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agathe
@Mai-Tai
il y a moins de participants ?j'ajoute ici ma participation au thème d' @Antigua :
Soirée à Pont-Aven : -
agathe
Pépé, pendant que tu vas cueillir les artichauts, je monte à l'étage voir si tout est bien descendu...
Et pépé s'en va avec son panier sous le bras, ses artichauts violets l'attendent.
Pendant ce temps, je monte au grenier. Enfin, pour être exacte, j'entre d'abord dans la chambre. J'y dormais chaque soir lorsque j'étais en vacances chez Pépé et Mémée. Et de cette chambre on accède ensuite à la partie grenier, isolée seulement par des cartonnages.
La chambre est bien vide, plus qu' un bon coup d'aspirateur à passer. Je pousse la deuxième porte : le grenier est vide aussi... Il ne reste plus rien de mes souvenirs de petite fille. Comment vous expliquer ce creux en moi tout à coup ?
Le soleil donne par le vasistas...
La poussière brille dans le faisceau doré.
Mes oncles ont tout vidé. Avec le coeur lourd aussi, je m'en doute.
Alors je m'assois sur le plancher.
Là où, il y a une vingtaine d'années, il y avait un vieux lit qu'on avait recouvert d'un drap, ma cousine et moi.
Et tous les étés, on passait au moins une fois par jour dans ce grenier pour se plonger dans une des bandes dessinées qu'elle avait apportées de la Pugeole. C'était notre refuge, on avait même le droit de sauter sur ce vieux lit !
Le soir j'entrais dans le grenier pour prendre mon livre en cours. Mais je refermais vite la porte et en tirais le loquet !
J'avais le droit de lire au lit, chez ma mémée.
Et quand je fermais ma veilleuse, il n'était pas rare que je commence à entendre le huhulement de la chouette. Cette petite chouette qui avait
pris ses quartiers dans un des peupliers qui longeaient le chemin de la maisonnette.
Et puis, il y avait aussi le passage du train. Là, je savais qu'il était temps de dormir. -
agathe
Bientôt 20 H . Le quai est désert, mais nous sommes en ce milieu de semaine, saison creuse, si l'on peut dire. Le soleil couchant tamise la poussière ambiante.
J'ai posé ma mallette, lâché ma valise a roulettes, et je contracte puis décontracte mes épaules. Je suis trop tendue.
Je vais tâcher de lire en attendant le train. Je me dirige donc vers le premier banc. Il fait frais, je boutonne mon imper jusqu'au col. Soudain, un attroupement se crée à l'entrée du quai. Quelqu'un est au sol. Bientôt le mini VSAB des pompiers arrive. Ils ont fort à faire pour que les voyageurs agglutinés reculent. L'attroupement grossit... Voyeurisme malsain, dirait beau-papa. Quelques dix minutes plus tard, le véhicule s'en va. Les curieux se dispersent.
Le prochain train, le mien, sera là dans trois quarts d'heure. Mais déjà des voyageurs en partance me dépassent.
Que fait Paul en ce moment ? Il a couché les enfants, remis la cuisine en ordre, puis sorti Toby. Je l'appellerai une fois arrivée à Rennes. Pourvu que je n'aie rien oublié. J'ai horreur de ces départs précipités. Annonce. Mon train va entrer en gare. Je me lève et rejoins les voyageurs qui commencent à affluer.
Je n'ai pas sorti ma revue. -
agathe
@Artelise C'est très utilisé en maison de retraite aussi.
C'est fou ce que les animatrices regorgent d'idées pour que les pensionnaires fassent des créations originales avec très peu de choses.
Comme ce bouquet que j'ai pris en photo samedi : -
agathe
Je recherche un forum de discussion où l'on peut aborder tous les sujets de la vie quotidienne.
En espérant trouver tout cela chez vous.
Bonne soirée.
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agathe
Stop.
Retour sur moi-même au milieu de cette aventure.
Si Franz m'avait dit, il y a, ne serait-ce que six mois, que nous retournerions en Espagne dans un proche avenir, je l'aurais traité de fou.
Tant de tristes souvenirs sont rattachés à Madrid.
Mais les chemins de la vie réservent bien des surprises.
Une soirée inattendue avec des amis de notre club de randonnée fut décisive. Aimant les vacances dépaysantes et sportives, ils nous expliquèrent qu'ils effectueraient Pampelune-Burgos aux prochaines vacances.
Devant l'essor du pèlerinage de St Jacques de Compostelle, ils l'avaient commencé trois ans auparavant, se réservant une portion de route chaque année .
"Joignez-vous à nous !"
Voilà la phrase qui me fit l'effet d'un coup de massue.
Mais comment présenter la plus petite objection devant l'enthousiasme de mon mari ?
Voilà pourquoi, aujourd'hui, un six juillet, je me réconcilie petit à petit avec ce pays,
voilà pourquoi je me retrouve auprès de ce lavoir, bronzée comme jamais jusqu'au dessus des chevilles, et soignant les ampoules de mes pauvres pieds bien pâlichons.
Nous ne sommes pas au bout du voyage, mais la trace que j'aurai laissée sur ce chemin est celle qui m'amène vers l'apaisement. -