On va y mettre un peu de philo.
Je vous transcris la thèse de Parménide (j'espère ne pas la fourvoyer :
Il faut se positionner : soit dire que l'être est et que le non-être n'est pas, soit dire que l'être n'est pas et que le non-être est. Cette seconde idée est absurde, donc il faut dire : l'être est et que le non-être n'est pas. Ça semble basique, mais c'est fondamental, car ça a des conséquences logiques.
Selon cette idée de base (l'être est et le non-être n'est rien), l'être :
- ne connait ni présent ni futur, puisqu'il est tout entier actuellement réalisé, et dire qu'il a été ou sera équivaudrait à affirmer qu'il n'est pas;
- est immobile, car il ne pourrait changer que pour devenir ce qu'il n'est pas, c.-à-d. non-être.
Autrement dit, et revenons en au sujet : admettre que l'on change revient à dire, si on suit Parménide, que l'on n'est pas.
Enfin, un autre argument qui va contre le fait que l'on change : celui qui affirme que le "soi" peu changer affirme en même temps qu'un "soi" de référence existe (celui auquel on a comparé le nouveau "soi" qui n'est plus le même qu'avant). Dire que l'on change, c'est dire que l'"On met juste les costumes d'autres sur soi" (un peu comme l'a dit @Yoyo).