@Egon Tout dépend de ta définition de la nature (pas le Larousse please ) L'humanisme Cartésien nous donne "comme maître et possesseur de la nature"... et ça a donné... l'anthropocène avec le changement climatique !
Nous sommes de la nature ! Un animal ! politique, mais un animal. Notre Ego parfois a du mal à l'admettre mais ça n'y change rien.
donc en 1 les gènes
en 2 la pression familiale
en 3 la pression sociale
en 4 les allocations familiales
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Pourquoi vouloir des enfants ?
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Pourquoi vouloir des enfants ?
@leo a dit dans Pourquoi vouloir des n'enfants ? :
@Egon Tout dépend de ta définition de la nature (pas le Larousse please ) L'humanisme Cartésien nous donne "comme maître et possesseur de la nature"... et ça a donné... l'anthropocène avec le changement climatique !
Nous sommes de la nature ! Un animal ! politique, mais un animal. Notre Ego parfois a du mal à l'admettre mais ça n'y change rien.
donc en 1 les gènes
en 2 la pression familiale
en 3 la pression sociale
en 4 les allocations familialesPar pression sociale, tu entends la pression culturelle donc socio-culturelle ?
Une personne ne souhaitant pas d'enfants dépasse alors les points 1, 2, 3, 4 que tu mentionnes ? Des Achille en puissance ?
Je pense, malgré tout, qu'il existe bien des 5, 6, 7 qui soient transculturels, et plus personnels arborant des symboliques différentes selon les tracés possibles. Ce qui n'enlève pas le caractère égotique.Of course, of course... But... MAYBE...
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Pourquoi vouloir des enfants ?
@Myra-flore Mais quand ils n'ont pas la capacité de le faire, on fait comment? Je ne parle pas de se substituer à eux mais de savoir détecter si il y a un dysfonctionnement qui peut s'avérer préjudiciable pour l'enfant.
Après on peut tout aussi bien imaginer le contraire. Un potentiel inexploité de l'enfant afin de le guider vers un élitisme nécessaire pour la nation.
C'est pas l'éducation nationale qui en est capable aujourd'hui. Un enfant d'un milieu modeste a infiniment moins de chance d’accéder à des études poussées et d'autres encore sont complètement décrochés. -
Pourquoi vouloir des enfants ?
Ah... la numérotation n'était pas restrictive de sa suite !
Mais oui, socio-culturelle, car effectivement les sociétés actuelles étant le plus souvent des nations, multiculturelles, les types de pressions sont plus variés. Ceci dit, sur ce sujet, la pression de reproduction sociale du groupe considéré est assez similaire d'un groupe à l'autre.
Sur l'egotisme... peux-tu préciser ?
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Pourquoi vouloir des enfants ?
@leo Ce que j'essaie de comprendre, finalement. Où se trouve, la forme de pression philosophique que l'on s'administre ? Est-ce que vouloir une expansion de soi signifie donc vouloir perpétuer des gènes ? Est-ce qu'une femme qui désire avoir un enfant pour compenser un vide existentiel, se concentrer sur un point... Est à épingler sous la bannière pression socio-culturelle (pas forcément inversée, car nous sentons bien le glissement qui s'opère). Que s'est-il alors passé pour que la norme semble vaciller désormais ? (En ôtant tout le caractère religieux). Comment cette pression socio-culturelle dévie-t-elle sans la pression philosophique ?
Désolée. Je manque de clarté. Je suis fatiguée ces temps-ci.Of course, of course... But... MAYBE...
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Pourquoi vouloir des enfants ?
Humm, doit-on qualifier de philosophique la pression à l'expansion de soi-même ? N'est-ce pas plutôt en ce cas l'expression plus simple d'un trouble psychique ? Ensuite, distingues-tu entre expansion et extension ?
Ne t'inquiète pas pour ta clarté. Je ne passe pas mon temps comme d'autres à faire mine de ne pas comprendre La clarté d'un propos est aussi dans l'attention que met le lecteur. Et puis tout le plaisir d'un débat est de poser des questions pour approfondir les points de convergence et de divergence.
Fatiguée ? pas par le covid au moins ?Si je comprends bien, tu interroges le changement philosophique qui sous-tend le passage du natalisme des siècles précédents au dénatalisme actuel dans les pays 'riches' ?
