@Kachina : peut-être prévois-tu une dernière session de mots vagabonds pour " décris-moi un mouton ", en guise de clap de fin ( chagrin ).

@ayamé j'y ai pensé , j'y réfléchis . Je reviens vers vous tous ce soir . D'accord ?

@Kachina

Tout jeune déjà , il faisait rire toute la famille a se trémousser sur les mélodies qui passaient à la radio.
Francky à aujourd’hui quinze ans, la musique est sa seule passion ,le centre d’intérêt de sa vie.
Ses résultats scolaires sont à la dérive, malgré les cris de ses parents , les rappels journaliers de la valeur du travail et du mérite que les études procureront à sa vie future , Francky n 'a qu 'une idée en tête, Jouer de la guitare et chanter pour les autres.
Un jour alors qu'il errait, rêvant de notes et de rimes, il aperçut un campement de gitans remontant des Saintes Marie qui
faisait étape près du village. En longeant les caravanes il entendit une mélodie , puis se précisa une voie des plus cristalline qui le fit chavirer. La !! une jolie fille étendait le linge en chantant, leurs regards se croisèrent et ils surent tout deux que leurs vies ne seraient plus jamais comme avant.
Ce soir, cela fait soixante ans jour pour jour que Francky et Veronika se sont rencontrés, toute la famille est la, leurs sept fils et dix huit petits fils entrent en action guitares à la main et entonnent pour eux un des succès qu'ils avaient chanté dans leur jeunesse , un grand feu a été allumé, toutes les filles grandes et petites dansent en tourbillonnant, des yeux humides de Francky, à la vision de sa femme si belle devant les flammes virevoltantes, perlent de douces larmes pour la remercier de tant de beaux moments et honorer la vie de sa générosité.

@outrebleu : encore une autre jolie histoire => double like .

La nouvelle est tombée ce matin là, tel un tsunami, sans prévenir , provoquant cris de stupeur, interrogations en tout genre et jugements de valeurs.

Alors que pour la plupart, le mot Fin s’inscrivait en lettres majuscules bien au centre de leurs pensées , tandis que grand nombre n’avait d’autre vision qu’une dérive vers le manque, l’attente d’une action ou l’espérance d’une preuve de "générosité , elle , étrangement, comprit que les jours , les heures, qui s’étaient écoulés jusque là, ne se retiennent finalement jamais mais que toute fin signe inexorablement un nouveau début .

Elle n’a pas les mots , tout au moins, bien trop de choses à exprimer en si peu de mots. Elle, peut parler de bien de choses pourtant , surtout de ces choses qui meublent le silence.

Ah ! ce fameux silence ! Probablement, l’un des concepts de communication les plus bruyants , les plus effrayants aussi. Le silence hurle chacune de nos petites pensées calfeutrées . On peut tout déclamer au monde en silence.

Mais elle préfère quand il se danse, se chante sur des accords de guitare, laissant ainsi flotter dans les notes qui s'échappent, l'image d'un possible et de futurs partages.

C’est idiot, mais les mots me manquent tout à coup.

A vous, moussaillons, artistes, à vous charmeurs de mots simples, clés, croisés, bleus, doux, amers, sourds, sacrés, d’amour , d’esprit, , d’ailleurs, éphémères, qui vibrent, brisent, unissent, séparent et réparent ,

Je vous souhaite une longue et bonne route

Mais attention ! ceci n’est pas « un point c’est tout » encore moins mon dernier mot .

Il nous reste exactement 11 Jours avant que le rideau ne se baisse.

En clap de FIN je vous propose de laisser aller vos talents et vos plumes . Aucune règle, pas de mots imposés , pas de thème. Histoire courte, Histoire longue, Poème, conte, jouez avec les mots comme bon vous semble .

Surprenez nous encore une fois et faites vous plaisir !

à très vite !

