John et Willis entretiennent une relation de père et fils conflictuelle. D’autant que Willis n’accepte pas l’homosexualité de son fils. Les choses ne s’arrange pas avec sa dépense et son cancer. Willis ne peut plus gérer sa ferme, ses chevaux. Sa mémoire s’altère. John fait une pose dans sa carrière pour prendre soin de lui et mettre les choses à plat. Mais pas facile avec Willis qui se rebelle. John fait tout pour apaiser la situation et préserver sa famille alors que de vieilles blessures s’ouvrent pour lui et son père car il a perdu sa mère très jeune.
Viggo Mortensen nous livre une première réalisation très forte et marquante. On est touché par le temps de la petite enfance avec des souvenirs d’une mère heureuse jusqu’à ce que que ça se gâte à cause d’un père trop violent. Lance Henriksen est à la fois révoltant et bouleversant. Ce qui frappe aussi c’est la tempérance de John qui est remarquable face à son père. Malgré tout il y a un respect pas de suite mutuel. Et ce qui bouleverse surtout c’est le chemin que les deux vont parcourir pour trouver le chemin vers la compréhension de l’autre. Il y a ce fameux geste que Willis a envers sa petite fille avant de partir qui veut beaucoup dire et émotionne. Ce film est d’une force et souligne bien la complexité des liens parents-enfants. Viggo Mortensen signe un coup de maître et n’aurait pas dû attendre vingt ans avant de commencer sa carrière de cinéaste qui s’annonce très prometteuse. Viggo est parfait et peut tout faire pour notre plus grand plaisir.
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