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Wissem
----- Etude en Algérie -----
- Bac Scientifique
- 2 années en Licence Biologie Générale
- L3 en spécilité Toxicologie
---- Arrivée en France (à Paris) -----
- Master en écophysiologie & écotoxicologie
- Poste actuel (CDD) : Technicienne Assurance Qualité en Matières Premières (là où j'ai fais mon stage de M2)
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Wissem
Bonjour à toutes et à tous !
J'ai depuis quelques jours une envie de confier mes craintes et mes doutes vis à vis de ma recherche de mon premier emploi, qui depuis plusieurs semaines stagnent...
Comme écris dans le titre, je suis étudiante étrangère. J'ai fini mes études en Juin 2021 et depuis 3 mois maintenant, j'avais commencé activement à chercher mon premier job...
Depuis ma soutenance de formation, c'est une véritable course contre la montre pour trouver un contrat de travail qui me permettrait de rester en France et de me stabiliser financièrement.
En tant qu'étudiante étrangère de nationalité Algérienne (ce détail à son importance), je ne bénéficie pas de l'APS (Autorisation Provisoire de Séjour). L'APS est un statut délivré à tout les étudiants étrangers de toutes les nationalités ayant fini leur études (sauf les Algériens). Il permet aux bénéficiaires de pouvoir rester sur le territoire 1 an, le temps de trouver un travail et de faire ce qu'on appelle : "un changement de statut étudiant à salarié étranger".
De ce fait, les étudiants Algériens doivent (s'ils veulent rester en France) trouver impérativement trouver un contrat de travail juste après la fin de leurs études.
Mais là, ce n'est que le début des soucis... En effet, si par chance, je décroche un job. Mon futur employeur doit réaliser "une demande d'autorisation de travail" auprès de la DIRRECTE. Cette demande doit remplir un certain nombre de critères (justifier qu'aucun candidat Français ne correspondait au poste, la cohérence du profil,....). ça fait peur hein! Sans oublier que cette demande-là, nécessite un délai de 2 mois avant la prise de poste....
Par conséquent, je ne compte même plus le nombre de fois où les recruteurs me faisait une belle grimace et me laissait sans réponse après avoir prononcé les mots "étudiante Algérienne" et " changement de statut".
Autant au début de ma recherche, lorsque je recevais un mail de refus, je me décourageais pas, je me disais "c'est pas grave! y aura d'autres opportunités peut-être meilleurs qui arrivent!". Mais maintenant, après avoir essuyé tant de refus et de candidatures sans suite, je commence à douter de mes propres capacités/compétences et à perdre de plus en plus confiance en moi (déjà que j'ai une estime de moi très faible à la base). Je me retrouve donc dans un cercle vicieux ou ma perte de confiance et ma peur de devoir être contrainte à quitter la France fini par se voir pendant mes entretiens.
Je me demande si un jour, il y aura vraiment quelqu'un qui voudrait de moi dans son entreprise ...
Enfin bref, je ne cherche pas de soutiens ou d'encouragements de la part des personnes qui vont lire ce sujet. Je veux seulement vider mes pensées dans ce forum, en espérant que ça me fasse un peu de bien.
Néanmoins, si vous avez eu le courage et la patience réussi à lire tout ces textes, je vous en remercieJ'espère que les prochains sujets que je vais écrire ici seront plus joyeux
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Wissem
@Ragnar Oh mais ne vous inquiétez pas pour ça. J'ai déjà procédais à l'interruption de mon CDD (avec un préavis, la lettre de demande d'arrêt du contrat, …).
J'ai pu conclure avec mon employeur un accord commun pour l'arrêt de mon contrat
Etant donné que c'est ma première expérience professionnelle en entreprise, je ne sais pas trop comment m'y prendre pour mon départ.
Je vous remercie pour tout vos conseils! -
Wissem
Bonjour à toutes et tous,
J'espère que vous vous portez très bien malgré la situation actuelle.J'aimerais vous parler d'un sujet particulier que je vis depuis quelques années maintenant. Il s'agit d'un trouble nommé "Hikikomori" qui est un terme en Japonais qui veut dire littéralement "retrait social" ou "enfermé".
