@pompon Les plus contents de voir le terrorisme sont les courants qui le fustigent le plus en apparence. Sans terrorisme ils existent pas. Ils le savent. Ils grandissent avec, gagneront grâce à lui, et n'en feront rien parce qu'ils n'auront pas de bonne réponse à y apporter. Et cela aussi ils le savent.

@pompon : bien au-delà de la carrière politique, il y a nos relations internationales avec les pays concernés. Par exemple, pour faire simple sans entrer dans la géopolitique, on ne peut plus dans l'état actuel des choses expulser un ressortissant russe comme celui qui a assassiné le prof à Arras.

@Hornet a dit dans Attaque terroriste au lycée d' Arras :

@Kallindra Je te suis sur tout sauf la minute de silence. On doit pouvoir trouver que c'est une réponse aussi inadaptée que la suspension des cours. Imposer le silence est nul, on n'a pas forcément envie de répondre par le silence, voire de répondre tout court. Si c'est entre autre ce qui fait l'objet de "signalement" c'est grotesque. Se recueille qui le veut, quand et sous la forme qu'ielle le veut.

Moi la minute de silence je trouve cela d'une bêtise infinie et j'ai aucunement envie de la faire. Heureusement j'ai le choix.

La minute de silence est une action symbolique, uniquement. Elle signifie : "on est solidaire et on prend en compte". Rien de plus. c'est peu et beaucoup à la fois.

Ca peut aussi aider ceux qui ne sont pas directement concernés mais qui sont touchés par ce qui c'est passé. Il y a des personnes plus ou moins sensibles, et qui encaissent différemment l'actualité anxiogène. Si ça leur fait du bien de faire la minute de silence, qui peut prendre du sens en permettant de ne pas faire comme si de rien n'était, pourquoi pas.

Après on peut faire une minute de silence tout seul dans son coin, mais ça n'a pas la même ampleur que de le faire collectivement.
Pour ma part, je trouve donc que c'est bien de la proposer pour ceux qui le souhaite, mais bien entendu, ça ne doit surtout pas être obligatoire.

Pour la suppression des cours, si c'est remplacé par des temps de discussion, pourquoi pas. Il ne faut pas oublier que dans les établissements scolaire, il peut y avoir des futurs radicalisés parmi les élèves. Ce temps peut être pédagogique et peut rendre service à la société.

@Nyanne a dit dans Attaque terroriste au lycée d' Arras :

il peut y avoir des futurs radicalisés parmi les élèves

Sauf que ceux-là se moquent de ce qui peut être dit à l'école, ils écoutent plus la voix de la radicalisation au sein de leur famille, comme l'assassin du prof.

bien entendu, ça ne doit surtout pas être obligatoire.

Oui, et ceux qui ne la feront pas seront regardés de travers...

@Music le temps de discussion de 8h à 10h n'est pas entre les profs et les élèves mais entre l'équipe éducative et l'équipe éducative. Je suis navrée mais non, tu fais une réunion exceptionnelle en amont avec les équipes mais tu ne fais pas sauter les cours.

https://www.education.gouv.fr/un-temps-d-echange-et-de-recueillement-dans-les-ecoles-et-etablissements-lundi-16-octobre-379725

@Hornet je t'avoue que les minutes de silence j'ai jamais été une grande fan toutefois j'en comprends le symbole bien que ça me paraisse aussi dérisoire qu'inutile.

@ayamé a dit dans Attaque terroriste au lycée d' Arras :

@Nyanne a dit dans Attaque terroriste au lycée d' Arras :

il peut y avoir des futurs radicalisés parmi les élèves

Sauf que ceux-là se moquent de ce qui peut être dit à l'école, ils écoutent plus la voix de la radicalisation au sein de leur famille, comme l'assassin du prof.

Je pensais à ceux qui ne sont pas encore radicalisés, ou ceux qui commencent tout juste à prendre cette voie.
Il y a forcément un moment où se passe une bascule.

Et malheureusement, on ne peut pas savoir quand...

