Oui, le titre est pourri mais il a été fait en deux-deux alors chut.
Je n'ai pas trouvé de catégorie appropriée pour ce sujet (que j'aurais plutôt simplement rangé en "débats").
À l'heure où l'on mise sur la parité, l'égalité des sexes en établissant des quotas, en essayant de faire bouger les choses pour que les femmes soient plus représentées dans tous les domaines et notamment dans les postes à responsabilité (et de pouvoir), où l'on nous fait tout un foin sur les inégalités de salaire entre hommes et femmes, sur les discriminations au travail selon le sexe, la couleur de peau, si il y a handicap ou non, aurait-on oublié le principal, à savoir l'inégalité sociale ?
Le fait qu'il y a un gouffre immense (je dirais de la taille des canyons américains) entre les différentes classes sociales (tandis que certains s'amusent à remettre en question l'existence de celles-ci parce que le terme "classe" est trop connoté marxiste pour leurs petites oreilles délicates) et que l'on sait très bien que la mobilité sociale est de plus en plus longue à se faire (elle se compte en plusieurs générations lorsque l'on part du bas de l'échelle sociale) n'a pas l'air de choquer, un peu comme si tout un chacun s'était résigné à ce qu'une infime minorité de la population détienne la plus grosse part de richesse et de pouvoir tandis que la majorité se retrouve à devoir se partager des petits morceaux et que la classe moyenne s'appauvrit au fil des réformes ultra-libérales des gouvernements successifs.
Parce que, réfléchissons deux minutes, tout part de cette inégalité sociale. Les personnes les plus pauvres sont aussi celles qui appartiennent aux couches sociales les plus discriminées et c'est en s'attelant à ce problème d'envergure qu'on pourra seulement diminuer les autres inégalités.
Je vous avoue qu'à chaque fois que j'entends tous ces débats tournant autour de l'égalité entre machin et truc bidule, que je constate toute cette énergie perdue dans la lutte contre diverses discriminations, je trouve cela assez blasant.
Et vous, vous êtes plus d'accord pour se perdre dans des luttes obscures ? Ou alors, pensez-vous qu'il est d'abord nécessaire de péter la yeule au capitalisme changer en profondeur notre société avant de s'attaquer à des problématiques plus ciblées (qui seraient de toute façon impactées) ?