• Artelise Artelise

    Profiter d'une éclaircie et déguster un petit déjeuner en terrasse, le dos au soleil.

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  • Artelise Artelise

    Aveux...

    Des baobabs, je ne sais qu’une seule chose, c’est qu’ils sont une réelle menace pour les mini-planètes. Le petit prince, nous l’a dit : il faut penser à en arracher les pousses très tôt, de crainte que l’arbre ne finisse par tout envahir.

    Des safaris photos, je ne connais que le principe : Se lever tôt pour parcourir des kilomètres en voiture en suivant un guide qu’on ne connait que de réputation, avec au cœur l’espoir de croiser quelque animal sauvage – lion, gazelle, girafe, éléphant… - dont on immortalisera l’image avec plus ou moins de bonheur sur une pellicule désormais numérique.

    Des épices, je ne connais que les noms, mentionnés ici où là dans les quelques émissions que je regarde parfois avec plus ou moins d’attention et sans jamais faire vraiment d’efforts de mémorisation.

    En vérité, de l’Afrique je ne connais vraiment pas grand-chose. Quelques films, une multitude de documentaires, de nombreuses images m’en ont donné une vague idée. Mais je n’en connais pas la chaleur, les senteurs, les parfums de ses vents, l’immensité réelle de ses paysages, ses cultures, sa gastronomie… Oui, tout ça reste pour moi méconnu et étranger à mes sens.

    On me dit qu'un voyage pourrait palier à ce désert culturel...
    Peut-être bien... Après tout, ce n'est pas l'argent qui me manque. Ni le temps, d'ailleurs.
    Surtout depuis que...

    bon, on verra demain..
    D'ailleurs, on sonne à la porte.. mon kebap arrive.. ça sera déjà une sorte de premier pas...

    dernière page du Journal Intime de Verana.
    Tome 47... le 29 mai 1997...

    😉

    Edit... modif de la date fictionnelle après vérification d'un petit détail technologique.

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  • Artelise Artelise

    Amener la voiture au garage.
    leur confier pour la matinée pour un soucis de bruit suspect.
    La première bonne nouvelle, on avait pas halluciné, il y avait bien un problème : une caillasse coincé .. je sais pas où on a pas comprit ^^ Caillasse qu'ils ont prit le temps d'enlever.. Et la deuxième bonne nouvelle : la facture ! Rien ! Ils ne nous ont même pas facturé le temps qu'ils ont passé sur notre véhicule.

    Bon, on ne comptera pas les frais de location de la voiture de location pour que Mnemmeth puisse se rendre au travail ^^ 😉

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  • Artelise Artelise

    Dans la tête de Sherlock Holmes : l'affaire du ticket scandaleux
    C'est un roman graphique en 2 tomes publiés chez Ankama en mai 2019, puis sept. 2021.
    Auteurs : Benoît Dahan (Dessinateur) Cyril Lieron (Scénario)

    Synopsis : Un vieil ami du Dr Watson arrive à l'improviste, blessé et partiellement amnésique.
    La situation est déjà assez mystérieuse, elle le devient davantage lorsque Sherlock Holmes se met à y voir la partie visible de quelque chose de bien plus gros et bien plus grave. Un complot se trame, il en est certain !

    Ma critique : C'est une bande dessinée surprenante. Les auteurs font preuves d'audace et d'imagination dans l'agencement des cases et l'ordre de lecture. Et ce n'est pas toujours innocent 😉
    Le scénario est intéressant et respecte plutôt bien l'esprit du personnage d'origine imaginé par A.C. Doyle.
    On est rapidement captivés tant par la manière que les auteurs ont de nous plonger dans l'esprit du célèbre détective que par le mystère que l'on nous invite à résoudre.

    text alternatif

    On peut lire, sur le site web officiel :

    Nous travaillons sur le scénario du Tome 3 qui sera une autre enquête totalement séparée, en one-shot cette fois, de 65 pages environ, et qui se passera en Ecosse. Le scénario est maintenant bouclé et le dessin va pouvoir très bientôt commencer. La sortie est prévue pour 2024, car le travail est conséquent, d'autant plus que la pagination est plus grosse qu'auparavant.

    J'ai hâte !

