@artäe a dit dans Écologie: pourquoi c'est l'Unique voie ? :
Consommer "procure du plaisir". Et demander à quelqu'un de ne plus vivre comme il le fait actuellement demanderait presque de partir vers une contrée lointaine.
Ah mince, tu veux dire que j'aurais du m'exiler ?
Quand j'ai commencé à réfléchir à ça, je me suis rendu compte justement que le plaisir procuré par la consommation était en fait bien pauvre et bien éphémère... puis au bout d'un moment j'ai senti que certains objets m'encombraient, m'étouffaient... j'ai commencé par vendre ou donner des appareils ménagers dont je ne me servais quasiment pas, puis j'ai viré la télé, il y a trois ans j'ai vendu ma voiture... et à chaque fois c'était comme un grand bol d'air dans ma vie, et franchir le pas était incroyablement facile - il m'a suffi de passer outre le petit blocage lié à notre conditionnement, et écouter la petite voix intérieure qui me disait "mais allez, vire toutes ces cochonneries, tu n'en as absolument pas besoin pour vivre ni pour être heureux"...
D'ailleurs je trouve assez triste que notre référentiel de plaisir puisse se baser (entre autres choses) sur le fait de consommer... Faire de la musique, pétrir mon pain, m'émerveiller devant des chevreuils qui se sont égarés dans la base de loisirs voisine, contempler Vénus de passage dans notre ciel... ça se sont de vrais, grands et beaux plaisirs, incomparablement plus nourrissants que n'importe quel objet markété...
"Décroitre économiquement et vivre plus simplement ne signifie pas revenir à l’âge de pierre." c'est pourtant l'impression que j'ai quand je parle de ce genre de sujet avec certaines personnes.
Justement - il ne faut surtout pas se caler sur les autres, ni courir après une forme de "normalité" - je pense que l'important c'est de s'écouter et découvrir ce à quoi on aspire profondément, se découvrir soi-même... Tu connais sans doute cette expression qui dit que l'ivrogne boit pour oublier qu'il boit - eh bien je pense qu'il en va de même pour notre société, qui s'étourdit de consommation pour oublier que sa vie se résume de plus en plus à consommer... je préfère vivre "à l'âge de pierre" (et pourtant, j'ai l'impression de vivre plus confortablement que jamais... ) mais en cohérence avec moi-même.