@Kallindra Et moi je te dis de source sure (et non je ne pourrai pas mettre de source car je ne partage pas de courriel) que pourtant ce temps était programmé ainsi dans certains établissements : Temps de parole enseignants/ direction puis temps de paroles avec les élèves.
Après en tant que parents d'élèves, je peux comprendre que tu trouves cela ennuyeux que ça se passe pendant les heures de cours, mais faire venir les élèves après les cours pour en parler ça n'aurait pas marché, et pendant les cours ça perturbe le programme si on veut avancer. Il n'empêche qu'une cellule psychologique peut être mise en place dans les établissements pour les élèves qui s'interrogent à tous moments, mais encore faut-il du personnel qualifié pour cela.
Concernant les enseignants, je pense qu'ils sont habitués à toutes sortes de réunions après les cours et qu'ils n'ont pas été particulièrement enchantés de devoir revoir leur programme ce matin et auraient peut-être préféré faire ça ce soir, mais il y avait une certaine urgence.

Pour ma part, le fait que tous les enseignants de France aient besoin de se retrouver ensemble pendant quelques instants avant de repartir devant les élèves, qu'ils ne se retrouvent pas en situation de "faire comme si de rien n'était", qu'ils se rassurent, ça ne me choque pas plus que ça. Je trouve même que c'est bien.

Je fais aussi un métier où on peut se faire assassiner parce qu'on est sur son poste de travail, et quand c'est arrivé, on a eu besoin d'en parler entre nous. Rien que l'idée est violente, même si on ne connait pas personnellement la victime.
Quelqu'un qui a des fragilités peut très mal le vivre.

Je trouve aussi que c'est important d'en parler aux élèves.

@Nyanne l'idée en se retrouvant entre personnels en début de journée, c'est avant tout pour s'entendre collectivement sur la ligne à tenir, la conduite à adopter, bref, la direction fait descendre des consignes... et on doit les appliquer.
Et c'est important de le faire avant de se retrouver devant les élèves, histoire de la jouer collectif.
Quant au temps de discussion avec eux et la minute de silence, cela permet de "marquer le coup", donner un moment à ceux qui ont envie d'en parler et aussi évacuer les messes basses, fausses infos ou autres interruptions intempestives des cours toute la journée.

@Hornet D'apologie des événements de vendredi...

@Marcel Les instructions descendantes, bien évidement...

Et quelles étaient-elles ?

Un homme est mort vendredi. Pendant ce temps, avec mes élèves ont faisait un exercice d'alerte intrusion. Drôle de coïncidence, vous ne trouvez pas ?

Personnellement, j'en ai rien à faire des soit disante deux heures d'échanges, car ce n'est pas en deux heures que l'on peut vraiment s'exprimer. J'en ai rien à faire de cette minute de silence, car le silence tue. J'en ai rien à faire des simagrées à la télévision, car sur le terrain rien ne change. Combien de personnes devra-t-on encore pleurer avant qu'il y ait une réaction ?

Depuis que je suis prof, j'ai une collègue qui a été menacée de mort par un élève. J'ai moi même été menacée par un élève et son père. On a quelque élèves radicalisés clairement identifiés ... Et rien n'est fait pour endiguer ce problème de sécurité. L'Etat nous a abandonné, la société aussi et pire que tout, notre direction a décidé de fermer les yeux.

Vendredi, un homme est mort. Demain, une autre personne le suivra. C'est une certitude.

@Nyanne justement je ne suis pas d'accord. Ton métier c'est prof et si t'as besoin de parler y-a des gens dont c'est le métier les psy.
Les directives peuvent être données en un point de 30min avant la 1ere heure de classe en salle des profs avec un café pour détendre l'atmosphère sans être disruptif du programme scolaire.
Prof c'est pas un métier où tu risques ta vie tous les jours. Tu n'es pas policiers, gendarmes ou militaires. Donc oui le décès de ce prof est triste et si j'entends que dans l'établissement où ça s'est passé il faille mettre en place un protocole spécifique, je ne valide pas du tout le reste des établissements.

@Nyanne je ne peux te répondre pour "cette fois ci", je ne suis plus en fonction.

@Kallindra Je pense que tu es un peu loin des salles de classe et de certains établissements.

Typiquement, ma femme a dans une de ses classes un élève dont il est assumé que personne ne doit rester seul avec parce qu'il est clairement instable et extrêmement violent.
Qu'est ce que gamin fait là, on en sait rien, sa place n'est pas ici. Mais il est là, et c'est loin d'être le seul à poser problème dans l'établissement, et l'établissement ou est ma femme est loin d'être un cas isolé.