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  • Artelise Artelise

    Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
    S'il n'est toujours pas arrivé, c'est juste qu'il est en retard.
    Regarder ma montre toutes les 5 mn, ne le fera pas arriver plus vite et ne calmera pas mon impatience.
    Par contre, s'il m'a oublié et qu'il est parti en goguette sans moi, sur ses espoirs, il pourra tirer un trait !

    😈

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  • Artelise Artelise

    J'adore ma montre connectée et son option qui consiste à détecter toute seule comme une grande à quel moment je fais une activité physique.
    Comme elle mesure le rythme cardiaque régulièrement, si la montre détecte une augmentation du rythme significative durant 10 mn, elle va détecter une activité physique. En fonction des mouvements du bras, de la distance parcourue.. et quelques autres paramètres, elle est même capable de de faire la différence entre les activités de type "course à pied", "Marche" ou encore "rameur". Et quand les paramètres ne correspondent à rien de particulier, elle valide une "autre" activité physique.

    au cours des deux dernières semaines, j'ai déclenché l'activation de cette option quatre fois :

    • Lorsque j'ai fait du rameur (je voulais voir si elle serait capable de comprendre quel agrès sportif j'utilisais, pas de vraie surprise, donc).
    • lorsque, lors de ma journée shopping avec ma fille, nous avons dû retourner à la voiture pour aller y chercher la CB qu'on avait oublié dans l'habitacle (ah ! 10 mn tout de même pour traverser un 1/4 du centre commercial.. intéressant !)
    • lorsque je suis passée en caisse ce matin (la caissière allait si vite que, sous pression, j'ai sorti puis remis mes articles dans mon caddie à une vitesse éclair... je venais de finir de récupérer mes derniers articles - poussés, entassés, en vrac, en bout de caisse quand ma montre m'a félicité : "bravo ! 10 mn d'activité physique !" euh... oki...
    • et tout à l'heure... à l'heure de la vaisselle... après avoir débarrassé la table, rempli le lave-vaisselle et surtout balayé la pièce... j'ai senti ma montre vibrer... elle venait de détecter que je faisais du sport...

    Non, vraiment, je l'adore ! 😛

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  • Artelise Artelise

    Allongée sur son lit, dans la chaleur moite du crépuscule, elle pense à lui.
    Elle revit le moment où elle a aperçu sa robuste silhouette au fond de sa boutique; celui où il s’est tourné vers elle avant de s’avancer d’une démarche empreinte d’une légèreté qu’elle n’aurait pas cru possible pour un homme de sa stature.
    Elle revoit son visage. Se remémore sa bouche, ses lèvres et les quelques rides qui sont apparues au coin de ses yeux lorsqu’il lui a souri. Elle se souvient de sa voix grave et chaude. Elle se rappelle ses mains et comment, de ses doigts agiles, il a saisi la fleur avant de la lui tendre.
    Dans un premier soupir, elle laisse son esprit dériver. Elle rembobine ses souvenirs.
    De nouveau, elle revoit sa silhouette puis la façon dont il s’est tourné vers elle.
    Il s’approche… et s’approche encore… il se penche sur elle et lui susurre quelques mots à l’oreille.
    Dans son rêve éveillé, il n’y a ni lingerie fine, ni dentelle et certainement pas de menottes.
    Il y a sa voix, ses mains, sa peau contre la sienne et… une plume. Rien qu’une plume et tellement de plaisir.

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  • Artelise Artelise

    Alors, ça commence avec une nouvelle "mitigée".
    Quelques une de mes photos soumises à Displate ont enfin été validées. Moins que prévu, mais mon catalogue s'est étoffé de quelques jolis clichés.

    Et puis, LA bonne nouvelle tombe : J'ai fait une vente !
    une.. oui, juste une.. mais J'ai fait une vente quoi !!

    text alternatif

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  • Artelise Artelise

    Option : théâtre.

    Un par un, ils franchissent la porte et entrent dans la salle. Ils ont tous entre 12 et 14 ans. Adolescents de tous horizons, arrivés là plus par défaut que par choix ; parce que les autres options leur plaisait encore moins.

