Sujet dédié au mouvement des Gilets jaunes initié le 17 novembre dernier et toujours en cours en France.
Êtes-vous pour ou contre le mouvement ? dans le fond ? dans la forme ?
Les gilets jaunes
Sujet dédié au mouvement des Gilets jaunes initié le 17 novembre dernier et toujours en cours en France.
Êtes-vous pour ou contre le mouvement ? dans le fond ? dans la forme ?
People Always Look Better in the Sun
Les gilets jaunes
@Aiko Je suis pour, mais j'ai bien peur qu'avec l'affaire Notre-Dame le mouvement s'essouffle vite. Là où il aurait fallut montrer de l'unité quel que soit son bord politique ou ses idées, on a eu droit à un festival de clash entre les "pro-patrimoine" et les "pro-mesallocsd'abord". Tu parles d'une publicité...
Les gilets jaunes
@Hornet la revendication de base c'était bien la hausse du prix du carburant ? Puis en général la hausse des dépenses énergétiques. Il me semble que le gel des tarifs avait pas tenu, donc je vois pas de raisons pour qu'ils arrêtent.
Après y a pas mal de revendications annexes, sur la représentation démocratique notamment, que j'avais trouvé plus intéressant. Mais bon, c'est de toute manière trop fourre tout pour que je m'y identifie.
"Surprise, masseur facteur !"
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@Godzapon Oui le RIC (Référendum d'Initiative Citoyenne) c'est une bonne chose car de nombreux citoyens ont des idées concrètes, innovantes et adaptées
Ce qui a été reproché à ce mouvement c'est de manquer de "tête" de porte-parole et de ligne conductrice, ça aurait sans doute permis de clarifier les demandes qui sont multiples tellement il existe d'inégalités entre les français et davantage encore avec le démantèlement DU Service Public (et la dématérialisation des services)
Les politiques se sont bien trop éloignés du terrain pour comprendre la réalité de la vie des gens simples comme nous, les Maires ont un sacré boulôt pour essayer de démeler tout ça
"Les erreurs ne se regrettent pas, elles s'assument! La peur ne se fuit pas, elle se surmonte. L'amour ne se crie pas, il se prouve." Simone Veil
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François Boulo quitte le navire, ou plutôt abandonne la lutte. Sans regret, sans joie non plus, nous explique-t-il. Il était une référence intellectuelle du mouvement, un de ces penseurs qui savait poser les bons mots face à la réaction bourgeoise qui tirait à boulet rouge sur la révolte populaire menaçante pour les privilèges.
BIENTÔT, J’ARRETERAI TOUT … ET JE COMPTE SUR VOUS
C’est avec le cœur lourd que j’écris ces lignes. C’est même un déchirement après m’être tant investi dans le combat pour la liberté et l’égalité depuis ce jour du 17 novembre 2018. Mais jusqu’au bout, je veux être honnête et transparent avec vous. Alors après plusieurs mois de réflexion, je vais vous dire les choses telles qu’elles me viennent, sans détour et sans filtre.
Nous entrons dans une période bien sombre de notre Histoire. Pendant des mois, j’ai espéré. J’ai tenté à mon niveau d’agir pour le mieux. Mais chaque jour qui passe me convainc un peu plus de l’impossibilité de nous faire dévier de notre trajectoire. Me confronter quotidiennement à mon impuissance ne serait-ce qu’à participer à une dynamique collective positive m’a usé. Et le résultat final est que je n’y crois plus, pas dans la période actuelle en tout cas. Ma conviction est qu’il faudra que nous touchions le fond pour enfin commencer à nous relever du chaos que nous aurons nous-mêmes engendré. Quand ce moment se produira-t-il ? Dans 2 ans, 5 ans, 10 ans, 30 ans ? Impossible à dire.
Il y a mille raisons qui m’ont amené à ces conclusions. Je n’en citerai que les plus importantes.
Il y a bien sûr les dominants qui usent et abusent de leurs privilèges, de leurs positions d’influence et de leurs réseaux pour maintenir de force un système inique et voué désormais à imploser. C’est par leur faute principalement que nous nous dirigeons vers un effondrement généralisé (politique, économique, social, écologique) puisqu’outre le fait d’être les ordonnateurs de ce marasme, elles s’appliquent à maintenir le maximum de gens sous l’aliénation des plaisirs illusoires de la consommation et du divertissement pour neutraliser toute capacité de réaction. Mais ça, je le savais déjà quand je me suis engagé dans le mouvement des gilets jaunes.