Autre spécimen, un gamin qui appelle clairement à la prière en classe etc... avec directive de pas trop la ramener parce que là encore, on sait pas trop comment il réagirait si on le remettait en place....

A côté de cela, il y a tous les autres gamins, souvent géniaux et qui galèrent tout autant dans ce marasme. Mais il y a des bombes en puissance qu'on laisse tranquillou aller.

Oui, prof est en train de devenir un métier à risque. Parce qu'un prof, contrairement à un flic ou un militaire, il ne riposte pas en plus.

Ces temps ci j'ai choisi de me tenir le plus loin possible des médias. Et j'en suis heureuse. J'en ai assez de cette morosité imposée. Comme je ne vais plus à l'école je n'ai pas été impactée par tout ça.

Samedi soir je jouais mais on a choisi de ne pas évoquer tout ça, ni d'annuler notre prestation.

Pourtant je suis horrifiée par ce qui s'est passé. Je n'ai jamais rien compris au conflit Israëlo Palestinien. Je sais simplement qu'ils sont en guerre depuis bien avant ma naissance et que ce n'est pas prêt de s'arrêter apparemment. Quel rapport avec ce professeur tué par un radical par contre ?? Aucune idée.

Je trouve ça bien moi les minutes de silence. Ca permet de se recentrer et de se calmer un peu.

Comme tout le monde, je suis peiné par la perte de ce professeur. Mort en héros malgré lui mais qui par son action a permis d'éloigner ce barbare des élèves. Ca m'a d'ailleurs un peu glacé le sang de savoir que l'assaillant en question souhaitait délibérément viser un professeur d'histoire. J'en ai d'ailleurs un peu marre que les enseignants d'histoire doivent tout endosser à chaque fois sous prétexte qu'ils enseignent aussi l'EMC.

@Tigrette a dit dans Attaque terroriste au lycée d' Arras :

A moins d'avoir mal lu mais c'est étrange que le délinquant Nahel à eu 330 commentaires ici et rien à propos de ceux qui prodiguent leur savoir et dont le métier devient dangereux.

Par contre, pardon mais c'est quoi ce parallèle foireux ? Je suis surpris que personne ne l'ait relevé jusqu'ici. J'aurais aimé ne pas devoir réagir pour ne pas m'éloigner du sujet d'Arras qui est important mais là, c'est pas possible. Je supporte vraiment pas cette hiérarchisation permanente des morts.

Oui, c'est grave quand on s'attaque à un professeur. Par contre visiblement, quand c'est un arabe de cité, il mérite de mourir à partir du moment où il a fait une faute. Et puisqu'il a fait une faute, on rappelle bien que c'est un délinquant pour le déshumaniser et rendre moins grave sa mort. Ca aussi, ça me fout la gerbe. Je ne comprends même pas ce qu'il vient faire dans cette histoire. Mais ça ne m'étonne pas, le racisme banalisé étant désormais toléré partout. Oui, Nahel a fait une faute mais il ne méritait pas de mourir pour ça et il mérite aussi le respect post-mortem. A partir du moment où quelqu'un est mort, je trouve ça malsain de devoir rappeler toutes ses erreurs au point de le surnommer "le délinquant" au lieu de lui rendre hommage. Et je trouve ça encore plus malsain d'utiliser sa mort pour en faire un comparatif avec un autre mort.

@Dryanaide tout à fait d'accord avec toi

Ce jeune imbécile, ce fou a commis un crime aussi cruel qu'inutile. Comment pouvait-il croire changer quoi que ce soit en faveur de la Palestine (en supposant que ce soit sa motivation) ou à la présumée injustice subie par les musulmans en France ?
Des morts et encore des morts pour rien, j'en aurais presque honte d'être un humain.

@Hassage si tu trouves ça normal de parler d'un délinquant et de passer sous silence la mort des professeurs parce qu'il ne faut pas faire de comparatif c'est ton droit. Le mien à été de remarquer que des professeurs méritants se font assassiner et qu'ils n'ont pas eu leurs sujets et qu'ils ne méritaient surtout pas de mourir en enseignant et si y'a bien des gens à qui on doit rendre hommage c'est eux.
Maintenant si tu veux continuer à faire des histoires, je ne te répondrais plus. Fin