La Nuit de feu
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Phrase sur la couverture du livre de poche : " Sur terre, ce ne sont pas les occasions de s'émerveiller qui manquent, mais les émerveillés ".Ce livre ne peut se décrire, on ne peut en faire une analyse, pas même le résumer.
Parce qu'aucun mot ne peut signifier ce qui ne se laisse pas enfermer dans un quelconque signifiant.
EES le dit ainsi ( je ne spoile rien en révélant ce passage de son livre, mais il m'a paru intéressant de le révéler à ceux qui ne liront pas ce récit : La Nuit de feu ) :
" Cette énergie inébranlable, indomptable, à l'oeuvre dans l'univers, je m'absorbe en elle.
J'en reçois des messages, difficiles, non à saisir car ils s'imposent, mais à transcrire dans le langage.
Les mots ont été inventés pour décrire les objets, les sentiments, des réalités humaines.
Coment désigneraient-ils ce qui les dépasse ou ce qui les fonde ? Comment des termes finis exprimeraient-ils l'infini ?
Comment les étiquettes du visible estampilleraient-elles l'invisible ?
Ils inventorient le monde, or, je pénètre dans l'au-delà du monde.
Plus j'avance, moins je questionne. Je circule au sein d'un lieu sans pourquoi.
Je brûle, je fusionne, je perds mes limites, j'entre dans le foyer...
La confiance du croyant offre une façon d'habiter le mystère. Le mystère, lui, subsiste...
Nous devons reconnaître et cultiver notre ignorance. L'humanisme pacifique coûte ce prix-là.
Nous ne sommes frères qu'en ignorance, pas en croyance.
Ce ne sera qu'au nom de l'ignorance partagée que nous tolèrerons les croyances qui nous séparent, que nous respecterons l'autre, le même que soi, celui qui voudrait savoir et qui ne sait pas ( car le mystère subsiste ).
Seuls, les arguments rationnels ont le pouvoir d'emporter l'adhésion, pas les expériences.
Je n'ai fait qu'éprouver, je ne prouverai donc pas, je me contente de témoigner.
Une nuit sur terre m'a mis en joie pour l'existence entière. Une nuit sur terre m'a fait pressentir l'éternité ".Mais écoutez-le parler de ce qu'est la vraie foi, de ce qu'est le mystère de la condition humaine : " elle ne fait pas de bruit, c'est une musique intérieure ". Elle devrait " permettre de mieux vivre ensemble parce que Dieu n'est pas un objet de savoir " et dangereux sont ceux qui prétendent savoir :que Dieu existe ou qu'il n'existe pas, " cela conduit à l'intégrisme religieux ou athée ".
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Je suis tombée sur cette citation de Michel Houellebecq qui a sa place ici :
“Je veux savoir si le monde a un organisateur et comment c’est organisé. Il y a une vraie curiosité chez moi pour la manière dont tout ça fonctionne.” Dans un entretien à La Vie le 29 janvier 2015.
J'aurais envie de lui répondre, à cet homme que j'admire et que j'aime lire :
Savoir...nul ne sait en vérité absolue, je ne t'apprends rien, mais la curiosité est un chemin sur lequel il est bon de marcher. Continue à être curieux, tu es sur la bonne voie. -
j'éprouve toujours une forme de méfiance par rapport à ce genre d'ouvrage.
Mon passé dans une communauté religieuse (considérée comme secte dans certains pays), m'a conduite a jouer la carte de la prudence par rapport à ce genre de discours. ^^Je trouve toutefois intéressant que, dans notre monde actuel, des personnes osent prêter ce genre de discours qui, au final, ne font rien d'autre qu'encourager à l'apaisement, à la compréhension mutuelle et au vrai respect de l'autre.
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@Artelise : à la différence d'une communauté religieuse ou personne croyante, lui ne cherche pas à enseigner quoi que ce soit, juste à raconter son expérience, ce qu'il a vécu pendant une nuit perdu dans le désert.
Et il explique que, s'il a eu une espèce de révélation sous forme de ressentis uniquement, il se refuse par contre à adopter une quelconque religion et préfère garder sa foi en " musique intérieure ". Telle est ma position aussi .
On peut donc le lire sans crainte d'y trouver la moindre once de prosélytisme vu qu'il considère que personne n'ayant la vérité, nous sommes tous, athées comme croyants, dans l'ignorance, laquelle doit être une ouverture à la tolérance .