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augustemars
Vu hier soir en VO, la salle était remplie, ça faisait plaisir !
Ma bonne surprise de l'année, j'avoue que je ne m'attendais pas à grand-chose, étant plutôt sceptique à l'idée qu'un film sur Barbie puisse être une comédie féministe, et pourtant c'est bel et bien une comédie féministe, j'ai trouvé le message très fort et intelligent, même si pas très subtil (on ne peut pas faire plus explicite !). Bien sûr, ça a des allures de pub géante, mais toutes les références aux différentes Barbies sont détournées ou moquées pour mettre en avant ce message féministe, ce qui fait de Barbie une véritable icône féministe moderne, totalement actuelle ! Un film vraiment audacieux (Mattel est tourné en ridicule tout le long) et ambitieux, très cohérent et incroyablement drôle et émouvant ! C'est bien entendu un plaisir de voir un univers aussi kitsch prendre vie sur grand écran, d'autant plus que certaines séquences (avec cette BO géniale) sont savoureuses, et les acteurs sont tous excellents, surtout bien entendu nos deux stars Margot Robbie (qui est géniale) et Ryan Gosling (que d'habitude je n'aime pas tellement mais qui là est excellent). Comme pour un bon Pixar, tout le monde peut y trouver son plaisir, que ce soit les enfants dans l'aspect purement visuel, ou bien les adultes dans les références à la vie quotidienne, au cinéma ou bien les références sexuelles (il y en a plein en VO)
Bref, un coup de coeur, je vous encourage à aller le voir ! Et j'ai hâte de découvrir Oppenheimer.
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augustemars
Bonjour,
Je suis un cinéphile (en devenir), mon film préféré est Sueurs Froides d'Alfred Hitchcock. J'aime beaucoup lire, malheureusement je lis de moins en moins, je devrais trouver plus de temps. Immense fan de Hunter x Hunter.Je ne sais pas quoi rajouter...
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augustemars
Je me lance !
J'ai lu surtout des mangas en ce début d'année, mais je vais essayer de diversifier un peu cet été :- un livre qui ne contient qu'un seul mot dans le titre mais qui ne soit pas un prénom : Shigurui de Takayuchi Yamaguchi (manga)
- un roman publié avant 1900 : Claude Gueux de Victor Hugo (c'est plutôt une nouvelle, je m'engage à lire un autre roman d'avant 1900 pour le remplacer)
- un livre aux temps préhistoriques, romancé ou pas
- un livre non fiction
- un livre avec une couverture très moche
- un livre sans personnage humain
- un livre qui donne faim (mais pas un livre de recettes)
- un livre qu'un popcorner vous a fait découvrir
- un livre dont le titre comporte une couleur : Black Orchid de Dave McKean et Neil Gaiman (comics) (je triche, le titre est en anglais)
- un huis-clos : La Métamorphose de Kafka (roman/nouvelle)
- une BD adaptée d'un roman : Le Sommet des Dieux de Jirô Taniguchi (manga)
- un classique de la littérature étrangère : Croc-Blanc de Jack London (roman)
- un livre qui a reçu un prix (Goncourt, Nébula, Fémina.....) : La Horde du Contrevent d'Alain Damasio (Grand Prix de L'Imaginaire 2006) (roman)
- un livre avec le mot "guerre" dans le titre
- un recueil de poésie
- un livre qui passe le test de Bechdel, c'est à dire où 1. deux femmes dont on connaît le nom 2. parlent ensemble au minimum une fois 3. à propos de quelque chose d'autre que d'un homme : (en cours de validation)
7 items validés pour l'instant.
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augustemars
Fargo est un film des frères Coen (Joel et Ethan) sorti en 1996.
On y suit Jerry Lundegaard, un père endetté incarné par William H. Macy, qui tente d'escroquer son riche beau-père en faisant enlever sa femme par un duo de bandits (Steve Buscemi et Peter Stormare, inoubliables) contre une rançon. Cependant, l'affaire tourne rapidement très mal, provoquant la mort de plusieurs personnes innocentes. En parallèle, on suit la policière Marge Grunderson (interprétée par l'excellente Frances McDormand), enceinte, qui enquête sur l'affaire.
