@kachina Comment j'ai eu peur !
-
Décris-moi un mouton
Rose, dans son orgueil démesuré, se vantait d'être la plus belle et la plus noble des fleurs.
" Je suis si prestigieuse que je suis représentée dans nombre d'oeuvres d'art et je suis même brodée
sur le caparaçon d'un cheval de course élu plus grand champion du monde ".
Fleur d'églantier cependant lui rappela qu'en raison de sa beauté justement, elle finissait alors sa vie dans un vase,
respirant l'air vicié des maisons des hommes, la tige régulièrement raccourcie afin de durer plus longtemps.
" Prison et maltraitance : voilà le genre d'honneurs que l'on t'octroie et tu finis ta vie sans n'avoir jamais revu le soleil,
sans ne plus avoir ressenti les caresses du vent ni le plaisir du mouvement, bercée par son souffle timide ou puissant.
Moi, de l'aube au crépuscule, dans les prés et les champs, les bois ou les haies,
mon esprit peut flâner en admirant des spectacles toujours changeants.
La beauté, ma chère, est un atout à double-tranchant qui n'attire pas l'amour que pour les bonnes raisons ".
Fleur d'églantier, de son vrai nom rosa canina, qui souffrait quelque peu d'être plus modeste que son aristocratique cousine,
en profita pour aussi lui rappeler que, si elle n'était pas aussi jolie, bien qu'elle posséda aussi son propre charme,
elle était par contre bien plus utile grâce à ses fruits, les cynorrhodons, appréciés autant des humains que des animaux.
" Allons mes amies ", intervint dans la discussion la blanche Marguerite, approuvée par le timide Bleuet.
" Il est vain de vouloir comparer nos atouts, car c'est la diversité qui fait la beauté de la Terre.
Nous avons tous notre place ici-bas : c'est ainsi que la Vie peut révéler toute sa magnificence ".
Mais voilà qu'une chèvre passant par là à cet instant les dévora tous en 3 bouchées.
Moralité : que tu sois beau ou laid, le temps n'épargne rien ni personne.
Aime ce que tu es, profite du temps présent et point trop ne t'illusionne.
" On est bien peu de choses et mon amie la rose me l'a dit ce matin ".| dernière édition par ayamé Réputation: 14951 | Messages: 11334 -
Décris-moi un mouton
@ayamé je triple like directement c est trop mignon vraiment. Quelle plume tu es
-
Décris-moi un mouton
@ayamé que voilà un bien juste message subliminal ! Reçu 5/5 Double like pour moi aussi .
-
Décris-moi un mouton
@ayamé Merci pour ce texte au paysage bucolique, pour l'image et pour la leçon.
Je double like. -
Décris-moi un mouton
@kachina j'aimerai tellement que tu nous contes ce texte de Pat
| dernière édition par Delnis Réputation: 11547 | Messages: 10621 -
Décris-moi un mouton
@delnis pourquoi pas si elle est d'accord. C'est vrai qu'il mériterait d'être entendu
-
Décris-moi un mouton
@kachina : suis ok, rien que pour le plaisir d'entendre ta voix que j'adore.
Je me souviens du vocaroo que tu avais fait pour le texte de Lissilma, c'était génial . -
Décris-moi un mouton
vivement le printemps,
vivement ces beaux jours ou j'espère prendre le temps d aller flâner dans ma campagne,
aller voir cette belle jument à la magnifique robe isabelle ,parée de son caparaçon ,virevolter dans son pré, écouter le calme ,écouter le bruit du vent et celui des oiseaux ,
et apprécier l'instant présent ,savourer ces petits moments de bonheur.,l'amour des élements ,l'amour de la nature....paisible,l'amour .....il n 'y a pas d'amour sans peine et pourtant, depuis l'aube des temps,
les gents s'aiment ,cette citation n est pas de moi mais elle est tellement vrai ,que je n'ai pu m'empêcher de la copier ici .
l'amour passion ,l amour amitié, l amour complice, l'amour romantique ,l 'amour platonique et j'en passe ,on peut le disséquer ou faire des assemblages à l'infini de ces composantes .
il est le fil conducteur de nos vies ,une vie pas toujours rose et parsemée d'embuches qui rendent cet amour si doux ,si fort,si réconfortant .....
