Décris-moi un mouton
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@Les-Plumes
Comme d'hab ! en retard .
J'ai trouvé inspiration dans le texte de Music . Pas gaie mais bon , ma muse en a décidé ainsi!
Je reviens vers vous un peu plus tard. Le temps que mon cerveau refroidisse un peu .
J’étais donc en train d’essayer de déverrouiller l’ouvrage, mais je ne savais pas à ce moment-là ce qui m’attendait…
Les charnières cédèrent enfin ! . Etrangement , mes mains se mirent à trembler en découvrant le titre « Les aveux d’Isobel Gowdie» suivies de ces quelques lignes de préface en lettres calligraphiées
N’oubliez pas que les morts ne sont vraiment morts que quand les vivants les ont oubliésUne bouffée d’angoisse monte soudainement en moi . J’ai peur…..mes jambes vacillent , mais une force irrésistible m’attire, m’emporte ….
Un sergent d’armes s’approche et jette sa torche sur le bois.. Les premières brindilles s’enflamment, suivi de branches plus grosses. La fumée m’entoure et je commence à suffoquer. Je préfèrerais tellement mourir asphyxiée, plutôt que de brûler à petit feu sur ce bûcher. Moi, la reine des sorcières, la magicienne, l’empoisonneuse comme ils disent, incapable de m’administrer ma propre potion avant qu’ils ne me capturent. J’aurais dû dire non à Pierre le Breton quand il est venu me supplier, mais je ne pouvais pas laisser vivre sa femme dans telles souffrances. Et puis, surtout je ne disais jamais non à quelques deniers supplémentaires : A vrai dire, à quoi me servent-ils à présent? Le poison, c’est un poison. Quand vous commencez à en faire, il vous donne un sentiment de puissance mais aussi et surtout, le pouvoir de décider quand il n’y a plus d’espoirs. Tout comme ce Dieu, en quelque sorte ! L’abbé Samuel, n’a pas cessé de m’entretenir longuement à ce sujet l’autre jour. Avait-il des soupçons à me répéter sans cesse « Dieu est notre Sauveur, dieu est tout puissant « Dieu, dieu ! Mais quel dieu ? pourquoi ne m’entend-il pas là ? A quoi bon le prier, s’il ne prend pas la peine d’écouter et d’exaucer mes prières. Voilà pourquoi, je ne crois qu’en mes potions, rapides et efficaces.
Du haut de ce bûcher, je peux lire sur le visage de tous ces hommes la couleur de leur âme. Le mal n’a pas toujours les traits de la laideur.
Le diable ne triomphe que si vous lui ouvrez la porte , il ne peut arriver à ses fins sans votre aide.
Quelle ironie, je commence à sentir la chaleur m’envelopper …..Un jour je reviendrai , c’est décidé.Je me lève en sursaut , j’ai du mal à croire ma montre qui affiche « minuit » sur le cadran . Je remets l’ouvrage en place . J’ai besoin de prendre l’air.
Un chat noir , à la démarche nonchalante, croise ma route du retour.Peut-être est-il des livres qu’il ne faudrait jamais ouvrir .