Le film a reçu le prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1996 et a reçu deux oscars, celui du meilleur scénario original et celui de la meilleure actrice pour Frances McDormand, premier d'une série de trois. Une série se déroulant dans le même univers a également été crée en 2014.
J'avais déjà vu The Big Lebowski, O Brother et La Ballade de Buster Scruggs, trois films que j'avais plutôt apprécié, mais Fargo est un véritable coup de coeur, mon film préféré des Coen pour l'instant. C'est un portrait de la connerie humaine, la vraie, celle qui fait des dégâts, celle de ces personnages minables qui détruisent tout et tout le monde (et s'humilient) simplement pour de l'argent ou pour d'autres buts égoïstes. Les acteurs sont géniaux, le duo Steve Buscemi - Peter Stormare est à la fois hilarant et effrayant (surtout Peter Stormare, qui ressemble vachement à Bruce Willis), William H. Macy dans le rôle principal est délicieusement pathétique et détestable.
La mise en scène est d'une efficacité redoutable, elle met parfaitement en valeur ce décor récurrent qu'est cette route en ligne droite au milieu de la neige, une sorte d'enfer blanc qui symbolise l'obstination insensée de ses personnages, l'enfoncement inexorable dans l'horreur et les recoins les plus minables de l'humanité), plusieurs plans symboliques traduisent bien l'impasse morale dans laquelle s'enfoncent les personnages, plusieurs scènes sont cultissimes et resteront gravées dans ma mémoire. Tout cela est hilarant, mais aussi effrayant, car même si ce qui se passe est totalement improbable et insensé, la mise en scène et le scénario donnent le sentiment qu'une histoire pareille pourrait se dérouler dans la vraie vie (le carton "Inspiré d'une histoire vraie", même si il nous ment, est là pour nous le rappeler).
Ainsi, en comparaison, le personnage de Frances McDormand, qui paraît assez simple (même si elle est d'une grande perspicacité dans l'enquête) est le plus humain et le plus attachant de tous, la description de son quotidien (l'admirable jeu de Frances McDormand, qui donne à son personnage des expressions et une démarche aussi drôles que profondément humaines, faces aux grimaces et sales gueules des arnaqueurs) et de celui des habitants ordinaires de Fargo ancrent le film dans une réalité (et les dialogues, souvent très banals), et rappellent l'importance de faire attention à ses proches, au quotidien, à ses petites choses, surtout quand tout devient fou dans ce film.
Et vous ? Qu'en avez-vous pensé ?
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augustemars
Les zèbres ont une robe noire et des rayures blanches !
(Et pas l'inverse) -
augustemars
Bon, ça y est, je suis moi aussi allé voir Oppenheimer !
J'y allais avec un mélange d'excitation vu l'immense succès à la fois commercial et critique du film, mais aussi d'appréhension (tout comme @Egon je ne suis pas un grand fan de Nolan, à cause de sa prétention mais aussi parce que tout simplement la plupart de ses films ne me touchent pas du tout).Je suis ressorti un peu partagé, comme la plupart des gens sur ce forum. Honnêtement, parmi les films que j'ai vu de Nolan, c'est l'un de ceux que j'ai trouvé les plus intéressants (je ne les ai pas vu tous, et notamment je me suis épargné Interstellar que j'appréhende beaucoup quand on le vend comme le 2001 : L'odyssée de l'espace de la dernière décennie). Avec Inception, Tenet ou Le Prestige, j'avais l'impression de m'être fait un peu arnaquer. Ici, je trouve que Nolan développe une vraie réflexion sur son sujet, même si ça sert aussi à nourrir son ego surdimensionné. Le film est très dense, il y a beaucoup de choses à en tirer, et je salue Nolan pour avoir proposé un tel film au grand public et avoir eu un tel succès. Ce qui m'a beaucoup plu, c'est que Nolan a enfin osé quelques scènes purement sensorielles (les meilleures du film), qui m'ont enfin permis d'avoir le côté "don't try to understand, just feel" dont Nolan se targuait, alors que je ne trouvais rien à ressentir dans ses films.