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Pourquoi vouloir des enfants ?
@leo a dit dans Pourquoi vouloir des n'enfants ? :
Humm, doit-on qualifier de philosophique la pression à l'expansion de soi-même ? N'est-ce pas plutôt en ce cas l'expression plus simple d'un trouble psychique ? Ensuite, distingues-tu entre expansion et extension ?
Un trouble psychique par rapport à une norme biologique ? Sourire. Je parle plutôt d'extension, effectivement. Que dire des femmes qui pensent que l'enfant rend le paysage plus heureux ? De l'importance de l'enfant dans une société où le monde se flétrit. Une nouvelle chance de tout renverser, de rire, et de danser ?
Si je comprends bien, tu interroges le changement philosophique qui sous-tend le passage du natalisme des siècles précédents au dénatalisme actuel dans les pays 'riches' ?
Exactement cela. Et... La poule ou l'oeuf ? La pression socio-culturelle semble dévier bien rapidement du fait de l'émergence d'une philosophie qui dépasse de loin l'animal, non ? Par son acception-même, puis son rejet ?
Of course, of course... But... MAYBE...
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Pourquoi vouloir des enfants ?
@Barbouille Chaque famille, quelle qu'elle soit devrait bénéficier d'une assistance obligatoire encadrée par les valeurs de la république.
A cela s’ajouterait une éducation aux petits oignons.
Les parents ,tu les vois où?
Si vouloir des enfants,c'est pour exiger la crèche,la garderie,la scolarité ,la cantine ,bio mais gratuite,et l'éducation,et la prime de rentrée!
Je suppose que le portable ,et l'ordi,c'est pour bientôt? -
Pourquoi vouloir des enfants ?
@Myra-flore ah je crois comprendre, moi j'ai séparé les 2 dans ma tête étant donné que je suis de ton avis et qu'a aucun moment il n'était mention de l'enseignement.
Après je suis pour l'enseignement à la maison, je trouve que l'enseignement actuel ne correspond pas aux besoins actuels
"Ils ont beau se cacher. L'amour le plus discret - Laisse par quelque marque échapper son secret."
Jean racine -
Pourquoi vouloir des enfants ?
@Iara7 il y a forcement des garçons très bienveillants sur cette planète , tu vois , j'analyse beaucoup de choses , même si on ne peut connaitre quelqu'un à 100% , je pense avoir croisé des garçons , très bienveillants dans leur quotidien , bon c'etait jamais trop dans un cadre privé mais ca doit exister des humanoiides bienveillants . Peut être devrais tu changer ta doctrine et ne pas faire confiance jusqu'à preuve de contraire , tu sais comme une sorte de protocole avec des cases à valider au file de temps
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Pourquoi vouloir des enfants ?
@Barbouille Tu sais,j'ai ds mes proches des tout jeunes couples,avec un petiot ,qui se sont séparés,juste pq ils jugeaient l'histoire terminée...
Je te dis pas ce que vivent les petits,levés tôt,baladés d'une gardienne à la crèche,repris en début de soirée ,par l'un des parents claqué,énervé,mais qui doit assumer!
Et j'habite près de deux écoles,je vois chaque jour les petits qui partent à la cantine,à l'âge ou on ne sait pas couper sa viande!
Et finalement,ça me rappelle ces bouquins de SF,ou les enfants sont élevés à part....
Et c'est sans doute ce qui m'a fait répondre à "l'assistance aux petits oignons"!
Pardon si c'est une vision pas joyeuse pour ces petits! -
Pourquoi vouloir des enfants ?
A mon sens, nous sommes face à la tension assez ancienne qui oppose individu et société, cependant en une déclinaison importante de petites variations.
L'humanisme des 16e / 17e a porté à un degré nouveau l'individualisme né du christianisme. Cet humanisme est d'ailleurs très lié au renouvellement de l'épure chrétienne, du salut personnel par une relation individuelle à dieu ET soutenu par la réussite matérielle terrestre.
