Mémoire d'une vie: le service militaire obligatoire
Le service militaire
Un peu avant le service militaire , entrée à l’université avec Master obtenu en sciences économiques et politiques et ensuite vint le service militaire.
A l’époque le service militaire était obligatoire et était divisé en 2 durées ,
Soit celui de simple soldat ou d’officier Cor , sur les conseils judicieux de mon Père qui l’avait lui-même fait en terminant major de sa promotion , j’optais pour le service Cor , je suivis donc la formation pour être officier , j’avais demandé une affectation dans l’informatique qui était à ses balbutiements à l’époque et à ma stupéfaction ce fût la logistique et Aix-la-Chapelle , j’arrivais dans une Allemagne ou le nazisme était encore latent et ou la population allemande malgré que le pays était en plein essor économique gardait une haine profonde contre les troupes d’occupation.
Je fus incorporé au 8eme bataillon de logistique situé à Aix-la-Chapelle, proche de la frontière belge et des cantons rénimés (Eupen, Malmédy),
Dans ce bataillon j’eu 2 propositions d’affectation , soit celle officier responsable du mess des officiers ou officier responsable de la sécurité de la caserne en tant que Police militaire , pas trop pour la cuisine et le brouet servi aux militaires , je choisi faute de choix autres , la police militaire , nous étions 4 officiers cor à la tête de 40 miliciens et chapeauté par le rsm de compagnie (l’adjudant-chef Lothaire) qui avait suivant une tradition très british malgré son grade inférieur droit de mettre aux arrêts un officier jusqu’au rang de Capitaine , les responsabilités étaient de diriger , planifier les horaires des miliciens , gérer la sécurité de la caserne et les dépôts de munitions , les balles et munitions mise à disposition étaient comptées , si il manquait une balle sans justificatif à l’inventaire journalier , c’était passible de conseil de guerre , à l’époque la guerre froide avec la Russie communiste faisait rage , l’Allemagne de l’est était occupée, de plus j’avais un chenil dans mes multiples tâches à gérer , je fis connaissance des chiens , de superbes bergers allemands et malinois dressés ,
Un chien magnifique malinois de 2 ans retint mon attention il s’appelait Rex , un jour comme tous les matins , les miliciens portaient les gamelles alimentaires aux chiens , je voulus y aller personnellement mais accompagné par un milicien ,je fis connaissance avec ce chien qui m’accueilli par les crocs bien acérés et grognant à plein poumon , je lui parlais en allemand et lui habitué à parler en français (le bataillon était composé de 70 % de francophones) , le chien s’assis et devint calme et fit aller sa queue , à partir de ce jour-là Rex devint mon compagnon favori , aussi bien pour les gardes nocturnes que par hobby lors de mes jours de repos. Je faisais connaissance de l’aspirant sous-officier adjudant Jean-Luc Bettermier de Liège, nous sympathisâmes, il avait la même passion pour la musique.
Au fil du temps , une franche camaraderie s’installât entre nous , bien que d’un milieux très différent , il avait suivi la filière menant aux travaux manuels et était fils d’agriculteur ( authentique) , le respect était mutuel , me voyant souvent dans mes pensées , il me proposât un jour de l’accompagner à la journée de la femme à Malmédy , il faut savoir qu’à l’époque , j’étais totalement célibataire et sans affectation sentimentale , le fantôme de Pascale me poursuivait impitoyablement , Père à l’époque m’avait accompagné chez son beau-frère , psychiatre réputé à Bruxelles rue vilain xxiv , François Debauche , mais rien n’y fit , je passais donc un week-end de permission avec mon copain Jean-Luc , la journée de la femme ( coutume de cette contrée) permettait à toutes les femmes même mariées de rencontrer des hommes ,
Nous allâmes donc à un bal , alors que Jean-Luc allègrement dansait un slow avec une demoiselle de cette contrée , je restais au bar à siroter un coca , en effet , j’avais en aversion POUR la bière et les beuveries , il faut dire que lors du rituel de baptême à l’entrée du service militaire , je fus dégouté à jamais des alcools durs tels le whisky , vodka , bière et tutti quanti , donc accosté au bar et méditatif dans ma solitude , une jeune fille m’accosta , et me proposât de danser avec elle , Greta était ravissante , brune avec des cheveux de jais et des yeux bleus , petite , rondouillette et bien potelée , Greta allemande par son père et belge par sa mère , m’accompagnât dans une danse sur la chanson de Abba ‘ Fernando’ , j’étais un piètre danseur , mais elle ne me laissait pas indifférent , nous eûmes un début de flirt , Greta était comptable , avec le service militaire , je revins plusieurs fois la voir , je rencontrais ses parents , mais l’éloignement de Bruxelles et de mes Parents , terminèrent de nous éloigner et le début d’amourette se terminât à la fin du service militaire.
