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Ripley
Bonjour à toutes et à tous.
Je me présente donc... J'habite à Sion, en Suisse, j'ai 49 ans, marié sans enfant.
En recherchant un forum afin de pouvoir parler cinéma je suis tombé sur Popcornfr qui m'a eu l'air très sympathique alors je me suis dit "pourquoi pas" ?
A part le cinéma je suis passionné de foot aussi (oui je sais désolé).
J'espère surtout me faire plein d'ami(e)s et partager les passions de chacun dans la bonne humeur.
Voilà, je pense ne pas avoir oublié trop de choses. Au plaisir d'échanger avec tout le monde.
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Ripley
@Lapin Un lapin dans un quizz X, comment ne pas réussir ?
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Ripley
Se7en 1995- 127 min
Réalisation : David Fincher
Scénario : Andrew Kevin Walker
Musique : Howard Shore
Casting principal : Morgan Freeman - Brad Pitt - Gwyneth Paltrow
Synopsis : Le détective Somerset (Morgan Freeman), proche de la retraite, doit s'associer avec une jeune nouvelle recrue (Brad Pitt) afin de traquer un serial killer dont le modus operandi semble être les sept péchés capitaux.
Critique : La fortune sourit aux audacieux c'est bien connu, mais qu'en est-il des deuxièmes chances ?
David Fincher pourrait vous en parler, lui qui sans l'aide providentielle d'un certain Michael De Luca en 1995, alors exécutif chez New Line Cinema, ne serait certainement pas le réalisateur à succès qu'il est aujourd'hui.
En effet, concepteur visionnaire d'une multitude de video clips musicaux très remarqués dans les années 80, Fincher saute le pas du long-métrage en 1992, la Twentieth Century Fox recherchant pour la troisième itération d'ALIEN (1979) un metteur en scène possédant un regard neuf.
La suite, tout le monde ou presque la connaît. Tournage lancé alors que le script n'est pas encore achevé, multiples réécritures au jour le jour, les tensions atteignant un point de non-retour entre le réalisateur et la production. Fincher affirmera plus tard que personne plus que le lui ne déteste autant son film. En 1992 donc, David Fincher n'est pas blacklisté par les studios, mais son avenir s'est extrêmement assombri.
C'est là qu'intervient Michael De Luca qui pousse la production à le choisir pour diriger leur prochain thriller, étant admirateur de son travail sur les clips précités et ayant malgré tout trouvé de très bonnes choses dans cette oeuvre contrariée qu'est ALIEN3 (1992).
Le cauchemar vécu par Fincher sur sa précédente production s'inversera totalement tant le scénario de Se7en constitue sa force. Par contre, de cauchemar il est bien question ici tant ce film suinte le désespoir et la déliquescence de son premier à son dernier photogramme.
Et ce dès le générique de Kyle Cooper où l'on aperçoit les mains du tueur supprimant ses empreintes digitales au moyen d'une lame de rasoir et remplir des pages de cahiers, y apposant des photos toutes plus glauques les unes que les autres en une sorte de scrapbook nauséabond, le tout sur une reprise de Nine Inch Nails.
Le travail d'orfèvre de Fincher (très classique cependant, le réalisateur n'ayant pas encore cédé à certains de ses gimmicks futurs) est sublimé par la splendide photo de Darius Khondji, le film étant quasiment traité comme un film couleur en noir et blanc avec des teintes désaturées et des noirs profonds. La pluie ne cessant jamais de tomber, le spectateur est déjà mal à l'aise bien avant que tout ne se mette en route.
Difficile de parler de Se7en sans gâcher quoi que ce soit pour les gens qui ne l'auraient pas encore vu. Il s'agit principalement d'un thriller psychologique avec une petite touche de néo-noir. L'ambiance par moments évoque les thrillers durs et sans concession des seventies.
L'histoire est rythmée par les jours de la semaine et commence le lundi avec la découverte par la police du corps d'un homme obèse chez lui. Le détective Somerset rencontre sur place Mills son nouveau jeune partenaire avec qui il devra finir sa semaine avant de partir en retraite.
Très vite Somerset n'affiche aucune sympathie avec le jeune loup qui est apparemment très excité de pouvoir montrer ce dont il est capable dans la grande ville. Tout le contraire de Somerset qui, désabusé par les horreurs dont il a été témoin durant plus d'une trentaine d'années de carrière et la quasi impossibilité de rendre justice, n'aspire qu'à tirer un trait sur son métier.