-
Décris-moi un mouton
@ayamé Beaucoup de poésie ;j'adore! Les filles et garçons vous comblez mon âme en ce jour!
| dernière édition par Lissilma Réputation: 1747 | Messages: 928 -
Décris-moi un mouton
Un petit bonjour bien givré aujourd'hui.
Allongée sur la froide table de pierre Alexia grelottait. Etait ce la frayeur qui la faisait trembler ainsi? Que nenni sa peur s'était envolée à l'instant ou les premières gorgées d'un breuvage amer concocté par le druide avait franchit la barrière de ses lèvres. Un étrange sentiment d'abandon l'avait alors submergé. Elle qui n'était que révolte et rage quelques instants auparavant se trouvait réduite à l'impuissance. La belle était si faible que ces bourreaux lui avait retiré ses entraves. Le moindre gestes lui donnait la nausée, un abime sans fond menaçait de l'engloutir à chaque fois qu'elle tournait un tant soit peu la tête. Une larme perla au bord de ses longs cils blonds, elle allait mourir de cela la jeune fille en avait une conscience aigue. Car si sa vigueur et sa vitalité physique avaient été muselées, son esprit quand à lui possédait toujours cette clarté lumineuse et cette logique imparable qui avaient de tout temps fait son charme et sa force. Bien que cette perspective abjecte la tétanisait, Alexia se demandait si mourir sous les coups de la "Chasse sauvage" n'était pas la fin la plus honorable que la destiné pouvait lui offrir? Elle la douce enfant apparenté au néant et issu des entrailles d'une inconnue qu'aurait elle put espérer de la vie?
Alexia songea qu'elle ne reverrai probablement plus jamais se lever l'aube rosée des petits matins de printemps, plus jamais elle ne flanerai sur la lande couverte de bruyère mauve et de genet d'or. Plus jamais son chant n'accompagnerai les trilles mélodieux des oiseaux des bois. Le temps de l'insouciance était passé! Seul restait maintenant la froideur de la dalle de granit sous son dos, la griffe mordante de la bise sur son corps trop mince, avec mille efforts la petite se redressa et parvint à s'assoir et recherchant un peu de chaleur, elle entoura son torse de ses bras beaucoup trop minces. L'effet de la drogue s'estompait légèrement!
Brusquement un silence sépulcrale s'abattit sur la plaine des pierres levées, Dans l'air, un bruit étrange, comme le déchirement sec d'une étoffe de soie se fit entendre et entre deux gigantesques menhirs érigés sur le haut de la colline, l'air sembla vibrer, se condenser et un tourbillon de ténèbres apparut. Lentement, un destrier paré d'un carapaçon couleur de nuit et brodé d'écailles d'argent en émergea. L'animal fabuleux n'était en rien un équidé ordinaire. Ho non, sa taille gigantesque, la couleur sang de sa robe et surtout l'ardent brasier de ses yeux indiquait la nature démoniaque de la bête. Un hoquet de surprise mourut sur les lèvres de la jeune fille mais cela fut suffisant pour attirer sur elle l'intérêt du cavalier qui montait l'étrange animal. Il? Elle? La chose? Etait une armure brillante sous la lune blafarde, une cotte d'écailles sans humanité aucune. D'ailleurs la seule chose qui paressait vivante était l'étrange lueur bleue qui pulsait à la hauteur des yeux dans les fentes du casque au facies de dragon. Alors que d'autres cavalier sortaient du passage entre les mondes , un étrange malaise emplit le coeur de la jeune fille, lune sueur acre coula le longs de ses tempes et sa respiration s'accéléra. Elle devait fuire.... vite et loin de cette abomination. Elle le devait absolument, comme un ordre, elle ressentait cette impérieuse injonction mais comment faire? Elle était si faible! C'est alors qu'une main se posa sur sa cuisse, près d'elle, dissimulé par un buisson de genets se tenait Fulbéric.(A suivre si vous le voulez bien!)