Je viens lire ce fil car j'ai effectivement appris ses intentions présidentielles... étrange et étonnant mais bon. Le personnage suscite des réactions intéressantes sur les représentations, le discours, la caricature, la radicalité des intervenants du débat public. Mais aussi sur l'idée de nation, l'immigration, l'intégration, les valeurs... Tout cela en faisant allègrement fi je trouve de nombreuses variables contextuelles : la démographie, les équilibres de population, les particularités culturelles, les intérêts aux désintéressements, la viabilité des structures économiques, la conflictualité face aux changements, les modifications conceptuelles du racisme (et du sexisme), les relations internationales, etc. etc.
@Delnis
Je te rejoins partiellement. Et donc aussi beaucoup celles et ceux qui défendent la liberté d'expression. Je pense que certain-e-s ont plus que d'autres tendances à déraper, et Zemmour en fait probablement partie, mais n'est-ce pas aussi la contrepartie d'une liberté de pensée qui prend des risques, avec, au besoin, des recadrements ?
Je me pose aussi la question du contexte des citations... Et, par exemple, quels sont les contextes de ces citations :
@Un-Ancien-Utilisateur a dit dans Éric Zemmour en roue libre :
- "J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire"
- "les recruteurs ont le droit de ne pas embaucher des Arabes et des Noirs"
- "Taubira protège les femmes et les jeunes de banlieues, elle s'en prend aux hommes blancs"
- "Je pense que l'autonomie totale en matière sexuelle est un mythe, et le consentement mutuel est un mythe."
Ce n'est que des exemples ... Il ne fait qu'attiser la haine. Et sur le dernier exemple c'est une totale dépénalisation du viol qu'il prône...
Il prône une totale dépénalisation du viol ? En es-tu certain ? Ça paraît un peu gros quand même, non ?
De même quand il est qualifié de facho... Cela me fait penser à une vision radicale anti-fa. La binarité tranché. J'ai l'impression qu'il est à droite plus qu'autre chose, et que son discours parle aux gens de droite, surtout, et à quelques autres parfois sur certains sujets.
Finalement, qui hait qui ? Et si haine il y a, y-a-t-il une bonne haine et une mauvaise ?
@Ragnar a dit dans Éric Zemmour en roue libre :
Oui c'est encore pire les Le Pen et compagnie, si un jour ils accèdent au pouvoir, en France comme en Europe d'ailleurs, faudra pas s'étonner de revoir l'ouverture de camps de concentration.
Ça me paraît problématique de penser que des gens pour qui vote près d'un quart des votants soit assimilables à des Nazis... Tout comme celles et ceux de droites qui assimileraient Mélanchon à Staline et au goulag. A quoi ce type de dérapage sert-il ? Si ce n'est à contester la possibilité républicaine elle-même, en dehors d'un juste milieu (un peu moins que les deuxième et troisième quartiles réunis) ? Si ce n'est à radicaliser à ce titre les uns et les autres ? Et cela ne se fait-il pas, finalement, au plus grand profit des radicalités ... et de l'immobilisme ?
On importe beaucoup trop je trouve certaines formes américaines du débat (ou du non débat). "Race blanche et race noire" deviennent par exemples des catégories utilisées maintenant par des noir-e-s alors qu'il me semblait qu'on était justement sorti de ces catégories. Ou du moins qu'une diffusion des connaissances scientifiques en avait marginalisé l'expression et surtout l'utilisation fonctionnelle.
N'y-a-t-il pas, surtout, l'envie d'en découdre devant l'inquiétude face à des enjeux difficiles, avec une préférence pour les positions faciles et rapides à défaut de pouvoir se positionner dans la complexité ?