Durant le service militaire , le commandant d’unité , m’avait pris en sympathie , flamand lui aussi , je rappelle que nous étions minoritaires dans notre génération , il était d’origine de Gand ou toute sa famille habitait , il connaissait ma famille et m’avait repéré à mon entrée en fonction , il adorait les échecs , le Monopoly et le stratego , 3 jeux cultes et donc cherchait un compagnon de jeux , il me dispensât des manœuvres et donc , je devins son partenaire , il m’avait tellement à la bonne , qu’un jour , il m’invitât à souper et me présentât sa femme et surtout sa fille , Johne , c’était une très jolie rousse avec des tâches de rousseur et des cheveux roux , il y avait un peu de Isabelle Huppert , dans son physique , il me vantât la carrière militaire et ses avantages , poussât pour que je courtise sa fille et même me proposât d’apprendre à conduire gratuitement à l’armée , quelle sottise à l’époque de ma part , j’aurais eu le permis c , gratuitement à l’armée , mais je déclinais les offres , avoir une maison même gratuite mise à disposition mais entouré dans la rue d’autres militaires , même lorsque nous étions au jardin , les voisins étaient des militaires , cela ne me convenait pas , et Johne , je l’aimais bien sans plus , je ne ressentais pas la décharge électrique du coup de foudre , il ne m’en tint pas rigueur et resta bienveillant à ma personne , il fit d’ailleurs un rapport élogieux pour un futur employeur pour après mon service militaire. Dernière mission avant la démobilisation , allez récupérer des miliciens dans un dancing à Aix-la-Chapelle , je fis route depuis la caserne avec 2 jeeps , j’étais le seul officier , accompagné d’un sergent d’active et de 6 soldats volontaires de carrière , l »ambiance était électrique , en effet des miliciens souvent ivres draguaient les jeunes allemandes devant leurs fiancés allemands , une bagarre générale éclatât , un jeune allemand , un colosse en vint aux mains avec un milicien belge ivre et avec un tesson de bouteille à la main , me souvenant parfaitement de mon instruction à l’école des aspirants-officiers, j’élevai la voix entouré par mon escorte et l’expérimenté sergent-major Lanthier et demandais aux belligérants de se calmer , en prévenant qu’après 2 avertissements , ce serait un tir de revolver et ensuite tir aux jambes , mes 2 avertissements sans réponse , je tirais 1 balle en l’air , la détonation assez forte calmât les esprits , les miliciens furent rapatriés manu militari et envoyés au cachot et envoyé au conseil de guerre le lendemain , la moyenne d’âge était de 20 ans pour ces miliciens , je ne les revis plus jamais après.
Je finis donc le service militaire, sortant sous-lieutenant de ma promotion,
L’effet de l’uniforme de sortie faisait effet avec mon grade clairement affiché sur ma veste , les miliciens me saluait et quand j’arrivais à la gare centrale à Bruxelles , mes parents et particulièrement Papa me serrât dans les bras , tenue impeccable ,chaussures cirées , crâne rasé , j’étais devenu un jeune adulte et Maman que j’adulais à l’époque , me sortit la phrase , quel beau mec mon fils , papa était très fier , et je soupçonnais une mini larme aux yeux , père ne montrant jamais ses sentiments et avec un visage très fermé. J’étais très fier et fort ému,
Dans le train qui nous ramenaient d’Aix la chapelle à Bruxelles (3 h de train),
Se trouvait dans mon compartiment, une ravissante femme officier-médecin,
Elle terminait, elle un contrat en cdd, elle était ravissante, brune châtain, les yeux verts et un très joli visage, elle avait 7 ans de plus que moi, et elle allait être un moment cours mais important dans le début de ma vie d’adulte.