    A la demande de leur prof de français, ils s’alignent en rang d’oignons au milieu de la pièce. Sous le poids de son regard, ils finissent par se taire.

    « A partir d’aujourd’hui, leur dit-il. Je vais vous apprendre à tromper les gens ; à leur faire voir ce que vous voulez qu’ils voient, leur faire entendre ce que vous voulez qu’ils entendent. Je vais vous apprendre à leur faire oublier où et quand ils sont. Des 3 coups à l’ultime retombée du rideau, avec l’aide de quelques accessoires ou aucun… je vais vous apprendre à jouer. Pour vous, le premier acte commence maintenant ! Alors, qui en est ? »

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  • Artelise Artelise

    Abeytu est chamane. Depuis peu, il faut le préciser. Il n’en reste pas moins qu’elle a le devoir, en tant que guide spirituelel, d’aider ceux qui viennent à elle, à trouver la voie. Celle qui les amènera à la paix intérieure. Fort heureusement, elle y parvient la plupart du temps. Nashoba, son mentor, lui a apprit tous ses secrets.

    Force est pourtant de constater que, cette fois, elle ne comprend rien à sa vision. Quel sens peut-t-on donner à une ribambelle de moutons qui passent leur temps à se piquer la langue sur des ronces, inlassablement ? Et que dire de cette lente descente du troupeau le long d’une pente interminable ?

    Des visions étranges, elle en a eu au cours de sa longue formation. Des réalités altérées, distordues, étranges, elle en a vu des quantités. Mais il ne s’agit plus ici d’étrangetés, de distorsions ou d’altérations. Cette fois, sa vision l’a conduite dans une réalité assassinée, sans repère reconnaissable ni référence identifiable.

    « Je ne sais pas, finit-elle par annoncer à son visiteur. Les Esprits m’ont répondu, mais de manière si étrange, que je ne parviens pas à les comprendre. »

    L’homme soupire.
    « Nous ne saurons donc pas ce qui attend l’humanité, conclut-il. »

    D’un geste vif, il termine son expresso et se lève. Il est sur le point de prendre congé lorsque soudain, Abeytu, les yeux dans le vague, se remet à parler.

    « A moins, murmure-t-elle, que les Esprits ne cherchent à me dire que l’humanité court à sa propre perte… »

    L’homme se retourne et observe un instant la chamane, troublé.
    « Impossible, murmure-t-il. C’est impossible ! »
    Puis, avant que la chamane n’ai eu le temps de le contredire, il s’éloigne à pas vif.


    Note : @outrebleu : Pour le reportage de concernant l'oeuvre majeure de Picasso, je l'avais vu également. Il est effectivement très instructif.
    J'aime bien la façon que tu as eu de le retranscrire à ta façon avec les mots imposés.

    @ayamé et @Louikatorz : vos histoires m'ont bien plu, je vous double like tous les deux 👍 👍

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  • Artelise Artelise

    @Kachina

    Ce n’était pas prévu. Pas même secrètement espéré. Lorsque Stanley avait cédé aux incessantes exhortations de son père et aux non moins subtiles « suggestions » de sa mère concernant le choix de sa profession et son plan de carrière, il n’espérait rien de plus que d’embrasser une vie tranquille à épousseter quelques antiquités laborieusement arrachées à la terre. Après tout, son archéologue de père n’avait jamais connu de pires tourbillons que ceux des vents relatifs et malodorants du métro du Caire et n’avait jamais été confronté à d’autres rituels que celui qui consistait à prendre sa douche avant de passer à table, le soir. Copier cette vie-là ne serait pas vraiment une gageure et, puis, de toute façon, il n’avait jamais développé de passion pour un quelconque autre métier. Archéologue ses parents voulaient le voir devenir, archéologue il était devenu.

    A quel moment sa bonne étoile avait-elle jugé bon de l’orienter vers un chemin de vie différent ? Lors de quel pas avait-il franchit la frontière qui le séparait de sa banale petite vie à celle qui devait le conduire à la célébrité ? Était-ce au moment où il n’avait pas su dire non à sa si charmante collègue ? ou bien le jour où, après avoir rompu avec elle, il avait décidé d’aller travailler le plus loin possible de sa présence devenue insupportable, c’est-à-dire à l’autre extrémité de leur concession ? Il n’aurait su le dire. Mais le fait est qu’il se trouvait en ce jour, devant un véritable et très ancien sarcophage qui, s’il en jugeait par les inscriptions encore lisibles sur le pourtour, s’avérerait sans doute la plus belle découverte archéologique de son siècle.