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(texte d'artelise choisi)
Il prit le dossier et tout devint noir autour de lui, rien ne comptait plus que lui et les quelques mots manuscrits. Ceux qui renfermaient à leur sein « la preuve ». Son grigri tremblait lorsque sa main nerveuse vint le gratter plus que le frotter. Il prit une longue inspiration et ouvrit le dossier. Il y avait une dizaine de feuilles jaunies, rien de plus. Déchiffrer cette écriture s’avérerait un travail titanesque. Elle était serrée, petite, penchée tantôt à droite tantôt à gauche et presque effacée. Mais le dossier, lui, était relativement récent, cela voulait dire que quelqu’un prenait soin d’elles… oui cela concordait, se dit-il, tout fier de son intelligence explosive et remarquable. Mais maintenant il devait lire ces feuilles et s’attela donc à sa tâche ardue. Des nominations, des comptes rendus sur les activités de la compagnie, des promotions, des démissions et des licenciements étaient notés. Il y avait des remarques donc il se jeta dedans. Dates de décès, elles étaient toutes des dates avec des accidents divers. Mais pourquoi ? Ces personnes étaient-elles toutes mortes ? Les dates étaient relativement récentes. Tiens, il y a quelqu'un qui meurt aujourd'hui apparemment. Peut-être que c'est l'œuvre d'un hurluberlu pour Halloween ou pour le premier avril. Tout fier de ses déductions et déçu en même temps de ne pas trouver un complot qui se tramait derrière son dos, il jeta un dernier coup d'œil sur les feuilles et ses yeux tombèrent sur son nom avec la date de ce soir-là. Il se figea. Non il n'allait pas croire en ces choses…La preuve, il était encore vivant..il lit la note près de la date.. mort par attaque bestiale. Diable ! Qu'est-ce que cela pouvait dire ? Non, non, cela ne pouvait pas passer comme ça. Il se donna 2 bonnes gifles pour se ressaisir, rit de cette mort ridicule, prit les feuilles et les brûla au-dessus de la poubelle. Il ferma le bureau, et se dirigea vers la sortie. Sa voiture était garée devant la porte du bâtiment. Tout paraissait calme, très calme, trop calme. Son véhicule était sombre et paraissait tel un monstre préhistorique tapi dans l'ombre à l'attente de sa proie. Il s'approcha même s'il commençait à se sentir mal à l'aise. Une odeur malsaine se dégageait, d'où ? Il n'était pas sûr de pouvoir répondre. Cette odeur s'amplifiait, on dirait qu'un cadavre se cachait dans sa voiture. Ce n'était pas possible, cela ne paraît pas logique, un repas gâté ne ferait pas autant de relents. Il tâta la carrosserie, rien de suspect, et déverrouilla les portes mais il ne put avancer d'un pas car ses yeux exorbités ne se détachaient pas de la masse noire sur son capot. Son cœur battait douloureusement dans sa poitrine et semblait vouloir fracasser ses côtes. Des yeux rouges, béants, vides le fixaient et ses entrailles se liquéfièrent. Il chia dans son froc mais jurerait que c'étaient ses viscères qui le quittaient. Des poils la couvraient rendant impossible la classifier bête ou humain, des crocs, il y en avait ? Oui grandes et acérées qui brillaient à la lumière pâle de la voiture. Sa face, il n'était pas capable de la décrire, une face d'outre-tombe, ridée, poilue ; livide, noire ; ronde, carrée… Il s'en foutait royalement. Il ne voulait pas la regarder et pourtant il plongeait ses yeux terrifiés dans les trous rouges, ces fausses infernales semblaient l'avaler, l’hypnotiser. Il savait qu'il mourrait. La feuille l'avait prédit, mais il l'avait brûlée. Comment était-ce possible ? Qui avait écrit ces dates ? Un voyant ? Une sorcière ? Un alien ? Ces questions resteraient à jamais dans sa tête car c’étaient ses dernières pensées.
Le lendemain on le trouva près de sa voiture, éviscéré, le torse béant. Le même jour son associé trouva les cendres des feuilles dans la poubelle. Mais un petit morceau jauni émergeait d’eux, il contenait le nom de son collègue, la date du jour d'avant et la petite remarque. Il se rappela aussi avoir entendu un appel dans la radio incitant les gens à ne pas quitter leurs domiciles car il y avait un ours enragé qui avait échappé et qui se baladait dans la ville. -
@Les-Plumes
Allez ! une petite pause et c'est reparti .
Le dimanche soir , impossible de lutter contre ce syndrome et ce stress du lundi .
Va pour ouvrir la route avec Anxiété c'est tout ce qui me vient à l'esprit ; désolée.
C'est à vous .
Belle nuit et à demain . RV fin de matinée pour la récap.
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Pour moi ça sera : Limite(s)
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Pour moi, ce sera : agence
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ajoutons : Musique(s)
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Ce sera "réactivité"
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En opposition à anxiété, je propose : sérénité .
