J ai travaillé aux hospices civilis de Lyon en 94 service hiv en ce temps là c etait l hécatombe et je me souviens que tous les junkies étaient quasiment les mêmes oscillants entre douceur et rage selon leur état à l arrivée, souvent en fin de vie .
Je trouve cette chanson crue mais si réaliste du monde de la nuit, du manque et de la perte de tout espoir et j aime l image de la femme au creux de tes bras poétique qui est en fait un double sens l héroïne qui comble le manque l angoisse et le vide affectif
Ce mec dit tout haut ce que les toxico ressentent et c était la première fois en france qu un chanteur parlait ouvertement de ça
Je ne conditionne pas tous ses cris de gueule musicaux mais je les comprend et ils me touchent .
Cette déchéance humaine est écœurante scandalisante mais avant tout parle d une sensibilité que l on imagine même pas
Ca dégouline de douleurs silencieuses face à une société assez indifférente. ca remet dans la lumière des 'êtres vivants animés de sentiments et non comme des déchets de la société bien-pensante comme ils étaient vue en ce temps là
Ca les réhumanise et donne la parole qui parfois libère et permet de décrocher avec de l aide
C etait le début de la métadone les début des traitements avec un vrai programme avec suivit psychologique
Ca a sorti ces gens de l ombre et parfois du caniveaux et de la rue
C etait le fils du dessinateur cabu