Ce qui a vraiment eu raison de mon optimisme, c’est le comportement de tous ceux qui se prétendent être du camp des « résistants ». Du simple citoyen lambda qui vomit sa haine ou répand des thèses délirantes sur les réseaux sociaux au leader d’opinion, tantôt opportuniste tantôt prisonnier de ses récits extravagants et hallucinés, tous partagent les mêmes faiblesses. Incapacité à se remettre en question et à faire prévaloir la raison sur l’émotion, besoin pathologique de reconnaissance pour se sentir exister. Ce sont ces maux qui nous empêchent de constituer une équipe soudée et intelligente à même de bâtir un autre modèle de société fondé sur la coopération et le partage. Si je n’en veux pas à tous ceux qui écrivent seuls sur leur clavier car ils sont les victimes d’un système qui écrase les individus, je ne peux pas dire autant de ceux qui prétendent porter le flambeau de la résistance et ne recherchent en réalité que la lumière des projecteurs.
Si j’étais cynique, je pourrais faire comme ces irresponsables souvent victimes d’eux-mêmes : surfer sur la moindre polémique pour caresser les passions tristes dans le bon sens du poil et faire prospérer ma petite boutique. Je volerais votre temps si précieux en focalisant votre attention sur des sujets suscitant de vives émotions sur l’instant mais, au fond, totalement insignifiants. J’en tirerai certainement quelques satisfactions : des dizaines voire des centaines de milliers d’abonnés en plus, des commentaires de supporters à ma gloire personnelle, et peut-être quelques opportunités professionnelles, qui sait ? En agissant de la sorte, je sais que je ne ferai que reproduire le comportement de nos « élites » corrompues. Je n’agirai pas dans le sens du bien commun mais uniquement au service de ma petite personne et de mon ego, cette petite voix dans la tête qui ne cesse de quémander des flatteries pour se persuader qu’elle est importante dans l’univers.
Je me fais, je crois, une idée bien trop noble de ce que doit être le combat pour la liberté et l’émancipation pour céder à pareilles bassesses intellectuelles et morales. Je n’ai jamais voulu le pouvoir et je me méfie terriblement des effets psychologiques qu’il peut avoir sur les individus qui en deviennent les dépositaires. C’est pourquoi je me suis évertué à rendre le peu de pouvoir que j’ai acquis au cours de mon engagement en partageant avec vous mes connaissances. Car à mes yeux, le seul pouvoir qui soit sain pour les êtres humains est celui du savoir.
Or, je ne crois pas que ce soit la quête de la vérité et de l’intérêt général qui animent un certain nombre des bruyants porte-voix qui agitent le débat public, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les médias autorisés. Tout n’est plus que cacophonie, entre polémiques stériles et règlements de compte personnels ou partisans. Dans cet océan de bêtise et de paresse intellectuelle, les voix rationnelles s’éteignent peu à peu. Bientôt l’obscurité règnera sans partage. Je préfère me retirer avant qu’elle ne m’atteigne à mon tour.
Mais je ne serais pas complet si j’en restais là. Ce que je viens de décrire ne serait pas rendu possible sans la complicité objective de tous ceux qui suivent et soutiennent ces gourous et autres charlatans du débat public. Je risque peut-être ici de froisser la sensibilité de certains, mais tant pis. Plus le temps de tourner autour du pot ou de prendre des précautions sémantiques telles que le message n’a plus aucune consistance. Je veux pointer la responsabilité de nombreuses personnes qui choisissent de suivre, de croire et de soutenir n’importe qui, pourvu que cela leur fasse du bien. Aujourd’hui, il suffit pour les beaux parleurs de conforter les opinions et les émotions de tous les désespérés pour s’attirer une certaine popularité confinant parfois à une adulation sans limite. Si les raisons qui poussent autant de personnes à accorder leur confiance au premier « antisystème » venu ou autoproclamé sont éminemment compréhensibles, il n’en demeure pas moins que c’est une impasse.
Je vous demande de bien y réfléchir : nous n’obtiendrons aucun progrès si nous continuons à utiliser les schémas du passé. Le mal est si profond qu’il ne s’agit plus seulement de remplacer les représentants actuels par d’autres qui seraient plus justes ou plus méritants. S’arrêter à cela ne nous mènera nulle part. Nous ne devons plus adhérer à tel ou tel discours comme nous nous attachons parfois à telle marque ou produit de consommation sur un vague ressenti ou une simple intuition. L’étape essentielle que nous devons franchir consiste à ce que chacun augmente son niveau de connaissances pour se donner les moyens, à terme, d’identifier de bons représentants et de contrôler leurs actions.