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Si vous le voulez bien on va attendre encore un peu le mot de @cupide .
D'ici fin d'aprèm, si elle ne nous a pas entendu, on prendra la route. -
@Kachina
Il n'y a pas le feu au lac,
on a toute la semaine... -
@agathe Tout à fait
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@agathe Ok ! c'est parfait. On est pas pressés. Y'a toujours moyen d'ajuster.
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@Les-Plumes
Je pense que @cupide est fort occupée . Elle pourra nous rejoindre et inclure , comme elle veut, ce fameux mot, qu'elle avait sûrement l'intention de nous faire partager.
Avant de vous donner le feu vert , je tenais à vous dire combien j'espère que tous les mots qui vont suivre donneront lieu encore à autant de délicieux textes que ceux que vous avez partagés , tout droit inspirés par les muses de @artelise (merci encore pour ton idée ) et @music .
Que le plaisir d'écrire perdure.
Merci .C'est parti
Sérénité - Note(s) - Réactivité - Musique (s) - Agence - Limite(s) - anxiété
Belle et douce nuit . A très vite .
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@Kachina
Bonne nuit aussi ! -
@Kachina
je remonte le topic... et m'y mets sans tarder.et Quelques minutes plus tard - en essayant de faire le plus court possible :
La musique !
Celle qui nous provoque une réactivité émotionnelle.
celle qui nous fait tout oublier,
qui repousse l'anxiété, nous enveloppe de sérénité.
Quelques notes,
puis une vague déferlante,
de plus en plus ample,
pour notre plus grand plaisir.
Non, non !
Je ne parle pas au nom d'une agence musicale quelconque !
A la limite, je suis juste prête à partager avec qui le souhaite les plus grands morceaux de la musique dite "classique". -
@agathe Incroyable . C'est exactement ma source d'inspiration pour cette édition. Nos esprits se sont rencontrés
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J'ai fait mon texte il y a quelques jours et c'est amusant, je parle aussi de musique classique .
Ce jour-là, une fois de plus, limite crise de nerfs, ce n'était pas avec anxiété mais plutôt avec un mélange de stress et de souffrance tant physique que psychique qu'elle écouta, bien malgré elle, ce morceau de musique dite metal. Dès les 1ères notes, la réactivité de tout son être ne se fit pas attendre : son coeur partit au triple galop, ses nerfs vrillèrent à s'en faire des triples noeuds au cerveau et son moral lui tomba direct au fond de ses chaussettes !
Elle n'avait alors plus qu'une seule idée en tête : fuir, vite fuir cet univers musical que lui imposait son chéri. Ce fut la fois de trop. Elle se rendit derechef dans une agence spécialisée en acoustique pour qu'elle l'aide à insonoriser une pièce de sa maison afin qu'elle ne subisse plus cette torture et puisse retrouver sa sérénité qui lui était autant indispensable que l'air à respirer, sinon, ce serait le divorce assuré.
Les travaux furent réalisés et maintenant, chaque fois qu'est diffusée cette musique métal qu'elle exècre, elle se réfugie dans sa pièce, oui, sa pièce, son luxe rien qu'à elle.
Confortablement installée dans un sofa des plus moëlleux, elle savoure l'écoute de musique classique, la seule capable de lui permettre de se déconnecter de la réalité quand celle-ci lui semble un peu trop lourde à assumer tout en lui rechargeant les batteries.
Vous voulez connaître l'un de ses morceaux favoris ? Ok, je vends la mèche . -
Demain, c'est sûr il pleut ! Je suis super en avance, ma muse surtout !
Voici donc mon texte
Art , magie ou science ? Que m’importe ! ………. Elle est tout à la fois , chimère , cadence, vibrations , réactivité
Elle est cette sublime alliance de notes mélancoliques qui flottent entre le noir et le blanc pour essuyer ma rage .