J'étais le berger du château. Tout allait bien, les moutons paissaient sans crainte du loup dans les prés, les soldats anglois avaient fui devant Jeanne et ses compagnons. J'étais si bien avant, pourquoi a-t-il fallu que je croise son regard lorsqu'elle passa sur le chemin, si belle et si fière, si rayonnante de sa victoire alors ?
Ce fût comme un éclair, je décidais de la suivre, de prendre les armes. Et puis, n'avait-elle pas été bergère ? J'étais persuadé que le Destin, ou Dieu lui même nous avait mis en présence l'un de l'autre.
Et j'ai combattu à ses côtés, moi le gardien de brebis si pacifique, j'ai tué. Et pourquoi ? Pour qu'elle me regarde, pour lui plaire.
J'ai attendu en vain, elle m'ignorait, je n'étais ni roi ni seigneur, juste un gueux vêtu d'une cotte de mailles et prétendant à trop haut.
Et pourtant, j'étais encore là, à Rouen ce jour fatidique de l'an de grâce 1431. Elle montât sur le bûcher, ne dit pas un mot lorsque le bourreau et ses aides la ficelèrent au poteau.
Est-ce que je rêve ? Ne me regarde-t-elle pas alors que je la pleure depuis le clocher ? Est-ce que je l'entends m'appeler au secours ? J'arrive, Jeanne !!

L'an 2022, un chercheur spécialisé en histoire médiévale a découvert un rapport écrit sur un parchemin du guêt de la ville de Rouen, l'équivalent de la police municipale.
On peut y lire qu'on a découvert le corps d'un homme vêtu en berger écrasé au pied d'un clocher près du lieu de l'exécution de Jeanne d'Arc. A l'examen du corps, les soldats ont vu un tatouage au nom de celle qu'on avait brûlé comme sorcière.
Et l'on jeta le corps de ce berger, mêlé aux cendres de Jeanne, dans la Seine.
Le fleuve unit ainsi dans la mort ceux qui ne pûrent s'aimer dans la vie.

@Louikatorz Tu ouvres la route de façon "embrasée". C'est ce qui s'appelle mettre le feu. Merci pour ce texte dont la fin n'est pas si triste : on se retrouve toujours un jour ou l'autre.

@Kachina Merci ! J'ai fait de mon mieux, si vous avez été content(e)s de lire mes petits textes, alors devoir accompli.

En guise d'entracte, puisqu'il n'y a pas de règles, et pour tous ces bons moments d'écriture que vous nous avez offert je souhaiterai partager un poème d'une poétesse italienne que j'affectionne particulièrement, Alda Mérini.

@Kachina et ben c est hot ce matin agréable à lire vraiment petite coquine......

Un jour viendra où je ferai de ma mémoire un oubli.

Les visages se dilueront dans l’immensité d’un ciel étoilé, mes souvenirs ne seront plus qu’un point dans la nuit lunaire, puis mes combats et chutes se fracasseront dans un bruit évanescent, laissant place à la douce musique de mes victoires s’effaçant jusqu’à la transparence.

Alors le silence règnera, et je serai face à mon créateur, nue comme à mon arrivée sur terre et exsangue de tout sentiment, attendant mon heure sans conscience du néant pour mon retour à la poussière.

De mes cendres je renaîtrai -peut-être- ailleurs et autrement, meilleure, et libre de mes entraves en volant dans un autre ciel, la vue d’en haut sera certainement plus belle et plus sure; alors planer ne sera plus un rêve et deviendra ma réalité.

@Louikatorz @Music je voulais pas vous laisser seuls ou , à défaut, vous donner la désagréable impression d'avoir été abandonnés.
Je pense qu'il n'y a aucune raison de ne pas continuer le voyage.
Dès dimanche soir, si l'équipage est toujours partant, nous poursuivrons tranquillement .

Bonne journée à tous .

Elle tenait entre les mains une photo retrouvée au hasard d’un rangement… Telle une avalanche, les souvenirs se mirent à affluer dans son esprit. Elle dut s’asseoir éprouvant une étrange sensation de vertige. Elle était vêtue d’ une robe claire, un modèle de l’été, corsage ajusté , taille prise dans une large ceinture à élastique. Dans ses cheveux , un turban assorti à la robe……Lui, de ses bras tatoués, lui entourait la taille , son visage tendrement enfoui dans son cou……C’est fou ! L’émotion était encore intacte, elle se surprit à sourire et caresser l’image ; Teddy. Oui,c’est ca ! Il s’appelait Teddy, aussi tendre et calin qu’un nounours .

