@kachina : ah merci gente dame, on va pouvoir lancer les " hostilités " .
Eh bien, je commence, voici mes armes.
Pour vous tous, mais surtout pour toi, @Delnis, qui veut autant que moi de la joie .
Un jour, naquit au poulailler de Monsieur Seguin un poussin noir dans une couvée de poussins jaunes.
Horreur, malheur, damnation ! Son éveil à la vie commençait mal car de suite, il devint la risée de tous.
Cette pauvre petite créature, auquel ses parents avaient donné Caliméro comme prénom, comprit dès son plus jeune âge
qu'il n'y a visiblement pas de justice en ce bas-monde : une réalité cruelle et même parfois immonde !
A chaque récréation pour aller jouer dans le parc qui leur était dédié, il subissait moult railleries
de la part de tous les hôtes de la basse-cour.
Conscient de sa fragilité, il partait alors bouder dans un coin en se plaignant: " c'est vraiment trop inzuste ! ".
Personne ne lui accordait ne serait-ce qu'un peu d'attention, personne ne se donnait la peine de lui offrir
une once de consolation.
Bien décidé toutefois à ne pas se laisser abattre par ces mauvais coups du sort, il affichait d'une manière ostentatoire,
avec sa mine renfrognée, un air malgré tout déterminé qui présageait de sa volonté de montrer
qu'il saurait attendre son heure.
Et ce jour arriva où il devint le coq le plus impressionnant de la basse-cour.
A sa vue, les poulettes tombaient en pâmoison.
Même les canards, au lieu de leurs habituels cancanages, restaient coi tant ils étaient admiratifs devant sa fière allure.
Même les rapaces, qui pourtant n'ont peur de rien, n'osaient s'approcher de l'endroit tant ils se méfiaient :
sa couleur noir charbon, à leurs yeux, ne pouvait rien présager de bon.
C'est ainsi qu'il devint le maître des lieux, permettant à tous de vivre heureux, grâce à la paix qu'il savait faire régner.
Moralité de l'histoire : il ne faut jamais se fier aux apparences, elles cachent parfois des autres leur vaillance.
" A coeur vaillant rien d'impossible ", dixit un illustre personnage français du Moyen Age : Jacques Cœur.
Manau - Le Chant Du Coq -
" J'ai chanté au-dessus des badauds, j'ai rêvé la tête dans un seau ".