Emmitouflée dans sa couverture, elle ferma les yeux. Le vent, devenu soudain frisquet, pouvait bien rugir tant qu’il voulait dehors, elle était désormais à l’abri. Elle l’était, n’est-ce pas ? Le doute l’envahit soudain, brutal et cruel, plongeant au plus profond de son cœur telle la pointe d’une lame acérée. Elle rouvrit les yeux, le souffle court, les larmes aux yeux. Elle ne s’était pas même assoupie une seconde. Comment pouvait-elle se retrouver en plein cauchemar ? Elle était à l’abri, n’est-ce pas ? L’obscurité qui avait été son alliée juste un instant auparavant lui semblait désormais oppressante et menaçante. A tâtons, elle se mit à chercher l’interrupteur de sa lampe de chevet. Un clic. La lumière se fit. Lentement, elle laissa son regard balayer la pièce : une chambre, au fond d’un petit studio ridiculement petit. Sa chambre ; au fond du minuscule studio que son tout nouveau salaire lui avait permit de louer.
Ils avaient eu raison, finalement, les maraudeurs. Chaque soir de cet interminable hiver, en même temps que leur bol de soupe, ils n’avaient eu de cesse, avec douceur, de lui apporter des paroles de réconforts et d’encouragement. C’est grâce à eux qu’elle avait trouvé la force d’aller demander de l’aide.
Sortir de la rue n’avait pas été facile. Sa traversée du désert avait été longue et elle n’y serait pas parvenue sans l’aide généreuse et dévouée des volontaires qui s’étaient occupée d’elle. Et finalement, elle était là, allongée dans un lit… sous un toit. Oui, elle était à l’abri. Doucement, elle sentit la torpeur du sommeil l’envahir. Ses doigts effleurèrent l’interrupteur de sa lampe de chevet, sans l’activer. Demain soir, ou le soir suivant, ou encore celui d’après, peut-être pourrait-elle se passer de cette veilleuse. Mais ce soir, elle se contenterait de dormir… à l’abri.
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Le bonheur n'est pas une chose toute faite. Il découle de vos propres actions
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Pause lecture , et cette fois ci, loin de tout bruit environnant . Verdict : Vos textes sont LE bonheur du jour . Que dire de plus? Sinon que vos plumes sont formidables et qu’elles désaltèrent bien .
Grâce à elles, Je viens de savourer tranquillement quelques minutes de douceurs au point d’en oublier ces maudits 36° et ce bouffon de moustique qui a moins fait le malin devant un bon spray de citronnelle .Encore Merci pour toutes ces sympathiques escales.
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Désolée pour le retard, je n'ai même pas eu le temps de proposer un mot. Les vacances pour moi sont synomynes de farniente, ma non troppo quand même
Il fait un peu frisquet ce soir… du moins j’essaie de m’en persuader car en fait, il fait chaud, très chaud, trop chaud. La méthode Coué en quelque sorte, mais ça ne marche pas.
Tout est calme. Je sors sur mon balcon et je regarde. Les lumières sont peu nombreuses car il est 1 heure du matin, et je profite de ce moment où l’astre solaire a disparu depuis quelques heures déjà dans la mer pour aller éclairer d’autres parties de la planète que je ne connais pas. Dans d’autres pays, des gens sortent de leur torpeur, s’éveillent, et se préparent à affronter une journée de travail, ou de loisirs, ou de misère…
Je laisse vagabonder mon esprit et me mets à imaginer ces rues qui s’animent et très rapidement grouillent de vie et de monde. Tout ce monde que je ne connais pas, ces millions et milliards d’être humains aux vies si diverses, aux coutumes différentes, et qui partagent la même boule bleue, qui pourtant n’est qu’un point infiniment minuscule dans l’immensité de l’univers.
Puis mon regard s’élève vers cette noirceur profonde où d’innombrables points lumineux clignotent. Je regarde et mes yeux s’habituent lentement à distinguer ces étoiles si lointaines. Je repère assez vite la constellation d’Orion, en forme de sablier, le chasseur qui tend son arc, et ses étoiles aux belles couleurs. Mais ce ciel noir et profond a quelque chose d’angoissant et je préfère rêvasser, la tête dans les mains. La douceur de la nuit envahit mon cœur en même temps qu’une pointe de nostalgie qui me ramène à mon enfance, toujours si présente.
Voilà, ces quelques minutes que j’ai partagées presque en direct avec vous m’auront permis de libérer mon esprit et me préparer à saluer ce cher Morphée qui, je l’espère, m’offrira un sommeil peuplé de beaux rêves.
Les gens qui ne rient jamais ne sont pas des gens sérieux
| last edited by ytica Reputation: 1716 | Posts: 836 -
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Salut les Plumes.
Gris du ciel. Vent frisquet. Tapisserie de l’infini. L’impression , étrange, d’un temps qui passe comme un pédalo. Vagues moutonnantes sur un horizon fuyant . Lentement mais sûrement , l’automne se pointe. Devant nous, un calendrier qui reflète l’asphalte humide : sans doute , un message, une façon de nous délivrer en douceur des torpeurs de l’été.