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  • Artelise Artelise

    @Kachina

    Très tôt, à peine arrivée en fait, j'ai fuis la fête et son effervescence. J'ai fuis la fumée poussée par les mandrilloptères. J'ai fuis le bruit assourdissant, la promiscuité avec cette foule de parfaits inconnus, les lumières éblouissantes. J'ai fuis ces invitations à oublier le reste du monde, à m'oublier moi-même.
    Je suis partie loin. Puis plus loin encore, jusqu'à ne plus rien voir, ne plus rien entendre.
    Finalement, je me suis arrêtée dans un champ de fleurs. J'ai observé leurs couleurs, humé leur parfum, caressé leur pétales. Et là, dans le silence et le calme, j'ai senti mon âme s'apaiser, mon esprit retrouver le repos. Leur pouvoir avait agit sur moi. Et c'est forte d'une énergie renouvelée que j'ai retrouvé la force de retourner affronter le monde, rassérénée par l'idée que malgré sa rudesse, il porte encore en lui des graines de tendresse qu'il suffit de savoir semer avant de pouvoir en récolter les fruits d'amitié et d'amour.

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  • Artelise Artelise

    @Shanna J'ai pas donné la bonne réponse, mais j'ai réussi à être la première à faire une proposition

    /me trop fière !

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  • Artelise Artelise

    @Kachina a dit dans Décris-moi un mouton :

    Chemin - abandonner - lassitude - lundi - invisible - scalpel - sanctuaire - ticket - acharnement

    En ce lundi matin, Léa s’apprête. Elle a terminé son petit déjeuner il y a quelques minutes. Elle a déposé la vaisselle sale dans le lave-vaisselle et redonné à sa cuisine un peu d’ordre. Elle consulte sa montre. Elle est pile à l’heure. D’un geste, elle saisit son sac à main. D’un regard, elle vérifie qu’il n’y manque rien : portefeuille, ticket de bus, livre de poche et paquet de mouchoir.

    Par réflexe, elle se retourne un instant pour vérifier son reflet dans le miroir. Elle s’adresse alors un sourire entendu et complice. « Te souviens-tu ? se demande-t-elle. Te souviens-tu de tout ce temps que tu passais, auparavant, dans le sanctuaire de ta salle de bain ? Le temps que tu perdais à lutter contre des rides minuscules, presque invisibles. Te souviens-tu de ton acharnement à correspondre aux standards de la mode et des hommes, pour paraitre belle à leurs yeux. Te souviens-tu que tu étais prête à passer sous la lame d’un scalpel ? »

    Léa frissonne. Oui, elle se souvient. Elle ne s’en souvient que trop bien. De ces rides qui s’accumulaient davantage à cause du manque de sommeil que de tout autre chose. Quoique, la peur perpétuelle de ne pas plaire et cette inquiétude permanente de ne pas être à la hauteur avait leur part de responsabilité aussi.

    Que de chemin parcourut depuis ce jour où la lassitude d’être seulement et uniquement ce qu’on attendait d’elle l’avait gagné. Ce jour où elle avait décidé une bonne fois pour toute d’abandonner ce jeu tout aussi épuisant qu’inutile de séduction qui ne profitait, en réalité, qu’aux autres. Redonner sa place au naturel, tant physique que spirituel n’avait pas été chose aisée. Il lui avait fallut se redécouvrir entièrement et trouver d’autres moyens de (re)prendre confiance en elle. Mais, elle y était parvenue et, aussi curieux et étonnant que cela puisse paraître, même ses collègues de travail la trouvait plus rayonnante et plus belle qu’avant.

    Fière d’elle, elle se détourne, saisit ses clefs et ouvre la porte. Elle franchit le seuil d’un pas assuré et confiant. Il va être beau ce lundi !