Elle s’appelait Karin Degeynst, habitait à l’époque à Jette à Bruxelles et était célibataire, durant le voyage, nous n’avons cessé de nous regarder et parler ensemble et le tilt du cœur avait fait mouche des 2 côtés, à l’arrivée à Bruxelles, nous nous échangeâmes nos cordonnées et promirent de nous revoir, et effectivement un jour après mon retour chez mes Parents, Karin m’invitait chez elle. Nous passâmes finalement tout le week-end et je dormis le samedi chez elle , je prévins ma mère qui n’était pas vraiment contente , alors je ramenai Karin chez mes parents pour souper le dimanche et elle conquis ma mère très possessive et impitoyable vis-à-vis des jeunes filles que je fréquentais , les classant directement dans la bonne ou mauvaise colonne , Karin fût dans la bonne , il faut savoir que Karin avait une jambe dans le plâtre suite à une chute de cheval , elle possédait son propre cheval surnommé tigron qu’elle adorait et louait à l’année un box pour lui , tous les week-ends , elle allait le monter et s’en occuper , c’était sa passion , ses parents étaient divorcés , le père , homme d’affaires était un antiquaire réputé au sablon , Karin me le présentât, homme distingué très british , il fumait la pipe , quand à sa mère , dépressive et seule , elle était placée dans un home psychiatrique pour personne riche , je la vis , et son accueil fût courtois. Notre idylle durât 2 ans et demi , durant sa convalescence , elle vécu chez mes parents et y fût traitée avec chaleur par ma mère , je pensais de plus en plus à un mariage et donc choisi de terminer mes études supérieures en cycle court pour obtenir un master en sciences politiques et « économiques avec en plus un régendat en langues germaniques en cours du soir , j’obtins le tout avec grande distinction , par hasard quand Karin fût délivrée du plâtre , elle décidât de reprendre la ou plutôt sa messe dominicale , pourquoi , factuellement , ayant fait une pose avec la religion , elle y allait seule , mais un dimanche , elle insistât pour que je l’accompagne , j’acceptai , telle ne fût pas ma surprise de découvrir que l’église fréquentée était mormone , je le dis à Père qui me signalât que cette organisation était une secte , et je découvris le pot aux roses , en effet dés sa revalidation , Karin exigeait que nous nous voyions que le week-end pour fortifier nos sentiments , avant le mariage , j’étais dubitatif , un jour que je passais le week-end chez elle , je découvris un slip d’homme dans la salle de bain , mes yeux s’éclairèrent de stupéfaction , je repris mon manteau et mes affaires et claquais la porte illico pour retourner chez mes Parents, Karin courût après moi dans la rue en pleurant et en demandant de l’écouter , je fus je reconnais blessé et grossier avec elle , lui faisant comprendre que je n’avais nullement l’intention de me salir dans un lit ou un autre homme s’était posé , Karin demandât pardon et voulut m’expliquer des histoires abracadabrantes comme quoi sa religion lui permettait de fréquenter plusieurs hommes et que ce n’était nullement un péché , malgré que 7 ans nous séparaient , j’avais suite à une précédente idylle douloureuse pris la philosophie suivante , chat échaudé craint l’eau froide , je rompis sur le champs cette idylle et lui ramenai à la porte de son domicile , ses cadeaux et sa gourmette avec son prénom gravé , elle pleurât de chaudes larmes et demandât milles fois pardon pour l’incompréhension avec sa religion , je fus intransigeant , ne me voyant pas me marier et faire de cette femme , la future mère de mes enfants , j’en fus aigri et profondément blessé !
