@Sylareen a dit
Et moi j'aimerais faire des enfants, mais je ne peux pas... Et ça me déprime, et aussi je suis hyper jalouse des gens qui peuvent faire des enfants. Aussi ça m'énerve quand j'entends des gens qui peuvent faire des enfants dire qu'ils n'en veulent pas, parce que moi je donnerai tout pour pouvoir en faire. Eux ont le choix d'en faire ou pas, moi je n'ai pas le choix...
Peut-être qu'un jour, quand on sera bien posé dans la vie avec mon mari, qu'on aura des boulots stables et tout, peut-être qu'on tentera d'adopter. Mais bon, je ne connaitrai jamais le fait d'avoir un bébé dans mon ventre (alors je pourrais manger un bébé, mais je ne pense pas que ça soit équivalent).
Sujet endormi ou enterré dans lequel tout a été dit ?
Je vois quelques points qui, sauf erreur de consultation de ma part, n'ont pas été abordés.
Le premier point que je vais présenter va faire grincer des dents...
L'homme ne peut pas porter d'enfant en son ventre.
Il ne connaîtra jamais cette intimité sans pareille pendant 9 mois de ne faire qu'un avec son enfant.
La femme d'un ami voulait des enfants, ils en ont eu un, un enfant pour la vie...
Peu d'hommes aimeraient porter un enfant.
Peu de couples héritent d'un enfant handicapé dans son développement.
Peu de femmes sont en incapacité de faire des enfants alors qu'elles le désirent et que rien ne pourrait bloquer mis à part cette déficience.
La nature est donc injuste envers les minorités et ne favorise que le plus grand nombre.
Tu fais aussi partie d'une grande moitié défavorisée...
Toutes les filles n'ont jamais connu l'intimité du fils dans le ventre de sa mère.
En plus avant même sa naissance, la petite fille est castrée par la nature.
Dans ton cas tu as été aussi "stérilisée" par la même nature, une triple amputation.
Ma fille ne sera jamais dans ce cas, j'ai pensé à elle avant sa naissance, et comme je ne voulais que le meilleur pour elle, alors que j'aurais pu participer je n'ai pris aucun risque.
Alors sincèrement pardonne-moi d'être de ceux qui auraient pu mais n'ont pas fait.
En plus si j'avais eu ma fille, cela ne t'aurais pas donné d'enfant quand même...
Le dernier point est l'adoption...
Partant du principe qu'il y a des enfants sans parents qui pourraient en avoir si des couples adoptaient alors qu'ils le peuvent, Nous avons souvent envisagé d'adopter avec a première épouse.
Je pensais naïvement que cela serait plus facile en n'étant pas impliqué dans la responsabilité de la venue au monde d'un enfant sur une terre faites de malheurs constants...
Le poids de la responsabilité ne se rajoutant pas aux autres difficultés, cela paraissait plus simple.
Maintenant avec le recul je me dis que l'enfant que l'on aurait adopté est heureux dans une famille soudé qui l'aime. Au contraire de se retrouver orphelin de mère de cœur, d'avoir du supporter une belle-mère et de se retrouver en plein milieu d'un divorce avec les désagréments que cela implique pour un enfant.
L'observation de cas m'a aussi fait entrevoir un paramètre que j'avais mal estimé.
Un enfant adopté n'est pas son enfant et il peut y avoir des réactions qui ne se produisent pas quand on partage le même sang. Un enfant adopté est fragile donc peut se développer avec des difficultés qui vont rappeler aux adoptants qu'il n'est leur enfant que par un bout de papier, au point d'en oublier leur engagement de cœur...
Alors peut-être serait-il plus simple de se dire que la vie peut réaliser des désirs qui seront une plaie ou empêcher ce qui ne devait pas être...
Entre nous j'ai du mal à adhérer à ce qu je viens d'écrire à l'instant, je ne suis pas encore assez sage...