Des idées confuses affluent et percent le cœur des mots .Aujourd’hui, il fait un temps à mettre un poème dans la rue qui se plaira à parler d’un petit volet bleu, unique, toujours ouvert sur un ciel limpide, même au cœur de l’hiver.
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C'est en ré-écoutant cette chanson que j'ai trouvé l'inspiration . Va savoir pourquoi !
On se retrouve ce soir pour un autre voyage ! à toute !
| last edited by Kachina Reputation: 23365 | Posts: 16020 -
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Bonjour, désolée j'ai pas pu proposer un mot. J'espère que tout le monde est encore en vie. Ça fait un 40° où que je suis.
Un soleil timide pointe lentement le bout de son nez par ce matin frisquet. Une torpeur s'empara avec douceur du soldat posté devant la porte du général. Son cœur s'envola avec la vitesse de l'éclair vers sa bien-aimée dans un pays lointain. Il voulait lui chanter une chanson d'amour que lui-même avait écrite dans le chienlit de la guerre et des bombardements, il se promit de l'emmener chaque jour admirer des levers du soleil comme celui qu'il venait de voir, il lui exaucerait tous ses rêves, bien sûr ceux qui sont en son pouvoir et il serait un mari digne d'elle.
Il oscillait légèrement dans son poste et souriait doucement en ignorant le danger qui s'approchait.
Soudain, il ouvrit les yeux pour voir la manche d'un couteau dépasser de sa poitrine. Il hoqueta de surprise et le sang jaillit. Il sut instinctivement que ses châteaux d'Espagne étaient maintenant des ruines fumantes avant même de réaliser que son cœur avait été transpercé. Et le soldat s'écroula, une masse inerte recroquevillée sur elle-même. Un de ses amis jura après sa découverte que le cadavre avaient encore les larmes qui coulaient.| last edited by A Former User Reputation: 0 | Posts: 0 -
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Bonsoir les plumes
Tu as raison @agathe, ce fut là, une pré-rentrée bien revigorante.
J'espère qu'il en sera de même pour la suite et que votre enthousiasme restera encore intact .Fêtons donc cette vraie rentrée avec un mot qui me vient très naturellement à l'esprit Envol
Allons y !
@Artelise @agathe @ayamé @ytica @Music @Hilda-1 @cupide @Melodia
Décollons !
Bonne soirée à tous et à très vite pour la récap et une récolte de mots fructueuse
| last edited by Kachina Reputation: 23365 | Posts: 16020 -
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Et avec la vie faut pas oublier qu' on peut clamser à tout instant. C pour vivre chaque instant intensément. Clamser est mon mot.
| last edited by A Former User Reputation: 0 | Posts: 0 -
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@agathe Pour moi ce sera automne. Parce que j'attends ça comme le printemps^^
D'après mes derniers renseignements, il serait tout à fait possible que le Graal ne soit ni un vase, ni une coupe, mais... un récipient.
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Bonsoir les plumes .
Je rage ! Surpraïse! Je n’ai plus internet ce soir ! Je fais la recap des mots avec retard et surtout avec les moyens du bord . Heureusement je peux utiliser le forfait de mon tel et y associer ma tablette .
Bref! J’ai un peu les nerfs de ce foutu mistral qui a dû fracasser les relaisAlors voici ce que nous avons récolté . Pas mal ! 9 mots
Envol-Ailes-Clamser-Sucre-Cotonneux(se)-matin-Automne-
Visiter - mémoireVous pouvez connecter vos plumes et les laisser s’envoler à leur gré
Je (nous) les attendons à l’atterrissage avec impatience .
A très vite
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Elle aime le ciel cotonneux, le silence et la sérénité des matins calmes. Dans cet endroit paisible au milieu des montagnes, savourer son petit déjeuner accompagné d'un café sans sucre est un plaisir chaque jour renouvelé.
À la fenêtre, elle se permet de rêver. Si seulement elle pouvait prendre son envol comme les nuées d'oiseaux qu'elle voit partir des grands arbres au loin, déployer ses ailes pour se sentir libre d'aller où bon lui semble...
Ici c'est l'automne, mais elle sait que son meilleur pote se retrouve déjà à l'hiver de sa vie, ayant perdu la mémoire dans un accident de la route, sans parler des graves et nombreuses blessures corporelles. Comme toutes les fins d'après-midi, elle ira le visiter pour encore et encore passer du temps avec lui et lui raconter leurs bons souvenirs du passé. Ils se connaissent depuis l'école primaire. Elle s'en voudrait trop de le laisser clamser dans cet hôpital sans famille ni amis à ses côtés.[ Promis, la prochaine fois, j'essaierai d'écrire quelque chose de plus joyeux.
Je suis la première surprise de ce qui sort de ma tête, en fait. ]