Et voilà je suis une plume ️
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@Kachina
ah oui... quand même !
étonnante, cette image lol
je m'y mettrai demain ou mardi.| dernière édition par agathe Réputation: 10145 | Messages: 8462 -
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@Kachina
Tant que notre arme reste aussi légère qu'une plume, les adversaires peuvent dormir tranquilles ! -
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Je me jette à l'eau, voici ce que cette belle image m'a inspiré.Grand-père se faisait vieux, pas assez cependant pour oublier de me consoler quand je manifestais humeur chagrine ou boudeuse. Mais déjà trop pour continuer de prendre régulièrement soin de son jardin, surtout dans le fond, là où visiblement personne ou presque n'allait plus.
C'était une évidence parce que la rouille commençait à colorer sa brouette d'une teinte cuivrée.
Et puis, il y avait divers objets, des pots, des bidons, des tasseaux de bois et même son échelle qui restaient dehors par tous les temps. Il y avait aussi des herbes folles dont j'adorais admirer le balancement au gré du vent, celui qui caresse, celui qui chuchote, celui qui fait naître bien des désirs inavoués.
Mais surtout, il y avait cet appenti abritant un vieux fauteuil qui n'attendait plus que moi maintenant. Je m'y réfugiais pratiquement tous les jours pour m'adonner à la rêverie en toute tranquillité, assurée que personne ne viendrait troubler le vagabondage de mes pensées.
Personne ? Si, il y avait un rouge-gorge qui venait me rendre visite, curieux de me voir en ce lieu abandonné de tous, même du chat qui préférait farnienter sur les confortables coussins du salon de jardin. J'avais pris l'habitude de lui confier mes chagrins d'enfant, à l'époque de 7 ans, mes envies et mes projets également.
J'avais vraiment le sentiment, non seulement qu'il m'écoutait, mais aussi qu'il me comprenait. Enfin un être, aussi petit soit-il, qui ni ne me jugeait, ni ne me faisait la leçon pour que je devienne plus sage et plus raisonnable.
Je retournais ensuite à la maison, emplie d'une secrète joie. Mais à partir d'un certain jour, il ne revint plus. J'avais perdu mon précieux ami !
Plusieurs soirs de suite, j'ai pleuré en silence, cachée sous la couette de mon petit lit. Et puis un beau matin, j'ai dit à grand-père, éberlué par ma demande :
" Papy, il faut débarrasser et nettoyer le fond du jardin pour y mettre une balançoire : je veux bercer toutes mes émotions. Je crois que c'est comme ça que j'arriverai à mieux comprendre la vie ".| dernière édition par ayamé Réputation: 14951 | Messages: 11334 -
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Octobre et les journées chaudes de couleurs cuivrées. Octobre et les dernières fleurs au jardin.
Octobre et cette brume qui envahit l'espace comme une douceur avant la froidure.
C'est en octobre que j'ai eu le coup de coeur pour cette petite maison.
La visite fut rapide : tout correspondait à la description des lieux que nous avions étudiée à l'agence.
Je m'y revois...
J'y suis...
Le feu crépite dans l'âtre de la grande salle. Nous avons accepté de boire un café, avant de faire le tour du jardin.
Vous savez, un jardin entretenu avec amour, tout petit, mais qui recèle des trésors. Des trésors pour les vases de la maison, comme des trésors d' aromates pour la cuisine. . .
Et au fond de ce jardin, tranchant avec l'harmonie du reste, un petit carré presque à l'abandon où s'entassent vieux objets et vieux mobilier de jardin, ne nécessitant plus l'abri de la tonnelle qui doit tenir debout par la force de l'habitude.
_ Excusez-nous, tout sera vidé la semaine prochaine. C'était le coin de nos petits-enfants.
Ils venaient jouer ici par tous les temps.
Seulement mes enfants ont déménagé il y a huit jours, c'est pourquoi nous mettons cette maison en vente. Nous les suivons à Tours. Nous vivrons en appartement au début, mais nous espérons bien trouver la réplique de cette maison sur les bords de la Loire.| dernière édition par agathe Réputation: 10145 | Messages: 8462 -
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@agathe Mais ouiiiiiiiiii! une maison coup de coeur ! J'attendais aussi , une idée de texte qui s'y rapproche
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"Cette maison et ce jardin c'est comme un oignon. On ne peut pas les regarder sans avoir envie de pleurer !".
La sentence était tombée et l'agent immobilier avait fait une drôle de tête. Mais Léa n'avait pas l'habitude de mâcher ses mots. Pas dans ce domaine en tout cas. Acheter de l'immobilier n'était pas une mince affaire. Il y avait un coût et un engagement sur le long terme. Histoire d'en ajouter une couche...