Cet individualisme va progresser et nourrir les lumières et les révolutions bourgeoises. Le libéralisme philosophique est au fondement de l'histoire des deux derniers siècles occidentaux, de la réussite matérielle de cet occident, et de sa transition démographique (baisse de la mortalité puis baisse de la natalité). Cette seconde baisse commence d'ailleurs dès la fin du 18e siècle (P. Aries, 1960 - sans retenir nécessairement les raisons précises qu'il évoque), dans les milieux nobles et bourgeois sous l'effet d'une attention à l'enfant peut-être pas si nouvelle dans son intensité mais au moins dans une certain retrait, léger encore, de la pression familiale à la continuité de la lignée. Également à l’essor du romantisme amoureux qui peut se conclure par un enfant mais valorise surtout le couple, contre la famille traditionnelle toute puissante, patriarcale (le patriarcat a toujours été d'ailleurs une domination des familles plus que des hommes).
Le 19e et le 20e ne sont, de ce point de vue, que la lente démocratisation de ces comportements. Les techniques aidant, et la réorganisation du travail, des répartitions de genre, questionnant les traditions, celles-ci se voient ébranlées, vidées de leurs sens, dépassées. La gemeinschaft, la société traditionnelle, le groupe soudé, grégaire, fait place à la gesellschaft, la société d'individus autonomes qui s'associent librement selon l'observation de Tonnies, ou société mécanique vers société organique pour le dire comme Durkheim. L'individualisme ne fait que progresser, toujours plus loin, plus désireux de liberté. Les femmes sont au cœur de cette évolution. Elles ont beaucoup à y gagner, mais longtemps le féminisme suit les mouvements ouvriers, l'accompagne, le voisine, l'alimente. Le socialisme veut d'ailleurs souvent subordonner le progrès des unes au progrès de tous et toutes, et à raison parfois. Au final la liberté avance toujours plus loin mais surtout du fait des évolutions techniques qui libèrent, effectivement.
Le principe d'émancipation qu'implique cette soif de liberté individuelle se propage dans les années 50 70 à tout, nations, peuples, femmes.
Y-a-t-il un point de bascule ? L'individualisme devient obsessionnel : drogue, mœurs, le passage de rien à tout, ou presque. Philosophiquement l'existentialisme, l'individualisme donc triomphe, tout en étant fasciné par des émancipations totalitaires, désirs d'en découdre pour l'imposer cette liberté ! à ces classes dominantes occidentales qui perdurent, ou "tout a changé pour que rien ne change".
C'est ce désenchantement du monde, plus encore que celui de Weber et Gauchet par la perte du religieux, qui plonge la natalité occidentale dans une spirale dénataliste. La liberté n'a pas donné ce qu'elle avait promis. Elle produit ce vide existentiel dont tu parles. Oh pas pour tout le monde heureusement !
Certain-e-s veulent aller toujours plus loin, probablement en se disant que nous ne sommes simplement que dans un creux et qu'il ne faut pas s'arrêter, GPA, Abolition du genre, transhumanisme... (loin d'être tous d'accord, voire même en conflit). D'autres veulent une alternative décroissante. On est allé trop loin au contraire, du moins dans certain registre, et il faut calmer le jeu. D'ailleurs la planète l'impose.Mais.... il reste tout de même plus de la moitié de l'humanité qui n'a pas vraiment suivi tout ce chemin ! Ou du moins de loin, ou pas vraiment. Et pas beaucoup plus que sous influence, sans une dynamique interne autonome. Des sociétés qui ont muté certes technologiquement, et donc sur certains comportements, y compris culturels, mais partiellement. Le religieux n'y a pas disparu et à moins encore été vidé de son sens.Et cela favorise un retour du religieux dans les pays désenchantés qui accueillent beaucoup de migrants de ces cultures.
Le désir d'enfant en nombre existe toujours, même si l'Afrique et le moyen-orient ont entamé, mais lentement leur transition démographique.
Le désir normé d'un à trois enfants, reste encore installé.
Le désir de non-enfant commence à faire tâche d'huile, égoïsme
pour les un-e-s, liberté et refus de l'égoïsme justement pour d'autres...| dernière édition par leo Réputation: 155 | Messages: 456 -
Pourquoi vouloir des enfants ?
@leo à tes souhaits ton avis perso et donc basé sur tes lectures ?
"Ils ont beau se cacher. L'amour le plus discret - Laisse par quelque marque échapper son secret."
Jean racine| dernière édition par Barbouille Réputation: 3955 | Messages: 2861 -
Pourquoi vouloir des enfants ?
