Il y a tellement d'anecdotes, mais si je devais raconter la pire, ça regroupe tous les stéréotypes du genre.
Il y a de ça 3 ans, un de mes voisins a frappé à la porte vers 3h, croyant qu'il avait besoin d'aide et lui m'ayant vu grâce à ma superbe porte vitrée, je lui ouvre. J'étais vraiment pas au top, cheveux en bataille ++, sweat à capuche déchirée et jean, en plus de mon air de sommanambule myope n'ayant même pas pris mes lunettes (pour dire que je ne pensais pas en avoir pour longtemps.
Je le connaissais sans trop, il avait eu besoin de réparer un tuyau passant sur mon balcon et des bonjour en le croisant dans les escaliers de l'immeuble.
J'ai vite vu qu'il était bourré, mais mis à part mon regret d'avoir ouvert vu qu'il n'y avait pas d'urgence apparente, rien de grave.
Jusqu'à ce qu'il devienne bien trop entreprenant et tactile.
Je tente de le repousser gentiment au vu de son état alcoolisé et qu'il n'avait aucun mal a me maintenir par les épaules.
Après peut être 2h, il est enfin repartie, lui tranquille et moi avec des séquelles présentes encore aujourd'hui.
La plupart des personnes à qui j'en ai parlé m'ont chargé moi, d'avoir peut être cherché la chose, de ne pas m'être assez défendue, d'avoir ouvert la porte etc...
A être chargé comme ça, je n'ai pas porté plainte.
Un an après, je me réveille, il est 22 ou 23h, et je l'entend de nouveau, siffler dehors. On est en été et j'ai l'habitude laisser mes volets de porte entre-ouvertes. J'ai vu sa main se glisser entre les volets pour les ouvrir, et commencer à frapper doucement à la porte.
Puis à traficoter la poignée. J'étais en panique dans mon lit, à ne plus oser bouger, ni regarder.
Le lendemain, j'ai vu qu'il avait tenté de forcer ma serrure. J'ai dû aller porter plainte pour l'assurance, mais là encore, tous le monde m'a chargé, même à la gendarmerie on m'a accusé d'avoir cherché et de ne pas assumer. Ils n'ont même pas pris son nom parce que je n'avais pas vu distinctement la personne (je rappel qu'il faisait nuit...).
Je suis ressortie de là en me disant que c'étais juste un papier pour l'assurance, mais en aucun cas une véritable plainte. J'avais peur, je croisai encore ce voisin, je le savais au-dessus de moi et personne pour me protéger ou même me croire vraiment.
Je me suis retrouvée seule, à gérer seule les choses et avec une personne autour de moi qui revenait constamment remettre en doute cette histoire et m'accuser de l'avoir chercher.
Maintenant quand j'entends des gens dire que les filles qui se font violer le cherche, je monte au créneau, pas que ça ne me faisait pas rager avant, mais là c'est une justice pour moi aussi qu'il faut.
Et également, ce n'est pas parce qu'on s'habille bien, que l'on veut se faire sauter, aucunement, ou que l'on mérite de se faire traiter de pute dans la rue par des inconnus.