Vous n'êtes pas des béotiens, vous savez qu'on ne fait pas les bandes dessinées de la même façon aux USA, en Belgique ou au Japon. On en a même débattu il n'y a pas longtemps. Vous savez aussi probablement différencier un anime d'un cartoon. Et vous reconnaissez peut-être même du premier coup d'oeil un RPG goût burger-frites d'un JRPG aromatisé sushi-natto. Mais est-ce que les jeux de société sont aussi liés à leurs origines comme les autres formes d'art ?
Comme souvent en art, il existe une dichotomie très marquée entre deux courants diamétralement opposés. Commençons par nos voisins de l'autre côté de l'Atlantique.
Les améritrash :
Il s'agit évidemment de grandes tendances, et bien sûr tous les jeux ne suivent pas parfaitement les catégories associées à leur pays d'origine. Mais les américains du nord ont tendance à aimer les jeux avec beaucoup de hasard et un thème particulièrement important. On pourrait presque dire que le thème du jeu est ce qui importe, et que la mécanique est crée pour coller à ce thème. Les américains veulent vivre une expérience. Ça balance plein de dés, ça te met des figurines en plastique partout, il y a assez de cartes pour retapisser la chambre des enfants, c'est beau, ça explose de partout, c'est un vrai film hollywoodien dans une boîte en carton. C'est cette débauche de matériel plus ou moins utile qui a donné son nommé à la catégorie, améritrash, parce que parfois on foutrait bien à la poubelle tous ces petits jetons nourriture et ces 15 figurines différentes pour des habits ou des poses différentes d'un même personnage.
Parmi les têtes d'affiche du genre on pense au célèbre Zombicide et toutes ses déclinaisons ou Dead of Winter dont je parlerai plus tard. Vous voulez vivre une histoire, parfois même flirter avec le jeu de rôle, et peu importe si un jet de dé malheureux peut vous être fatal, au moins vous vous serez bien marré ? C'est le genre qu'il vous faut.
Suite dans un autre post...