Ce que je veux vous dire, c’est que c’est avant tout à chacun de vous, derrière votre écran, de reprendre le contrôle, de redevenir acteur de votre réflexion et non plus seulement consommateur d’idées préconçues et simplistes. Autrement dit, nous devons travailler à élever notre niveau de conscience pour aiguiser notre esprit critique. Il s’agit très concrètement de prendre le temps de réfléchir, de lire des livres, d’écouter des conférences, d’accepter de débattre contradictoirement. Penser contre soi-même, se remettre en question, faire preuve d’humilité. Tous les jours, sans relâche. « Ai-je raison de penser cela ? Pourquoi celui-là n’est-il pas d’accord avec moi ? Il doit avoir des raisons. Je dois impérativement les comprendre avant de le juger ». Cela n’a rien à voir avec le fait de s’intéresser et de réagir au gré des informations qui nous parviennent sur notre mur Facebook. C’est un tout nouvel état d’esprit qui doit nous habiter empreint de curiosité, de tolérance et d’une soif insatiable de progresser. Lâchez votre téléphone ! Pensez, débattez, instruisez-vous ! Là est notre salut. J’ai conscience que le chemin du savoir est très difficile et exigeant, mais si j’ai une seule certitude, c’est qu’il n’en existe aucun autre. Et s’il est une chose que je peux vous garantir, c’est que connaissance et bienveillance sont les ingrédients qui nous permettront de produire un bouleversement majeur, une rupture radicale avec le monde d’aujourd’hui.
En cette période où les tempêtes ne font que commencer, ne vous méprenez pas : aucun de ceux qui participent au débat public ne sont des héros et je m’inclus évidemment dans cette vérité. L’heure des choix sacrificiels qui révèlent les courageux n’a pas encore sonné. Les êtes exceptionnels, les authentiques, sont tous ceux qui consacrent une part de leur temps au quotidien pour aider leurs prochains. Réservez votre admiration à ces héros du quotidien plutôt qu’a ceux qui paradent sur les plateaux de télévision et autres médias internet. Et par-dessus tout, je vous en conjure : fiez-vous aux idées, pas aux personnes.
Pour ce qui me concerne, j’irai au bout des objectifs que je m’étais assignés : écrire un livre et partager mes analyses en vidéo pour tenter de donner des clés de compréhension essentiels sur notre système politique actuel et proposer les moyens de le dépasser.
Il me reste encore une quinzaine de vidéos à produire sur la chaîne You Tube pour restituer le contenu de mon livre. C’est ce que je vais m’appliquer à faire jusqu'aux présidentielles, et je profiterai certainement de la campagne électorale pour publier des vidéos supplémentaires qui viendront compléter mes explications.
Après cela, je crois que j’aurais fait ma part. Et il sera alors vraisemblablement temps pour moi de me retirer de la vie publique. Sans joie certes, mais je l’espère sans regret et avec le sentiment au moins partiel du devoir accompli. Je reprendrai le fil de ma vie là où je l’aurai laissé près de quatre ans auparavant. Je continuerai bien sûr à suivre attentivement l’évolution de notre pays, mais de loin. Loin en tout cas de l’hystérie collective qui s’est emparée des consciences. Je m’efforcerai à acquérir de nouvelles connaissances pour affiner ma compréhension du monde. Je ferai de mon mieux pour faire le bien autour de moi. Avec l’espoir qu’un jour peut-être, grâce au travail que chacun de nous aura réalisé à l’ombre des regards, les jours heureux soient de nouveau à portée de main. Ce jour-là n’adviendra que si nous réussissons à faire taire nos intérêts égoïstes pour agir collectivement et privilégier le bien commun.
Je préférais vous dire dès à présent ce que j’ai à l’esprit pour éviter de vous prendre au dépourvu. Je sais la période assez désespérante et inquiétante pour ne pas ajouter la surprise à la déception.
Je veux remercier tous ceux qui m’ont soutenu, même avec un esprit critique parfois, mais toujours avec bienveillance. Vous m’aurez donné une force que vous ne pouvez pas imaginer.
Merci.
Les gilets jaunes
@ayamé Normalement un flic peut utiliser son cerveau et s'apercevoir que désobéir est un devoir lorsqu'on vous demande de mutiler , éborgner , torturer . Mais je te rejoins c'est là-haut qu'ça s'passe et qu'ça doit plus passer ...A nous d' étêter
Les gilets jaunes
Un fonctionnaire de police dans le cadre de ses fonctions n'est pas "fait"* pour réfléchir ou utiliser son cerveau si vous préférez, il est là pour appliquer les ordres au travers d'une procédure définie.