J'ai beaucoup aimé la superbe photographie de Hoyte Van Hoytema (comme d'habitude pour le coup) et j'ai été très agréablement surpris par la musique de Ludwig Göransson, que je m'attendais à détester et que j'ai trouvé magnifique. Et enfin, comment ne pas mentionner le casting. Cillian Murphy est absolument parfait et le choix d'utiliser l'IMAX pour le faire remplir l'écran (avec ses magnifique yeux bleus) est parfaitement justifié selon moi pour le coup. Robert Downey Jr., d'autres l'ont également souligné, est excellent, et le casting est rempli de stars (et c'est là que s'amorce ma transition vers la partie plus négative)Le problème, c'est que Nolan entoure Cillian Murphy de très grands acteurs, mais que la plupart n'ont pas grand chose à jouer, à part encore une fois Robert Downey Jr. Le monstre Oppenheimer engloutit tout le film et les autres personnages n'ont pas l'occasion d'exister, de respirer. Et il y en a plein, de ces personnages, à un point où on s'y perd, surtout lors d'une séance de 3h qui finit à presque minuit. Le plus triste c'est pour les actrices. Il y a deux personnages féminins qui ont un peu d'importance dans le film. Florence Pugh et Emily Blunt sont d'excellentes actrices, mais la première est relégué à l'amante d'Oppie pour montrer que c'était un homme à femmes (remarquez bien le pluriel) et la deuxième à l'épouse détestable qui parait hystérique les trois quarts du temps.
Le principal problème du film est son trop-plein. Trop de personnages, trop d'informations, trop de dialogues. Je disais plus haut qu'il y avait des scènes purement sensorielles excellentes, mais elles sont noyées dans presque 3h de dialogues. Ce n'est pas vraiment la quantité de dialogues qui m'embête, c'est plutôt que toutes les informations quasiment passent par ces dialogues. J'ai déjà vu des films de trois heures reposant en grande partie sur des dialogues, mais où l'image restait signifiante. On a une photographie splendide, des acteurs excellents, mais on doit tout le temps se concentrer sur les dialogues pour ne pas rater d'infos. De plus, comme je l'ai dit, le film est très dense et il y a beaucoup de personnages. Cela au détriment du développement de ses personnages et de certaines pistes de réflexion. Tout cela avec en plus une timeline complexe, et si l'obsession nolanienne du temps était un des trucs qui m'intéressaient dans sa filmo, là j'ai parfois du mal à en voir l'intérêt. Bref, beaucoup de longueurs aussi, on sent vraiment les 3h passer, et je pense que le film aurait vraiment gagné à être raccourci, simplifié, les personnages plus développés et quelques pistes plus approfondies aussi. Je pense que globalement le problème est que malgré les quelques scènes sensorielles que j'ai cité plus haut, le cinéma de Nolan reste trop intellectuel, trop conceptuel, et cela va à l'encontre autant de l'immersion du spectateur que du film en lui-même.En tout cas, c'était un film très intéressant qui m'a fait beaucoup réfléchir, et je comprends parfaitement ceux qui l'ont adoré, tout comme ceux qui l'ont détesté. Mon avis, je pense, n'est pas très original et rejoins l'avis de beaucoup de gens que ce soit sur ce forum ou ailleurs.
