@Kachina
Je propose ESPRIT
-
Décris-moi un mouton
Coucou les plumes. Je n'ai pas pu participer la semaine dernière et je doute pouvoir le faire cette semaine.
Mais ce sera pour mieux revenir et lire tous vos beaux écrits
D'après mes derniers renseignements, il serait tout à fait possible que le Graal ne soit ni un vase, ni une coupe, mais... un récipient.
-
Décris-moi un mouton
@Hilda-1 et si d'aventure tu trouves du temps, tu sais que tu es la bienvenue
@Artelise Trop drôle , au moment où tu es venue déposer ton mot, j'allais lancer un appel au microValise bouclée . On peut partir !
Danser - Vouloir - Résidence - Esprit - Loin - Vent - Vaisseau
à très vite !
-
Décris-moi un mouton
ça y est ! je tiens un truc !
Le producteur (impatient et retenant un soupir) : Bon, ça serait quoi au juste, le concept ?
Le scénariste (intimidé, il tend un feuillet au producteur qui l’ignore) : Alors, c’est l’histoire des passagers d’un vaisseau nommé l’esprit du vent. Ils sont assignés à résidence à cause d’un phénomène bizarre qui les empêche d’accéder au quai et ou de repartir au loin. Pour tuer le temps, ils organisent un concours de danse…
Le producteur (perplexe, il lève un sourcil) : De danse ?
Le scénariste (troublé, il roule le feuillet entre ses deux mains d’un geste nerveux) : Euh … ouais, de danse et de chant.
Le producteur (dubitatif) : Ça donnerait une sorte de comédie musicale, donc.
Le scénariste (embarrassé) : Euh… ouais… enfin, pas vraiment...
Le producteur (incrédule, il soupire bruyamment) : Une comédie musicale avec des gens confinés à bord d’un bateau qui ne bouge pas et qui dansent et chantent au lieu de chercher un moyen de gagner le quai ?
Le scénariste (déconcerté, mais résolu à défendre son projet) : sans vouloir vous manquer de respect, monsieur, j’ai parlé d’un vaisseau… Nous sommes dans l’espace… et le concours, c’est leur moyen de repartir.
Le producteur (interloqué) : dans l’espace !
Le scénariste (reprend confiance en lui) : oui, monsieur. Mon postulat de départ, c’est que les dieux existent. Ils résident dans différentes parties de l’univers et en entrant dans le domaine de Nataraja…
Le producteur : Nata… quoi ?
Le scénariste (patient) : C’est l’une des formes de Shiva. Nataraja, c’est le danseur cosmique qui rythme la destruction et la création du monde.
Le producteur (soupire et finalement se met à rire) : Bref, vous essayez de me vendre un bollywood spatial !
Le scénariste (desespéré, ouvre la bouche) : …
Le producteur (en se détournant) : je ne fais pas dans le Bollywood. Adieux !
Le scénariste :Le bonheur n'est pas une chose toute faite. Il découle de vos propres actions
-
Décris-moi un mouton
Un jour, au début de l'année 2020 si ma mémoire est encore bonne parce qu'il ne m'aurait pas grignoté trop de neurones, un virus sorti dont nul ne sait d'où réussit à pénétrer dans les organismes humains.
Il se baladait partout dans les corps en empruntant les vaisseaux sanguins pour aller où bon lui semblait et ce à partir des poumons qu'il avait colonisés en 1er.
Grâce aux vents qui parcourent la planète, il avait réussi à installer sa suprématie dans le monde entier.
Les scientifiques essayèrent bien de le combattre et de vouloir carrément l'anéantir, rien n'y fit.
Ce virus, nommé SarsCov2 par les chercheurs des laboratoires, était bien décidé à prendre résidence sur Terre. Il faisait si bon pour lui vivre en s'amusant à jouer le farceur. Quels étaient donc ses tours de passe-passe ? Il changeait régulièrement d'apparence pour échapper aux pièges qui lui furent tendus, tels ces vaccins qui ne lui faisaient pas grand mal puisqu'il avait trouvé la parade et savait s'en accommoder.
Oui, un vrai farceur car il était pourvu d'un esprit très taquin. Mais il n'était pas fou : cela ne l'arrangeait pas de tuer ses hôtes, ce qui hélas parfois arriva, car cela entraînait dans la foulée sa propre mort. Pour mieux prospérer, il se fit alors moins virulent mais plus contagieux.
Aujourd'hui, on n'en entend plus guère parler. Pourtant, il est toujours là, prenant quelque repos après avoir tant batifolé aussi loin qu'il le put en parcourant surtout les territoires les plus peuplés des hommes.
Par contre, la question qui se pose maintenant : est-ce que cela va inciter d'autres de ses petits copains à venir danser le même genre de farandole ?| dernière édition par ayamé Réputation: 14914 | Messages: 11165 -
Décris-moi un mouton
@Artelise t’as bien fait de pas le laisser s’échapper « ce truc »
@ayamé tu as raison surtout que l’envie de danser la java ne lui reprenne pas avant longtemps à ce foutu virus .