*Comprendre qu'ils sont formés pour reconnaitre des situations et appliquer la procédure adéquat en face. On ne leur demande surtout pas de mettre en pratique leur libre arbitre. C'est ce qui assure la réussite de la mission.
Et quand bien même, c'est bien de leur demandé de prendre leur responsabilité et faire valoir leur libre arbitre etc.... mais qui ici l'a déjà fait, monter au créneau face à sa hiérarchie, devant une situation qu'on trouve anormale?
La triste vérité c'est que l'écrasante majorité des gens dans cet situation s'écrase et regard ailleurs.
Les fonctionnaires de police sur la brèche, ils sont autant victime que les manifestants blessés.
Putain, vous me faites défendre les flics, je ne vous félicite pas
M. Désagréable
Les gilets jaunes
@jabba-the-hutt a dit dans Les gilets jaunes :
mais qui ici l'a déjà fait, monter au créneau face à sa hiérarchie, devant une situation qu'on trouve anormale?
Je l'ai fait et plusieurs fois, mais pas n'importe comment non plus : je me suis protégée
avec mon statut de déléguée syndicale et de secrétaire du comité d'entreprise .
Ok, les flis appliquent la procédure, mais ils ne sont pas obligés d'en rajouter une couche
en se montrant méprisants envers les gens et pire, en laissant libre-cours à leur violence.
De plus, des vidéos montrent que lors de manifs, certains d'entre eux renversent des tables de terrasses
et font monter la mayonnaise !
Des flics, il en faut, mais qu'ils s'occupent donc de faire leur boulot et rien d'autre :
car le but 1er de leurs missions, c'est d'assurer la sécurité des gens, faut-il le rappeler ?
Et la sécurité, ce n'est pas estropier voire tuer de simples manifestants.
Putain, je vous remercie de me donner l'occasion de m'exprimer sur ce sujet-tabou .
Les gilets jaunes
@ayamé Tout à fait, leur métier est entre autre d'assurer la sécurité des personnes et des biens.
Et donc aussi des personnes qui sont hors manif, hors gilet jaune etc...
Il y a aussi de la violence côté gilet jaune (j'ai déjà était pris à parti au bord d'un rond point, rétro abimé et voiture rayée, par des gilets jaunes car je ne souhaitais pas soutenir le mouvement).
Je suis parfaitement d'accord qu'il y a de l'abus, mais en fait, le simple flic, il est comme le gilet jaune. Il subit un système et agit dans un cadre totalement contraint. C'est dommage de lui reprocher sa position qui est tout aussi intenable.
PS: agir en tant que salarié protégé c'est facile. Ce n'est pas un reproche
Quand ton boulot, ton style de vie, ton confort etc.... est menacé par tes potentielles actions, tu y réfléchis à deux fois.
A titre personnel, je l'ai souvent ramené plus jeune (ce qui m'a d'ailleurs valu entre autre ma position aujourd'hui). Aujourd'hui, avec femme, enfant etc... faut être honnête, je suis moins affuté.
M. Désagréable
Les gilets jaunes
@jabba-the-hutt a dit dans Les gilets jaunes :
le simple flic, il est comme le gilet jaune. Il subit un système et agit dans un cadre totalement contraint. C'est dommage de lui reprocher sa position .
Perso, je ne lui reproche pas sa position, mais d'en abuser, nuance .
La violence, et ça commence avec celle simplement verbale, elle peut être partout car elle fait partie de la condition humaine :
dans la famille, à l'école, au travail, dans la rue, dans n'importe quelle interaction sociale en fait.
Les personnes investies d'un certain pouvoir doivent absolument apprendre à la canaliser.
Au vu de certains reportages sur les conditions de travail des flics, je suis effarée de voir
combien leur ministre les méprise en ne faisant rien pour les améliorer.
Rien d'étonnant donc à ce qu'étant ainsi maltraités, ils en deviennent maltraitants.
D'où mon 1er com : " avant tout : ras le cul des dominants qui font de la police ce qu'elle est ".
Putain, vous me faites défendre les flics, je ne vous félicite pas .
Les gilets jaunes
@ayamé Malheureusement, leur ministre les méprises comme le ministre de l'EN méprise les profs, comme celui de la santé méprise les soignants (un peu moins en ce moment, mais ce n'est que passager). etc...
Le troufion" en première ligne n'est qu'une variable d'ajustement, toujours, surtout pour les administrations publiques.
Il y a quelque chose de sale à être proche du terrain et donc de méprisable.*
Ce n'est pas un problème de dominant mais de conception générale de la société et de comportement humain.
*Je précise que ce n'est pas ma vision. Mais malheureusement, on observe souvent cette tendance.
M. Désagréable