-
Astyanax
Aller voir un groupe de Death avec ma fille. La voir s'amuser et faire son sport pour la semaine.
-
Astyanax
Je pense m'être enfin débarrassée de cette sorte de manie qui consiste à cristalliser sur n'importe qui. La réalité est plus pesante mais n'est pas si exempt de douceur.
-
-
Astyanax
@Egon Gagné !
J'ai absolument adoré ce livre.
Ma citation préférée :
« Voyez-vous, il y a à mon sens trois attitudes possibles devant cette vie absurde. D’abord l’attitude de la masse, hoï polloï, qui refuse simplement de voir que la vie est une blague. Ceux-là n’en rient pas, mais travaillent, accumulent, mastiquent, défèquent, forniquent, se reproduisent, vieillissent et meurent comme des boeufs attelés à la charrue, idiots comme ils ont vécu. C’est la grande majorité. Ensuite, il y a ceux, comme moi, qui savent que la vie est une blague et qui ont le courage d’en rire, à la manière des taoïstes ou de votre Juif. Enfin, il y a ceux, et c’est si mon diagnostic est exact votre cas, qui savent que la vie est une blague, mais qui en souffrent. C’est comme votre Lermontov, que j’ai enfin lu : I jizn takaïa poustaïa i gloupaïa choutka, écrit-il. » Je connaissais maintenant assez de russe pour comprendre et compléter : » Il aurait dû ajouter : i groubaïa, une blague vide, idiote et sale. »Hop, je te lance la balle, Egon.
-
Astyanax
Je relance. Le livre que vous devez chercher est connu pour son épaisseur. Prix Goncourt.
-
-
Astyanax
Zéro écran ici jusqu'à 8 ans. C'était un choix.
Je n'utilise jamais mon téléphone devant ma fille pour ne pas lui donner certaines envies qui ne seront pas satisfaites avant ses 15 ans.
Elle a aujourd'hui 9 ans, et on regarde des classiques sur mon ordinateur et/ou des choses qu'elle aimerait découvrir à la suite de conversations avec ses copains. Je vérifie, et je valide.
On se mate l'intégralité de Dr Who.
Comment on s'occupe ? Comme je le faisais petite ; je n'ai pas l'impression qu'elle manque grand chose : jeux de société, livres à volonté, peinture, couture, radio, rollers, skateboard, vélo... De temps à autre, nous jouons à Torchlight sur ordinateur.
Elle semble heureuse de cet équilibre, et préfère même lire plutôt que de regarder un dessin animé.Je pense que les écrans ne sont pas dangereux car vous cadrez. Je trouvais cela plus simple, de mon côté, de tenter de tout couper pour ne pas me poser d'éternelles questions de jauge.
Mon désir de tout couper a été fortement renforcé par mon expérience de l'enseignement. Les élèves sont complètement harnachés aux écrans, ils ne jurent que par Tik Tok, à 11 ans. Et déjà, malheureusement, l'écart se creusent entre les enfants laissés devant les écrans, et ceux qui ont été élevés dans une sorte d'équilibre serein. Ces derniers ont globalement plus de culture, plus de concentration. Quand ils rentrent chez eux, ils font leurs devoirs sans forcément attendre le Graal : jouer à Fortnite.
Je rejoins totalement @Antigua du reste. Je suis extrêmement inquiète du devenir. -
Astyanax
@Steff_james Bonjour.
Ça sent le rapport de stage ou ? -
Astyanax
Une phrase notamment qui semble résumer beaucoup de choses.
'Daigne me recevoir mais ne me laisse pas de place où m'asseoir.' -
Astyanax
@Shanna a dit dans Mister Global :
@Doc-Cranium Il y avait eu une tentative au Mexique pour les Miss (j'avais fait un topic ).
Effectivement, belles photographies ! J'aimerais bien voir le rendu d'une femme avec un costume voiture...
@Peri , The king of the north !
-
Astyanax
Je n'avais jamais jeté un oeil aux concours "Mister".
Merci, @Mai-Tai.Je me rends compte que l'habillement compte beaucoup à mes yeux ; j'aurais du mal à ressentir un brin d'excitation pour un homme habillé à la manière d'Icare, les plumes, les joyaux...
J'aime bien ce genre de défilés. Cela renforce l'impression que j'ai de moi-même : absolument stéréotypée, incapable de sortir du culturellement construit ! Je trouve certains costumes absolument laids. Même le français, en soi, me fait uniquement penser à un grand peignoir amazon.
Certains sont malgré tout gracieux à mes yeux, notamment celui de la Thaïlande.Je suis comme toi ; je ne comprends pas vraiment le costume choisi pour la Pologne ; j'espère que certains auront la réponse. Je ne vois qu'un mélange composé de Jamiroquaï, Keanu Reeves, et d'un prêtre en reconversion.
-
Astyanax
@agathe a dit dans Une image, un livre :
@Astyanax ça ressemble à
Marcel Proust au café-concert...
je cherche encoreEh non. Bien essayé !
-
Astyanax
@agathe , Confuse d'avoir écorché le titre !
Allez. Une plutôt facile, car je suis sûre que vous avez déjà été perturbés par la couverture.