Mills fonctionne aux émotions, son collègue lui est méticuleux, méthodique (il s'endort au son d'un métronome). Ils vont très vite se rendre compte qu'il n'est pas la seule personne méthodique en ville...
En effet au grand dam de son supérieur, il s'avère que les avertissements de Somerset sur l'inévitabilité d'une suite au premier meurtre deviennent réalité : à la gourmandise succède l'avarice. Après le pauvre bougre mort d'avoir été forcé de trop manger, voici l'avocat de la défense obligé de se mutiler.
Observant son jeune coéquipier patauger, Somerset se prend d'affection pour lui et sa jeune épouse et veut bien l'aider dans son enquête en lui fournissant des pistes littéraires sur le sujet des sept péchés capitaux.
Les meurtres horribles vont malgré tout s'enchaîner sans que nos deux compères n'y puissent rien jusqu'au matin du dimanche et la découverte de la 5ème victime.
Il reste alors une demi-heure de métrage et le film va faire un volte-face spectaculaire.
La seule chose possible de divulguer sans gâcher votre plaisir est que la pluie cesse le dimanche.
Il y aura désormais un avant et un après Se7en. Dans les années qui ont suivi, une palanquées de films ont tenté de reproduire la magie, que ce soit dans le contenu, l'esprit ou le visuel. Certains moins mauvais que d'autres, mais la plupart n'ont jamais tenu la comparaison avec le chef d'oeuvre de David Fincher.
D'aucuns diront que la force de Se7en est sa révélation finale qui a traumatisé plus d'un spectateur. En réalité il est bien plus que cela.
Certes cette fin conclut le film de manière magistrale et donne un sens à tout ce qui précède, mais le voyage doit être envisagé comme un tout et cela le public l'a très bien compris à l'époque comme de nos jours lorsqu'on constate que son pouvoir de fascination n'a absolument pas pris une ride.Et dire que tout ça n'a tenu qu'à une deuxième chance accordée un beau jour de 1995 à un réalisateur en perdition. Au vu de la frilosité actuelle des studios, pas certain que ça se reproduise...
Disponibilité support physique :
- Blu-Ray France Zone B (Warner Bros.)
- Blu-Ray USA Zone Free (Warner Bros.)
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Ripley
@Katorz a dit dans QUIZ - Happy Halloween ! :
Le film "killer condom" franchement je n'y croyais pas, où va se nicher l'imagination des scénaristes ?
Très profondément (sorry pas pu résister).
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Ripley
Il est vrai que la plupart du temps les objets chers à nos coeurs sont malheureusement liés à de sombres événements.
Mon meilleur ami est décédé subitement à fin janvier et sa soeur m'a proposé des choses qui lui appartenaient.
J'ai entre autres choisi la magnifique intégrale Prestige de Lovecraft qu'il avait commandée via Ulule.
Je n'ai toujours pas trouvé la force de m'y mettre cependant... Il n'y a que le temps qui guérit comme on dit...
Arf... Navré d'avoir plombé l'ambiance géniale du forum.
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Ripley
@Kachina Je ne dirai qu'une chose, à part RIP Guy.
Destinée...
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Ripley
@Shanna a dit dans QUIZ en live ce soir ! En criant son nom ! :
Orabig a un petit rat sous sa toque qui lui donne les réponses… (plus vite que les autres en tout cas)
La réponse attendue était : Ratatouille.Il a pas mis la majuscule...
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Ripley
Je me vois encore dans mon ciné de patelin énonçant clairement un "Bonjour, une place pour Eternal Sunshine of the Spotless Mind svp".
Titre d'ailleurs bizarrement pas traduit en franglais.
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Ripley
@Orabig a dit dans QUIZ en live ce soir ! En criant son nom ! :
@Shanna On en parle de la 3ème jambe du bonhomme du dessin de @Ripley ?
Alors tu sauras que mes talents de bonshommes fils de fer sont tels que je les dessine involontairement avec tous leurs membres.
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Ripley
Je viens de me refaire It Follows ce soir et je vois que vous en aviez parlé donc je viens me joindre à la danse.
Pour commencer, je trouve le deuxième film de David Robert Michell toujours aussi brilliant qu'à ma première vision il y a bientôt dix ans.
John Carpenter étant mon réalisateur favori, je ne vous cache pas qu'il m'aurait été bien difficile de ne pas classer It Follows très haut dans mon estime tant ce film transpire son cinéma. Cadrages au cordeau avec souvent un endroit où le regard est attiré, ambiance lourde dans laquelle la peur stagne pour mieux surgir... Et définitivement le score tout en nappes de synthés si jamais on n'avait pas compris. C'est simple sur certains plans on se croirait à Haddonfield avec Michael Myers dans un coin du cadre.
