@Hornet
Oh non ! J'adore ce film

@Hassage C'est une bonne raison pour le voir. Non seulement les paysages sont magnifiés par la photo (et les photos !), mais le portrait que fait Ceylan de son pays me semble plutôt lucide.

un livre qui ne contient qu'un seul mot dans le titre mais qui ne soit pas un prénom : Shigurui de Takayuchi Yamaguchi (manga)
un roman publié avant 1900 : Claude Gueux de Victor Hugo (c'est plutôt une nouvelle, je m'engage à lire un autre roman d'avant 1900 pour le remplacer)
un livre aux temps préhistoriques, romancé ou pas
un livre non fiction
un livre avec une couverture très moche
un livre sans personnage humain
un livre qui donne faim (mais pas un livre de recettes)
un livre qu'un popcorner vous a fait découvrir
un livre dont le titre comporte une couleur : Black Orchid de Dave McKean et Neil Gaiman (comics) (je triche, le titre est en anglais)
un huis-clos : La Métamorphose de Kafka (roman/nouvelle)
une BD adaptée d'un roman : Le Sommet des Dieux de Jirô Taniguchi (manga)
un classique de la littérature étrangère : Croc-Blanc de Jack London (roman)
un livre qui a reçu un prix (Goncourt, Nébula, Fémina.....) : La Horde du Contrevent d'Alain Damasio (Grand Prix de L'Imaginaire 2006) (roman)
un livre avec le mot "guerre" dans le titre
un recueil de poésie
un livre qui passe le test de Bechdel, c'est à dire où 1. deux femmes dont on connaît le nom 2. parlent ensemble au minimum une fois 3. à propos de quelque chose d'autre que d'un homme : Le Prince Cruel de Holly Black

J'ai vu au cinéma Les Herbes Sèches

Janvier : La nuit du 12
Février : Babylon, Tár, La Femme de Tchaïkovski, The Fabelmans
Mars : Mon Crime, Empire Of Light
Avril : Suzume, Beau is Afraid
Mai : Je verrai toujours vos visages, La Conférence
Juin: L'Île Rouge, Spider-Man : Across the Spider-Verse
Juillet : Elémentaire, Mission : Impossible Dead Reckoning Partie 1, Asteroid City, Les Herbes Sèches
Août :
Septembre :
Octobre:
Novembre:
Décembre :

Les Herbes sèches est le nouveau film du turc Nuri Belge Ceylan, qui avait gagné la Palme d'Or en 2014 avec Winter Sleep. Sorti ce mercredi 12 juillet, il dure près de 3h20 (!), et il était en compétition officielle à Cannes 2023, l'actrice principale Mezde Divar ayant gagné le prix d'interprétation féminine pour ce film.

Mon premier Ceylan et je suis juste époustouflé. J’étais un peu inquiet avant de le voir (mais aussi paradoxalement excité), parce qu’il dure plus de 3 heures, mais je ne me suis pas ennuyé une seconde. Peut-être que je manque de recul sur ce genre de cinéma.

Outre la photographie absolument magnifique, ce film est un portrait fin et précis de la complexité de l'âme humaine, une réflexion sur la façon dont les paysages reflètent et influencent notre âme, une critique de la société turque. Il est sans espoir mais pas misanthrope, parce qu’il est profondément humain. La mise en scène et le scénario transforment les scènes quotidiennes en séquences de cinéma incroyables, avec des enjeux vertigineux, cette longue scène de dîner (avec une petite surprise que je ne révélerai pas) est ma scène préférée de l’année, tout le film est dans cette scène (mais aussi dans le premier plan).

J'ai rarement autant détesté un personnage principal, avec toutes ses bassesses, et pourtant je comprends parfaitement ce personnage. Je dois aussi remarquer les performances étonnantes des acteurs, Deniz Celiloglu est parfaitement ambigu, détestable et mélancolique, et Merve Dizdar mérite mille fois son prix d’interprétation à Cannes.

Donc voilà, si vous avez le courage de voir un film de cinéma bobo long et lent, regardez ça, vous allez forcément en ressortir un peu plus grand. Sérieusement, c'est vraiment splendide.

