@dirty-cop a dit dans Éric Zemmour en roue libre :
@ayamé Ça va bien plus loin que ça. L'antisémitisme d'Hitler ne suffit pas à lui seul pour expliquer son expansionnisme militaire. En fait c'est intrinsèquement lié avec sa politique économique. Les Nazis ont essayés de développer l’autarcie économique par un protectionnisme massif, pour échapper au commerce international. Il fallait étendre les frontières du Reich jusqu’à ce qu’il permette l'autosuffisance nationale.
La guerre était inévitable parce que les finances du Reich étaient dans une situation trop catastrophique. Et cette expansion militaire faisait justement écho aux considérations raciales du mouvement, antisémitisme qu'on retrouvait d'ailleurs chez de nombreux socialistes du 19ème, dont Karl Marx, Charles Fourrier, Alphonse Toussenel et même Jean Jaurès. Pour qui le Juif était le représentant ultime de la haute finance et du grand capitalisme.
La guerre permettrait, en partie, de maintenir en vie l’État national-socialiste.
Mais ça c'est un sujet qui est étudié bien plus amplement dans le livre.
Voilà, maintenant j'en ai vraiment fini.
@dirty-cop a dit dans Éric Zemmour en roue libre :
@ayamé Ça va bien plus loin que ça. L'antisémitisme d'Hitler ne suffit pas à lui seul pour expliquer son expansionnisme militaire. En fait c'est intrinsèquement lié avec sa politique économique. Les Nazis ont essayés de développer l’autarcie économique par un protectionnisme massif, pour échapper au commerce international. Il fallait étendre les frontières du Reich jusqu’à ce qu’il permette l'autosuffisance nationale.
La guerre était inévitable parce que les finances du Reich étaient dans une situation trop catastrophique. Et cette expansion militaire faisait justement écho aux considérations raciales du mouvement, antisémitisme qu'on retrouvait d'ailleurs chez de nombreux socialistes du 19ème, dont Karl Marx, Charles Fourrier, Alphonse Toussenel et même Jean Jaurès. Pour qui le Juif était le représentant ultime de la haute finance et du grand capitalisme.
La guerre permettrait, en partie, de maintenir en vie l’État national-socialiste.
Mais ça c'est un sujet qui est étudié bien plus amplement dans le livre.
Voilà, maintenant j'en ai vraiment fini.
Bonjour, par une nuit d'insomnie, je me suis inscrite sur ce charmant site, puis je me suis mise à lire cette discussion.
Je me permets d'intervenir car effectivement, rares sont ceux, en particulier à gauche, ou plutôt, ceux qui osent aujourd'hui se revendiquer de gauche, qui avouent que le "Socialiste" dans NSDAP n'était pas qu'un leurre ou un vain mot qui soudainement, selon cette même gauche révisionniste d'aujourd'hui, aurait viré à l'extrême droite. Affirmer cela est de la pure escroquerie. D'ailleurs, il suffit d'observer le comportement hystérique des gauchistes qui décident systématiquement que tout ce qui n'est pas dans leur logiciel, leur doxa, est d'extrême droite, pour réaliser leur réécriture de l'Histoire. Parce que forcément, le mal absolu est de droite hein, comme tout le monde a intérêt à l'ingurgiter de gré ou de force...
Seulement voilà, Hitler a toujours été de gauche. Son parcours se situe politiquement à gauche dès le départ, et bien avant de prendre le pouvoir.
Mais vous comprenez, pour être "Le camp du bien", afin de manipuler et continuer à gouverner, les escrocs de cette soit disant gauche d'aujourd'hui, ne peuvent que situer Hitler à l'extrême droite.
Entre 1908 et 1910, le jeune Adolf Hitler, fraîchement arrivé à Vienne, reste subjugé par les discours de Karl Lueger, du Parti Chrétien-Social et maire de Vienne. Karl Lueger est un antisémite, mais également un farouche adversaire du libéralisme économique. Hitler en fera, à plusieurs reprises, des éloges dans son livre « Mein Kampf ».
Un autre homme politique autrichien, Georg Ritter von Schönerer, influença également Adolf Hitler. Georg Ritter von Schönerer, autre antisémite notoire, faisait partie de cette mouvance pangermaniste, très influente en Autriche au début du XXe siècle. La minorité autrichienne-allemande prenait d’ailleurs, de plus en plus de place dans la société du pays, ce qui sera, un peu plus tard, l’un des prétexte qu’utilisera Hitler pour annexer l’Autriche. Georg Ritter von Schönerer, démocrate-radical, était également à l’origine de plusieurs importante réformes sociales dont : le droit de vote pour tous, la réforme des salaires, la diminution du temps de travail et même le droit de grève ! (source : « Hitler et la dictature allemande » par Karl Dietrich Bracher, 1969). Le genre de réformes défendues, dans toute l’Europe, par les partis de gauche.
Durant l’été 1919, Adolf Hitler suivi un cours de l’économiste allemand Gottfried Feder. Son influence fût telle, qu’il devint très vite son mentor et le théoricien économique du NSDAP. Gottfried Feder, antisémite, est également un farouche opposant au capitalisme, vu que le but de celui-ci ne repose que sur l’intérêt. En 1933, Feder publie « Kampf gegen die Hochfinanz » (« Combat contre la haute finance »), que l’on peut difficilement classer dans un courant de droite ou d’économie libérale.
En octobre 1919, Adolf Hitler adhère au Parti des Travailleurs Allemands, Deutsche Arbeiterpartei (DAP), séduit par Anton Drexler, l’un de ces fondateurs, qui lui avait remis une brochure dont il était l’auteur, intitulé « Mon éveil politique ». Le DAP, créé la même année, était un parti d’influence révolutionaire antisémite, anti-occidental, anti-slave et… anti-capitaliste.
Du Parti des Travailleurs Allemands, le nom sera modifié en Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands (NSDAP) suivant les recommandations de Hitler lui-même en 1920. C’est un peu plus tard, en avril 1921, qu’il prit la tête du NSDAP.
Il est à noter que le DAP/NSDAP fût fondé avec des socialistes révolutionnaires, principalement Anton Drexler. Ce fait est rappelé par l’historien William Shirer dans « Le Troisième Reich, des origines à la chute ».
Dans « Mein Kampf » également, Hitler se déchaînait contre le capitalisme spéculatif et « la finance internationale », influencé par les cours de l’économiste allemand Gottfried Feder, qui deviendrait, un peu plus tard, membre influent du parti nazi :
"A mes yeux, le mérite de Feder consistait en ceci, qu’avec une tranchante brutalité, il précisait le double caractère du capital : spéculatif, et lié à l’économie populaire ; et qu’il mettait à nu sa condition éternelle : l’intérêt. Ses déductions dans toutes les questions fondamentales, étaient tellement justes que ceux qui, a priori, voulaient le critiquer, en contestaient moins l’exactitude théorique qu’ils ne mettaient en doute la possibilité pratique de leur mise à exécution. Ainsi, ce qui, aux yeux des autres, était un point faible dans l’enseignement de Feder, représentait à mes yeux sa force."
Toujours dans « Mein Kampf », Hitler en ajoute une couche :
"La lutte contre la finance internationale et le capital de prêt est devenu le point le plus important de la lutte de la nation allemande pour son indépendance et sa liberté économique."
Bon, et puis, il y a aussi le contenu du programme d'Hitler 100% socialiste et qui ne peut duper ceux qui se penchent dessus, tant cela saute aux yeux. J'ai peur de faire trop long alors je m'arrête ici. Bonne journée