@Barbouille C'est une réponse à Astyanax (j'avais oublié de le noter au début). Disons que nous avons une discussion informée, autant que faire se peut.
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Pourquoi vouloir des enfants ?
@leo a dit dans Pourquoi vouloir des n'enfants ? :
Le désir d'enfant en nombre existe toujours
Oui je connais des familles de 6 et 7 enfants et ils sont très bien éduqués et les parents travaillent et non ce n'est pas une histoire de religion mais d'aimer les enfants et surtout ce n'est pas lié à un continent.
@leo a dit dans Pourquoi vouloir des n'enfants ? :
Le désir normé d'un à trois enfants, reste encore installé.
J'ai du mal avec la notion de "désir normé". Le désir est propre à chacun et se construit selon ses propres expériences et sa vie.
Par exemple en Chine lors de la politique de l'enfant unique, la norme était de 1 mais le désir était de plus puisque de nombreuses familles, souvent riches ou vivant dans des zones recluses, outrepassaient allègrement cette norme.
Si on parle de l'Afrique par exemple, avoir des enfants en nombre résultent plus souvent d'une absence de contraception et d'une méconnaissance sur le sujet que d'un réel désir. De plus, les enfants sont une ressources comme ça l'était chez nous avant la transition malthusienne.@leo a dit dans Pourquoi vouloir des n'enfants ? :
Le désir de non-enfant commence à faire tâche d'huile, égoïsme
Hum non. C'est l'inverse. Le désir de ne pas faire d'enfant commence à s'exprimer plus facilement.
Ma meilleure amie est dans ce cas. Elle ne le crie pas sur toi mais assume quand on lui demande pourquoi après 17 ans avec son mari ils n'en ont pas. Et je trouve que les hommes et femmes s'exprimant sur le sujet sont de plus en plus écouté.De mon côté, je pense que chacun fait ce qu'il veut du moment que l'autre moitié du couple est en accord et qu'ils sont donc en accord alors ca roule.
| dernière édition par Kallindra Réputation: 12866 | Messages: 10266 -
Pourquoi vouloir des enfants ?
@leo, merci de ta réponse.
Il demeure que j'ai du mal à situer la force de la pression philosophique internelle, personnelle, mais qui ne serait pas un simple produit de la logique socio-culturelle.
Pour l'humanisme, je te suis. J'étais spécialisée dans la lexicographie puis seiziémiste. Je n'ai rien à contredire ou nuancer. La douce dominance des langues vernaculaires soutient son pesant d'or. Du reste, je n'ai pas grand chose à ajouter. Sourire. Il y a toujours, pourtant, cette incompréhension chez moi. Cet individualisme florissant, le cases-tu dans ton 3 : "Pression sociale" ?
Je tente de le formuler autrement. Cet individualisme n'est-il que le résultat "socialisé" d'un processus culturel ? L'individualisme suit-il une courbe proportionnelle au relâchement des limitations ?
Enfin... Ne peut-on pas, finalement penser, que certains couples ou désirs puissent se détacher quasiment totalement de la société et suivre une ligne morale propre ?@leo a dit dans Pourquoi vouloir des n'enfants ? :
Cet individualisme va progresser et nourrir les lumières et les révolutions bourgeoises. Le libéralisme philosophique est au fondement de l'histoire des deux derniers siècles occidentaux, de la réussite matérielle de cet occident, et de sa transition démographique (baisse de la mortalité puis baisse de la natalité). Cette seconde baisse commence d'ailleurs dès la fin du 18e siècle (P. Aries, 1960 - sans retenir nécessairement les raisons précises qu'il évoque), dans les milieux nobles et bourgeois sous l'effet d'une attention à l'enfant peut-être pas si nouvelle dans son intensité mais au moins dans une certain retrait, léger encore, de la pression familiale à la continuité de la lignée. Également à l’essor du romantisme amoureux qui peut se conclure par un enfant mais valorise surtout le couple, contre la famille traditionnelle toute puissante, patriarcale (le patriarcat a toujours été d'ailleurs une domination des familles plus que des hommes).
Effectivement, j'avais lu, qu'à la fin de l'Ancien Régime, la natalité baissait progressivement suite à la hausse de l'âge moyen du mariage, puis avec l'avènement de la contraception !