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  • Artelise Artelise

    @Kachina a dit dans Décris-moi un mouton :

    Renoncer - Sérénité - Confiance - Espace

    Et pourquoi donc me faudrait-il renoncer à cet Espace de liberté où Confiance rime avec Sérénité ? Pour une Pomme ? La Pomme ? ... Fais voir deux secondes... scroutch... ^^

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  • Artelise Artelise

    @Kachina

    En l'an de grâce 1830 - environ. 🙂

    La fillette, pleine de vie et d’énergie court presque malgré la côte. Elle est suivie de son père qui conserve un pas plus modéré autant pour préserver son élégance que pour garder son souffle. Durant un court instant, la petite fille disparait de l’autre côté de la courbe. Elle revient vite, cependant en s’écriant :
    "Papa ! Papa ! Il est 16 heures et quart !"
    Elle attrape son père par la manche et tente de le faire revenir sur ses pas.
    "On va être en retard ! Opa et Oma vont bientôt arriver à la maison !"
    Le père résiste, un léger sourire aux lèvres.
    "Et tu es sûre de toi ?"
    "Ben, dans la lettre ils ont dit : on arrivera peu après 16h30 heures !"
    "Non, je parlais de l’heure qu’il est, ma princesse."
    "Ben, oui, j’ai vu, c’est écrit sur la Tour de l’Horloge. Et je sais lire l’heure ! C’est toi qui m’as appris !"
    Le père, toujours souriant, adresse un clin d’œil malicieux à sa fillette.
    "Ah ! mais c’est que cette horloge est… spéciale… Retourne donc voir l’heure et dis-moi s’il est toujours 16h15".

    La fillette n’y comprend rien, mais elle obtempère. Elle retourne voir l’immense cadran de l’horloge. Incrédule, elle se fige et ouvre de grands yeux. Elle fait le tour pour vérifier que les quatre cadrans indiquent tous la même chose.

    Son père la prend alors en pitié et lui explique pourquoi l’horloge semble désormais indiquer qu’il est un peu plus de 17h15.
    "Vois-tu, lorsqu’on a construit cette Tour il y a déjà fort longtemps, on en a profité pour installer 3 immenses horloges. Pour les faces sud, est et ouest. Et à cette époque, il n’y avait qu’une seule et grande aiguille sur chacune des faces pour qu’on puisse connaitre l’heure, même de très loin, depuis les rives de la Mur et les rues de la ville."
    La petite fille aussi attentive que curieuse demande alors :
    "Et c’est quand qu’elle a eu ses aiguilles pour les minutes ? Et pourquoi on a pas mis la grande sur les minutes et la petite pour les heures ?"
    Le père réfléchit un moment et reprend sa petite leçon d’histoire.
    "C’était il y a un peu plus d’un siècle maintenant. Un horloger, Herr Funck, a réussi à créer un tout nouveau système d’horlogerie qui a permis d’ajouter un cadran sur la face nord de la tour. Son système était assez précis pour que l’on puisse ajouter une aiguille pour les minutes. Mais on a gardé les grandes aiguilles pour indiquer les heures et les petites pour les minutes… pour la même raison qu’avant... "
    "…Pour qu’on puisse lire l’heure de très loin", compléta la fillette.
    "C’est bien ça, ma chérie".
    "Et dis, y a quoi sous le toit… on dirait un chemin rond comme sur les châteaux forts !"
    "’est un chemin de ronde", répéta le père gentiment en insistant sur les derniers mots. "C’est pour les pompiers, mais ça, c’est une autre histoire. Je t’expliquerai un autre jour. Là, il va être temps de rentrer. Tu ne voudrais pas rater l’arriver de ton papi et de ta mamie, n’est-ce pas ?"
    Il conclut ses propos par un clin d’œil que la fillette interpréta comme un signal de départ.
    Déjà, elle cavalait joyeusement dans la pente en riant.

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  • Artelise Artelise

    @Kachina

    A celle que je fus, il y a environ 36 ans...

    Ma Doudoune,
    Ce soir, tu vas rentrer à la maison, épuisée et totalement perdue.