@agathe fais comme tu as dis . Fais juste le pâté de maison ces prochains jours . En cellule de dégrisement m’étonnerait que tu aies le courage d’écrire
-
Décris-moi un mouton
@Kachina
je ne suis pas sortie et mes idées sont claires lol23 mai 2050
Voilà, tu existes,
je noircis ta première page.
J'ai hésité à ouvrir un journal. Mais je me dis que ce sera une bonne lecture sur mes vieux jours, le soir, auprès du feu.
Je prends donc la résolution de consigner ici, chaque semaine, les faits marquants de mon séjour.
Jusqu'ici, rien d'extraordinaire, la prise de fonction habituelle.
Sinon, je n'ai pas eu la curiosité de découvrir la ville pour le moment.
Mais, je me présente :
Haétaï, Capitaine de vaisseau nommée depuis quinze jours à Saint Denis de la Réunion.
La résidence qui m'a été assignée est bien trop vaste tant que ma famille ne m'a pas rejointe.
Et comme certaines soirées sont trop longues à la villa, je pousse assez souvent jusqu'au port de Terre Sainte.
J'y laisse alors mon esprit courir au loin vers l'horizon, poussé par le vent de mon imagination.Mais... je deviens romantique, là... Est-ce la nostalgie de ceux qui me manquent ? Vouloir retrouver ce qui fut, n'a jamais permis d'avancer. Pourtant, j'écoute l'appel du large, qui est le plus fort.
Je vais poser ce stylo
et rejoindre la plage : je laisserai à nouveau mes rêves danser sur le tempo des embarcations des pêcheurs.| dernière édition par agathe Réputation: 10134 | Messages: 8431 -
Décris-moi un mouton
Je ne sais pas danser… Pourquoi me suis-je laissée entraîner dans cette fête de village, à regarder des couples danser le cha-cha-cha ou la rumba (si je ne me trompe pas) sur des musiques massacrées par les musiciens de service. Ma tante, elle, s’amuse, danse, virevolte, change de cavalier, moi… je vais laisser mon esprit vagabonder, comme dans la salle d’attente du dentiste.
Je suis déjà loin, et ma pensée imagine les décors, la mise en scène. Me voici dans un endroit plutôt grand, très grand même, sphérique, et ça bouge très vite dans plusieurs directions, sans toutefois que je me rende compte de cette vitesse. Devant moi, tout est merveilleux, cette mer, ce soleil qui vient de se lever, et ce vent qui fait bouger ma chevelure et les branches des arbres… Là-bas, presque à l’horizon, il y a une île, et une autre juste à côté, plus petite. J’aimerais y aller. J’aperçois alors un magnifique voilier qui semble s’y diriger, toutes voiles déployées. Me voici sur le pont, il suffisait de le vouloir.
J’ai tout oublié, la musique, la fête, et je suis là, à regarder, juste regarder ce beau paysage, cet endroit magnifique où seule la beauté règne. Et pourtant, je sens une angoisse, une crainte qui émane de tout ceci. Un appel au secours, oui, c’est ça, tout ce que je vois ici pleure et se lamente. Mais comment ? Pourquoi ?
Je retourne sur le rivage en une seconde, et je m’approche d’un arbre magnifique. Je pose mes mains sur son tronc, je l’enlace, je tente de l’apaiser, d’entrer en communication avec lui. Et soudain je reçois son message. Cet endroit où je me trouve, c’est ma résidence, notre résidence. C’est un splendide vaisseau spatial qui nous abrite, mais nous le détruisons, par notre inconscience et notre avidité. Et pourtant, nous n’avons que lui pour vivre, pour exister, pour tout ce dont nous avons besoin.
Ce beau vaisseau spatial, c’est une planète bleue, une perle dans l’univers, c’est la Terre.
Les gens qui ne rient jamais ne sont pas des gens sérieux
-
Décris-moi un mouton
@ytica et toujours cette écriture fluide , presque évidente, qui vogue qui vogue. C'est toujours un plaisir de te lire .
-
Décris-moi un mouton
Vouloir une autre résidence me semble la plupart du temps, je crois, légitime ; afin d’avoir une chance d’aller plus loin.
Même si je sais que le fardeau du corps est lourd à porter, il l’est bien moins, certainement, que les stigmates de l’âme, ce pourquoi je remets souvent en question mon souhait en privilégiant ma sérénité.
Mais j’aimerais tout de même pouvoir Investir un nouveau vaisseau en gardant l’essence de mon esprit, où, dans le vent, je pourrai danser sans m’arrêter, au rythme des battements de mon cœur.
Pourtant, ce n’est pas moi qui ai et qui vais choisir, c’est bien la vie, et tant qu’elle est ici, il y a toujours de l’espoir.
| dernière édition par Music Réputation: 10232 | Messages: 5047 -
Décris-moi un mouton
@Music : j'apprécie toujours des textes qui donnent des leçons de philosophie de la vie .