Titre : Le Philosophe qui n'était pas sage
Auteur : Laurent Gounelle
EAN : 9782266234870
Pages : 320 pages
Éditeur : Pocket (10/04/2014)
Résumé :
La forêt tropicale semblait retenir son souffle dans la chaleur moite du crépuscule. Assise devant sa hutte, Elianta tourna les yeux vers Sandro qui s'avançait. Pourquoi ce mystérieux étranger, que l'on disait philosophe, s'acharnait-il à détruire secrètement la paix et la sérénité de sa tribu? Elle ne reconnaissait plus ses proches, ne comprenait plus leurs réactions... Qu'avaient-ils fait pour mériter ça?
D'heure en heure, Elianta sentait monter en elle sa détermination à protéger son peuple. Jamais elle ne laisserait cet homme jouer avec le bonheur des siens.
Un roman captivant, plein d'humour, de sens et de suspense. Une histoire surprenante qui cache une subtile remise en cause de notre société.
Avis :
Ce roman change des oeuvres de développement personnel "classiques", puisque ce roman n'est pas uniquement tourné vers la compréhension de soi-même mais est surtout une réflexion sur la société qui nous entoure et l'influence qu'elle peut avoir sur nous.
Outre le fait qu'il nous fasse réfléchir (Il nous incite à nous remettre en question et à chercher en nous ce qui est réellement essentiel dans la vie. Certaines citations issues de Marc Aurèle y sont d'ailleurs justement placées), c'est surtout un livre divertissant et dépaysant. Il est très accessible, très facile à lire comme à l'habitude avec Laurent Gounelle : des chapitres courts, des phrases fluides et limpides.
Je ne vais pas trop en dire sur l'histoire parce que cela serait spoiler (notamment sur le pourquoi ce philosophe est parti en Amazonie), mais celle ci, même si elle se déroule dans une sorte de huis-clos dans un village indigène, est assez fournie, avec des personnages hauts en couleurs, et un suspens que l'auteur saura garder jusqu'à la fin.
Quelques extraits :
-"Qu'est-ce qu'ils doivent s'emmerder, se dit Krakus. Décidément, il ne comprenait pas l'engouement des journalistes et des chercheurs pour ces "peuples premiers", comme ils disaient. Encore un enrobage sucré pour édulcorer la réalité. Des primitifs, oui. Et si ces sauvages étaient heureux, c'était de toute évidence parce qu'ils étaient simplets. Des retardés mentaux, c'est tout. D'ailleurs, ne dit-on pas "imbécile heureux" ? S'il fallait devenir idiot pour s'épanouir, lui, Roberto Krakus, préférait garder ses tracas et ses malheurs. Ca mettait au moins un peu de piment dans son existence. "
-" Veux-tu connaître le secret des dieux?demanda l'oiseau." Comme le tatou ne répondait pas, il reprit: "- Es-tu prêt à te défaire de tout ce que tu possèdes pour recevoir le secret? " Sans quitter des yeux l'oiseau bleu, le petit tatou resta un long moment silencieux. Puis, sachant sa situation désespérée, il finit par acquiescer lentement. Alors le héron sauta de sa branche et, d'un coup d'ailes, vint se poser près de lui. "- Même quand tu n'as rien, petit tatou, tu disposes d'un trésor extraordinaire, un trésor d'une valeur inouïe. La vie. Et la vie, petit, elle aime celui qui aime, et elle oublie ceux qui oublient d'aimer. "- Elle aime celui qui aime..., repéta le tatou, songeur. Mais qui aime...quoi? " L'oiseau bleu sourit. "- Rappelle-toi: n'est-ce pas l'amour qui est à l'origine de ta propre vie? L'amour, petit, est l'essence de la vie. Sans amour, il n'y a pas de vie. "