Elle se souvint aussi combien il détestait qu’elle use de ce sobriquet en public. Il faut dire que Teddy, était fils de forains, des purs et durs. Il était du genre à avoir chevauché la plupart des chevaux de bois d’un carrousel avant même d’avoir enfourché une bicyclette ; d’ailleurs il n’était pas interdit d’imaginer qu’il avait été conçu dans le rustre confort d’une roulotte à l’ombre de ces nombreux manèges.

En ce jour de foire, au milieu de cette foule, de ces cris, de ces effluves de barbe à papa, elle ne chercha pas à comprendre le pourquoi le comment de ce formidable pouvoir d’attraction qui la conduisit tout droit vers ce stand de pommes d’amour …derrière lequel elle le vit, vendre des instants de bonheur, déployer un numéro de clown , n’hésitant pas à jouer les acrobates et faire des cabrioles juste histoire de dérider les plus impatients ! …..A la seconde, où il croisa son regard, elle sut que c’était lui… Plus personne, d’ailleurs, depuis ce jour, n’est parvenu à lui faire à ce point tourner la tête. Pour lui , elle était prête à épouser cette vie de nomades.

Mais les gens du voyage ont des règles : un vrai manouche n’épouse pas une « gadji ».

Longtemps après, elle fut hantée par une prédiction de cette cartomancienne qui , avait tant insisté pour lui tirer les cartes*« Mariage ne rime pas avec voyages » lui avait-t-elle dit.

Songeuse, elle rangea la photo et ferma cette jolie parenthèse enchantée.

@Kachina Bien sûr que le voyage continue, pas question de quitter le navire !

@Kachina Une bien jolie histoire, comme on les aime.

Mais je ne me serais pas senti abandonné, j'aurais trouvé refuge, tel Peter Pan, sur l'île des enfants perdus au Pays Imaginaire.

@Kachina

En poème ou en prose, l'important ce sont les mots
Choisis avec soin et précision pour insuffler au lecteur
Rires ou pleurs. Selon l'humeur, l'heure ou le sens du vent
Inspirer de la joie ou de la peur, ménager le suspens ou
Repenser le monde, seul, puis, finalement, avec l'ensemble de nos lecteurs.

Qu'il aura été dur d'écrire, cette fois !
Non pas seulement que l'ambiance ne me motivait guère, mais finalement et surtout, l'absence de directive m'a profondément perturbée. On aurait pu croire qu'une fois libre et sans contrainte, il m'eut été plus facile de trouver un sujet et ça a été tout le contraire. ^^

@Artelise Ne t'inquiète pas ! Je comprends tout à fait. Souviens toi, J'ignorais tout de l'issue quand j'ai déclaré le topic "quartier libre"

Dimanche soir, nous reprendrons là où nous en étions , et avec des directives.

Merci pour ton poème .Sans directives

@Kachina a dit dans Décris-moi un mouton :

Merci pour ton poème .Sans directives

y a pas d'quoi, ce fut finalement une expérience intéressante et enrichissante.

@Artelise Moi aussi j'aime bien cet exercice mais seulement de temps en temps

Dis moi, sauf si je me trompe, n'aurais-tu pas oublié le **E après R j'aurais bien voulu savoir ce qu'il avait à nous dire

@Kachina a dit dans Décris-moi un mouton :

n'aurais-tu pas oublié le **E après R

euh....

J'ai mal découpé la dernière strophe en fait...
Echec du copié collé depuis mon Bloc note.

Il faut lire mon poème ainsi :

En poème ou en prose, l'important ce sont les mots
Choisis avec soin et précision pour insuffler au lecteur
Rires ou pleurs. Selon l'humeur, l'heure ou le sens du vent
Inspirer de la joie ou de la peur, ménager le suspens ou
Repenser le monde, seul, puis, finalement, avec

l'Ensemble de nos lecteurs.

Avec cette petite licence poétique qui veut que je casse un peu l'acrostiche en plaçant un l'