@Egon J'aime beaucoup cette chanson, très douce, elle change du reste de la BO
(De toute façon j'aime beaucoup Billie Eillish)

Quelques vidéos pour nourrir l'attente.
La BA de Barbie à la manière de Oppenheimer et inversement

Une BA pour Barbenheimer

Enjoy !

@Orabig
Tout à fait d'accord avec toi ! A part pour le scénario, je le trouve assez complexe, avec les enchevêtrements entre les différentes histoires...
Sinon, j'ai vraiment beaucoup apprécié cette séance, le film m'a beaucoup touché. Tous les acteurs sont parfaits, la photo est splendide, et je trouve que malgré tous les "Harry Potter à la manière de Wes Anderson" et autres sur les réseaux, le style Wes Anderson est plus qu'un simple style justement, le réalisateur est le seul à savoir y insuffler de la vie, de l'émotion, de la poésie. Un peu long peut-être mais j'ai vraiment beaucoup aimé !

Bon bah j'ai récidivé
Cette fois pour le nouveau Wes Anderson, avant qu'il ne disparaisse des salles.

Janvier : La nuit du 12
Février : Babylon, Tár, La Femme de Tchaïkovski, The Fabelmans
Mars : Mon Crime, Empire Of Light
Avril : Suzume, Beau is Afraid
Mai : Je verrai toujours vos visages, La Conférence
Juin: L'Île Rouge, Spider-Man : Across the Spider-Verse
Juillet : Elémentaire, Mission : Impossible Dead Reckoning Partie 1, Asteroid City
Août :
Septembre :
Octobre:
Novembre:
Décembre :

Hier j'ai vu Tenet
J'ai détesté

@Hornet a dit dans Challenge 2023 : Un ciné par mois :

Aucun message n'est devenu obsolète aussi rapidement sur ce forum.

En effet
Mais comme c'est les vacances pour moi, je compte bien aller beaucoup au cinéma dans les jours qui viennent

Choix très difficile ! Hitchcock est l'un de mes réalisateurs préférés, sinon mon préféré, mais la scène proposée par Egon rentre parfaitement dans le thème est c'est sans doute la plus marquante. Je n'ai pas vu Carrie, mais j'ai lu le roman, et l'extrait restitue parfaitement mes souvenirs de lecture, donc...
Je vote pour Egon.

(Sinon, si j'avais pu participé, j'aurais sans doute mis soit la rencontre de Scottie et Madeleine dans Vertigo (mon Hitchcock préféré), soit une scène de Trois couleurs : Rouge de Kiezlowski, un excellent film !)

Mission : Impossible est une saga que j'aime beaucoup !
Le 1 reste à part selon moi, parce que c'est plus un thriller hitchcockien qu'un film d'action comme le seront les suivants, mais c'est mon préféré, la réalisation de De Palma est absolument dingue !
Je n'ai pas vu le 2, mais très envie de le voir...
Le 3 est le plus faible selon moi, vraiment un film d'espionnage cliché et oubliable, et malgré le talent de Philip Seymour Hoffman, il n'arrive pas à rendre son méchant intéressant...
Le 4 est vraiment un immense plaisir, la réalisation de Brad Bird est excellente, il y a certains des moments les plus cultes de la franchise.
Pareil pour le 5, peut-être au-dessus parce que McQuarrie réussit la synthèse entre l'action décomplexée et les références hitchcockiennes du premier (la scène de l'opéra est une merveille), et aussi parce que Rebecca Ferguson...
Le 6 m'a un peu déçu, il est certes impressionnant, mais trop impersonnel selon moi, la réalisation est banale et le scénario un peu maladroit... Rebecca Ferguson n'a plus un rôle aussi important... En revanche, le méchant est très marquant !

J'ai vu le 7 hier en avant-première, au niveau de l'action c'est sans doute le meilleur dans le sens où l'espace n'a jamais été aussi bien utilisé et mis en scène dans la saga

J'avais un peu peur quand à la décision de diviser ce nouvel opus en deux, mais c'est finalement une bonne idée, parce que les scènes d'action sont plus longues et plus généreuses, et le scénario (qui est bancal) a moins de place, et paradoxalement on ressent mieux le sentiment d'urgence désespérée que le scénario essaie de transmettre. L'idée de l'ennemi du film est excellente, néanmoins il y a beaucoup trop de personnages, et cela se ressent surtout au niveau des personnages féminins

Bref, pas le meilleur M:I mais un excellent moment, si vous voulez de la bonne action, foncez en salles !