Of course, of course... But... MAYBE...
| dernière édition par Astyanax Réputation: 2192 | Messages: 880 -
Pourquoi vouloir des enfants ?
@Kallindra a dit dans Pourquoi vouloir des n'enfants ? :
Oui je connais des familles de 6 et 7 enfants et ils sont très bien éduqués et les parents travaillent et non ce n'est pas une histoire de religion mais d'aimer les enfants et surtout ce n'est pas lié à un continent.
Oui, certes. Il existe aussi des familles nombreuses où les enfants sont mal éduquées... Quel rapport ? Je n'ai pas fait de lien strict entre religion et famille nombreuse. Même si il y a une corrélation certaine, y compris pour des familles catholiques européennes (et j'en connais).
De même, je te renvoie à cet excellent outil de statistique des populations.
Tu y constateras les tendances démographiques de tous les pays que tu voudras. En particulier en terme de taux fécondité, même si la descendance finale est en évolution possiblement plus rapide pour les jeunes générations.J'ai du mal avec la notion de "désir normé". Le désir est propre à chacun et se construit selon ses propres expériences et sa vie.
Par exemple en Chine lors de la politique de l'enfant unique, la norme était de 1 mais le désir était de plus puisque de nombreuses familles, souvent riches ou vivant dans des zones recluses, outrepassaient allègrement cette norme.
Si on parle de l'Afrique par exemple, avoir des enfants en nombre résultent plus souvent d'une absence de contraception et d'une méconnaissance sur le sujet que d'un réel désir. De plus, les enfants sont une ressources comme ça l'était chez nous avant la transition malthusienne.Ah, ça c'est toujours mon problème...
...que la vision libérale (je veux dire par là l'idéologie dominante de liberté existentielle sacrée), survalorisant le choix individuel, individualiste...
Si le désir était propre réellement à chacun alors les politiques familiales, natalistes ou dé-natalistes auraient bien moins d'impact (même dans la Chine maoïste). L'idéologie, l'imitation, la distinction etc. joue des rôles autant si ce n'est plus important 'parfois' que les gênes eux-mêmes... Les désirs (et on le voit bien dans l'ordre de la consommation de biens d'équipement) sont façonnés socialement et culturellement, sur la base de donnés biologiques le plus souvent.C'est la différence entre les cas particuliers et la loi des grands nombres qui permet les calculs de probabilités et donne leur valeur aux statistiques !
Le désir de non-enfant commence à faire tâche d'huile, égoïsme
Hum non. C'est l'inverse. Le désir de ne pas faire d'enfant commence à s'exprimer plus facilement.
Ma meilleure amie est dans ce cas. Elle ne le crie pas sur toi mais assume quand on lui demande pourquoi après 17 ans avec son mari ils n'en ont pas. Et je trouve que les hommes et femmes s'exprimant sur le sujet sont de plus en plus écouté.De mon côté, je pense que chacun fait ce qu'il veut du moment que l'autre moitié du couple est en accord et qu'ils sont donc en accord alors ca roule.
Alors... Nous disons la même chose Kallindra !!! donc ce n'est pas l'inverse au contraire, c'est l'inverse de l'inverse
Car je disais Le désir de non-enfant commence à faire tâche d'huile, égoïsme
pour les un-e-s, liberté et refus de l'égoïsme justement pour d'autres...D'ailleurs ton amie ne le crie pas sur tous les toits et j'approuve tout à fait cette démarche, mais d'autres, telle Mona Chollet dans son récent ouvrage (très bien vendu) Sorcières, le crie haut et fort, s'en fait une armure mais aussi une arme à pourfendre, non seulement celles et ceux qui semblent l'ennuyer avec les pressions à la grossesse (je suis d'accord), mais aussi celles qui enfantent et sont, de son point de vue, 'en gros' soumises de ce fait au patriarcat, etc. et là, on bascule dans un excès assez dommageable.
| dernière édition par leo Réputation: 155 | Messages: 456 -
Pourquoi vouloir des enfants ?
@Astyanax a dit dans Pourquoi vouloir des n'enfants ? :
@leo, merci de ta réponse.
, il est mort en
Et c'est un plaisir de te lireIl demeure que j'ai du mal à situer la force de la pression philosophique internelle, personnelle, mais qui ne serait pas un simple produit de la logique socio-culturelle.