"Vous êtes sûre que les propriétaires actuels veulent vraiment vendre ? "
Hop. Le message était passé. Léa flairait parfaitement le potentiel du lieu mais on ne pouvait pas nier qu'il y avait des travaux et des rafraîchissements à faire. Sauf si on aimait le moche et le triste. Oh elle imaginait facilement des personnes mélancoliques de l'ancien temps où tout le monde s'habillait en gris, quand les meubles étaient marrons et lourds, quand les outils étaient rouillés, plein d'échardes avant même d'avoir servi. Le vintage ça plaisait à beaucoup de monde. Principalement aux "c'était mieux avant". N'empêche que la mélancolie ça ne payait ni les rafraichissements, ni les travaux de mise aux normes
"Vous laisseriez votre enfant courir dans ce jardin ?"
Non. Elle n'avait décidément pas confiance en ce lieu tel qu'il était et non elle ne comprenait pas que l'on pouvait laisser ça comme ça. C'était limite criminel ! Mais elle avait la possibilité d'en faire un endroit plein de charme. Les idées fusaient dans son esprit.
" Ecoutez je veux bien faire une proposition parce que l'emplacement est top. Mais il y a beaucoup de travaux il va falloir baisser le prix".
D'après mes derniers renseignements, il serait tout à fait possible que le Graal ne soit ni un vase, ni une coupe, mais... un récipient.
| dernière édition par Hilda Van Holp Réputation: 3538 | Messages: 2647 -
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Parlons en du Printemps tiens ! Qui a dit qu’il était la saison du renouveau, du vouloir vivre ou revivre ?
Merci à toi Voltaire ! J’ai pourtant bien essayé de le cultiver ce jardin. Je n’étais plus à une courbature près, sais-tu ??Quelle triste déception ! Si seulement tu pouvais voir cette brouette de mauvaises herbes.. Elle me signifie clairement que je n’ai pas dû semer les meilleures graines ni biner, ni suffisamment arroser !
Résultat : j’ai sous les yeux l’image d’un paradis à l’abandon, proche de la décomposition! Pas l’once d’un signe annonciateur des beaux jours. Pas un seul bourgeon ! Côté jonquilles, c’est le cuisant échec d’une bouture peinte d’un jaune paille, le plus pâle qui soit !
Ma mémoire me jouerait-t-elle des tours ? J’ai le sentiment d’avoir une fois de plus loupé un rendez-vous !
En vérité, ma vie n’est pas plus surprenante que cette nature, en mal de résurrection .
Pire que ça, ma vie c’est toujours un feu d’artifices remis à plus tard pour cause d’intempéries ! c’est cette troupe de théâtre qui n’est plus en mesure de se produire pour cause de défection d’acteurs !
Bon ! j’ai pas envie de pleurnicher plus longtemps sur mon sort.
Si quelqu’un détient le secret du parfait jardinier de vie , je suis preneuse !!!!
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Une journée d’automne bien que brumeuse me pousse à sortir de ma torpeur devenue presque maladive, à moins que ça ne soit le manque d’envie de croiser quelqu’un en sortant qui soit pathologique et qui devrait me préoccuper.
J’aime la solitude, et n’ai que peu d’affection pour les endroits bruyants, investis par mes congénères qui manquent de discrétion.
Alors finalement, c’était la journée idéale pour emprunter les chemins derrière les maisons, car le manque de luminosité et la brume n’attirent personne, tout le monde préfère rester bien au chaud derrière un écran.
J’avais fait moins d’un kilomètre quand je remarque sur ma gauche une petite cabane qui semblait abandonnée, elle devait servir à entreposer du matériel de jardin autrefois. Elle était entourée d’herbe féérique de l’Himalaya et d’autres plantes et fleurs que je ne savais identifier. Son toit était recouvert en partie d’un tapis fleuri qui avait fière allure et qui lui donnait un air charmant.
Sous cette cabane il y avait un banc que j’aurais volontiers investi pour y faire ma lecture quotidienne, à l’abri, et au calme, les doux jours printaniers.
J’imaginais la façon dont j’allais pouvoir aménager l’espace avec trois fois rien, après avoir fait un petit nettoyage, un désencombrement, et une taille de la végétation.
Des caillebotis en bois pour le plancher de la cabane, un joli tapis et quelques coussins de sol, des lanternes, puis tout le long du toit une guirlande lumineuse.
J’avais déjà des étoiles dans les yeux à l’idée d’avoir ce petit espace rien qu’à moi, à l’abri de tout en pleine nature, et cela tout près de mon appartement.