-
Astyanax
Aujourd'hui, j'ai terminé la relecture du petit roman plutôt catégorisé dans la partie nouvelle pour certains : Une sale histoire de notre bien-aimé Dostoïevski.
J'adore ce bouquin pourtant assez mal noté comparé à ses grandes fresques.
On parle d'un homme, un peu poète dans l'âme, qui demeure malgré tout haut fonctionnaire et s'invite à la noce de ses employés.
J'ai adoré tout le délire mégalomaniaque de ce personnage, qui pense pourtant toujours bien faire.
J'aime l'humour à froid ; je suis sensible à cette satire.On est bien loin, malgré tout, de ses monuments... Mais je conseille ce petit livre, si vous avez peur de vous lancer dans L'Idiot.
-
Astyanax
Je pensais au Crépuscule des idoles de Onfray.
-
-
Astyanax
Merci, je vais me le procurer et je pourrais faire un retour si besoin.
-
Astyanax
Je parcours un peu le forum.
J'ai fait un essai dans le cadre de mon Master sur le Le discours de la servitude volontaire de La Boétie.
J'aimerais donc ajouter simplement une contextualisation, car ces dernières années, notamment Jean-Luc Mélanchon, ont repris les propos et ont détourné le contenu originel de l'oeuvre.Au XVIe siècle, le Discours était conçu comme "une protestation contre la remise en question par le jeune roi Henri II des préorgatives et des pouvoirs des parlements". En effet, La Boétie comme bien d'autres, et notamment son dédicataire, aurait été jaloux face à l'absolutisme des Valois. La Boétie ne s'adressait pas au peuple, mais à son milieu même : la magistrature.
Les copies manuscrites ont circulé dans un cercle restreint, et par ce biais, le célèbre Montaigne.L'oeuvre est récupérée en 1574, de manière anonyme, par les protestants, soit peu de temps après les événements de la Saint-Barthélémy. L'édition est partielle et tronquée (80% !). Les protestants conditionnent la réception de l'oeuvre et en font un texte appelant au tyrannicide. Le discours devient alors un pamphlet, il revêt les traits d'un manifeste.
Que se passe-t-il ensuite ? On reprend au XVIIe siècle le flambeau pamphlétaire. La France risque l'édition au risque de la censure. L'oeuvre est déjà célèbre en Italie, on voit en lui le "pédagogue de l'humanité". Petit à petit (j'abrège, car je pense que j'ai déjà perdu mon lectorat !), il devient un pamphlet démocrate.
Au XIXe siècle, Le Discours est considéré comme "un complément incontournable des Essais", on peut se le procurer librement. A la suite de la Monarchie de Juillet, les insurrections s'emballent. On redécouvre encore et encore La Boétie. Le Tyran prend les traits de Louis-Philippe. Grosso modo, le Discours redevient un pamphlet d'opposition. Chacun y projette ses préoccupations du moment.
Un peu plus tard, l'approche historiciste perce. Bonnefon remet en perspective l'importance du contexte d'écriture de La Boétie.
Au milieu du XXe siècle, le Discours réapparaît dans la collection "Les Classiques du peuple", aux Editions sociales. Les choix éditoriaux des oeuvres étaient intimement liés à la pensée politique du Parti communiste qui rayonnait alors en France. Le glissement devient très étonnant : il s'agit d'un retournement complet du propos de La Boétie, devenant la voix du peuple.
Il faut bien comprendre que La Boétie n'écrivait pas son oeuvre, en son temps, pour le peuple qu'il nomme insidieusement "Le gros populas", mais pour quelques privilégis piqués par la curiosité intellectuelle et artistique, que l'auteur présente ainsi : "Tousjours s’en trouve il quelques uns, mieulx nés que les autres, qui sentent le pois du joug et ne peuvent tenir de les secouer ."
Durant la Seconde guerre mondiale, La Boétie prend les traits d'un parfait résistant sous la plume de Kurz, américain, qui traduit le Discours sous le titre : Anti-dictator. L'oeuvre circule comme un étandard communiste.
Il s'agit d'un grand texte, avec une force d'interpellation immense. Tellement forte, que nous cristallisons notre époque entre ses lignes.
J'espère n'avoir sincèrement pas emmerdé mes camarades de Popcorn.
-
Astyanax
Bonjour @Kallindra.
D'après toi, à partir de quel âge peut-on lire ces romans ? -
Astyanax
Je rebondis sur ce passage, qui m'intéresse tout particulièrement.
Depuis l'aube de l' Humanité, métro-boulot-dodo est notre crédo et notre destinée.
Nous avons, il me semble, une vision biaisée du paléolithique. Marshall Sahlins a notamment démontré dans les années 70 que les Hommes préhistoriques passaient moins de temps que nos contemporains au travail, en se limitant à une forme de nécessaire. De ce fait, ils avaient plus d'espace pour les loisirs. Même s'il y a eu des variables, évidemment, car nous parlons de milliers d'années. Il n'y avait pas cette idée de rendement. Mettre de côté l'art, et ici, particulièrement, l'art pariétal est bien triste, à mon sens.
Je suis donc @Artelise dans ses propos.Ps. Au moment de l'écriture de ce message, je n'avais pas conscience du bordel qui suivait...