Elle est cette agence de voyages qui m’offre des escales en terres inconnues, des tangos à trois temps, des fanfares, des carnavals.
Elle est ce train toujours là à m’attendre en toute sérénité.
Elle est ce refuge , dépourvu de limites aux multiples résonances derrière lequel le temps s’arrête.
Elle est ce monde sous marin , qui me surprend, m’émeut, m’enchante, m’importune , me fait chavirer et dans lequel je suis toujours prête à plonger en apnée, de manière irrésistible..
D’un appel puissant et magnétique , elle a le pouvoir magique d’abolir mon anxiété et de faire basculer mon imaginaire vers de mystérieuses abysses.
Elle est cette émotion , ce frisson brûlant, ce rayonnement aux multiples accords célestes ,couleur blanc, bleu, corail qui incendient mon ciel , irradient et pénètrent mon intimité.
Elle est cette étrange créature qui , à tout moment, s’invite et intègre la profondeur de mon âme.
Elle est ce sublime langage universel, ces enchaînements d’accords qui fascinent et embrasent mon infini.
Elle est ce trait d’union , cette nécessité, ce besoin fondamental, cet oxygène…….
Elle est, par dessus tout, cette histoire toute simple que j’écoute et que je comprends.
ELLE …vous l’avez deviné , c’est la musique « l’univers audible de l’inexprimable »
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Elle est là, si proche mais pourtant si lointaine. Je la regarde, elle est si belle dans son écrin noir, mais je ne peux que la regarder. Toute réactivité est impossible. Je suis résignée. Et pourtant, je savais que cette probabilité existait mais dans ces circonstances on l’exclut d’office. Toute l’anxiété que provoque une telle entreprise, on nous apprend à la maîtriser, à l’éliminer, à repousser nos limites au maximum. Oui, pour accepter les risques inhérents à cette aventure périlleuse, il faut avoir un mental particulier.
Je fais encore quelques pas… Je me revois il y a deux ans déjà, lorsque je me suis inscrite à l’agence qui enregistre les candidatures. Je ne pensais pas être choisie, mais je l’ai été. Je ne pensais pas non plus avoir autant d’endurance pour subir les entraînements particuliers qui nécessitent une bonne résistance. Et j’ai tenu le coup. J’ai dépassé mes limites et j’en étais fière. Mes parents, eux étaient partagés entre l’admiration qu’ils avaient pour leur fille et leur crainte devant le danger de cette expédition particulière.
Le temps passe petit à petit, inéluctablement… Une musique me vient à l’esprit, une musique que j’adore, le printemps des 4 saisons de Vivaldi dont les notes s’égrènent dans ma tête. J’aimerais tant être dans ma chambre, les écouteurs sur les oreilles, en train de l’écouter, oui, j’aimerais tant…
Je la regarde encore… ma maison est là bas… je pense à mes parents, à mon chien qui me fait la fête chaque fois que je reviens. Sauf que je ne reviendrai pas.
Je regarde sur ma gauche. Il est là, sur le sol, couché entre deux rochers. A l’intérieur, Henry dort de son dernier sommeil. Oui, l’atterrissage s’est mal passé, le Condor a heurté de grosses pierres qui l’ont déséquilibré, c’est là qu’Henry a perdu la vie en heurtant la paroi de l’habitacle avec sa tête.
Plus aucune communication n’est possible avec la Terre. Ça faisait partie du défi, j’ai joué et j’ai perdu. Mon scaphandre va me protéger encore quelques heures, puis je n’aurai plus d’air. Je pense encore à mes parents qui doivent maintenant être au courant que tout ne s’est pas déroulé comme prévu, et qu’ils ne reverront jamais leur fille. Je m'en veux tellement de leur causer cette douleur...
Je marche, je marche encore. Un enregistreur gardera mes paroles, que l’on retrouvera sans doute un jour. Cette partie du terrain que l’on avait choisi comme site sécurisé pour l’atterrissage sur la Lune n’a finalement pas rempli les conditions. Cet endroit s’appelle la Mer de la Sérénité...