@Artelise figures toi que j'ai bien envisagé cette option . Elle ne me gêne pas le moins du monde . Le coeur a toujours ses raisons ....on le sait bien. N'est-ce pas l'essentiel finalement ?
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@Kachina a dit dans Décris-moi un mouton :
On connait tous un lieu historique, dans notre ville, ou à proximité, ou ailleurs (bâtiment, jardin, aqueduc... )
Ben en même temps, je ne ferai que respecter l'énoncé.
Le bonheur n'est pas une chose toute faite. Il découle de vos propres actions
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@Artelise Mais tu as absolument raison de le souligner . C'est moi qui ai omis de préciser. Bien évidemment que l'on peut faire référence à n'importe lequel de monuments , qu'ils soient français, européens, ou autre .
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En l'an de grâce 1830 - environ.
La fillette, pleine de vie et d’énergie court presque malgré la côte. Elle est suivie de son père qui conserve un pas plus modéré autant pour préserver son élégance que pour garder son souffle. Durant un court instant, la petite fille disparait de l’autre côté de la courbe. Elle revient vite, cependant en s’écriant :
"Papa ! Papa ! Il est 16 heures et quart !"
Elle attrape son père par la manche et tente de le faire revenir sur ses pas.
"On va être en retard ! Opa et Oma vont bientôt arriver à la maison !"
Le père résiste, un léger sourire aux lèvres.
"Et tu es sûre de toi ?"
"Ben, dans la lettre ils ont dit : on arrivera peu après 16h30 heures !"
"Non, je parlais de l’heure qu’il est, ma princesse."
"Ben, oui, j’ai vu, c’est écrit sur la Tour de l’Horloge. Et je sais lire l’heure ! C’est toi qui m’as appris !"
Le père, toujours souriant, adresse un clin d’œil malicieux à sa fillette.
"Ah ! mais c’est que cette horloge est… spéciale… Retourne donc voir l’heure et dis-moi s’il est toujours 16h15".La fillette n’y comprend rien, mais elle obtempère. Elle retourne voir l’immense cadran de l’horloge. Incrédule, elle se fige et ouvre de grands yeux. Elle fait le tour pour vérifier que les quatre cadrans indiquent tous la même chose.
Son père la prend alors en pitié et lui explique pourquoi l’horloge semble désormais indiquer qu’il est un peu plus de 17h15.
"Vois-tu, lorsqu’on a construit cette Tour il y a déjà fort longtemps, on en a profité pour installer 3 immenses horloges. Pour les faces sud, est et ouest. Et à cette époque, il n’y avait qu’une seule et grande aiguille sur chacune des faces pour qu’on puisse connaitre l’heure, même de très loin, depuis les rives de la Mur et les rues de la ville."
La petite fille aussi attentive que curieuse demande alors :
"Et c’est quand qu’elle a eu ses aiguilles pour les minutes ? Et pourquoi on a pas mis la grande sur les minutes et la petite pour les heures ?"
Le père réfléchit un moment et reprend sa petite leçon d’histoire.
"C’était il y a un peu plus d’un siècle maintenant. Un horloger, Herr Funck, a réussi à créer un tout nouveau système d’horlogerie qui a permis d’ajouter un cadran sur la face nord de la tour. Son système était assez précis pour que l’on puisse ajouter une aiguille pour les minutes. Mais on a gardé les grandes aiguilles pour indiquer les heures et les petites pour les minutes… pour la même raison qu’avant... "
"…Pour qu’on puisse lire l’heure de très loin", compléta la fillette.
"C’est bien ça, ma chérie".
"Et dis, y a quoi sous le toit… on dirait un chemin rond comme sur les châteaux forts !"
"’est un chemin de ronde", répéta le père gentiment en insistant sur les derniers mots. "C’est pour les pompiers, mais ça, c’est une autre histoire. Je t’expliquerai un autre jour. Là, il va être temps de rentrer. Tu ne voudrais pas rater l’arriver de ton papi et de ta mamie, n’est-ce pas ?"
Il conclut ses propos par un clin d’œil que la fillette interpréta comme un signal de départ.
Déjà, elle cavalait joyeusement dans la pente en riant.Le bonheur n'est pas une chose toute faite. Il découle de vos propres actions
| dernière édition par Artelise Réputation: 6887 | Messages: 4173 -
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@Artelise Cool ! on a les photos en plus . Je suis allée interroger mon ami Google en plus de ton récit . Fort intéressant. Merci pour cette petite page d'histoire . que j'ignorais totalement .
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et encore, je suis loin d'avoir tout dit.
Je pourrais, faire encore au moins deux paragraphes sur ce lieu (1 sur la Uhrturm - la tour de l'horloge et un autre sur la forteresse qui se situait juste à côté et qui a été détruit à cause de Napoléon !)Le bonheur n'est pas une chose toute faite. Il découle de vos propres actions
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@Artelise Passionnante parenthèse historique . J'aime bien ce genre de découverte
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Histoire de remonter ce topic et pour faire une suite ( véridique ) à mon texte, j'ai envie de vous parler d'un mouvement de révolte paysanne bien connu qui eut lieu sur le Larzac.