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augustemars
un livre qui ne contient qu'un seul mot dans le titre mais qui ne soit pas un prénom : Shigurui de Takayuchi Yamaguchi (manga)
un roman publié avant 1900 : Claude Gueux de Victor Hugo (c'est plutôt une nouvelle, je m'engage à lire un autre roman d'avant 1900 pour le remplacer)
un livre aux temps préhistoriques, romancé ou pas
un livre non fiction
un livre avec une couverture très moche
un livre sans personnage humain
un livre qui donne faim (mais pas un livre de recettes)
un livre qu'un popcorner vous a fait découvrir
un livre dont le titre comporte une couleur : Black Orchid de Dave McKean et Neil Gaiman (comics) (je triche, le titre est en anglais)
un huis-clos : La Métamorphose de Kafka (roman/nouvelle)
une BD adaptée d'un roman : Le Sommet des Dieux de Jirô Taniguchi (manga)
un classique de la littérature étrangère : Croc-Blanc de Jack London (roman)
un livre qui a reçu un prix (Goncourt, Nébula, Fémina.....) : La Horde du Contrevent d'Alain Damasio (Grand Prix de L'Imaginaire 2006) (roman)
un livre avec le mot "guerre" dans le titre
un recueil de poésie
un livre qui passe le test de Bechdel, c'est à dire où 1. deux femmes dont on connaît le nom 2. parlent ensemble au minimum une fois 3. à propos de quelque chose d'autre que d'un homme : Le Prince Cruel de Holly Black -
augustemars
Mon père m'a montré La Mort aux Trousses d'Alfred Hitchcock à une époque où je ne connaissais rien au cinéma, et ça a vraiment été un déclencheur de ma passion pour le Septième Art. D'Hitchcock, j'ai également adoré Sueurs Froides, que j'ai indiqué comme étant mon film préféré sur le topic du même nom (même si, en réalité, je n'ai pas vraiment UN film préféré). J'ai eu de nombreux chocs esthétiques/cinématographiques depuis, mais les plus gros ont sans doute été Blade Runner, Taxi Driver, La Haine, Hair de Milos Forman, Le Voyage de Chihiro et Princesse Mononoke, Les Fils de l'Homme, Mad Max : Fury Road, Chantons sous la Pluie ou encore très très récemment j'ai découvert The Truman Show qui m'a laissé complétement abasourdi. Sinon, je citerais Annette de Leos Carax, qui m'a fait comprendre à quel point l'expérience du grand écran était nécessaire pour apprécier un film, et qui est sans doute le film qui m'a fait le plus pleurer.
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augustemars
un livre qui ne contient qu'un seul mot dans le titre mais qui ne soit pas un prénom : Shigurui de Takayuchi Yamaguchi (manga)
un roman publié avant 1900 : Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë
un livre aux temps préhistoriques, romancé ou pas
un livre non fiction
un livre avec une couverture très moche
un livre sans personnage humain
un livre qui donne faim (mais pas un livre de recettes)
un livre qu'un popcorner vous a fait découvrir
un livre dont le titre comporte une couleur : Black Orchid de Dave McKean et Neil Gaiman (comics) (je triche, le titre est en anglais)
un huis-clos : La Métamorphose de Kafka (roman/nouvelle)
une BD adaptée d'un roman : Le Sommet des Dieux de Jirô Taniguchi (manga)
un classique de la littérature étrangère : Croc-Blanc de Jack London (roman)
un livre qui a reçu un prix (Goncourt, Nébula, Fémina.....) : La Horde du Contrevent d'Alain Damasio (Grand Prix de L'Imaginaire 2006) (roman)
un livre avec le mot "guerre" dans le titre
un recueil de poésie
un livre qui passe le test de Bechdel, c'est à dire où 1. deux femmes dont on connaît le nom 2. parlent ensemble au minimum une fois 3. à propos de quelque chose d'autre que d'un homme : Le Prince Cruel de Holly Black (roman)On est donc à 8 items validés.
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augustemars
@Lapin
Je m'intéresse un peu à tout, mais mes lectures ces derniers mois sont surtout des mangas et des BD. Enfin, j'ai découvert La Horde du Contrevent, Claude Gueux et La Métamorphose il n'y a pas si longtemps. -
augustemars
@Marmotte totalement d'accord avec cet avis!
