@Artelise : trop drôle, excellent .
Voici un autre texte, histoire d'étoffer cette session.
Je me sens comme la fille de Jupiter, Diane la chasseresse, mais moi je le suis de mots que j'aime décocher tels des flèches pour composer poèmes ou prose, selon mon inspiration.
Et si par malheur j'en manque, je le vis comme une vraie injustice forcément. Après une crise de céphalées à force d'obliger mon esprit à chercher d'abord un fil conducteur, je finis par avoir la nausée devant la sensation de néant qui envahit tout mon être.
Et tout autant douloureux le sentiment d'échec si à mon sens je me gaufre dans mon exercice d'écriture, alors marqué par la platitude, me donnant l'impression de n'être qu'une " écrivaine de comptoir " en total spleen. Je ne veux tellement pas décevoir mes éventuels lecteurs. Non, ce n'est pas une question d'ego car rien ne m'oblige à écrire, c'est moi qui veux absolument faire travailler mes neurones pour qu'ils ne se ramollissent pas.
Pour ma défense, je vais vous avouer : dans le fait de vieillir, ce qui me fait le plus peur, c'est l'appauvrissement de l'esprit et pire, me retrouver un jour atteinte d'Alzheimer. Voilà pourquoi il me faut des occasions de penser puis d'en coucher les fruits sur papier, lesquels, une fois consommés par leur lecture, deviennent des lettres mortes, oubliées dans les carnets dans lesquelles elles sont notifiées.
" Ma pauvre Ayamé, tais-toi donc, me susurre ma petite voix intérieure, tu en deviens ridicule à te créer ce genre de souci ! Va donc t'aérer dehors, à admirer les beautés de dame Nature et à écouter les chants si mélodieux des oiseaux en ce début de printemps : elle est là, la vraie vie.
Formidable, je vois que cette idée te plaît, tu souris ".