Hummm, difficile ! On en revient, à mon sens du moins, à l'innée et l'acquis. En substance
Sociologiquement, l'individu fait-il des choix réellement rationnels et personnels ou est-il programmé par des structures ou une histoire des systèmes sociaux-culturels ?
Philosophiquement, l'existence précèdent-elle l'essence ? L'individu existe-t-il, en soi, avant que d'avoir une finalité ? Oui si dieu est mort comme pour trop de philosophes depuis son exécuteur testamentaire. Mais Nietzsche n'a pas eu la possibilité de lire les formes élémentaires de la vie religieuse de Durkheim, et d'y trouver la non mort de dieu...
Car Durkheim explique
...on peut être assuré par avance que les pratiques du culte, quelles qu'elles puissent être, sont autre chose que des mouvements sans portée et des gestes sans efficacité. Par cela seul qu'elles ont pour fonction apparente de resserrer les liens qui attachent le fidèle à son dieu, du même coup elles resserrent réellement les liens qui unissent l'individu à la société dont il est membre, puisque le dieu n'est que l'expression figurée de la société.Reprenant Spinoza en le dépassant, il nous indique ainsi que Dieu n'est pas la Nature naturante mais la société constituante...
Or si dieu existe, en tant qu'il est la société, nous en revenons à une essence qui précède l'existence... L'être n'est en tant qu'être qu'à la condition d'être défini par des liens, construit par un sens et une valeur de sa présence au monde parce que ce monde est préalablement pensé, organisé, socialisé (et culturalisé).
Ce retour ontologique réduit l'innée de l'individu possesseur de qualités toujours singulières et pose, toujours à mon sens, une métaphysique de l'acquis avant tout. Mais il implique surtout que l'individualisme existentiel est une production culturelle parmi tant d'autre (oui, tout ça pour ça !). Et donc que l'individualisme est bien une pression 'sociale' dont l'historicité culturelle est assez marquée.
Au-delà cependant, l'individualisme procède donc d'une dynamique, qui pourrait être hégélienne, ou positiviste. Car si l'histoire n'est pas linéairement tranquille, il n'est pas possible de lui dénier une trajectoire, et justement démographique...
L'individualisme s'il est donc dépassable, a vocation à créer, potentiellement, les conditions de survie de l'espèce en réduisant sa démesure. Du moins est-ce une possibilité...
Qu'en penses-tu ?
Je pourrais me recentrer ensuite sur limitations (droits et devoirs).
| dernière édition par leo Réputation: 155 | Messages: 456 -
Pourquoi vouloir des enfants ?
@leo a dit dans Pourquoi vouloir des n'enfants ? :
Ce retour ontologique réduit l'innée de l'individu possesseur de qualités toujours singulières et pose, toujours à mon sens, une métaphysique de l'acquis avant tout. Mais il implique surtout que l'individualisme existentiel est une production culturelle parmi tant d'autre (oui, tout ça pour ça !). Et donc que l'individualisme est bien une pression 'sociale' dont l'historicité culturelle est assez marquée.
Justement. Je ne suis pas encore fixée. Je passe par toutes les positions. Honnêtement, je préfère souvent fermer les yeux sur cette possibilité d'individualisme formaté... Mon côté spirituel ne le supporte pas ; je suis une ancienne croyante forcenée.
La certitude, face à ces notions, me semble dangereuse. Je tiens à croire que mon degré d'indépendance ne souffre pas d'une part d'inné, et d'une construction plus grande, plus imposante que moi. En la cernant, cependant, je pense y échapper.
Jeune, (oui, je reviens à mon axe personnel, à mon parcours), j'ai tenté de m'abstraire de la pression généralisée en faisant des études d'anthropologie. Prendre en compte un ensemble culturel (sans parler de structuralisme) me permettait de prendre de la hauteur, et je pensais acquise ma liberté.Je n'ai pas grand chose à apporter à ce débat.
Si je devais répondre de manière intuitive à la question : "Pourquoi vouloir des enfants ?", aujourd'hui, je répondrais...
Par égoïsme. Par survie. Par la volonté de vivre au jour le jour, et d'oublier le futur, de rayer le passé.
Et je dirais... Eh bien... On fait bien ce que l'on veut, dans cet espace où toutes les pressions se croisent... Impossible de juger qui que ce soit... Vivez. C'est tout.Of course, of course... But... MAYBE...
| dernière édition par Astyanax Réputation: 2192 | Messages: 880 -
Pourquoi vouloir des enfants ?