Ce qui me fascine dans Midsommar, c'est comment il joue avec les codes de l'horreur. La photographie est brillante et magnifique, pas cradingue pour une couronne suédoise, tout se passe au soleil, c'est très coloré... Bref, on croirait voir tout sauf un film traumatisant. Pourtant, c'est presque le film d'horreur ultime, en ce sens qu'il ne joue pas sur l'angoisse qui monte, sur la peur parfois facile (jumpscares) mais il joue sur le malaise, sur l'horreur littéralement devant certaines scènes, et c'est absolument brillant. -
augustemars
@Egon
Mes livres préférés sont, en romans, L'étranger, La Passe-miroir, la horde du Contrevient depuis peu... En BD/manga, Moi ce que j'aime c'est les monstres, Corto Maltese, Hunter x Hunter, Monster, les Blake et Mortimer...
Mes genres de films que je n'aime pas : les biopics et les films de super-héros -
augustemars
Petite Maman est un film de Céline Sciamma sorti en salles le 2 juin 2021. Il dure 1h12 (et ça fait du bien ) Sélectionné à la 71e Berlinale, il n'y a reçu aucun prix.
Petite Maman est un beau film, basé sur une idée poétique. La photographie aux teints automnaux est très agréable, et le scénario comme la réalisation sont simples, mettant l'accent sur le quotidien, les petits gestes, les jeux de l'enfance, et ils sont d'autant plus subtils et le film est d'autant plus touchant. Tout le jeu de rôles sur qui est la mère, qui est l'enfant, font de ce film une très jolie oeuvre sur la maternité, sur l'héritage, une sorte de coming-of-age movie à la française aussi, bref, un petit coup de coeur.
Mais le gros problème du film, selon moi, est les acteurs. Aucun d'entre eux n'est naturel, ils récitent tous leur texte de façon froide et désincarnée, ça enlève beaucoup d'émotion au film, c'est vraiment dommage. Une scène est très jolie et très naturelle où les deux petites filles font des crêpes, c'est vraiment comme un rayon de soleil, par contre le reste est vraiment mal joué, et ce n'est pas aidé par des dialogues sur-écrits pour des enfants de 8 ans.Et vous, l'avez-vous vu ? Si oui, qu'en pensez-vous ?
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augustemars
J'adore Minority Report et cet extrait est génial, donc
Je vote pour Artelise.
Je n'ai pas vu Au revoir les enfants, mais l'extrait m'a touché en plein coeur.
Je vote pour Egon.
L'extrait de Kallindra était très bien aussi ^^, c'est une belle finale. -
augustemars
Sorti le 31 mai 2023 en salles, L'Île Rouge est le nouveau film de Robin Campillo, notamment réalisateur de 120 Battements par Minutes qui avait reçu le César du Meilleur Film 2018. Robin Campillo voulait que le film soit sélectionné en compétition au Festival de Cannes et c'est pourquoi le film est sorti juste après le Festival, mais il n'est finalement pas allé sur la Croisette, même dans une sélection parallèle. Il n'est pas sorti la bonne semaine, parce qu'en général juste après Cannes, les gens s'en fichent un peu des films, et surtout il avait un concurrent de taille, Spider-Man : Across the Spider-Verse. J'ai décidé d'aller le voir parce que j'avais repéré la bande-annonce en salles, qui m'avait vraiment donné envie. Voici la (très belle) affiche :
Bien que le film n'ait pas reçu un accueil ultra-favorable, j'ai été vraiment séduit par ce film. Robin Campillo s'inspire de son enfance à Madagascar, et il filme ainsi l'histoire à hauteur d'enfant. C'est une vie assez paradisiaque qui est filmée là, j'ai été vraiment séduit par le travail sur la photographie qui est vraiment magnifique. Le film est très sensuel dans le sens où il rend parfaitement bien les textures, les peaux, la lumière, les sons, il crée vraiment un univers sensoriel unique et à travers des analogies visuelles poétiques, il transmet l'imaginaire du personnage principal. D'ailleurs on a des séquences qui racontent les aventures de Fantômette, personnage de la Bibliothèque Rose et idole de l'enfant, qui sont très drôles car elles décrivent une France métropolitaine fantasmée.