Mais loin d'être une simple imitation du cinéma de Big John, It Follows est une vraie réussite au bas mot et accessoirement un sacré film de trouille pour qui veut bien se laisser porter par son ambiance lancinante.
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Ripley
@Lapin a dit dans Les duels du cinéma - Nouveaux thèmes ! :
@Ripley Il faut copier ce que Shanna a mis comme code pour que ton vote soit pris en compte, donc
%(#9a6fc4)[**Je vote pour Jool.**]
Ah mon Dieu, toutes mes excuses. J'ai fait en vitesse sur le portable. Merci @Lapin
Je vote pour Jool.
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Ripley
Purée même dans ma petite ville tranquille on n'est pas à l'abri. Et en plus il pleut des cordes. Pas vraiment envie de rentrer manger en plus c'est pas loin de chez moi.
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Ripley
Merci de respecter l'humour ainsi que les vieux.
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Ripley
Sideways 2004 -127 min
Réalisation : Alexander Payne
Scénario : Rex Pickett (roman) - Alexander Payne - Jim Taylor
Musique : Rolfe Kent
Casting principal : Paul Giamatti - Thomas Haden Church - Virginia Madsen - Sandro Oh
Synopsis : Miles est un écrivain raté, divorcé et las de la vie dont la seule passion est l'œnologie. Témoin du mariage prochain de son ami Jack, acteur ne pensant qu'à s'envoyer en l'air avant le grand jour qui approche, les deux compères partent en road trip sur la route des vins dans la vallée de Santa Ynez en Californie.
Critique : Puisque de nos jours tout doit rentrer dans une boîte et absolument être classé sous une appellation (d'origine non contrôlée contrairement au sujet de ce film), l'adaptation du roman éponyme de Rex Pickett, Sideways se trouve au rayon comédie, drame et romance.
Difficile de réfuter ces choix, cependant ce film vaut tellement plus que la somme de ses qualificatifs. De drame il est question en effet, même si ici point de meurtre, explosion ou autre joyeuseté mais plutôt de ce que l'existence de tout un chacun nous réserve.
Car avant toute chose, Sideways parle de la vie, précisément ce moment particulier du début de l'âge mûr où l'on se retourne et ce que l'on observe n'est pas forcément en phase avec ce que l'on avait espéré. Miles est exactement à ce carrefour, professeur d'anglais dépressif ne parvenant pas à surmonter son divorce, dont les seules passions sont l'écriture et l'œnologie.
Ce qui l'empêche actuellement de reculer est l'attente insoutenable de la décision de son éditeur de publier son premier roman et le road trip d'une semaine pour enterrer la vie de garçon de son ami Jack, acteur frivole, extraverti et très porté sur la chose.
Au fur et à mesure du trajet, Miles va bientôt se rendre à l'évidence que son ami porte bien plus d'attention à la dégustation d'autres saveur que celles purement viticoles jusqu'à ce qu'ils rencontrent Maya, une connaissance de Miles et son amie Stephanie, pour qui Jack va complètement craquer.
S'ensuivra moultes péripéties, tantôt hilarantes, tantôt sombres, mais s'ancrant toujours extrêmement bien dans une réalité tangible. Le mérite en revient également aux 2 acteurs. Paul Giamatti personnifie la détresse mêlée de colère de son personnage tandis que la révélation de l'époque Thomas Haden Church est absolument hilarant en ami impassible ne pensant qu'à profiter de sa dernière semaine de liberté. Le duo est tellement dysfonctionnel que l'on prend un plaisir incroyable à suivre leurs turpitudes qui, en soit, apparaissent comme de simples tranches de vie.
Sideways est une œuvre qui, comme un excellent millésime, passe extrêmement bien le test des années. Il ne vous apportera certes pas les mêmes saveurs si vous le visionnez à vingt ans qu'à la cinquantaine, mais il n'en demeure pas moins un film important, car profondément humain sur nos doutes, nos faiblesses et l'inexorabilité du temps qui passe.
Vous allez rire, certainement prendre parti, peut-être même verser une larme selon vos sensibilités respectives. Ce que vous n'allez par contre pas ressentir est de l'indifférence, car même si la case Action n'a pas été cochée, il y a dans Sideways bien plus de mouvements que dans n'importe quel actioner, il y le battement d'un cœur... humain.
Disponibilité support physique :
- Blu-Ray France Zone B (20th Century Fox)
- Blu-Ray USA Zone Free (20th Century Fox)
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