Durant cette période , je fus immonde avec la gente féminine , jetant plusieurs filles comme des mouchoirs par vengeance ,j’eu pourtant un immense flash , lorsqu’à l’été 1978 , j’assistais à l’Atomium au concert du mythique groupe de reggae Steel Pulse qui venait de sortir son premier et magnifique album Handsworth revolution , Laetitia , superbe jeune fille , la vingtaine,bien ronde avec une belle poitrine (j’ai toujours privilégié les femmes rondes et bien potelée aux antipodes des normes des mannequins ultra-mince et quasi sans poitrine , pour moi insipide , incolore mais rarement inodore comme tout être humain , de cette jeune femme rayonnait une lumière encore accentuée par cette superbe journée d’été et de la musique lumineuse et ses mélodies parfumées de Jamaique, elle était ravissante , des grands yeux noirs et une longue chevelure noire de jais , Laetitia avait une particularité , elle était en chaise roulante et les jambes paralysées à vie , j’en tombais complètement sur le charme et lui parlai directement et sans ambage l’embrassais fougueusement et la serrait dans mes bras , à cette époque célibataire , sans attaches sentimentales , Laetitia , me dit , tu es amoureux moi aussi , mais vas-tu supporter un boulet toute ta vie , pourras-tu accepter ce poids , je pleurais à chaudes larmes , complétement fou d’elle , nous passâmes un moment magique , je pensais au futur à 2, et comment la présenter à mes PARENTS , nous gardâmes contact après cette journée mémorable , mais encore des années après , j’ai regretté ma décision de ne pas continuer mon chemin de vie avec elle , Laetitia qui était orpheline suite à l’accident de voiture avec ses parents qui avait causé la paralysie de ses 2 jambes . Père intervint en m’ordonnant d’arrêter cette conduite indigne de son fils , lui si droit et honnête , père aussi insistât sur ma naïveté et de la corriger , à cette époque , le samedi soir était magique , mes Parents invitaient tous les samedis , plusieurs connaissances issues de tous les milieux (arts , finances , politique , scientifique ) une sorte de soirée des lumières , j’y étais à chaque soirée admiratif et tout petit à savourer l’échange de toutes ces connaissances , je me délectais littéralement , durant ces soirées , apparût Gaëlle , jeune fille du même âge que ma personne , elle illuminait de sa présence , les soirées ou elle était présente et était une copie conforme de l’actrice française Brigitte Fossey que j’avais découverte dans le film la Boum , je lui fis une cour assidue et le peintre juif Martin Reisberg connaissance de mes Parents qui l’avait introduite à ces soirées souriait à ce début d’idylle , Gaëlle était bretonne de souche , elle me fit découvrir le groupe français de musique progressiste Ange et son chat , un magnifique chat de type angora , notre relation fût belle mais écourtée par ma faute , pour 2 raisons , elle ne correspondait pas à mon type de femme qui était cheveux noirs , petite et potelée , elle était grande , châtain clair , les yeux verts et quasi sans poitrine , pourtant père l’admirait tout comme ma mère ,elle était étudiante à l’académie des arts à Bruxelles , et était brillante dans les arts plastiques mais surtout aussi au piano et au théâtre , nous discutions souvent de Molière que je continue à aimer , particulièrement les fourberies de Scapin ,Il faut savoir que Molière à son époque était financé par le roi de France , en échange d’une promesse , il pouvait se moquer de toutes les catégories de la société française excepté la noblesse et le Roi , ce que d’ailleurs Molière respectât à la lettre ! À cette époque aussi, elle me fît découvrir la commedia Del ARTE, en effet, une troupe de troubadours professionnels venant d’Italie, donnait une unique prestation à Braine-l’Alleud, je fus subjugué par le spectacle grandiose, cracheurs de flamme associé à un humour décapant et les masques vénitiens.
Bien plus tard, je créais un scénario personnel de Commedia Del ARTE, mais jusqu’à actuellement 63 ans, le scénario à mon grand regret n’a pas été interprété. Gaëlle devint par la suite après notre idylle, une brillante actrice de Théâtre en France.