@kachina : ma muse a bien aimé tes mots, mais elle est restée un tantinet contrariée par ma balade d'hier.
Mais je l'ai calmée en écrivant ce texte, pour sa fonction cathartique .
Un jour, ma petite voix intérieure m'a sermonné en me disant ceci :
" regarde-toi, tu as l'air aussi sympathique qu'un jour d'hiver sans soleil.
Quoi ? J'ai une gueule d'atmosphère...genre celle d'un jour de pluie en novembre ?
Presque oui, et j'espère que ce n'est qu'une gueule d'éphémère. Où sont passés ton sourire amusé et ton regard malicieux ?
La rencontre avec les aléas de la vie depuis ta naissance jusqu'à ce jour a amoindri ta capacité à la légèreté, tu sais,
" l'insoutenable légèreté de l'être ".
Mesure la distance qui te sépare d'elle, ne la laisse pas te le faire perdre de vue, l'art de jouir des joies simples.
Depuis, chaque fois que la tristesse tente de s'emparer de moi, je me réfugie dans la contemplation des oeuvres de dame Nature et la sérénité sans coup férir revient.
Sans coup férir ? Et bien non, pas vraiment : pourquoi a t-il fallu, pas plus tard qu'hier, que je m'émerveille devant ce vaillant coquelicot, l'une de mes fleurs préférées, qui m'a " en même temps " rappelé qu'il y en a de moins en moins, de ces délicieuses fleurs, symbole de liberté, et cela m'a sur le moment causé quelque chagrin !
Allons, ayamé, se laisser gagner par la mélancolie est péché ! Va donc dans ton jardin pour y cueillir du romarin !
En fait, j'y suis bien allée ensuite, mais plutôt pour lui donner belle allure en taillant, arrachant, ramassant, bref, tous ces travaux de jardinage qui savent si bien nous vider l'esprit des mauvaises énergies et nous rendre heureux du travail accompli.
C'est décidé, l'an prochain, je sèmerai des graines de pavot ornemental, ce si joli cousin du gentil coquelicot, et mon monde sera beau .
Photo du dit coquelicot prise hier lors de ma promenade avec mes chiens .