L’apogonidé est un poisson qui peuple les océans Indien, Pacifique et Atlantique. Sa capacité peu commune à cracher des jets de lumière semblables à des boules de feu lui a valu les surnoms de « poisson cracheur de feu » ou « cracheur de lumière ». En réalité, bien que les images laissent penser que l’apogonidé est responsable de ce phénomène, il n’en est rien. Le mérite revient à un crustacé beaucoup plus petit du nom d’ostracode.
L’apogonidé, un cracheur de feu des plus gourmands
L’apogonidé est un prédateur des profondeurs. Vivant principalement dans un monde sans lumière, il a su se faire suffisamment discret pour passer inaperçu aux yeux de ses proies, le plancton. Mais le cracheur de feu n’échappe pas à la dure loi de la chaîne alimentaire, il possède lui aussi des prédateurs. Ne pas être vu, dans son univers, est donc une question de vie ou de mort. L’ostracode l’a très bien compris et a mis au point un système de défense des plus ingénieux.
Lorsque l’apogonidé se met en tête de manger un ostracode, il s’approche du petit crustacé et le gobe. Sentant que sa dernière heure a sonné, l’ostracode active son système de défense. Il sécrète des substances chimiques bioluminescentes à l’intérieur de la bouche de son prédateur. En plus de la sensation désagréable que cela produit pour l’apogonidé, le mélange des substances génère de la lumière. Le poisson cracheur de feu n’a donc pas d’autre choix que d’expulser cette proie trop voyante sous peine de se faire repérer par un poisson plus gros et d’être à son tour mis au menu. En crachant l’ostracode, l’apogonidé expulse également une boule de lumière. Tous deux s’éloignent au plus vite du point lumineux sans demander leur reste. Les éléments chimiques se dissolvent rapidement dans l’eau de mer et la lumière disparaît, donnant l’impression d’une flamme qui s’éteint.
Je est un autre. J'assiste à l'éclosion de ma pensée : je la regarde, je l'écoute.