Hop !
je viens de voir ce film !
Il est impressionnant, dans plein de sens du terme, mais je ne suis pas surprise, puisque c'est M. Night Shyamalan qui est aux commandes.
On sent bien, encore dans ce film, son sens du détail. Rien n'est superflu, rien n'est laissé au hasard. Les deux acteurs principaux nous livrent chacun une performance bluffante.
La représentation du TDI dans le film s’inscrit dans la réalité scientifique de l’époque : un trouble reconnu dans les ouvrages psychiatriques de référence, comme le DSM, mais encore entouré de doutes chez certains professionnels de santé.
Toutefois, il ne faut pas oublier que le film ne traite pas du TDI dans le sens où le film n'a pas de valeur documentaire sur le sujet - même si le discours de la psy lors de la scène de la visio-conférence reflète bien le courant de pensée et les doutes qui subsistaient encore à l'époque. Ce que Shyamalan nous raconte se rapporte, une fois encore et sous un nouvel angle, à sa réflexion personnelle sur les super-héros.
Ainsi, dans le cadre de cette vision d'une mythologie de super-héro qui lui est propre le TDI devient un catalyseur narratif permettant d’imaginer une origine du "super-méchant" moderne. Le réalisme médical est ici sacrifié au profit d’une fable sombre, mais cohérente dans l’univers personnel développé par Shyamalan.
Par ailleurs, dans ce même contexte, tout comme on avait le duo antagoniste de "Mr Glass" et le héro "Incassable" dans le premier volet, on peut voir aussi émerger une autre dynamique liées aux opposés dans ce film, avec l'émergence d'un super-vilain et son opposé dans le personnage de Casey.
Mon analyse sur le personnage de Casey
Casey - incarnée par Anya Taylor-Joy - peut en effet être perçue comme une anti-héroïne "positive" dans ce film car bien que, à l'instar de Kevin, elle a été victime d'abus durant l'enfance, elle ne se fragmente pas psychiquement. Elle résiste, elle survit, et elle reste une. Par ailleurs, sa souffrance ne devient pas violence, mais force silencieuse et empathie.
Et pour conclure sur une note très subjective : j'ai adoré !