Née à Gueugnon en 1967, Valérie Perrin est une photographe, scénariste et écrivaine.
Elle travaille aux côtés de son mari, le réalisateur Claude Lelouch (1937).
Son 1er roman, « Les oubliés du dimanche » (2015), a reçu de nombreux prix.
En 2018, elle a reçu le prix Maison de la Presse pour son 2e roman : « Changer l’eau des fleurs ».
Un roman de 664 pages en livre de poche, mais qui se lit comme qui rigole.
Car Violette, l'héroïne, un ptit bout de femme très ordinaire, nous autorise à rentrer dans sa vie et même dans sa peau.
Du coup, on n'est pas seulement témoin, on se fond en elle pour ressentir ses émotions, des douces et des mélancoliques aussi, mais comme je l'ai dit : sans pathos, sans dolorisme.
On vit sa vie pas si facile, tellement humble, et au-delà, on se laisse porter par sa formidable énergie de vie.
Les autres personnages du roman, ce pourrait être nous aussi tant leurs histoires, leurs secrets,
leurs interrogations et toutes les petites choses de la vie pourraient être les nôtres.
Il ne faut pas se fier au titre : un peu cucu la praline, on peut le dire, et ne pas croire qu'il s'agit d'un feel-good
( = pour se sentir bien ). Non : c'est un roman qui parle non seulement de la mort et de la perte d'êtres chers,
mais bien plus de la vie, la vie quand-même belle à vivre.
Ce livre est comme un pansement sur nos blessures, un doux coup de pied au cul pour nous faire avancer
quand on sombre dans le pessimisme, et la démonstration qu'il y a du bonheur dans les petites choses de la vie.
Avis de j'sais pas qui : " Gardienne de cimetière ? A priori pas folichon… Mais ce livre rayonne d’humanité.
Violette est l’élément qui dédramatise la mort et la vie par la même occasion. Elle est là, elle vous écoute, elle est humaine.
Et pourtant sa vie est parfois à pleurer ! Elle nous fait du bien, nous pousse à faire un pas après l’autre,
à croire au positif et en l’avenir. Et il n’y a pas de mélodrame, pas de tristesse même s’il y a des drames.
La vie est faite de rencontres, de coïncidences, de choix, de croisements…
Saisissez les occasions d’etre heureux quand elles passent… Et pour croire en la vie, les petits plaisirs simples,
les amis, la chaleur humaine, les livres, la compagnie des animaux, la nature…"
Un extrait : " Que veux tu que je devienne si je n’entends plus ton pas, est-ce ta vie ou la mienne qui s’en va, je ne sais pas.
Le sang des vignes de Porto. Je ferme les yeux. Et je savoure. Une seule gorgée suffit à égayer ma soirée.
Deux dés à coudre parce que j’aime l’ivresse mais pas l’alcool.
Mais comme je n’ai jamais eu le goût du malheur, j’ai décidé que ça ne durerait pas.
Le malheur, il faut bien que ça s’arrête un jour.
Moi, il n’y a qu’une étoile que je voulais attraper : la bonne.
C’est sans doute pour cela qu’il y a des épitaphes plein les cimetières. Pour conjurer le sort du temps qui passe.
S’accrocher aux souvenirs...."
Comme un bonus, il y a une petite phrase au début de chaque chapitre, par exemple :
Ch 4 : " L'être est éternel, l'existence un passage, la mémoire éternelle en sera le message ".
Ch 53 : " ne pleurez pas ma mort, célébrez ma vie ".
Ch 57 : " le destin a fait son chemin mais il n'a jamais séparé nos coeurs ".
Ch 69 : " rien ne peut la faner, rien ne peut la flétrir, cette charmante fleur se nomme souvenir .
Voilà : vous l'ai-je bien vendu ? Perso, j'achète beaucoup de mes livres en version livre de poche pour quelques euros,
pour pouvoir en acheter plus .