europe, la population vieillit de plus en plus, cela est indéniable et, avec l'augmentation de l'espérance de vie, l'on se retrouve avec de plus en plus de personnes âgées et même très âgées qui vivent plusieurs années en perte d'autonomie et nécessitent des soins quotidiens spécifiques. Les Ehpads explosent leurs capacités, les maisons de retraite sont extrêmement coûteuses et il est de plus en plus préconisé de maintenir au maximum les gens à leur domicile tant que cela est possible.
On peut constater que deux facteurs jouent indéniablement dans la perception négative de la vieillesse (à la fois par les gens extérieurs mais aussi par les individus eux-mêmes) :-
la perte d'autonomie : à partir du moment où un individu commence à avoir des difficultés à effectuer les tâches du quotidien (ménage, manger, conduire...), se mouvoir (marcher, se lever, soulever des objets, la préhension...), se contenir, cela induit un décalage avec son entourage mais aussi avec le monde extérieur en général. L'individu vit mal de perdre son indépendance et de dépendre des soignants ainsi que de ses proches. C'est vécu comme une déchéance.
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le fait de ne plus jouer un réel rôle dans la société a quelque chose d'excluant pour les individus et peut accélérer la sénilité et avoir aussi des effets dévastateurs sur le comportement comme la désinhibition. En effet, puisque l'on fait comprendre aux personnes âgées qu'elles sont des "parias" à quoi leur servirait-il de continuer à se comporter d'une manière socialement attendue (respect de la bienséance, politesse, comportements respectueux des autres...).
D'ailleurs, on constate notamment que l'entrée dans un service spécialisée (comme en Ehpad par exemple) accélère la déchéance physique des individus, ceux-ci ne font pas de vieux os. En fait, même si leurs blasons ont été redorés depuis quelques décennies et que des moyens sont alloués aujourd'hui, cela ressemble encore fortement aux mouroirs qu'étaient les hospices il y a encore 50 ans et plus. Et ça, les vieux l'ont bien compris.
- Simone de Beauvoir a écrit en 1970 un essai intitulé La Vieillesse dans lequel elle s'intéresse à la fois à la vision de cette période de la vie dans les différentes cultures, l'évolution de sa vision au fil des époques ainsi que les premières évolutions sociales et médicales qui ont permis d'améliorer les conditions dans lesquelles on vieillit. Elle montre notamment à quel point la société a mis du temps à s'intéresser aux personnes âgées et à quel point le sujet était peu défriché encore à la fin des années soixante. C'est rien de le dire puisque les différentes disciplines scientifiques ont encore assez peu de littérature sur la question même si cela commence depuis une vingtaine d'années.
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