Parce qu'il s'est bien terminé, malgré les drames qu'il a connus. Voilà l'un des visages de notre belle France qui a pu être préservé, grâce au courage et à la détermination de quelques hommes. J'y repense en voyant le mouvement zadiste à Notre Dame des Landes et maintenant à Sainte Soline contre les bassines.Presque 400 ans plus tard, en 1970, un descendant de Louis vit sa bergerie menacée par un décret d'expulsion par expropriation puisque qu'il avait été décidé en haut lieu qu'il fallait agrandir le camp militaire du Larzac. Refusant de quitter les lieux, elle fut plastiquée pour l'obliger à partir. Par qui ? On ne le saura jamais !
Il n'était pas le seul à subir ce sort odieux. Alors, avec d'autres paysans, une vingtaine tout au plus, ils décidèrent de construire une nouvelle bergerie en signe de contestation, malgré les nombreux refus de permis de construire.
C'est ainsi qu'en 1973, fut construite illégalement la Blaquière ( en photo ci-dessus ), grâce à l'aide de 3000 personnes venues de tout le pays : objecteurs de conscience, 68ards, maoïstes, compagnons de la communauté de l'Arche.
La lutte dura 10 ans sans jamais faiblir et la victoire leur fut offerte par François Mitterrand qui les soutenait depuis le début.
Fraîchement élu président de la République, il déclara lors de son second conseil des ministres le 3 juin 1981 que le projet d’extension du camp militaire du Larzac était abandonné.
Depuis, le Larzac a pris une valeur symbolique universelle et son mouvement de révolte est devenu une vitrine de la contestation collective contre l’État et aussi le terreau de l’altermondialisme français.
" Cette lutte a permis de repeupler le plateau et de diversifier l’élevage et les cultures. Aujourd’hui, le Larzac est une terre vivante, il y a toujours des brebis, mais on élève aussi des vaches, du cochon bio de plein air, on fait de la bière et du safran. On a doublé la population sur le causse du Larzac, il n’y a plus de ferme abandonnée ", constate avec plaisir Léon Maillé qui fut à l'époque exproprié de sa ferme de 150 brebis laitières.https://extra-muros.info/wp-content/uploads/2015/10/Larzac.pdf
| dernière édition par ayamé Réputation: 14951 | Messages: 11334 -
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@ayamé
beau reportage.
Très beau travail de la 13eme DBLE; Bien d'autres régiments pourraient offrir les mêmes services. -
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Il faisait vraiment chaud en cet après-midi de Juillet, surtout sur ce promontoire où le seul abri était la tour qui y avait été érigée pour guetter d’éventuelles attaques.
Au bout de deux heures, n’importe qui n’aurait pu tenir davantage sous le rayons du soleil. Antoine était donc allé s’asseoir à l’ombre de cette construction de pierres, tout en gardant ses sens en éveil. Mais ce qui devait arriver arriva, Antoine s’endormit. Oh, pas longtemps, juste une petite heure, mais cela avait suffi pour que la chose se produise. En effet, Antoine, soldat de son état, et n’étant plus apte au combat vu son âge, avait pour mission de surveiller la mer et d’avertir la garnison en cas d’arrivée d’un navire suspect.
Nous sommes en 1493, et la région est sujette aux attaques de pirates qui viennent piller les villages. Antoine est inquiet : un navire à voiles a jeté l’ancre en bas de la montagne, et il aperçoit des hommes qui montent par le petit chemin qui mène vers le village. Affolé, il sonne dans son clairon pour avertir du danger, et quelques minutes plus tard, les soldats commencent à monter vers la tour, armes en mains.
Très rapidement, ils sont sur place et Antoine, qui espère ne pas être pris en faute, montre les formes qui montent inexorablement vers le village, dissimulées par le maquis dense à cet endroit. Sans perdre de temps, ils se précipitent vers l’envahisseur, prêts à en découdre pour défendre les gens et les biens. Mais bientôt, les cris font place à des rires. Antoine regarde, et ne comprend pas. C’est vrai que sa vue est devenue un peu trouble avec l’âge, chose qu’il n’a pas avouée de peur d’être réformé et de perdre sa solde.
C’est alors qu’Antoine se rend compte de sa méprise : ce qu’il avait pris pour des pirates n’étaient qu’une vingtaine de chèvres sorties de leur enclos et parties en exploration. Quant au bateau, il ne faisait que passer et avait disparu entre-temps…
Antoine fut réformé et se reconvertit en berger, et encore aujourd’hui on raconte l’histoire des chèvres pirates qui un jour attaquèrent le village qui fut sauvé par le valeureux soldat.
Ce récit est purement fictif mais aurait très bien pu se dérouler dans cet endroit.