L'intelligence et l'intérêt du film est de faire craqueler doucement et lentement, mais sûrement, cette image paradisiaque, pour montrer, de manière très subtile, à travers des évènements très distincts et parfois très discrets, l'emprise des colons sur cette île, qu'ils ne veulent pas lâcher. C'est ainsi deux choses que va raconter ce film :- La naissance d'un regard de cinéma, celui de l'enfant qui comprend et saisit des choses invisibles aux autres
- La libération progressive d'une colonie, à travers d'abord la vision paradisiaque et idyllique que les colons en ont et qu'ils vont devoir quitter puis, dans un final surprenant et très intéressant et audacieux thématiquement, celui des colonisés.
C'est comme un long retour à la réalité, un long réveil qui est filmé. Il faut souligner aussi la magnifique prestation de Nadia Tereszkiewicz, qui est parfaitement douce et très subtile dans le rôle de la mère du personnage principal. Bref, un petit coup de coeur, en espérant que ça donne envie de le voir.
Si vous l'avez vu, qu'en pensez vous ?
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augustemars
Je l'ai vu mardi, en profitant de la fête du cinéma (5 euros la séance !).
Je rejoins l'avis d'@Orabig. Le scénario est vraiment cliché et les messages et thèmes, assez typiques des films Pixar, ne sont ici pas approfondis, ce qui fait qu'on se retrouve beaucoup plus devant un film pour enfants que pour la plupart des autres Pixar.
Les meilleurs moments du film, les plus émouvants et les plus signifiants sont ceux qui font surtout appel à l'animation
J'ai aussi beaucoup aimé les jeux de l'animation avec les formes changeantes des personnages, dues à leur nature élémentaire (le corps de Flack) et tous les moments montrant le quotidien de tous ces éléments dans une ville moderne. Il y a un humour visuel qui fait mouche, alors que les dialogues censés faire rire sont catastrophiques à un point où c'en est gênant. Malheureusement encore une fois, ces moments d'humour visuel et d'invention ne sont pas assez nombreux.J'ai aussi bien aimé tout le rapport à la tradition qui est présenté dans le film, avec la culture du peuple de Feu, mais là encore ce n'est pas beaucoup exploité.
Et sinon, il faut bien l'avouer, l'animation du film va sans doute mal vieillir, surtout quand des films comme Across the Spider-Verse sortent en salle.
Ah, et là BO est insupportable.
Bref, une petite déception pour moi. Le film n'est pas désagréable, mais clairement pas à la hauteur de ce à quoi Pixar nous avait habitués depuis sa création. J'ai eu le même sentiment avec Buzz l'Eclair l'année dernière, et j'ai l'impression qu'ils se font dépasser, même si j'espère que d'autres grands Pixar vont sortir dans les années à venir (et en salles !)
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augustemars
Les mecs sont des blaireaux, les femmes des héroïnes
J'ai pas compris ces critiques, par contre. Certes, le film se moque des personnages masculins, mais pour moi il disait assez clairement que la solution réside dans l'égalité hommes-femmes. Il présente plusieurs personnages masculins comme victimes de ce patriarcat parce qu'obligés de se confirmer à un ordre établi et ne pouvant pas trouver leur identité. Et de toute façon, si les hommes étaient vraiment présentés comme des blaireaux dans le film, on n'aurait pas cherché à nous faire nous attacher à Ken.
Donc non, pour moi le film est assez intelligent sur ce point-là aussi. -
augustemars
Mon commentaire détonera un peu mais les livres de cette liste me donnent plutôt envie !
Avec une plus grosse envie pour le n°10, Nouvelle Vague. -
augustemars
Je viens de m'inscrire sur le site, je participe:
Janvier : La nuit du 12
Février : Babylon Tár, La Femme de Tchaïkovski The Fabelmans
Mars : Mon Crime, Empire Of Light
Avril : Suzume, Beau is Afraid
Mai : Je verrai toujours vos visages
Juin:
Juillet :
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Septembre :
Octobre:
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Décembre :