@Astyanax
A mon sens, , mais je souligne bien à mon sens (sur les conseils de Wantwish) Une absence de jugement est un jugement, par défaut, mais un jugement nihiliste et sociétal. En gros, tant que rien ne contrevient à la loi et l'ordre, que chacun fasse ce qui lui plaît, peu importe. Rien n'a plus alors de sens a = b = x = w... Tout se valant, rien ne vaut rien, sauf peut-être à l'instant présent, totalement présent.... Mais à quoi ? A l'année ? A la semaine ? A l'heure ? A la seconde ?C'est cela l'individualisme le plus extrême, car il ne voit le monde qu'à une temporalité si réduite que toutes les conséquences seraient supportables, ou plus exactement, "sans" conséquences. C'est une abstraction qui relève de la chimère platonicienne occidentale qui, malheureusement, s'est diffusée à toute la planète, par le biais de l'essenisme, du christianisme... (Je pourrais remonter un peu la généalogie mais je préfère rester sur Platon qui est le vecteur principal de l'idéelisation du monde, ce qui pourrait sembler, pour cet athlète, culturiste, très adepte des plaisirs du corps, un paradoxe... mais qui ne l'est pas, au contraire nous l'allons voir).
Car oui ! Cette idéelisation implique une subordination du corps ... Des autres, de leur temporalité, de leur matérialité, au corps dominant ; au corps de celui ou celle qui va utiliser les autres pour ses propres plaisirs (exploitation de la force de travail, de la voix, du sexe, de la présence, de la force, etc.).
Donc oui, lorsque tu dis par égoïsme, c'est très précis.
Mais le corps, la matérialité n'a pas la temporalité de la volonté, d'un soit disant "esprit"
LE monde matériel est limité, fini. Ses ressources peuvent s'éteindre, le corps peut vieillir, mourir, ne plus plaire
L'individualisme est un jeu de jeunes divinités appeler à payer cher leur haine des autres, leurs profits, leurs manipulations, la satisfaction de leur Ego, tout cela accompagné d'une justification permanente à laquelle il se livre avec méthode et cynisme (sans avoir l'air évidemment d'y toucher pour garder une estime de soi) pour pouvoir ignorer le fait que l'épée de Damoclès ne vient sur eux un jour que parce qu'ils ou elles l'ont prise en main, mais au-dessus de la tête des autres, durant quelque temps.
Tout manque d'attention aux autres est un jugement. Toute non implication est un jugement. Je vous invite à revoir "12 hommes en colère". Et oui, tu as raison Astyanax, le religieux est là très exactement pour la quasi totalité de cet homo sapiens, aux aspirations et illusions de lui et de son être si grandes et à sa force si inexistante. Se mettre sur les épaules d'un "père" ou dans les bras d'une "mère" pour n'avoir jamais la force d'affronter le réel dans sa vérité.
La physique et la biologie ne disent rien de l'inexistence de dieu. Seule l'anthropologie et l'archéologie nous disent, précisément, les inventions, les récits (on parle maintenant de "storytelling"), la fabrication, le bidouillage, assez maladroit voire comique, de ces "personnages conceptuels" (dieux, dieu, esprits, anges, ancêtres, fées, père noël, etc.) du fils de l'Homme : homo sapiens.
Ce n'est donc pas,,,,,, là encore AMHA (A Mon Humble Avis),,,,,, l'individualisme qui pose problème au croyant, même ancien, mais plutôt la contrainte que représente le vieillissement du corps, le changement climatique, la perte de sens consummériste, c'est à dire la douleur d'avoir à accepter la vraie matérialité du monde. J'aime, dans Le nom de la Rose la remarque sage de Guillaume à Atzo lorsque celui-ci, tout au début, se tortille par envie de pipi : "- pour apprendre à dominer la nature, il faut d'abord apprendre à lui obéir". Et tout dans le livre parle de ce rapport et de sa complexité dans ce monde bancal du religieux.
Sur un tel sujet il faudrait se voir, lire les expressions du visage, entendre la voix, ses intonations. Sinon il y a trop à dire...
| dernière édition par leo Réputation: 155 | Messages: 456