    Car, non, le neurologue ne parviendra pas à expliquer pourquoi, il y a quelques semaines tu t’es frappée violemment la tête contre le sol dans un mouvement totalement incontrôlé et incontrôlable. Parce que, au terme de son examen - après t’avoir couvert la tête d’électrodes et avoir envoyé des flashs lumineux dans les yeux - il n’aura rien découvert de suspect, il en tirera la conclusion que lorsque tu affirmes que, parfois, tu perds le contrôle, en réalité, tu mens. Ses conclusions seront les suivantes : non, tu ne souffres pas d’épilepsie, donc, non, en vrai, tu ne perds pas le contrôle. Il affirmera que lorsque tu te mets à hurler, à te frapper toi-même, à jeter des objets à travers les pièces, en réalité tu es juste en train de faire des colères – ce que tes parents appellent parfois « des crises » ou de manière plus méprisante encore, des « simagrées » ; que tu es une enfant difficile qu’il faudra apprendre à discipliner.

    Tu te souviens, ma puce, de ce jour où, après une « crise » tu t’es assise sur ton lit et que, machinalement, sans t’en rendre compte, tu t’es mis à te balancer d’avant en arrière. Tu te souviens que ce jour-là, maman t’a vu et t’a jeté un acerbe : « arrête de te balancer comme ça ! ce sont les autistes qui font ça. Tu n’es pas autiste. Alors arrête ! » Et pourtant…

    Ma princesse, c’est juste que dans ton présent à toi, les gens ne savent pas. Le neurologue aujourd’hui, les psychologues – plus tard – aucun d’eux ne saura reconnaitre les signes ; aucun d’eux ne saura te le dire. Ils n’ont pas les outils, pas encore les bons critères. Ne leur en veut pas.

    Juste, fait moi confiance : tu n’es pas folle. Tu seras certainement bizarre aux yeux des autres ; presque systématiquement et inévitablement. Parce que, oui, tu es et restera différente. Mais je te connais et même si tu ne le sais pas encore, même si tu ne t’en doute même pas encore, tu as une force précieuse en toi : la résilience et une détermination à être heureuse « malgré tout » presque indestructible.

    Ta vie ne sera pas toujours facile ; aucune vie ne l’est vraiment, de toute façon. Mais tu sauras traverser les épreuves avec courage et dignité.

    Alors fais-toi confiance et juste, avance !

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  • Artelise Artelise

    @Kachina

    ça y est ! je tiens un truc !

    Le producteur (impatient et retenant un soupir) : Bon, ça serait quoi au juste, le concept ?
    Le scénariste (intimidé, il tend un feuillet au producteur qui l’ignore) : Alors, c’est l’histoire des passagers d’un vaisseau nommé l’esprit du vent. Ils sont assignés à résidence à cause d’un phénomène bizarre qui les empêche d’accéder au quai et ou de repartir au loin. Pour tuer le temps, ils organisent un concours de danse
    Le producteur (perplexe, il lève un sourcil) : De danse ?
    Le scénariste (troublé, il roule le feuillet entre ses deux mains d’un geste nerveux) : Euh … ouais, de danse et de chant.
    Le producteur (dubitatif) : Ça donnerait une sorte de comédie musicale, donc.
    Le scénariste (embarrassé) : Euh… ouais… enfin, pas vraiment...
    Le producteur (incrédule, il soupire bruyamment) : Une comédie musicale avec des gens confinés à bord d’un bateau qui ne bouge pas et qui dansent et chantent au lieu de chercher un moyen de gagner le quai ?
    Le scénariste (déconcerté, mais résolu à défendre son projet) : sans vouloir vous manquer de respect, monsieur, j’ai parlé d’un vaisseau… Nous sommes dans l’espace… et le concours, c’est leur moyen de repartir.
    Le producteur (interloqué) : dans l’espace !
    Le scénariste (reprend confiance en lui) : oui, monsieur. Mon postulat de départ, c’est que les dieux existent. Ils résident dans différentes parties de l’univers et en entrant dans le domaine de Nataraja…
    Le producteur : Nata… quoi ?
    Le scénariste (patient) : C’est l’une des formes de Shiva. Nataraja, c’est le danseur cosmique qui rythme la destruction et la création du monde.
    Le producteur (soupire et finalement se met à rire) : Bref, vous essayez de me vendre un bollywood spatial !
    Le scénariste (desespéré, ouvre la bouche) : …
    Le producteur (en se détournant) : je ne fais pas dans le Bollywood. Adieux !
    Le scénariste : text alternatif