Bon, je l'ai vu aujourd'hui, et je ne m'attendais à rien, sachant que je ne suis pas un grand fan du style Nolan (je n'avais pas aimé Inception, c'est dire...), et j'ai quand même été déçu, j'ai détesté !
Je pense que le concept n'est pas ultra compliqué à comprendre en soi, mais juste Nolan ne sait pas comment le mettre en scène pour moi. C'est fouillis, le montage rend le film incompréhensible... En plus, les personnages ne sont pas du tout écrits, ils sont caricaturaux, on ne s'attache pas, Kenneth Brannagh dans le rôle du méchant est un peu ridicule... Les scènes d'action sont elles aussi incompréhensibles, mais ça ne m'étonne pas tellement de la part de Nolan (l'écriture des personnages non plus). La musique est insupportable, pourtant je suis plutôt tolérant sur ce point-là. Bon, voilà j'ai détesté, il n'y avait même pas le petit plaisir du twist final, déjà parce que le twist est un peu nul et ensuite parce que si on n'a rien compris avant, on ne peut pas se faire avoir. Et c'est d'une froideur...

Janvier : La nuit du 12
Février : Babylon, Tár, La Femme de Tchaïkovski, The Fabelmans
Mars : Mon Crime, Empire Of Light
Avril : Suzume, Beau is Afraid
Mai : Je verrai toujours vos visages, La Conférence
Juin: L'Île Rouge, Spider-Man : Across the Spider-Verse
Juillet : Elémentaire, Mission : Impossible Dead Reckoning Partie 1 (en avant-première)
Août :
Septembre :
Octobre:
Novembre:
Décembre :

@Kallindra a dit dans Nimona :

Bah en fait je trouve pas que ce soit frontal justement. Rien de brusque. La force du film c'est qu'il montre juste un couple. Il cherche pas à faire l'apologie de quoique ce soit et c'est ça qui est bien. Le film montre juste un couple et ne cherche pas à faire l'apologie de son couple, ne s'en sert pas à des fin commerciales.

Oui, ce n'est pas brusque (je pense que le terme "frontal" n'est pas vraiment approprié en effet), mais à mon avis l'une des intentions du film est bien de donner une représentation de personnages LGBT dans un film d'animation pour enfants. Le fait que ce ne soit pas ultra-surligné (tout comme la métaphore que représente pour moi le pouvoir de Nimona) est aussi une manière de rendre ça normal, qu'on ait des chevaliers homosexuels ou un personnage principal trans, pour reprendre l'expression du film, "tout le monde peut être un héros". Cela témoigne bien de la sincérité du propos. Bien sûr que ce n'est pas commercial, mais justement l'engagement est bien là.

@Kallindra a dit dans Nimona :

Alors je sais que c'est ce que beaucoup disent parce que l'auteur de la BD est trans mais moi j'y vois juste une créature surnaturelle avec des pouvoirs super cools. Peut-être que j'ai juste pas envie de me prendre la tête à voir des trucs qui apporte pas franchement grand chose à l'analyse du film ni à l'histoire.

Que le pouvoir de Nimona soit une référence à la transidentité me semble assez évident (mais ce n'est qu'un avis) et je pense que c'est vraiment important pour comprendre le film. Même si on peut voir simplement Nimona comme une créature avec des pouvoirs, pour moi on ne peut pas totalement détacher une oeuvre de son contexte de production et de la ou les personnes qui l'ont crée. Je n'ai pas lu la BD, mais je pense que l'auteur voulait parler de ça, et je trouve ça beau que ça soit détaché de sa propre expérience, de sa vie, comme si il voulait passer un message plus universel. Parce que bien sûr, cet éloge de la différence que propose le film peut être rattaché à d'autres combats, même si je pense que c'est plus particulièrement la communauté LGBT qui est défendue ici.