Avec la pandémie actuelle ainsi que les confinements à la suite, toute la population a pu en quelque sorte vécu une période de retrait social. Pour ma part, cette peur de la société que j'ai depuis quelques années s'est accentuée avec ces périodes de confinements.
Evidemment, le fait que je dise que je suis hikikomori, c'est beaucoup plus de l'auto-diagnostique qu'autre chose. En effet, je n'ai pas reçu un avis médical précis là-dessus car en France, le phénomène n’est pas, pour le moment, reconnu par les autorités de santé. Je me suis juste reconnue rapidement en lisant des témoignages de personnes se disant elles-mêmes être hikikomori (qu'elles soient japonaises ou françaises).
Le fait de croiser des gens dans la rue est pour moi une source énorme d'angoisse. Par exemple, je ne sors qu'en cas de stricte nécessité (faire les courses, consulter un médecin, cours en présentiel à la fac) - avec la pandémie actuelle, je dirais que c'est pas plus mal ^^).
Dans les cas extrêmes, je sors mes poubelles très tôt (avant 7h) ou très tard (après 22h) juste pour éviter de croiser des personnes dans les escaliers. Lorsque je fais mes courses, je fais en sorte de les faire à des heures creuses où il y a le moins de monde possible. Je n'aime pas me faire livrer à manger, car cela nécessite pour la plupart des cas un contact direct avec le livreur, même si c'est que pour 5 secondes maximum, je ne peux pas. ( en plus, j'aime cuisiner mes propres plats)
Mes parents ont déjà remarqué que je sortais de moins en moins avec eux (on avait une sorte de tradition où on sortait à la forêt ou à la plage en famille), mais, ils étaient coopératifs (si je peux dire ça). Ma maman ne m'obliger pas à m'expliquer à chaque fois de mon choix. Elle me disait : "ben, si t'as pas envie de sortir, c'est pas grave. Quand tu en auras à nouveau l'envie, on sera là :)"
Pour vous expliquer mon cas actuel: Maintenant, je vis en France depuis 3 ans en tant qu'étudiante étrangère. Et je suis actuellement en colocation avec mon frère et ma sœur. Par exemple, à chaque fois qu'ils me proposent de partir en week-end quelque part ou de sortir faire une randonnée en forêt, je réponds systématique : "ouais, je vais y réfléchir", alors que je sais pertinemment que je n'ai pas envie.
Si je leur dire clairement "non", ils veulent à tout prix comprendre la raison. Lorsque je leur dis que c'est par pure manque de motivation ou d'envie, ils se mettent en colère : " mais pourquoi tu dis toujours non ?! Qu'est-ce qui te dérange ?! "
Alors, je sais très bien que les gens se sentent un peu enfoncés lorsqu'on décline une proposition de leur part. Mais pour ma part, si je propose à qui que ce soit de faire quoi que ce soit et qu'on refuse, je suis en mode : " Ah okay, dommage, une prochaine fois alors". Je n'oserais même pas leur demander la raison de leur refus, et ce même s'il s'agissait de mes propres frères et sœurs.Voilà, juste pour dire que je me sens tout le temps obligée de justifier mes choix et mes envies et que ces justifications doivent impérativement leur correspondre.
Du coup, pour éviter la dispute (car j'ai horreur de ça ), je m'oblige à sortir avec eux. Ce qui renforce par la suite mon envie de retrait de manière générale. Par exemple, je m'oblige à sourire et à rigoler quand je suis avec ma sœur en l'accompagnant dans son shopping.
Du coup, je me posais la question : Est-ce qu'avec la pandémie actuelle, avez-vous (ou un de vos proches) eu le besoin d'être "isolé" de la société ?
Pour ceux qui sont dans ce forum et qui se sentent comme "hikikomori" : Si vous avez réussi à discuter de ça avec vos proches, comment avez-vous fait ? parce que j'aimerais énormément que mes frères et sœurs puissent me comprendre et arrête de me juger comme une recluse de la société (même si je le suis un peu).
Je vous remercie beaucoup d'avoir pris le temps de lire mes pensées et mes opinions