@Peri a dit dans L'affaire Mazan (ou l'affaire Pélicot) :
Oui, s'il est déclaré coupable il doit être puni. Néanmoins, il a droit une défense. Tout le monde y a droit. Même les pires monstres.
Le droit inaliénable à se défendre est légitime aux yeux de tout le monde (je pense !), lorsqu'il s'agit d'apporter un droit de réponse à une accusation.
Une fois la culpabilité avérée, ce droit devient cependant celui de tout faire pour atténuer la responsabilité et surtout réduire la peine. Et les tribunaux se transforment en scènes où chaque avocat propose son petit morceau de bravoure ; en somme en concours d'éloquence.
Là, en effet, tout le monde n'est plus d'accord. Il y a le droit écrit, la loi ; et il y a ce sentiment, grandement partagé, que des actes sont indéfendables, aussi imbriqués dans un contexte précis soient-ils. Tout instant et toute expérience sont imbriqués dans des contextes précis. À un moment donné, pour nos sensibilités face à l'abject, cela ne compte plus.
Je comprends parfaitement que cela pose question, et que cela chamboule, de s'imaginer qu'un avocat (grassement rémunéré qui plus est !!! une aubaine pour lui que ce crime ait eu lieu, quoi...) aura pour tâche quotidienne officielle, pendant les semaines / mois à venir, de... en dernière analyse : sur-traumatiser des victimes.
@Angelina-0 a dit :
il montre le rôle réel de l'avocat de la défense qui n'est pas d'innocenter des coupables, mais de pénétrer au cœur de la personnalité des prévenus pour arriver à expliquer le passage à l'acte.
Cela devrait être le travail d'experts en psychiatrie, en psychologie et en sociologie. Et le but devrait être d'éviter d'autres passages à l'acte par d'autres personnes, pas systématiquement d'aider un.e coupable.
Je dis bien "pas systématiquement". Je veux dire qu'il est selon moi des crimes contre lesquels la République devrait être absolument intransigeante, et que celui de cette affaire en est un.
Sinon, cela revient à un déterminisme de l'existence humaine, personne n'est plus réellement responsable de rien ; exit le libre-arbitre, etc.