@Kallindra a dit dans Nimona :

Ils ne sont pas progressistes mais wokes.

Bien que je n'aime pas le terme "woke" parce qu'il renvoie à une conception péjorative de la lutte pour la reconnaissance des minorités, je pense que Disney est justement faussement woke. Après, au vu de l'évolution de la signification de ce terme, c'est vrai qu'on peut considérer Disney comme étant woke.

@Kallindra
Vu hier, et c'était vraiment un bon film ! Pour l'histoire, le film avait initialement été produit par BlueSky, une filiale de la Fox, mais lorsque celle-ci est passée sous le contrôle de Disney, le projet a pris du retard et a finalement été annulé en 2021 après la fermeture de BlueSky. Le projet a cependant été sauvé par Netflix. Pour beaucoup, c'est la présence de thématiques LGBT qui a motivé Disney à l'annuler (on sait que le studio a failli censurer le baiser lesbien pourtant très discret dans le Buzz l'éclair de Pixar l'année dernière). C'est un peu la preuve que malgré ses ambitions progressistes, Disney est surtout une boîte à fric cynique et plutôt conservatrice. Ca se retourne un peu contre eux parce que les films d'animation Disney et Pixar sont de moins en moins intéressants, et ce n'est pas la (petite) déception d'Elémentaire qui va m'en dissuader.

Pour en revenir au film, c'est une véritable pépite ! J'ai eu un peu de mal au début avec la technique d'animation que je trouvais un peu lisse, mais j'ai rapidement été embarqué par l'énergie du film, par l'univers de fantasy-médiévalo-futuriste et par ses personnages hauts en couleur et très attachants (et ses méchants parfaitement détestables). La principale qualité du film est vraiment qu'il traite de manière frontale et surtout sincère l'intégration des minorités LGBT dans la société (et des différences en général) avec ses chevaliers gays qui ont une magnifique relation et son personnage principal, Nimona, dont le pouvoir est clairement une métaphore de la transidentité.

Le seul gros défaut du film, c'est qu'il n'a pas pu sortir en salles.

A souligner aussi : un générique de fin très rock avec sa chanson que personnellement j'adore :

Je l'ai vu mardi, en profitant de la fête du cinéma (5 euros la séance !).

Je rejoins l'avis d'@Orabig. Le scénario est vraiment cliché et les messages et thèmes, assez typiques des films Pixar, ne sont ici pas approfondis, ce qui fait qu'on se retrouve beaucoup plus devant un film pour enfants que pour la plupart des autres Pixar.

Les meilleurs moments du film, les plus émouvants et les plus signifiants sont ceux qui font surtout appel à l'animation

J'ai aussi beaucoup aimé les jeux de l'animation avec les formes changeantes des personnages, dues à leur nature élémentaire (le corps de Flack) et tous les moments montrant le quotidien de tous ces éléments dans une ville moderne. Il y a un humour visuel qui fait mouche, alors que les dialogues censés faire rire sont catastrophiques à un point où c'en est gênant. Malheureusement encore une fois, ces moments d'humour visuel et d'invention ne sont pas assez nombreux.

J'ai aussi bien aimé tout le rapport à la tradition qui est présenté dans le film, avec la culture du peuple de Feu, mais là encore ce n'est pas beaucoup exploité.

Et sinon, il faut bien l'avouer, l'animation du film va sans doute mal vieillir, surtout quand des films comme Across the Spider-Verse sortent en salle.

Ah, et là BO est insupportable.

Bref, une petite déception pour moi. Le film n'est pas désagréable, mais clairement pas à la hauteur de ce à quoi Pixar nous avait habitués depuis sa création. J'ai eu le même sentiment avec Buzz l'Eclair l'année dernière, et j'ai l'impression qu'ils se font dépasser, même si j'espère que d'autres grands Pixar vont sortir dans les années à venir (et en salles !)

J'adore Minority Report et cet extrait est génial, donc
Je vote pour Artelise.
Je n'ai pas vu Au revoir les enfants, mais l'extrait m'a touché en plein coeur.
Je vote pour Egon.
L'extrait de Kallindra était très bien aussi ^^, c'est une belle finale.