Les gens qui ne rient jamais ne sont pas des gens sérieux
| dernière édition par ytica Réputation: 1716 | Messages: 836 -
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@ytica : ce lieu est magnifique et mérite d'être présenté : il s'agit de La Tour de Nonza, tour dite génoise située dans la commune de Nonza, dans le département de la Haute-Corse.
Quant à ton texte, le suspense, the happy end et les " héroïnes " de l'histoire m'ont enchantée . -
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@ytica quel plaisir de te lire ! Tout autant que celui d’imaginer ce maquis corse. C’est vrai qu’elle aurait très bien pu exister cette histoire tant elle semble empreinte de vérité tant tu connais si bien cette île ! Ça se ressent .
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@agathe J'ai honte ! ça va venir ça va venir . Je suis en plein dedans Regarde un peu ! Preuve à l'appui !
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Les Arènes d'ARLES Printemps 73 Av JC
Du pain et des jeux ! Partout dans la ville, le spectacle a été annoncé.par voie d’affiches. Il y a même sur les maisons , des inscriptions peintes avec soin. En bas de l’arêne, un nouveau combat m’attend , peut-être le dernier .
La foule sanguinaire est en délire . Je l’entends déjà huer et s’impatienter pour cet imminent duel ..
Dans quelques minutes, je remettrai mon existence entre les mains d’un public venu là uniquement pour oublier ses tracas ou ceux de cet Empire . Dans quelques minutes , ma vie ne tiendra plus qu’en deux mots « vaincre ou mourir »Mais j’ai signé un contrat et prêté le serment « Gladiatoren » de supporter le feu, les chaînes, les coups, la mort par le fer et de me consacrer de la façon la plus totale à mon maître.
Il m’a promis que si je survis jusqu’à la fin de mon contrat, je quitterai enfin la pauvreté .Mais combien de temps encore me faudra-t-il supporter, moi, le rebelle, épris de liberté et de justice ?
| dernière édition par Kachina Réputation: 23367 | Messages: 16270 -
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Coucou les Plumes !
J'ai cherché un moment un fil conducteur hier, et dieu sait que ma ville n'en manque pas tant chaque pierre, ici, est imprégnée d'histoire . Initialement j'avais pensé au Moulin de notre Cher Alphonse , puis à ce prestigieux aqueduc romain , qui du temps des Romains, alimentait les meuneries alentours . Donc, histoire de rester dans l'Histoire, je vous propose une petite balade.
Tout d'abord, sur les pas de Daudet avec un extrait des lettres de mon Moulin . Ce fameux moulin qui lui a juste servi d'inspiration ; il n'y a d'ailleurs jamais résidé. A chacun de ses passages dans la région, il était hébergé dans la Famille Ambroy, propriétaire du Château de Montauban, devenu aujourd'hui un musée où certaines oeuvres de l'écrivain ont été conservées.
"Je me réserve la pièce du bas, une petite pièce blanchie à la chaux, basse et voûtée comme un réfectoire de couvent. C’est de là que je vous écris, ma porte grande ouverte, au bon soleil. Un joli bois de pins tout étincelant de lumière dégringole devant moi jusqu’au bas de la côte. À l’horizon, les Alpilles découpent leurs crêtes fines… Pas de bruit… À peine, de loin en loin, un son de fifre, un courlis dans les lavandes, un grelot de mules sur la route… Tout ce beau paysage provençal ne vit que par la lumière. Et maintenant, comment voulez-vous que je le regrette, votre Paris bruyant et noir ? Je suis si bien dans mon moulin ! C’est si bien le coin que je cherchais, un petit coin parfumé et chaud, à mille lieues des journaux, des fiacres, du brouillard ! "
Et je termine la visite avec ce fameux aqueduc, situé à quelques kilomètres du Moulin.
| dernière édition par Kachina Réputation: 23367 | Messages: 16270 -
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@Kachina
merci pour ce dépaysement, ce rappel du savoir de notre enfance, et, pour moi, la découverte des moulins romains. -
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Bonsoir la Team !
Tout d'abord , comme l'a si bien dit @agathe, il y a toujours de beaux récits et je vous remercie d'être toujours partants et fidèles . Votre engouement, votre amour de l'écriture, me fait vraiment plaisir . Je tenais à vous le dire .
Bon , ben ! j'ai un peu réfléchi pour cette suite. Que diriez-vous de raconter "une rencontre entre deux personnages" ?
Oui, je sais, le choix est vaste mais vous pouvez partir de n’importe quel personnage, dans n’importe quel lieu, à n’importe quelle époque.Je vous donne quelques pistes si vous coincez
**Dans un supermarché. Une mère au foyer débordée et une star de cinéma masculine
Dans le métro ; une vieille dame et un étudiant.
Dans un ascenseur ou au cinéma : deux inconnus,
Dans un taxi.
etc....
Bref ! @agathe @ayamé @ytica @Artelise @Music @cupide @Hilda-1 à vous de nous concocter un récit. Votre talent et votre imagination feront le reste. Je n'ai aucun doute .
Bises et bonne fin de soirée . A très vite !
| dernière édition par Kachina Réputation: 23367 | Messages: 16270