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  • Artelise Artelise

    @Kachina

    Sur l’étagère, au fond de la pièce, l’inspecteur avait découvert trois minuscules socles en bois. L’un d’eux était vide, mais sur les deux autres on trouvait un minuscule chaudron et un minuscule tambour. C’était un détail qui n’avait pas manqué d’attirer l’attention de l’enquêteur tant ces figurines semblaient en totale inadéquation avec le reste de la décoration.
    Mais quel genre d’information pouvait-il tirer de ces petits objets ? Qu’est-ce que cela pouvait bien lui apprendre au sujet de leur propriétaire ?

    Délicatement, l’enquêteur se saisit du chaudron. Tandis qu’il le tournait entre ses doigts, il fut frappé par la qualité de l’objet. Il ne s’agissait pas de quelque réplique en mauvais plastique, mais belle et bien d’une sorte de reproduction fidèle, à tel point qu’on aurait pu croire – et l’enquêteur ne put s’empêcher de se trouver idiot de formuler une telle pensée – qu’il s’agissait d’un véritable chaudron que l’on aurait miniaturisé. Pensif, il s’apprêtait à reposer le chaudron sur son socle en bois lorsqu’il remarqua un détail que l’objet avait dissimulé jusqu’alors. Sur le socle, à l’endroit même où le petit objet devait se tenir, il y avait comme une inscription.
    L’homme déposa délicatement le chaudron sur un coin de l’étagère, se saisit du socle et se mit à l’observer à la loupe en ignorant ostensiblement les ricanements de son collègue.
    « Tentation » parvint-il finalement à lire.
    Intrigué, il reposa le socle sur l’étagère, remit précautionneusement le chaudron à sa place et se concentra sur le tambour. Là encore, il eut l’étrange impression de tenir un véritable tambour entre ses doigts. Il frissonna.
    « Résilience » fut le mot qu’il découvrit sur le socle en bois dédié au tambour.

    « cette sorcière s’est mise à la musique, figures-toi ! » cracha soudain derrière lui une voix pleine de mépris.
    L’enquêteur prit le temps de reposer le tambour à sa place avant de se retourner et de faire face à une jeune adolescente qui mâchait bruyamment un chewing-gum.
    « sorcière ? » répéta l’inspecteur.
    « ma belle-doche » précisa la jeune fille avant d’ajouter : « depuis des semaines, qu’elle tape sur un putain de tambour africain, c'était juste insupportable, tu vois ? Comme si elle, une meuf comme ça, pouvait piger quoi que ce soit à la musique africaine, sérieux, c'est juste pathétique !"
    L’inspecteur aurait bien prié la jeune fille de ne pas le tutoyer, mais il avait assez d’expérience pour savoir que ce serait illusoire d’attendre un minimum de respect de la part d’une adolescente visiblement en mode « rien à foutre de rien ».
    « c’est peut-être mieux que de fabriquer des potions, cela-dit » répondit-il, mû par une étrange impulsion.
    « t’as jamais goûté sa bouffe » lâcha la jeune fille. « Moi, je te le dit direct : elle a simplement fini par se casser et c’est très bien comme ça, wallah! »
    Sur cette sentence, la jeune fille quitta la pièce aussi péremptoirement qu’elle y était entrée.
    « et qui lui en voudrait ? » murmura l’inspecteur.
    Il n’en restait pas moins étrange que la femme soit partie sans aucunes de ses affaires personnelles. C’est ce qu’il dit à son collègue qui lui fit remarquer qu’on avait trouvé aucun tambour africain.
    « Certes » répondit l’inspecteur évasivement tandis qu’il se retournait vers l’étagère. « à moins que… »
    « a moins que quoi ? » demanda son collègue, intrigué.
    Mais l’inspecteur ne répondit pas. Il se contenta de saisir le troisième socle et de l’inspecter à la loupe.
    « vengeance »
    Tel était le mot inscrit sur le minuscule objet.
    Et sans comprendre pourquoi, soudain, il eut peur.

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