Mais j’aperçois le toit d’une maison juste derrière, et si j’allais sonner à la porte pour demander si cet endroit est à vendre ?
| dernière édition par Music Réputation: 10238 | Messages: 5082 -
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@Music a dit dans Décris-moi un mouton :
et si j’allais sonner à la porte pour demander si cet endroit est à vendre ?
Oh oui, juste cet endroit, à l'abri de la folie du monde .
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Il avait fait quelques pas, puis s’était arrêté. Il était demeuré ainsi un long moment, immobile, promenant son regard sur tout ce qui l’entourait. Il n’imaginait pas que ce serait ainsi…
Cela n’avait pourtant pas été difficile d’arriver là, mais pourquoi donc tout était-il dans cet état d’abandon ?
Il s’avança encore un peu dans ce lieu étrange et silencieux, alors que tout devait être comme dans son souvenir, plein de vie et de soleil. Mais l’effet du temps qui passe semblait avoir agi. Était-ce réel ou simplement un effet de son imagination ? Ce silence, ces arbres immenses qui filtraient la lumière de l’astre du jour, cette absence de présence si oppressante… Sa main effleura la brouette rouillée, puis caressa le fauteuil en bois où son grand-père s’asseyait pour fumer une cigarette… Tous ces souvenirs si présents dans sa mémoire étaient anéantis devant ce décor figé et froid. Non vraiment il ne s’attendait pas à ça. C’était glaçant, angoissant.
La question qui le taraudait maintenant était : que va-t-il se passer ? Car tout ce qui lui arrivait depuis quelques minutes semblait lui être imposé sans qu’il puisse un seul instant décider par lui-même. En effet, il n’avait, autant qu’il s’en souvienne, jamais décidé de se retrouver là, dans ce lieu qu’il était censé connaître. D’ailleurs, il se rendait compte juste à l’instant qu’il ne connaissait même pas son nom, et que ce détail lui-même, il venait de s’en apercevoir là, maintenant. Apparemment, son nom et son apparence, pas plus que son âge, semblaient tout pareillement n’avoir aucune importance. De toute façon, aucune des questions qu’il se posait au fur et à mesure du déroulement de l’action ne trouverait de réponse, car il en avait été décidé ainsi. Et il demeurera là éternellement, debout près de la brouette, dès que l’auteure de ce récit y mettra un point final.
Les gens qui ne rient jamais ne sont pas des gens sérieux
| dernière édition par ytica Réputation: 1716 | Messages: 836 -
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Bonjour, cela fait un bail.. heureuse qu'on m'avait pas oubliée.
C'est une couleur de sang. Cela me frappa lorsque j'avais atteint la scène du crime. Comme si la nature voulait accentuer l'horreur qu'on allait voir. La brouette mangée par la rouille gisait mélancoliquement entre les hautes tiges lui donnant l'air d'un vestige du passé. Les plantes apparemment plantées avec soin et amour essayaient de conserver une trace de dignité même après leur mort. Les herbes avaient rampé sur tout et autour tout les couvrant d'un linceul sanglant comme un deuil sur leur maître.
Il y avait un appenti au fond de ce maelstrom avec une chaise en bois. Il dégageait un air morbide voire macabre donc nous y frayâmes un chemin et la surprise nous attendait derrière un tas de bois inutilisable. Le pauvre vieux y était tout tordu ou du moins ce qu'il en restait. Les termites du bois s'étaient régalées de sa chair et le bon vieux vent avait balayé les odeurs rances qui se dégagèrent du cadavre.
On ne pouvait pas savoir depuis quand il était ainsi. Son jardin avait essayé de transmettre une lettre aux humains mais ils étaient trop grossiers pour la comprendre ou du moins avoir un doute. Ce qui fait que le pauvre bougre avait pourri dans son coin jusqu'à cet après-midi. Sortir le cadavre ou la carcasse s'était un travail de titan: sortir le bois, dégager un sentier, garder le cadavre intact le plus possible... Tout cela nous prit tout le reste de la journée. La scène de photos terminée, commença une chasse au trésor invisible. Fallait trier tout élément dans ce jardinet qu'il soit macroscopique ou microscopique et pour être honnête la nature ne nous avait pas facilités la tâche. Bref, classer les indices prit 2 semaines à lui seul. L'autopsie avait révélé un os hyoïde brisé confirmant l'hypothèse d'un crime, hideux même, car qui penserait à amocher ainsi un vieux ne vivant que pour son jardin.
Ce doit être un gendre rancunier ou une bru jalouse. Cela n'empêche je me suis promise de lui casser la figure le jour où on le ou la coincerait.| dernière édition par Un Ancien Utilisateur Réputation: 0 | Messages: 0