Un jour j’ai bazardé tous mes objets à charge affective ou inutiles, aucun mauvais souvenir juste des choses superflues. Cahiers ou dessins d’enfance, babioles pour touristes en vacances, service à thé de tonton Albert, vase de mémé Josseline, vaisselle des grands soirs d’un autre âge… Puis ces objets engoncés dans le fond de la cave ou des placards, « parce qu’on ne sait jamais, ça peut toujours servir ». Ou ces fringues éternellement neuves car jolies à regarder sauf quand on les met…
La veille des encombrants, sans pitié ni remord tout ce bazar s’est retrouvé sur le trottoir. Surtout pas de : ah je mets ça de côté je vais demander à untel s’il le veut. Surtout pas ! C’est un piège tendu par votre cerveau accumulateur compulsif ! L’instant de grâce ne dure qu’une journée, si vous le gardez pour quelqu’un, ce quelqu’un ce sera vous.
Donc un vrai déménagement dans la rue mais les cartons en moins. La compagnie des monstres a un peu râlé mais bon, on ne fait pas ça tous les mois.
Et puis l’impensable se produit, une expérience quasi mystique…
Non seulement aucun regret pour ces objets ressassant sans cesse notre vie passée maintenant place au présent, place à l’espace ! De la place, de la place partout ! Avec un sentiment de liberté, de légèreté.
Cette accumulation d’objet nous englue, s’en débarrasser nous ramène au présent, à nous vivant ici et maintenant !